La Presse Bisontine 260 - Février 2024

2 Retour sur info - Besançon

La Presse Bisontine n°260 - Février 2024

Emmanuel Guigon a les honneurs de la presse internationale

Au pied des immeubles, la caravane s’arrête

C’ est une action de cohésion sociale que le club Sauvegarde Karaté installé à Planoise organise plu sieurs fois dans l’année au pied des immeu bles du quartier. “La caravane des pieds d’immeuble”, c’est son nom, s’est une nouvelle fois arrêtée pour sa quatrième saison hivernale en fin d’année et les 3 et 6 janvier derniers avec, cette fois, les Jeux Olympiques comme fil conducteur. Activités sportives et ludiques inspirées par les J.O., plus de 200 jeunes du quartier se sont à nouveau mobilisés. “Nous voulons créer à travers ces caravanes un environnement dynamique pour les jeunes de ce quartier, les sortir de leurs murs et occuper le terrain” résume Fodé Ndao, le fondateur du Sau vegarde Karaté Club. Depuis une dizaine d’années que ces caravanes existent (trois ans pour leur version hivernale), ce sont plusieurs milliers de jeunes que les édu cateurs du S.K.C. ont pu occuper l’espace d’une journée. À l’heure où le préfet du italienne, “le chef Di Marzio insuffle une approche singulière en fusionnant les saveurs du monde avec des produits locaux d’exception” indique la direction du Château de Germigney (Jura), la maison-mère du Parc. C’est d’ailleurs à Gerrmigney que le jeune chef a ouvert en septembre dernier son restaurant, la Maison Rosella au sein du Château de Germigney, Selon la direction de Germigney, le Parc par Francesco Di Marzio ambitionne de devenir “l’adresse emblématique de Besan çon, mélangeant la gastronomie “fusion” avec une ambiance musicale envoûtante et l’esprit du voyage.” La carte, plus diver sifiée, est inspirée par les voyages du nou veau chef à travers le monde : New York, Bangkok et Rome. “Je suis ravi de propager cette énergie vibrante à Besançon” observe le nouveau chef. Ce dernier conserve son restaurant Maison Rosella au Château de

Doubs s’en va, après avoir lancé son fameux Pacte pour l’émancipation des jeunes de Planoise, Fodé Ndao se dit “tota lement en phase avec l’esprit de ce Pacte. Il ne faut évidemment pas masquer les problèmes, mais les actions que l’on mène, ce Pacte, les éducateurs qui font un travail formidable, tout cela contribue à ce que le quartier évolue positivement” estime Fodé Ndao. Le prochain rendez-vous citoyen du Sau vegarde Karaté Club est fixé au 1er mars avec la venue du Raid Aventure, une asso ciation de policiers bénévoles qui intervient dans les quartiers pour apporter de l’ani mation. Le club poursuivra aussi à inter valles réguliers ses “Arbres à palabres”, des séances de discussion et d’échanges avec les jeunes du quartier, et remettra en action ses caravanes des pieds d’immeuble dès le printemps. Ne rien lâcher, Fodé Ndao le fait depuis son arrivée à Planoise il y a plus de 25 ans. ■

Une nouvelle édition de la caravane des pieds d’immeubles se tiendra aux vacances de printemps (photo S.K.C.).

Emmanuel Guigon restera au moins deux ans de plus à la tête du musée Picasso de Barcelone (photo Miquel Coll).

Le restaurant Le Parc a changé de chef L’

ancien conservateur du musée des beaux-arts de Besançon a eu les honneurs

“Homme du jour” dans un article flatteur de la revue Forbes, le célèbre magazine économique, il a égale ment eu droit à un beau portrait dans la presse nationale espagnole (El Pais), cette dernière vantant les mérites de celui qui a permis au musée Picasso de dépasser le million de visiteurs annuels. 30 % de visi teurs en plus par rapport à l’année précédente, 2023 correspondant au cinquantième anniversaire de la mort de l’artiste catalan. “Une de mes plus grandes fiertés est que ce musée n’est pas qu’un lieu de visite pour touristes. Nous avons réussi à faire passer le public local de 2 à 16 % de ce million de visiteurs. En même temps, le Musée Picasso est devenu la référence incontournable pour l’étude de l’œuvre de Picasso” note M. Guigon. Ces bons résultats ont valu à l’ancien conservateur bisontin de voir son contrat de direc teur prolongé de deux années sup plémentaires à Barcelone. ■

de la presse internationale (Forbes, El Pais notamment), pour avoir su en quelques années faire du musée Picasso de Barcelone qu’il dirige depuis 2016 une référence culturelle internationale. Ce natif de Morteau dans le Haut-Doubs, docteur en his toire de l’art contemporain, spécia liste des avant-gardes du XX ème siècle et du surréalisme, a dirigé plusieurs institutions culturelles avant de pren dre la tête du musée Picasso de Barcelone. Il est notamment passé par le Musée d’art moderne de Stras bourg, puis a été le directeur du Musée des beaux-arts de Besançon pendant près d’une décennie, de 2007 à 2016. Il initiera ici quelques expositions audacieuses et remar quées (Charles Fourier, l’écart absolu, Le Corbusier expose, ou encore Bijoux d'artistes). Avant d’être appelé par l’institution catalane.

