La Presse Bisontine 259 - Janvier 2024

Le portrait 35

La Presse Bisontine n°259 - Janvier 2024

SAÔNE

Sport santé

Laure Joineau crée des passerelles autour du tennis L’engagement bénévole et sportif est chez elle plus qu’une seconde nature, quasiment une raison de vivre. Laure Joineau œuvre sans compter pour le développement du sport santé et du tennis adapté.

E nseignante et présidente du Tennis-club de Saône, Laure Joineau est une personnalité bien connue sur le plateau. Et même au-delà. Ses diverses actions menées en faveur du sport l’ont fait connaître jusque dans les plus hautes sphères du ten nis. Il faut dire qu’elle est tombée très tôt dedans. “J’ai baigné dans une famille sportive, mon papa faisait de l’athlétisme à haut niveau. Il fai sait des stages sportifs à Bellecin et présidait un club de tennis local. Si bien que mon frère et moi, qui côtoyions ce milieu, avons été détectés à l’âge de 7 ans. Nous avons notam ment participé à Roland-Garros en minimes.” À l’adolescence, elle choisira fina lement de se consacrer à ses études : “J’ai toujours voulu être professeure. J’aime transmettre et partager.” Elle lâchera la raquette en tant que

métier de professeure des écoles à Vercel aux cours de tennis. En vraie insatiable, elle participera à développer de nouveaux cré neaux. “Aujourd’hui, on a 21 groupes, des cours tous les jours pour 126 licenciés.” Des centaines de joueurs sont pas sés entre ses mains au fil des ans. Des jeunes et des adultes, mais aussi des femmes - dont elle a pris le parti de développer la pratique, - et des personnes malades ou en situation de handicap. Car c’est là un autre engagement de cette passionnée : faire en sorte que tout le monde puisse avoir une activité physique. À la demande d’une maman, elle n’a ainsi pas hésité à se lancer dans le tennis adapté pour son enfant malvoyant. Quitte à inventer totalement le cadre et la pratique. “J’ai acheté des balles sonores et on s’est lancé” , explique-t-elle simplement. Sensible à cette ouverture du ten nis, Laure Joineau a suivi diverses formations en sport santé et adapté, pour pouvoir accompagner des personnes malvoyantes ou non voyantes, en fauteuil ou défi cients auditifs. Elle assure cette année, également, le tutorat d’une personne malentendante afin de lui permettre à court terme d’en cadrer du tennis fauteuil. La coach propose aussi des séances aux personnes atteintes de diffé rentes pathologies, comme le can cer ou le surpoids. “C’est mon com bat à moi. Je pense que le sport est le meilleur des médicaments” ,

Bio express l Née le 8 mars 1981, originaire de Haute-Saône Membre du conseil national des enseignants à la Fédération Française de tennis l Récipiendaire de la médaille de bronze Jeunesse et Sports Référente régionale pour la modernisation de l’école de tennis

joueuse, après un épisode doulou reux, tout en conservant un pied dans le milieu. “J’ai commencé à don ner des cours de tennis dès l’âge de 17 ans, d’abord à Vesoul, puis à Besançon où je suis venue étudier. C’est une vraie passion.” Elle rejoindra par la suite le club de Saône en s’instal lant sur le plateau et cumulera son

“Le sport est le meilleur des médicaments.”

Laure Joineau partage sa passion du tennis depuis plus de 25 ans.

résume celle qui a également croisé la maladie sur son chemin. “C’est du bien-être avant tout et voir les autres sourire et s’épanouir me rend heureuse.” Quatre cré neaux supplémentaires ont ainsi été ouverts à Saône, Mamirolle Montfaucon et Valdahon pour répondre à la demande. Une suractivité qui n’effraie pas la jeune femme, qui avoue même

licencié.” Bienveillante et attentive, la coach sait aussi être exigeante, mais toujours dans une fermeté souriante. Elle se réjouit d’ailleurs du soutien apporté par la mairie de Saône et de la réflexion engagée autour de la création d’un court couvert. Ce qui lui permettrait d’en faire encore plus pour ce sport qu’elle aime tant. n S.G.

frôler les 60 heures de travail par semaine. Son parcours, forgé de diverses épreuves, lui a donné une force de vie. Également investie dans le tennis scolaire, elle a fait de ce sport, sa famille. Au point d’arpenter tous les jours les cours, en compagnie de sa petite chienne Étoile. “À Noël, je fais 126 cadeaux”, recon naît-elle amusée. “Un pour chaque