La Presse Bisontine 260 - Février 2024

16 Besançon

La Presse Bisontine n°260 - Février 2024

GRAND PROJET Face à Chamars La construction de la grande bibliothèque (enfin) prête à démarrer Le projet d’équipement culturel, porté par Grand Besançon Métropole et l’Université de Franche-Comté, se précise un peu plus après le lancement, fin décembre, de la consultation des entreprises. La notification des marchés se fera cet été, pour un démarrage des travaux fin octobre.

Suite aux fortes pluies de l’automne, les remontées d’eau se constatent par endroits.

L e calendrier prévisionnel de l’opération a été revu plusieurs fois, après divers réajustements et exper tises complémentaires. Mais le début du chantier de construc tion semble aujourd’hui bel et bien approcher. “Il y a déjà eu pas mal de choses de faites entre la démolition de bâtiments exis tants, la réalisation des fouilles archéologiques, le sondage du sol…” , rappelle Gilles Ory, qui a hérité du dossier à la commu nauté urbaine, après avoir suc cédé à Michel Jassey au poste de vice-président en charge de

le bouclage du budget et le sur coût par rapport aux prévisions initiales, avec un nouveau tour de table financier entre les par tenaires. Situé le long de l’avenue du 8 mai 1945, le site fait partie des projets phares de Grand Besançon Métropole et doit inté grer le nouveau quartier Saint Jacques. Il rassemblera un équi pement universitaire et de lecture publique au sein d’un même ensemble, avec l’équiva lent de 1500 places assises et 660000 livres et documents. n S.G.

montant reste pour l’heure pré visionnel, souligne l’élu commu nautaire. “On peut espérer, avec la mise en concurrence des entre prises, qu’on n’arrive pas à une révision si importante.” Les travaux ont été répartis en 22 lots, avec différentes procé dures de marchés publics pour favoriser y compris l’accès des entreprises locales. Le projet est financé par l’Union européenne, l’État, les collectivités locales et l’Université de Franche-Comté. Tout le challenge des prochains mois se trouvera donc dans le partage des travaux, mais aussi

forcement des pieux sous l’aile Saint Bernard (bâtiment issu de l’ancien hôpital, intégré au projet). “Les gros chantiers de ce type sont souvent complexes, d’autant plus qu’on se trouve ici dans un milieu urbanisé” , recon naît Gilles Ory. La prise en compte de cette pro blématique, qui a retardé quelque peu le démarrage de l’opération, a aussi eu une inci dence sur le budget. Passé de 75 millions d’euros T.T.C. (valeur 2019) à 85 millions d’euros aujourd’hui, avec l’impact paral lèle de la révision des prix. Ce

la culture et des sports. Le futur bâtiment de 14 000 m 2 , qui prévoit de regrouper la bibliothèque d’agglomération et la bibliothèque universitaire des lettres et sciences humaines, est enfin prêt à sortir de terre. “Aujourd’hui, on attend les offres des entreprises, qui ont jusqu’au 1 er mars pour candidater” , pré cise-t-il. Suivront ensuite la noti fication des marchés à la mi juillet, puis la mise en route du chantier à l’automne, qui se pro longera jusqu’en 2027 : date espérée d’ouverture au public. Sous réserve, bien sûr, de ne pas

rencontrer d’aléas dans la construction. Sachant que le projet architectural s’est heurté à la contrainte du risque de remontée de la nappe phréa

tique, après expertise. Ce qui a conduit à revoir la copie en phase d’études et d’avant-projet définitif, en intégrant un cuvelage étanche, et en actant un ren

Sa conception réajustée avec le risque de remontée des eaux.

EN BREF

CULTURE Musiques actuelles Le Bastion est (enfin) libéré de son poteau

Déchetteries On les appelle

désormais des Éco centres. Depuis le 1er janvier, les modalités d’ouverture des 16 éco-centres sur le territoire du Sybert ont évolué. Notamment ceux d’Arc-et-Senans, de Devecey, de Byans-sur Doubs, de Marchaux, de Placey-Noironte, de Saint-Vit, de Saône et de Thoraise. Ne sont pas concernés les éco-centres de Besançon-Tilleroyes, Pirey et Thise Chalezeule, dont les modalités d'ouvertures restent inchangées. Par ailleurs, le Sybert annonce que l’éco-centre de Devecey sera fermé du 22 janvier au 23 février inclus pour cause de travaux de maintenance. L’ensemble des informations relatives aux jours et horaires d’ouverture des éco-centres sont à retrouver sur le site concerts “Entre gens et légendes” de Christophe Rémy et Vincent Bardin pour la première fois dans notre région au Scènacle de Besançon. Un spectacle de chansons “comme autant de nourritures pour le ventre et la tête.” Tarif unique: 12 euros. Réservations: site HelloAsso - Le Scènacle. sybert.fr ou au 03 81 21 15 60. Concert Les 10 et 11 février,

