La Presse Bisontine 260 - Février 2024

28 Le Grand Besançon

La Presse Bisontine n°260 - Février 2024

SAINT-VIT

La commune engage une O.P.A.H.

Une aubaine de rénovation urbaine Saint-Vit, deuxième plus grande commune de l’agglomération du Grand Besançon, lance une Opération programmée d’amélioration de l’habitat. 300 logements sont potentiellement concernés au centre-bourg (centre ancien et quartier de la Coupotte).

L’ intégration de Saint-Vit à l’opé ration de revitalisation du ter ritoire a permis à Grand Besan çon Métropole et à la ville de Saint-Vit de réaffirmer leur volonté commune de conduire un programme ambitieux de requalification de l’habitat du cœur de bourg saint-vitois. La ville de Saint-Vit lance la mise en œuvre opérationnelle d’une opération pro grammée d’amélioration de l’habitat (O.P.A.H.) portant sur son centre-bourg. Le 10 janvier dernier à la mairie de Saint-Vit, Anne Vignot présidente de Grand Besançon métropole, Pascal Routhier maire de Saint-Vit, Fabrice Taillard président de Soliha et Magali Tornato, directrice de Procivis ont signé une convention officialisant le lance ment de l’opération. Cette O.P.A.H., intervention publique en faveur de l’amélioration de l’habitat privé, est portée avec l’A.N.A.H. (Agence nationale de l’habitat). Mais aussi Soliha qui est recruté et mandaté par la commune pour aider les propriétaires éligibles

à réaliser des travaux dans leur loge ment avec des entreprises labellisées R.G.E. et pour monter les dossiers de subventions pour obtenir des finance ments de l’A.N.A.H. Cette O.P.A.H. aura plusieurs objectifs majeurs : renforcer l’attractivité rési dentielle du cœur de ville, diversifier sa population en proposant une mixité intergénérationnelle, et requalifier l’habitat privé en améliorant la per formance énergétique des logements. Mais aussi favoriser l’adaptation des logements pour le maintien à domicile

Le 10 janvier dernier, les principaux acteurs du projet étaient réunis à la mairie de Saint-Vit pour l’officialisation de cette O.P.A.H.

idéale pour Saint-Vit alors que depuis le 1 er janvier dernier, les aides à la réhabilitation des logements ont aug menté. n A.A. En chiffres : l 1,1 million d’euros : le montant d’aide de l’A.N.A.H. pour les travaux (rénovation énergétique, adaptation au vieillissement ou handicap) pour les propriétaires éligibles aux aides de l’A.N.A.H. l 3 ans : la durée de l’O.P.A.H.

logements de petite et moyenne taille (du studio au T4), mais aussi commer ciale selon l’élu. La commune, qui bien qu’elle représente 2,5 % de la population de Grand Besançon Métropole, a un rôle de centralité d’un bassin de vie de 35 000 habitants, avec ses nombreuses activités, commerces et services. “Nous tenons à garder les commerces de notre centre-ville. Pour l’instant, nous avons peu de vacance commerciale. Nous sou haitons proposer les logements les mieux adaptés aux seniors, aux familles pour maintenir notre attractivité commer ciale” conclut Pascal Routhier. Cette O.P.A.H. arrive à une période

moine. Cette opération, qui concerne le cœur de ville (le centre ancien et le secteur de la Coupotte derrière la gare), per mettra de réhabiliter, en termes de performance énergétique et de mise en accessibilité, 52 logements. Elle est indispensable pour améliorer le parc de logements de la ville selon le maire de Saint-Vit. “Nous faisons partie des villes en carence de logements sociaux” rappelle Pascal Routhier. “Avec un delta de 75 logements. Nous avons un plan d’action sur 4 ans pour nous permettre de nous remettre à niveau.” Une néces sité sociale, le centre-ville manque de

et lutter contre la perte d’autonomie, engager des tra vaux de rénovation des charpentes, notamment sur les anciennes constructions du centre ancien et traiter les façades dégradées pour valoriser le patri

Une nécessité sociale, environnementale et commerciale.

EN BREF

SAINT-VIT Économie Saint-Vit Informatique mobilisée pour assurer sa pérennité Problèmes de trésorerie, changement de locaux, le début d’année est compliqué pour l’association Saint-Vit Informatique. Son président Philippe Michaud demande un coup de pouce au nom de l’informatique pour tous.

Après son appel aux collectivités, Philippe Michaud va lancer un appel au mécénat auprès des entre prises et des particuliers.

