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Gratuité des transports en commun Pourquoi Besançon ne s’y met pas aussi !

Une quarantaine de villes en France ont déjà fait ce choix

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P. 12 Avec la pose des bornes Battant, quartier apaisé… ou bouclé ? La colère des commerçants

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Nouveau quartier Vauban Un écoquartier, vraiment ?… 860 logements prévus

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2 Retour sur info - Besançon Le Trésor de l’Université de Franche-Comté dévoilé

La Presse Bisontine n°259 - Janvier 2024

90 stations de tri déployées à Planoise

C’ est un travail colossal et collectif, un livre de recherche et en même temps un bel objet. C’est en tout cas l’ambition de l’Université de Franche-Comté et de l’éditeur Les Presses uni versitaires de Franche-Comté en publiant le livre retraçant les 600 ans de l’Université, à l’oc casion des commémorations de cet anniversaire. 600 pages pour 600 ans d’histoire, du moins pour le premier tome sorti en ce mois de décembre. Ce dernier trace la période de 1423, date de création de l’Université à Dole à 1968, date marquant Mai-68 mais également la loi d’orientation sur l’enseignement supérieur d’Edgar Faure, regrou pant les facultés sous une même présidence…

60 auteurs, 338 contributions, 450 images… Le travail des uni versitaires tant sur l’écrit que sur l’iconographie est aussi énorme qu’inédite. “C’est une mine d’informations sur l’évo lution de notre Université qui se veut accessible à tous” ,pré cise Hugues Daussy, vice-pré sident en charge des 600 ans. “L’objectif est de partager le savoir, l’ensemble des notices sont mises en ligne sur le site des 600 ans, l’intérêt est que les chercheurs continuent de travailler sur l’histoire de l’Uni versité” , souligne Maryse Graner, chargée des cérémonies liées au600 èm e anniversaire. “C’est un bel objet qui donne envie de le lire en le picorant, renchérit Jean-Paul Barrière, directeur des Presses universitaires. On

A près une phase de test concluante lancée il y a deux ans à huit adresses différentes du quartier de Planoise, la direction des déchets du Grand Besançon a décidé de renforcer son dispositif de points d’apports volontaires, des stations de tri de nouvelle géné ration destinées à recevoir les déchets recyclables en lieu et place des bacs jaunes qui sont progres sivement remplacés. “L’objectif est d’avoir un espace de vie préservé et un tri plus qualitatif. Le pari est réussi pour ces stations tests. La mise en place de points d’apport volontaire va donc se poursuivre à l’échelle du quartier” confirment les services. 15 stations de tri nouvelles prennent donc place sur l’espace public en cette fin d’année : 3 sta tions enterrées et 12 stations aériennes. Ces conteneurs dont l’installation a démarré mi-novembre disposent d’une capacité de 4 m 3 . “De même conception que les points d’apport volontaire déjà ins tallés avec succès au centre-ville,

ils seront métalliques et recouverts d’un habillage esthétique pour une plus grande durabilité” ajoute la direction des déchets. Au total, 90 stations de tri seront déployées dans le quartier de Planoise. Ce déploiement doit répondre à plu sieurs axes stratégiques décidés entre G.B.M. et les bailleurs sociaux du quartier : améliorer le cadre de vie des habitants, maîtriser les charges, et adapter les locaux à déchets car “l’évolution en cours facilite la rotation des bacs, réduit l’encombrement des locaux où il restera plus que les bacs gris, en simplifie l’accès et le nettoyage.” En parallèle, des actions de sensi bilisation et temps d’échanges sont prévus aux pieds des nouvelles sta tions de tri afin de fournir toutes les informations utiles aux habitants et de les inciter à changer leurs habitudes en utilisant ces dispositifs. Un suivi régulier sera assuré durant plusieurs semaines par les agents de l’équipe habitat collectif de la direction Gestion des Déchets. n

Maryse Graner, Hugues Daussy, Macha Woronoff et Jean-Paul Barrière, étaient très fiers de présenter le premier tome du livre Trésors du savoir, 1423-2023, 600 ans d’histoire(s) de l’Université de Franche-Comté.

passe d’une idée à une autre sans négliger les aspérités, le choix des notices est très ouvert, sans être non plus dans une posture de révérence par rap port à l’institution.” Sans cacher son plaisir de feuilleter l’ouvrage, Macha Woronoff, présidente de l’Université, a remarqué qu’il “contribuera à faire progresser les recherches sur l’histoire des universités médiévales. Cet anni

versaire témoigne du rôle majeur de notre université qui contribue bien largement à l’attractivité et au rayonnement du territoire.” Le premier tome, tiré à 1 500 exemplaires, est disponible en librairies et aux Presses univer sitaires de Franche-Comté. Le second tome, à paraître en 2024, conclura l’histoire jusqu’en 2023 pour une somme de 1 000 pages environ. n

