La Presse Bisontine 260 - Février 2024

Le Grand Besançon 27

La Presse Bisontine n°260 - Février 2024

GENNES

Vie locale Un café-épicerie, tenu par des habitants, s’est ouvert dans le village

La somme va être fléchée en majorité (5 000 euros) vers l’association Bouge ton coq, qui aide à la logistique et à la constitution des dossiers, mais va aussi aider à sa mise en route (à hauteur de 1 100 euros). Le principe du lieu est simple. “Le fonc tionnement est assuré par les adhérents, qui offrent deux heures de leur temps par mois. On peut aussi s’arranger entre nous, quand il n’est pas possible de tenir ce créneau” , explique Christine. En échange, chacun bénéficie de produits locaux à prix coûtants. “Ici, on offre en prime le café” , ajoute Didier, l’un des habitants investis. Tous les achats passent par une plate forme. “Le client vient recharger son compte, il n’y a pas d’échange d’argent.” L’épicerie s’appuie sur le logiciel Monépi, qui gère les commandes, les stocks et la trésorerie. Les 13 euros par an et par personne demandés à l’adhésion servent à supporter les charges du local (assu rance, chauffage…). Gennes qui se trouve très proche de Saône et de ses nombreux services et qui dispose déjà d’un marché, vivait depuis un moment sans commerce. Comme plus de 21 000 communes aujourd’hui (soit 62 % des communes françaises contre 25 % en 1981). Son épicerie citoyenne veut surtout participer au cadre de vie, plus qu’offrir un accès supplémentaire à un panier de produits de la vie courante. Elle projette d’ailleurs, à moyen terme, de faire aussi office de café, et de proposer des soirées à thème. “Il y a une belle terrasse devant la maison et nous avons déjà récupéré des tables et des chaises” , s’enthousiasme Didier. Le succès rencontré par l’Épi des loups (épicerie similaire ouverte en mars der nier à Boussières) lui donne bon espoir. Pour l’heure, celle de Gennes est ouverte le vendredi de 17 heures à 19 heures et le samedi de 10 heures à 12 heures. n S.G.

P résentée comme “un lieu de ren contre” , la petite boutique, modestement aménagée au rez de-chaussée d’une ancienne ferme, voit sa clientèle grossir au fil des semaines. Passée de 14 familles adhérentes à son ouverture, à plus d’une quarantaine aujourd’hui. “Au début, on avait pas mal de retraités et on voit de plus en plus de jeunes avec des enfants. Des gens du village, mais pas uniquement : on vient aussi de Montfaucon, Fontain, Morre…” , indi quent les porteurs du projet. Preuve, selon eux, d’une envie partagée de retrouver un commerce avec des pro duits locaux, mais aussi du lien social. “C’est en écoutant une émission sur France Inter que j’ai eu vent de ces épi ceries participatives, créées par des habi tants pour rebooster les zones rurales” , explique Christine Salins. Avec d’autres Genniers, elle décide alors de se lancer dans l’aventure. Ils reçoivent assez vite le soutien de la municipalité, qui propose de leur mettre gratuitement à disposi tion l’ancienne ferme de la Bascule (dont elle est propriétaire), et se voient appuyer dans leur démarche par l’association et de la vie dans le village, dépourvu de commerces depuis plusieurs années. Ouverte depuis décembre dans une ancienne ferme réhabilitée, l’épicerie citoyenne Genn’Épi veut récréer du lien

Christine, Didier et Dominique portent Genn’Épi avec d’autres habitants.

nue dans le cadre du programme de reconquête du commerce rural, doit bénéficier d’une subvention de 6 100 euros. Elle fait partie des premiers lauréats de ce plan doté de 12 millions d’euros par l’État, qui doit soutenir l’implantation de commerces séden taires multiservices ou itinérants en campagne. Deux projets ont été retenus dans le Doubs, avec celui de Malbrans.

nier. Si les étagères ne sont pas encore toutes garnies, elles devraient assez vite se remplir. “On travaille aujourd’hui avec 18 producteurs sur différentes références (sirop, farine, préparation pour gâteaux…)” , précise Dominique Henry, qui a également participé à monter le projet. Cette épicerie citoyenne, qui a été rete

Bouge ton coq (qui aide au développe ment de ces initiatives rurales). “On a fait une enquête, puis une réunion publique durant le printemps. Une cin quantaine de personnes se disaient inté ressées.” Très vite, les choses se sont alors mises en place, “avec le lancement des travaux de réfection d’un côté, et la recherche de producteurs de l’autre.” Jusqu’à l’ouverture en décembre der

AVANNE-AVENEY Rue du Vignier La commune aura bientôt un nouveau cimetière Dans l’impossibilité d’étendre son cimetière du centre-bourg, Avanne-Aveney travaille depuis plusieurs années à la création d’un nouveau site. Le projet arrêté, rue du Vignier, devrait voir de premiers travaux s’engager en fin d’année.