N ous avions suivi au cours de l’été 2020 l’ouverture du restau rant Le Parc, parc Micaud à Besan çon. À sa tête, un jeune chef prometteur, Vivien Sonzogni. Trois ans et demi plus tard, après avoir relevé le défi d’imposer Le Parc parmi les très bonnes tables de Besançon, le trentenaire est parti relever un autre défi en reprenant les rênes d’une autre adresse gourmande, le Grapiot à Pupillin (Jura). “Une nouvelle ère culinaire” s’ouvre donc au Parc, pour reprendre les mots de la direction, avec l’arrivée d’un nouveau chef exécutif, Francesco Di Marzio. Distingué d’une étoile Michelin au sein du restaurant La Dame de Pic (créé par la cheffe étoilée Anne-Sophie Pic) au mythique hôtel Raffles de Singapour, Francesco Di Marzio s’est installé aux fourneaux du Parc il y a quelques jours, le 18 janvier. D’origine Éditorial Sobriété

Germigney, il signe la carte du restaurant Le Parc et supervisera les équipes en tant que chef exécutif. “Il sera présent à temps partiel au Parc” précise la direction. ■ Le jeune chef partagera son temps entre Le Parc et son restaurant la Maison Rosella au Château de Germigney.

pour revenir à plus de sagesse foncière. Il ne faut pas être grand clerc pour deviner que les conséquences de cette artificia lisation sont écologiques : érosion de la biodiversité, aggravation du risque de ruissellement, limitation du stockage carbone, et un sol artificialisé n’absorbe plus le CO2 et participe donc à la hausse du réchauffement climatique, et en cas de fortes intempéries, les phénomènes de ruissellement et d’inondation sont donc amplifiés sur un sol imperméabilisé. Mais aussi socio-économiques : coûts des équipements publics, augmentation des temps de déplacement, diminution du potentiel de production agricole, fracture sociale en reléguant notamment une par tie des habitants à l’écart des centres villes, etc. Reste à résoudre la quadrature du cercle qui consiste à continuer à accueillir de la population sans rogner sur le foncier. Ce sera l’enjeu de cette prochaine décennie. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

crins semble révolue. C’est le cas dans les villages, de la périphérie bisontine l’exemple de Serre-les-Sapins présenté dans ce numéro l’illustre, avec le choix en matière de construction de privilégier désormais un savant mélange de maisons en bandes, de petits collectifs et de loge ments sociaux dont les premiers résultats semblent s’avérer payants. Les plus grandes collectivités sont également réso lues à prendre le même virage et ont commencé il y a plusieurs années déjà à reconstruire la ville sur la ville. Si tout le monde ne semble pas approuver cette densification urbaine, elle se justifie aisé ment et les mentalités changent, c’est le fait el plus significatif. Tout le monde ou presque semble s’accorder, élus comme citoyens, sur les vertus de la sobriété fon cière. Même si ses décrets d’application sont encore chaotiques, la loi Z.A.N., comme Zéro artificialisation nette, compte bien gommer certaines dérives du passé

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arbey, Sarah George. Directeur artistique : Olivier Chevalier. Conception pubs : Éloïse Perrot. Équipe commerciale : Virginie Girardot, Anthony Gloriod. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité: 0381679080 E-mail: redaction@publipresse.fr Crédits photos : La Presse Bisontine, A.U.D.A.B Besançon centre Franche-Comté, E. Coulon, Établissement français du sang B.F.C., Miquel Coll., I.N.S.E.E.-Cerema, Le Parc. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Février 2024 Commission paritaire : 0225 D 80130

S ur la seule décennie écoulée, 24 000 hectares d’espaces natu rels, agricoles et forestiers ont été consommés chaque année en moyenne en France. C’est l’équivalent de près de 5 terrains de football qui dis paraissent toutes les heures ! Tous les territoires sont concernés par cette arti ficialisation sans doute excessive des sols mais pire, plus de 60 % de la consomma tion d’espaces a été réalisée dans les ter ritoires sans tension immobilière. Ce qui n’est pas le cas du Grand Besançon où cette consommation d’espaces répondait jusqu’à maintenant à une augmentation de la population, liée notamment à un solde naturel positif, les naissances res tant pour l’instant supérieures aux décès. Reste que l’époque de l’expansion foncière et de l’artificialisation des sols à tous

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