Décès du mécène de Besançon, Léonard Gianadda

S i l’homme est parti à l’âge de 88 ans, son empreinte et sa générosité restent marquées dans la cité. Léo nard Gianadda, généreux donateur et mécène, est décédé le 3 décembre dernier. Créateur de la fondation Pierre Gianadda, à Martigny en Suisse, l’amoureux des arts avait promené sa grande stature il y a un an au musée des Beaux-Arts de Besançon, lors du dévoilement de la statue de Victor Hugo, fondue d’après un moule de Rodin. Si la cité comtoise s’est vue offrir l’un des trois exemplaires de cette statue monu mentale, c’est grâce à Léonard Gianadda. Autre don du Suisse, plus indirect cette fois-ci : la statue attire des visiteurs au musée, intrigués de découvrir ce bronze

monumental (2,20 m de haut). C’est le cas de Léa, Strasbourgeoise de 30 ans. Venue exprès cet été à Besançon, elle a découvert la statue de dos, au gré de sa visite du musée et a ressenti “une impres sion de force et d’énergie imposante” quand son père ne s’attendait pas à voir un Victor Hugo, nu dans la force de l’âge. Si les enfants s’étonnent de voir “cegéant nu” , les adultes eux sont souvent impres sionnés, parfois divisés. Une chose est sûre, la statue ne laisse personne indif férent. Exposée pour l’heure au musée des Beaux-arts, elle sera amenée à attirer d’autres regards lorsqu’elle sera installée à son emplacement définitif : dans les jar dins du futur quartier Saint-Jacques. n

Léonard Gianadda, en décembre 2022, était venu au musée des Beaux-Arts pour dévoiler la statue de Victor Hugo par Rodin.

Les nouvelles stations de tri installées au 5, rue Goya à Planoise (photo G.B.M.).

C ette année 2023 se termine sur une certaine morosité, il faut bien le reconnaître. Sur le plan interna tional d’abord dans un contexte particulièrement tendu. À l’échelle natio nale, avec d’autres tensions palpables dans une société qui n’a jamais paru autant fracturée. Et plus localement, dans notre région, dans un climat économique plus incertain, plombé par un fléchissement inédit de certains secteurs d’activité. Que faut-il alors espérer ou attendre pour l’an née 2024 ? L’apaisement est sans doute le souhait le plus cher de tout un chacun. Une étude très instructive publiée récem ment par la très sérieuse Fondation Jean Jaurès, dont l’objectif est notamment de promouvoir les idéaux démocratiques et humanistes par le débat d’idées et la recherche, intitulée “La société idéale de Éditorial Apaisement

sans un minimum de modération les idées les plus abjectes. Le sentiment des Français d’être dépassés est aussi extrêmement présent à propos du développement des nouvelles technologies : une majorité est “inquiète, voire effrayée par certaines pers pectives liées au développement de la robo tisation, du transhumanisme ou des réalités virtuelles” note la Fondation Jean-Jaurès. Même chez les plus jeunes, ce sentiment d’être à rebours des évolutions technolo giques est désormais très répandu. Que faut-il déduire de ce sentiment ? Que la course échevelée des médias, comme de la société tout entière, contribue forcément à cristalliser les tensions, les oppositions, les frustrations, voire les violences. N’au rait-on pas intérêt en 2024 à choisir une voie plus apaisée, à quitter comme l’ont déjà fait certaines personnes lucides cer tains réseaux sociaux anxiogènes ou dan gereux et revenir un tant soit peu à l’es sentiel. Des vœux simples pour 2024. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

demain aux yeux des Français” ne dit pas autre chose. Dans les souhaits exprimés par une majorité de citoyens - cadre de vie, calme, tranquillité publique, proximité des services publics, vie familiale sereine, rythme de vie plus apaisé… -, un chapitre concerne les médias qui eux aussi, ont évi demment leur part de responsabilité dans le sentiment évoqué plus haut et les ten sions de la société. Que souhaiteraient les Français ? Tout le contraire de l’évolution actuelle du paysage médiatique. Selon la Fondation, une majorité d’entre eux ont le sentiment que les choses vont trop vite en ce qui concerne l’information, et pensent majoritairement qu’il faudrait réduire la place des chaînes d’information en continu et des réseaux sociaux comme source d’in formation. On a vu avec effroi l’évolution cette année de certains réseaux sociaux comme X (ex-Twitter), passé aux mains de mégalomanes, devenir une sorte d’égout planétaire où se déversent sans filtre et

Directeur de la publication : Éric Tournoux Directeur de la rédaction : Jean-François Hauser Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr

Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arbey, Sarah George. Mise en page : Olivier Chevalier. Conception pubs : Éloïse Perrot.

Équipe commerciale : Virginie Girardot, Anthony Gloriod.