Marie-Jeanne Bernabeu et Yohann Perrin évoquent des besoins importants.

S itué en secteur urbanisé, l’actuel cimetière a atteint ses limites de capacité, au point de se retrouver régulièrement saturé. Plaçant la commune dans une forme d’urgence. “En juillet 2022, il ne restait qu’une place” , donne en exemple la maire d’Avanne-Ave ney, Marie-Jeanne Bernabeu. Si, depuis, la situation s’est un peu améliorée avec à ce jour 14 places disponibles issues de tombes échues en 2022, 2 cases en columbarium et 4 caveaux pour urnes, elle reste pour le moins tendue. “Le puits de dis persion que nous avions créé en 2010 était complet et a dû être fermé en mai dernier. Nous avons dû en ouvrir un nouveau” , précise la maire. Dans l’été, 12 cases

supplémentaires ont également été créées dans le columbarium, pour parer aux besoins. La commune, qui a la particu larité d’héberger sur son terri toire un E.H.P.A.D. de 280 lits et un crématorium, fait face à un certain nombre de demandes, en plus de sa démographie vieil lissante. Une étude y recensait environ une dizaine d’inhuma tions par an et 4 à 5 crémations. Des chiffres qui ont tendance à augmenter ces dernières années. Elle travaille ainsi depuis un moment sur la nécessité de construction d’un nouvel équi pement, en lien avec Grand Besançon Métropole (compétent depuis 2019 pour l’extension et la création des cimetières). La localisation du nouveau cime

tière et l’aménagement parallèle d’une salle polyvalente avaient notamment été anticipés dans son P.L.U., approuvé en 2018. Une étude de faisabilité est ensuite venue étudier l’empla cement en 2021. Des préconisations supplémen taires seront finalement ajoutées, au niveau notamment de l’Agence régionale de santé et de la protection des nappes phréatiques. “Étant donné qu’on se trouve en zone humide, il a fallu revisiter le projet et faire quelques modifications à la marge sur le drainage des eaux souterraines et de ruissellement. Ce qui l’a retardé encore un peu” , indique Yohann Perrin, premier adjoint chargé des bâtiments, de l’école et du cimetière.

(hors acquisition foncière), par tagé entre la commune et G.B.M. Le site pourrait être complété dans un deuxième temps par la future salle polyvalente (projet communal) en 2027, et à plus long terme un gymnase d’envi ron 2 000 m 2 . Le projet d’Avanne Aveney intervient après l’exten sion du cimetière de Montfaucon et celui de Pouilley-Français. Concernés par les mêmes besoins, d’autres communes de l’agglomération comme Pirey, Franois, Serre-les-Sapins et Noi ronte prévoient aussi des agran dissements dans les prochaines années. n S.G.

semestre 2024. Les travaux pour raient démarrer dans la foulée en fin d’année, pour s’achever en 2026. Réparti sur 4200 m 2 , le futur cimetière prévoit d’in tégrer différentes zones (un espace cinéraire avec un jardin du souvenir, un espace pour les caveaux…). “Il sera multicon fessionnel et permettra de couvrir les besoins pour les 50 prochaines années” , précise la maire, qui compte profiter de son aména gement pour créer des espaces de stationnement et voirie connexes, notamment pour faci liter la circulation des bus dans la commune. L’investissement est d’environ 572 000 euros T.T.C.

Il a fallu aussi prendre le temps des négociations individuelles et procédures d’acquisitions. Le terrain concerné regroupant à la fois des parcelles communales et privées, appartenant à une vingtaine de propriétaires. Un accord resterait à trouver pour trois d’entre eux. Le dossier, aujourd’hui déposé en préfecture, touche enfin au but, bien que souffrant de l’op position d’un collectif d’habitants (baptisé Les Morts taiseux), qui s’indigne du choix de l’emplace ment dans une pétition. Une prochaine étape va être trouvée dans le lancement de l’enquête publique ce premier

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