Après deux années de discussions et de démarches, l’associa tion du Bastion a enfin pu retirer l’un des poteaux placés en nez de scène, qui gênait la visibilité lors des concerts. Ce qui devrait améliorer le confort des artistes et l’expérience spectateur.

sur notre structure, car on sait que les prochaines années vont être difficiles avec le rétrécissement des aides publiques, l’inflation et la crise énergé tique”, note Guillaume Dampenon. Les travaux, qui s’achèveront en cette fin janvier, auront pris près de deux mois. La solution technique retenue, qui devait respecter les contraintes du site classé (sans toucher notamment aux voûtes du plafond), a bien sûr impacté le coût et la durée du chantier. Elle a consisté en une reprise de charge du poteau sup primé, par l’installation d’une structure porteuse dans les combles. D’un point de vue technique, le public n’y verra donc rien, mais cela fera toute la différence d’après les responsables du Bastion, avec un gain net de jauge en configuration assise, mais aussi debout. “114 specta teurs sur les 139 de la jauge pourront dorénavant voir un concert dans des conditions confortables. Avant, un bon tiers du public y perdait.” Les attentes étaient fortes selon eux, poussées par cette recherche de l’expé rience live à l’intermédiaire entre le café concert et les grandes salles. “La proxi mité avec les artistes, les scènes pas trop hautes… sont de plus en plus recher chées.” La salle de concert du Bastion pourra, en prime, s’ouvrir à d’autres projets et asseoir un peu plus ses missions d’ac compagnement artistique. Sa réouverture est programmée ce 17 février, lors d’un événement “Local Access” en présence de trois groupes et de D.J. sets. Cette soirée signera au passage le début de l’année anniversaire des 40 ans du Bas tion. n S.G.

les techniciens lumière qui, lors des résidences de création, “n’avaient pas un rendu objectif de leur travail.” C’est finalement à la faveur d’une nouvelle visite des lieux, et d’un changement d’interlo cuteur aux monuments historiques, que la ques tion de la faisabilité sera à nouveau questionnée en 2020. “Ces poteaux ont, en fait, été ajoutés

C ela ne semble rien: supprimer un poteau pour gagner en visibi lité. Mais la question portait plus d’enjeux qu’il n’y paraît, au regard bien sûr du caractère classé du bâtiment dans lequel se trouve l’association. Hébergé dans l’une des tours bastionnées de la ville, le Bastion n’avait jusqu’ici pas été autorisé à le supprimer. “Lors des travaux d’aménagement du rez-de chaussée en 2018-2019, cela avait été évidemment envisagé sans pouvoir se

faire pour des raisons administratives et financières”, explique Guillaume Dam penon, coordinateur général du Bastion. Les musiciens qui fréquentent le lieu et ses locaux de répétition connaissent bien la problématique. Ce poteau n’étant pas le seul existant. Le site en compte 15, au total, mais “celui-ci était vraiment le plus problématique.” Véritable “verrue” pour les artistes présents sur scène mais aussi pour les spectateurs dont la visi bilité se trouvait réduite. Ou même pour

Remplacé par une structure porteuse dans les combles.

pendant l’Occupation. L’armée allemande, désireuse de placer des pièces d’artillerie sur le toit du bâtiment, a construit une dalle en béton armé de près d’un mètre d’épaisseur et ajouté 15 poteaux pour soutenir le tout”, précise Ornella Salvi, responsable communication. Une fois l’aval de la D.R.A.C. et de la Ville (propriétaire du bâtiment) obtenu, rien ne semblait plus alors s’opposer au retrait de l’un de ces éléments, qui n’étaient pas d’origine. Si ce n’est le bud get important des travaux : 145 000 euros tout de même! La structure culturelle est donc partie en quête de fonds et a trouvé un soutien auprès de la Ville de Besançon, de Grand Besançon Métropole et du Centre National de la Musique (pour un montant total de 100 000 euros), ainsi que d’acteurs privés, via le mécénat (à hauteur de 20 000 euros). Afin de limi ter le reste à charge, elle a lancé une campagne de crowdfunding en décembre dernier. Environ 4 500 euros supplémen taires ont été récoltés. “On voulait mini miser l’impact financier de ces travaux

La suppression du poteau était attendue, assurent Ornella et Guillaume du Bastion.

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