Crédits photos : La Presse Bisontine, L. Abu Hamdan, C.U.D., M. Dubois, P. Fouque, G.B.M., O.V.T.G., H. Rubio - Montpellier, J. Varlet, Ville de Besançon, Ville et Métropole de Montpellier. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Décembre 2023 Commission paritaire : 0225 D 80130

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4 L’interview du mois

La Presse Bisontine n°259 - Janvier 2024

POLITIQUE

Le président des maires du Doubs

“On est à portée d’engueulade, mais c’est un mandat passionnant”

Le président des maires du Doubs Patrick Genre, qui est également maire de Pontarlier depuis 24 ans, a assisté comme chaque année au Congrès des maires de France à Paris fin novembre. Il en est revenu avec des questions toujours en suspens. Interview.

L a Presse Bisontine :Vous étiez fin novembre au Congrès des maires de France à Paris. Dans quel état d’esprit en êtes-vous revenu ? Patrick Genre : Globalement, les rencontres qu’on fait à ce congrès sont toujours très appréciées car elles permettent de créer des liens avec les élus d’autres territoires et de participer à beaucoup d’ateliers et de forums très instructifs. Pour le reste, le sentiment est toujours mitigé car on a toujours ce sentiment plus fort que les collectivités locales, communes et intercommunalités, ont de moins en moins d’auto nomie et dépendent toujours plus de l’État. Sur la forme, nous avons aussi regretté l’absence du pré sident de la République sur ce Congrès de l’A.M.F. Et au final, on est repartis de ce congrès avec autant de questions qu’on avait en y arrivant… L.P.B. : Comment cette perte d’autonomie se traduit-elle pour les communes et les intercommunalités du Doubs ? P.G. : Aujourd’hui, entre 60 et 70 % de nos budgets communaux ou intercommunaux dépendent de décisions de l’État qu’on ne maîtrise pas. On a perdu au fil du temps notre autonomie fiscale et notre autonomie financière pour construire nos budgets et cette situation continue à nous inquiéter. L.P.B. :Vous évoquez le président de la République, vous l’avez tout de même vu à l’Élysée puisque vous faisiez partie de la délégation invitée à y venir ? P.G. : Oui, nous étions une quinzaine d’élus du Doubs présents pour un moment de discussion à l’Élysée en marge du congrès, mais ce n’est pas la même chose que le président se déplace au congrès devant plus de 10 000 élus. Là, à l’Élysée, il a fait une décla ration en déroulant une feuille de route très lourde pour les mois à venir, en évoquant pêle-mêle la refonte de la Dotation globale de fonctionnement (D.G.F.), la mission qu’il a confiée à Éric Woerth sur une nouvelle organisation politique et admi nistrative, la décentralisation et un nouveau statut de l’élu ! Ce moment à l’Élysée était très convivial mais il ne remplacera jamais une présence au congrès. L.P.B. : Les maires sont quasiment unanimes pour dénoncer ce mouvement de recentralisation auquel on assiste alors que vous réclamez au contraire plus de décentralisation. Comment ce phénomène se traduit-il pour les collectivités ? P.G. : Justement par cette perte d’autonomie financière car nous n’avons plus que le levier de la taxe foncière pour agir localement sur nos capacités financières. Et le deuxième étage de la fusée, ce sont les dotations de l’État (D.E.T.R., D.S.I.L., Fonds vert, etc.) qui sont certes une vraie bouffée d’oxygène pour nos finances publiques, mais qui ne dureront qu’un temps et surtout, ces dotations sont toutes fléchées par l’État. On est ainsi contraint d’appliquer uni quement la politique que l’État souhaite appliquer. Si on n’entre pas dans le cadre, on n’aura rien !

C’est en cela aussi que nous avons perdu notre autonomie de décision, ce qui explique que les élus dénoncent une mise sous tutelle de l’État des col lectivités locales. Il faut redonner une impulsion à la décentralisation, sans doute aussi donner plus de pouvoir aux préfets de départements. L.P.B. : Qu’en est-il des capacités futures du bloc communal (communes et intercos) à investir ? Certaines professions comme le B.T.P. attendent beaucoup de vous. P.G. : Ce n’est pas le tout d’engager des investisse ments, encore faut-il être capable de les financer ! Ce qui nous bloque justement, c’est la forte évolution de nos budgets de fonctionnement, elle est liée à plusieurs facteurs : l’inflation évidemment, les coûts de l’énergie qui ont explosé, le point d’indice des fonctionnaires territoriaux qui a augmenté et que nous devons financer, et c’est normal. Et tout cela, nous devons le financer sans un centime de com pensation de la part de l’État. Nos budgets de fonc tionnement augmentent tandis que nos recettes ne bougent pas. Et je l’ai dit, on ne peut plus “jouer” qu’avec le foncier bâti, c’est-à-dire que ne paient plus l’impôt local que les propriétaires. Le lien avec l’ensemble de la population a disparu avec la sup pression de la taxe d’habitation notamment. Et for cément, ces augmentations de dépenses couplées à la baisse de notre autonomie fiscale réduisent de fait nos capacités d’autofinancement, notre épargne. C’est comme dans un ménage : on n’investit que quand on sait qu’on a la capacité de rembourser. Sinon, on peut bien sûr emprunter mais avec les taux d’intérêt qui explosent, on augmente notre charge financière pour les années àvenir.