Biodéchets Le dispositif de collecte des biodéchets au centre-ville

est étendu. Depuis le 15 janvier, 5 sites

supplémentaires vont donc progressivement compléter ce service mobile de collecte des biodéchets. Celui-ci sera totalement opérationnel à partir du 5 février. L’association Trivial Compost assurera la tenue de deux permanences hebdomadaires sur chaque site: place Pasteur, place de la Révolution, Mairie, square Saint-Amour, place du 8 septembre et Battant. Chaque usager aura la possibilité de se rendre à la permanence de son choix. Plus d’infos au 03 81 41 55 35. Distinction John Dudley, professeur à l’Université de Franche Comté et membre du département d’optique de Femto-S.T., a reçu en début d’année le prix de la Société européenne de physique (E.P.S.) sur la science de la lumière. Ce prix - reçu conjointement avec Goëry Genty de l’Université de Tampere en Finlande - récompense

ont permis d’envoyer des ordinateurs en Ukraine, au Cameroun, au Sénégal ou en Côte d’Ivoire. D’autres pour appren dre l’informatique aux seniors. Il a enfin créé des emplois au profit de ceux qui en sont le plus éloignés. Au quotidien, 12 personnes en insertion (handicapés, chômeurs de longue durée, bénéficiaires du R.S.A., etc.) travaillent pour Saint-Vit Informatique. “Le plus compliqué est d’entendre dire que ce que nous faisons est formidable” termine Philippe Michaud. “Mais il n’y a pas de soutien concret.” n A.A. Saint-Vit Informatique en chiffres: l 19 salariés: 16 à Saint-Vit et 3 à Besançon l 12 membres au Conseil d’adminis tration de l’association Saint-Vit Informatique : 0381875978 ou contact@saintvitinformatique.com

Département, du Grand Besançon et des communes environnantes pour soutenir ces changements d’échelle” continue le patron de Saint-Vit Informatique. “Je vais aussi lancer un appel au mécénat auprès des entreprises et des particuliers.” Son objectif: récolter entre 30000 et 50 000 euros. “Je ne fais pas appel à l’État Providence mais j’estime que notre activité économique, sociale et écologique doit être soutenue.” Énergivore, son combat demande beau coup d’efforts : pour maintenir la moti vation des administrateurs bénévoles, des salariés et plus généralement de l’ensemble de son activité. Car elle est riche et variée. Depuis la création de son entreprise le 2 novembre 1999, il propose des services de reconditionnement d’or dinateurs (recyclage de matériel infor matique et revente à prix réduit) mais surtout travaille à l’inclusion numérique des populations grâce à des services de proximité, des formations envers diffé rents publics. Il a mené des projets qui

E n 2018, il alertait déjà les pouvoirs publics et les financeurs sur des problèmes de trésorerie. Six ans après, les soucis de Philippe Michaud, président du Groupement Éco nomique Solidaire (G.E.S.) Saint-Vit Informatique, ne sont pas finis. Inscrit dans un plan de continuité depuis 2021 jusqu’en 2030, il se pose des questions sur l’avenir et la pérennité de son asso ciation. Une association loi 1901 qui a été agréée par l’État, notamment au titre des services à la personne, dès sa création et depuis 2015 comme atelier chantier d’insertion. “Nous n'avons jamais voulu augmenter les prix des services proposés” détaille Philippe Michaud, 64 ans. “Mais nous devons aujourd’hui faire face à de plus en plus de concurrence.” Les banques, de leur côté, ne veulent pas l’aider du fait de son plan de conti nuité ou alors à des taux d’intérêt très

élevés. Autre problème de taille à l’horizon de novembre 2024, la fin du bail. Celui signé avec la mairie qui loue le local du 1 bis, rue du Four. La mairie souhaite le récupérer dans le cadre de la redynami sation du centre-bourg. “La mairie nous a prévenus il y a un an et demi. On cherche des solutions de relogement et la manière d’étaler le prix du loyer. On nous propose un bâtiment de 500 m² derrière la gare mais je ne peux pas mettre plus de 2600 euros mois et là, ce sera plus. Et puis comment payer les charges supplé mentaires de gaz et d’électricité en plus ? Je sais que la mairie de Saint-Vit nous aide énormément mais elle ne peut pas continuer à agir seule sur ce dossier.” L’appel est lancé. Sans aucune garantie de soutien des pouvoirs publics pour le moment, l’association a 6 mois de tré sorerie devant elle. Pas plus. “Je demande un soutien de l’État, de la Région, du

leurs contributions pionnières à la fibre optique non linéaire ultrarapide.