Patrick Genre est président des maires du Doubs jusqu’à la fin de son actuel et dernier mandat en 2026 (photo L. Saillard).

on peut considérer qu’on fait du bénévolat la moitié du mois ! J’ai en tête le cas d’un élu local qui après sept mandats partira avec 200 ou 300 euros de retraite par mois. Il y a sans doute quelque chose à faire sur cette question, même si la rémunération est loin d’être le seul point à traiter. L.P.B. : Qu’est-ce que devrait être alors un vrai statut de l’élu ? P.G. : Quand un élu s’engage, il devrait être normal qu’il puisse quitter sa profession avec une certaine garantie de pouvoir retrouver un poste après son mandat. L’aspect formation est également essentiel car bien souvent les gens pensent qu’au lendemain d’une élection, un maire doit tout savoir sur tout. C’est évidemment impossible et il devrait y avoir plus de suivis et de cycles de formation pour les élus. Beaucoup d’élus qui se lancent dans un mandat sont des retraités qui ont arrêté de travailler, sinon, ce sont des professions libérales ou des fonctionnaires qui peuvent prendre des disponibilités. On voit très peu d’élus du privé, de commerçants, d’employés ou d’ouvriers. Il faut donc réfléchir à travers un vrai statut de l’élu pour élargir ces possibilités à plus de monde de prendre un mandat local. L.P.B. : En matière d’urbanisme, la fameuse question du Z.A.N., comme Zéro artificialisation nette crispe-t-elle toujours les élus ? P.G. : Plus que jamais ! Les décrets d’application sont sortis qui précisent les critères définissant l’artificialisation des terres mais sur le fond, les conséquences de ce texte risquent d’être dramatiques pour nos territoires déjà en forte tension sur ce plan-là. Les effets de ce texte peuvent être catas trophiques et finalement aller à l’encontre des objec

que le montant de la D.G.F. soit aligné sur l’inflation. Le gouvernement nous a promis 120 millions d’euros de plus mais d’après nos calculs, il manquerait encore 200 millions pour que la compensation soit complète. Et il ne faut pas croire que la D.G.F. est un cadeau de l’État aux collectivités, c’est juste un dû pour tous les transferts de compétences et d’ac tivités que l’État a opéré depuis des décennies. L.P.B. : Le métier de maire n’est pas toujours facile. Comment faudrait-il renforcer son attractivité ? P.G. : Il est clair que jamais autant d’élus, maires, adjoints ou conseillers municipaux n’ont manifesté leur souhait de démissionner (N.D.L.R. : à l’échelle nationale, plus de 12 000 élus locaux l’ont fait depuis les dernières municipales en 2020, dont près de 1 200 maires). Une majorité de ces démissions sont directement liées au trop-plein de stress, d’angoisses, de contraintes ou de déceptions par rapport au mandat. C’est un vrai mouvement de fond, beaucoup d’élus ici dans le Doubs m’ont déjà dit qu’ils ne feraient qu’un mandat. C’est la raison pour laquelle cette question du statut de l’élu doit être au cœur des préoccupations de l’État. L.P.B. : Les élus locaux sont-ils assez payés selon vous ? P.G. : Il est évident que si on compare avec nos voisins suisses ou allemands, il y a une différence énorme, mais le statut est différent aussi (N.D.L.R. : l’équi valent d’un maire en Allemagne peut percevoir entre 5 500 et 15 500 euros bruts par mois, en Suisse, ça peut monter jusqu’à 20 000 euros dans des villes moyennes). En France, il ne faut pas entrer en politique pour faire fortune, c’est sûr ! (rires). Si on rapporte au nombre d’heures travaillées,

“Il ne faut pas entrer en politique pour faire fortune.”

L.P.B. : Ce qui signifie concrètement que les investissements des collectivités locales vont baisser en 2024 ? P.G. : 2023 avait été une année importante car on avait mis en œuvre les décisions prises en 2022. Mais en effet pour 2024, je pense que nous aurons moins d’opéra tions. L’autre problème est qu’avant, en schématisant, avec une enveloppe de 100, on pouvait faire trois opérations avec les entreprises de B.T.P. et désormais avec 100, on n’en fera plus que deux à cause de l’inflation. Ce qui signifie de facto un tiers d’activité en moins pour les entreprises. Cette situation peut en effet avoir un impact sur le carnet de com mandes des entreprises. L.P.B. : L.P.B. : Que réclamez-vous alors à l’État dans ce contexte ? P.G. : Il sera au moins nécessaire

L’interview du mois 5

La Presse Bisontine n°259 - Janvier 2024

ZOOM

tifs souhaités.

Le maire de Saône “Il faut supprimer les Conseils départementaux !” Benoît Vuillemin, le maire de

L.P.B. : Pour quelle raison ? P.G. : La raréfaction de l’offre foncière va forcément entraîner dans nos territoires du Haut-Doubs où la pression est déjà très forte une explosion des prix au mètre carré, et aussi du prix des locations. Ce texte risque juste d’accentuer la crise du loge ment qui pèse sur nos territoires. Il n’y a sans doute aucun élu qui conteste l’esprit de ce texte qui tend à économiser de l’espace mais notre problème en France, c’est qu’on passe souvent d’un extrême à l’autre, sans nuance. Là, ce texte Z.A.N. est excessif, c’est un vrai combat que je mène et qu’on mène avec mes collègues élus. Même si sans doute à l’échelle du Doubs, ce projet contente certains territoires, il fait aussi beaucoup de mécontents. L.P.B. : Ne pourrait-on pas admettre qu’un territoire comme le Grand Pontarlier ou certains secteurs de la périphérie bisontine se sont suffisamment urbanisés et qu’il faut désormais laisser se développer des territoires un peu plus éloignés ? P.G. : Mais ces territoires plus éloignés, comme peut-être le secteur Frasne-Drugeon pour ne prendre que cet exemple autour de Pontarlier, eux non plus n’ont plus de disponibilités foncières et les gens vont déjà habiter là-bas. Cet effet existe déjà. La gestion de cette loi Z.A.N. est un vrai casse-tête, je ne sais pas encore comment on va le résoudre. L.P.B. : Vous êtes président des maires du Doubs jusqu’en 2026. Et après ? P.G. : Après, je regarderai ça de l’extérieur ! (N.D.L.R. : il sera alors depuis 27 ans à la tête de la mairie de Pontarlier, et a annoncé que c’était son dernier mandat). Et jusque-là, je conti nuerai à défendre ces mandats de proximité car il faut tout de même souligner que la grande majorité des élus locaux ont l’intérêt général chevillé au corps, c’est bien de la rappeler. Seulement, ils n’ont plus les mêmes moyens qu’avant pour répondre à de multiples obligations. Sinon, ça reste un mandat magnifique, sans doute le plus beau. On est à portée d’engueulade, mais c’est un mandat passionnant. On veut juste que l’État entende nos difficultés ! n Propos recueillis par J.-F.H.

Saône, faisait partie de la petite délégation d’élus du Doubs reçue à l’Élysée en marge du congrès des maires. Réaction. La Presse Bisontine : Cette réception à l’Élysée, pour vous le macroniste, c’était autre chose qu’un agréable moment ? Benoît Vuillemin : Oui, parce qu’on a eu l’occasion d’entendre un discours clair du président de la République avec une annonce majeure : il s’attaque enfin à la nécessaire réforme territoriale qu’il est urgent d’engager telle ment on ne comprend plus rien sur qui fait quoi dans notre pays. La nomination le jour même d’Éric Woerth pour travailler sur cette question est un premier signe fort. L.P.B. : Quelle est la priorité selon vous ? B.V. : En France, on a souvent tendance à prendre les choses à l’envers en voulant monter les fenêtres et poser les tuiles alors que les fondations ne soient pas faites. Avant de parler du statut des maires ou du Z.A.N., il faut commencer par s’attaquer à la priorité des priorités : une vraie réforme territoriale. L.P.P. : Sur quoi doit reposer cette réforme ? B.V.. : Il faut un très grand choc de simplifi cation. Et pour cela, deux priorités. Que

Unepetite délégation d’élus du Doubs a été reçue à

l’Élysée. Parmi eux, à gauche, lemairede Saône Benoît Vuillemin.

politiques mais administratives. Il est incom préhensible pour un habitant de Saône de voir qu’un conseiller municipal de Besançon désavoue au sein de G.B.M. une décision du conseil municipal de Saône que cet habitant a élu. Enfin, dernière preuve de courage : quand va-t-on reconnaître que ça ne sert à rien de maintenir des communes de moins de 1 000 habitants ? Est-ce que les Premiers sapins ou Les Auxons ont perdu leur identité en fusionnant ? Non, au contraire, ils peuvent engager des projets plus structurant et ambi tieux qu’avant. Il faut donc accélérer la fusion des petites communes. n Recueilli par J.-F.H.

l’État s’appuie dorénavant beaucoup plus sur le binôme maire-préfet de département, qui a prouvé à chaque crise, son efficacité. L’autre élément de simplification, c’est la suppression des Conseils départementaux, il faut avoir le courage de le faire. Dans une région comme la Bourgogne-Franche-Comté, on a neuf assemblées qui décident et qui votent leur budget, sans parler de toutes les intercommunalités. Il faut supprimer les Départements et territorialiser les régions avec des conseillers régionaux présents sur leur territoire, afin de redonner du sens et du poids à ces territoires. Autre priorité : que les E.P.C.I. ne soient plus des instances

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Nouveau quartier vaubaN : uN écoquartier, vraimeNt ?…

l Visite La consultation pour la phase 3 débuts 2024 Ce qui est construit, ce qu’il reste à construire À terme, ce sont 860 logements qui seront édifiés sur les 7 hectares de l’emprise de cet ancien terrain militaire. Il faut compter encore au moins 6 ans de travaux avant de voir partir les derniers engins de chantier. Il se veut exemplaire sur le plan environnemental. Pour l’instant, c’est l’esthétique qui pose question, et les nuisances pour les habitants de ce nouveau quartier qui sera encore en travaux pour cinq ans. Visite de chantier d’un écoquartier qui n’en a pour l’instant que le nom.

Riverain du quartier, Patrick Noblet suit deprès l’avancée de ce dossier depuis plus dedouze ans.

P atience, patience. Sur les trois phases prévues une est terminée, la seconde est en bonne voie d’achè vement et la troisième n’a pas encore débuté. L’éco-quartier Vau ban avance, pas assez vite au goût de ses habitants. Prévu pour durer 10 ans, ce chantier d’aménagement de 7 hectares sera prolongé de 6 ans, le conseil municipal de Besan çon vient de valider la prolongation de la concession qui le lie à l’amé nageur privé : Crédit Mutuel amé nagement foncier. “Nous entrons dans la dernière phase” ,confirme Mathieu Aldrin, le directeur régio nal de cet opérateur privé. Les premiers programmes ont été

et de 9 maisons en bande signés European Homes, avec une com mercialisation qui a eu du mal à démarrer mais qui semble cette fois monter en régime. Toujours en phase 2 et en cours de construc tion : une résidence senior de 125 appartements, flanquée d’une crèche, le tout signé par l’inves tisseur international Kaufman et Broad. En face de la future rési dence senior, deux lots viennent d’être attribués : le premier à l’ac teur régional De Giorgi qui a prévu de construire une soixantaine de logements collectifs et une petite dizaine de maisons, le second à B.F.C. Promotion Habitat (une coopérative immobilière) qui pré

voit 38 logements en accession abordable. Une fois ces programmes terminés, la phase 3 devrait démarrer, “sans doute avec des programmes un peu plus mesurés et une intégration urbaine qu’on devra sans doute aussi mieux travailler” reconnaît Aurélien Laroppe, l’adjoint bisontin à l’urbanisme. Selon l’aménageur, la phase 3 devrait comprendre “150 à 170 logements collectifs et 16 maisons en bande, avec quelques cellules commerciales en pied d’im meubles.” La consultation des entreprises pour cette phase 3 démarre en janvier. Au total, l’éco-quartier doit accueil lir 860 logements neufs. Les rive

rains, consultés tout au long du processus, restent mitigés sur le visage que l’éco-quartier Vauban offre pour l’instant. L’un d’eux, Patrick Noblet, longtemps impli qué au sein du conseil consultatif d’habitants estime par exemple que “le nombre de places de sta tionnement semble totalement insuffisant par rapport au nombre de logements. Certains bâtiments ne disposeront même d’aucune place de parking en sous-sol.” Voisin de ce quartier, il craint aussi comme d’autres un afflux excessif de circulation dans un secteur déjà bien embolisé par la voiture aux heures de pointe. n J.-F.H.

livrés en mai 2019 : l’un réalisé par Alter Immo (voir en page 8), deux autres par le promoteur bisontin S.M.C.I., dont l’un consis tait en la réhabilitation (plutôt réussie) d’une partie de l’ancienne caserne militaire. La phase 1 com prend aussi l’énorme bâtiment du promoteur national Duval qui ne compte pas moins de 1 100 m² de surface plancher sur un terrain de 4 000 m². Cette forte densité ne fait pas l’unanimité, loin de là, le bâtiment Duval étant considéré par beaucoup comme une véritable muraille de béton masquant la vraie nature de ce futur quartier. Cette conception a pourtant été voulue et validée par la Ville de

Besançon qui avait missionné dès la fin des années 2000 l’urbaniste Nicolas Michelin dont le parti pris, respecté ensuite par l’actuel amé nageur, était de commencer haut et d’aller decrescendo au fur et à

mesure qu’on avance à l’intérieur du quartier. Inté ressant sur le papier, plus disgra cieux dans son exé cution. La phase du projet est en cours avec notamment la construction pour l’été prochain de 61 logements collectifs

“Une intégration urbaine qu’on devra mieux travailler.”

L’événement 7

La Presse Bisontine n°259 - Janvier 2024

Le ralentissement du marché de l’immobilier a freiné le projet La concession entre la Ville et l’aménageur, Crédit Mutuel amé nagement foncier devait se terminer en 2024. Elle a été pro longée de six ans pour permettre la finalisation des opérations. l Aménagement Les critères d’un éco-quartier

Le quartier donne encore le sentiment d’une friche. Aumoins cinqans de travaux sont encore pré vus pour achever la troisième et dernière phase.

L e schéma idéal des aménageurs était de faire un quartier où se mêlent, pour 40 à 50 % des logements, des investisseurs non occupants et pour le reste, 50 à 60 % des logements, des propriétaires occupants. Cette belle mécanique s’est grippée dès 2018 quand Besançon a été sorti par le ministère du Logement du fameux dispositif Pinel, offrant aux investisseurs des avantages fiscaux non négligeables. “Dès la perte du Pinel, on a su qu’on devrait revoir à la hausse notre planning” reconnaît Mathieu Aldrin, le directeur de l’agence Bour gogne-Franche-Comté de Crédit Mutuel agencement foncier, l’aménageur global à qui la Ville de Besançon a confié les clés de l’aménagement du quartier Vauban. Dans la belle théorie, sur les plus de 800 logements construits au final, entre 300 et 400 devaient être vendus à des investisseurs. On est bien loin du compte : les appartements ven dus à des investisseurs pour y faire du locatif ne sont pas plus de 80 à 90

à ce jour. Et le retour annoncé du Pinel par le récent passage de Besançon en zone B1 ne changera quasiment rien puisque ce dispositif n’est là que pour un an. “Aucun constructeur intéressé par le Pinel ne s’est positionné pour la suite” concède aujourd’hui l’aména geur. Ce qui n’empêchera pas la troisième et dernière phase de se lancer. Le per

prendra le temps que ça prendra” ne peut que constater le Crédit Mutuel, bien conscient que “des habitants regret tent cette inertie, nous aussi” note Mathieu Aldrin. Sur la labellisation Éco-quartier décer née par le ministère de la Cohésion des territoires, si le débat est légitime, ce label repose sur une vingtaine de critères, certains bien concrets, d’autres un peu plus fumeux tenant compte selon le ministère “d’indicateurs de sobriété, résilience, inclusion et création de valeurs.” “Derrière le terme d’éco

que ce quartier respecte parfaitement, tout comme l’écoulement des eaux, où nous avons fait des choses exemplaires avec plusieurs bassins de rétention suc cessifs, ce qui fait de Vauban, selon les critères officiels, un éco-quartier de cen tre-ville” justifie l’aménageur. Le quartier Vauban est bien un éco quartier au sens réglementaire et offi ciel du terme. Des critères qui ne sont sans doute pas tout à fait en adéquation avec l’idée que les riverains se font de ce label. n J.-F.H.

quartier, il y a d’abord un ressenti, et c’est vrai que ce ressenti doit faire l’objet d’un travail d’échanges avec les habi tants et ce travail, aucune labellisation ne le fait, c’est à nous de faire de la pédagogie” reconnaît Aurélien Laroppe, l’adjoint bisontin à l’urbanisme. “Mais nous répondons bien à ces critères confirme Mathieu Aldrin. Sur les 7 hectares d’emprise de ce quartier Vau ban, 3 hectares seront consacrés aux espaces verts. L’exigence en termes de sobriété énergétique dans la construction est un autre critère de la labellisation,

mis d’aménager sera d’ailleurs déposé en début d’année 2024, avec des prévisions en termes de densité, sans doute un peu revues à la baisse. Dans cette phase 3, entre 40 et 45 mai sons en bandes et jumelées sont pré vues, qui devraient trouver preneurs sans difficultés. “Pour les lots de loge ments collectifs, ça

Le quartier Vauban est bienun éco-quartier au sens réglementaire.

Mathieu Aldrin, directeur régional de

Crédit Mutuel aménagement foncier (photo archive L.P.B.).

Des cabinets médicaux, une auberge de jeunesse ? Zoom

À part le magasin Lidl (voir en page suivante), aucun commerce ou activité tertiaire n’a encore été confirmé sur le quartier. “ Dans la phase 3, nous espérons pouvoir avoir 4 à 6 cellules commerciales en pied d’immeu ble” indique l’aménageur. Deux autres projets pourraient se concré tiser. L’un dans les deux petits corps de garde situé vers le portail principal d’en trée, côté Gibelotte, où un temps il était évoqué l’installation de restaurants. Ces bâtiments d’une soixantaine de mètres carrés chacun seraient plutôt dédiés à

l’installation de cabinets médicaux ou paramédicaux, des discussions sont en cours. Dans un des deux bâtiments de com mandement situés au centre du quartier, resté propriété de la Ville, c’est un autre projet qui pourrait bientôt se confirmer : la création d’une auberge de jeunesse. “C’est en cours d’étude, confirme l’adjoint Aurélien Laroppe. Les porteurs de projet sont en train de monter leur plan de financement. Ce projet est porté par un couple qui a déjà de l’expérience dans le domaine de l’hôtellerie.” n

8 L’événement

La Presse Bisontine n°259 - Janvier 2024

l Inauguration C.R.O.U.S. La Comtoise a déjà fait le plein

l Chantier Le Commandeur Nuisances sonores, malfaçons… L’impatience des habitants L’aménagement d’un quartier ex nihilo ne va pas sans encombres. Démarré en 2015, ce chantier qui durera encore cinq ans provoque des mécontentements.

C apucine est étudiante en S.T.A.P.S. La paire de skis est d’ailleurs bien en évidence à l’entrée de son T1 de 24 m². La jeune fille qui a investi les lieux à la der nière rentrée dit “bien se plaire ici. Les logements sont plutôt bien conçus et aménagés” sourit-elle en nous ouvrant les portes de son chez-elle. 105 appartements de 18 à 26 m². Elle compense pour l’instant une autre résidence de 140 places en travaux à la Bouloie. La résidence étudiante bâtie en front de quartier propose

Capucine, étudiante en S.T.A.P.S., se sent biendans sonpetit chez-elle.

Des infiltrations

et une façade qui se dégrade rapidement : cette réalisation ne fait pas

Comme elle, plus d’une centaine d’étudiants bisontins ont intégré cette grande résidence située à l’en

trée du quartier, dans ce fameux bâtiment blanc objet de bien des cri tiques esthétiques. Avec cette nouvelle offre, le C.R.O.U.S. a pu ainsi compenser en bonne partie la pénurie créée en matière de logements étudiants par la fermeture temporaire pour tra vaux d’une des autres grandes rési dences étudiantes sur le campus de la Bouloie. “Au final, cette résidence constituera une véritable offre sup plémentaire dans le secteur du loge ment étudiant” se félicite Christine Le Noan, directrice générale du C.R.O.U.S. Bourgogne-Franche Comté venue inaugurer cette rési dence le 5 décembre. Proche de la gare Viotte et directe ment reliée aux campus par la ligne 3 des bus Ginko, cette résidence aura coûté quelque 6,38 millions d’euros au C.R.O.U.S. La bâtisse est flanquée de 15 places de stationnement atti trées et de 54 places de stationne ment vélo en local sécurisé. Avec cette nouvelle résidence, le C.R.O.U.S. propose à Besançon 6 résidences pour un total de 2 364 logements. Le montant du loyer à la résidence Vauban est aligné sur les autres résidences : entre 350 et 480 euros par mois selon le type de logement. n J.-F.H.

labonne publicité du quartier.

À certaines heures de la journée, le ballet des camions de chan tier s’accélère et il convient de chausser les bottes pour tra verser le futur quartier. Difficile de faire cohabiter en effet un quartier qui mêle les immeubles flambant neufs et ceux en construction. La colère de certains syndics a poussé l’aménageur du quartier à faire inter venir dès l’hiver dernier, deux fois par semaine, une balayeuse afin de nettoyer les accès au moment où les chantiers European Homes et Kaufman et Broad battaient leur plein. “À raison de 240 euros le passage de la balayeuse, ça finit par faire un certain budget. Mais dans ces situations-là, il faut faire preuve de bonne volonté et de compréhension” admet Mathieu Aldrin, le directeur régio nal de Crédit Mutuel agencement foncier. Pour cet hiver, il semble que la cohorte des balayeuses devrait à nouveau fonc tionner en cas d’intempéries. Les nuisances sonores et visuelles du chantier s’ajoutent pour certains nou

veaux riverains à l’incompréhension de voir l’immeuble dans lequel ils ont acheté un appartement neuf miné par des mal façons. C’est le cas du lot 5 de la phase 1, le programme baptisé Le Commandeur mené par l’opérateur Alter Immo (que nous avons contactés). Infiltrations, décrépitude des façades… Le promoteur et les artisans qui ont travaillé sur ce chantier sont actuellement au tribunal pour tenter de démêler les responsabi lités. La procédure judiciaire concerne le promoteur, le façadier et l’entreprise de maçonnerie qui se renvoient la balle.

Le conflit engagé il y a un an et demi pourrait durer encore deux à trois ans selon nos sources. Des expertises complé mentaires doivent être effectuées. La facture des travaux de reprise atteindrait les 500 000 euros selon les premières estimations. n J.-F.H.

La facture des travaux de reprise atteindrait les 500 000 euros.

La résidence du C.R.O.U.S. a été inaugurée le 5 décembre.

l Commerce Transfert Le magasin Lidl ouvrira

pouvoir préciser encore à ce stade si ce sera en juin ou plutôt à la fin de l’été. Les concepteurs du futur Lidl ont dû composer avec une contrainte supplémentaire : la présence d’une forêt de poteaux en béton au rez-de-chaussée de l’immeuble. “On connaissait cette contrainte depuis le début. Ce n’est pas un obstacle insur montable, même si on n’est pas dans les standards d’un magasin classique” concède la direction immobilière de l’enseigne. l’été prochain

F ace au rond-point de la Gibelotte, à l’angle de la nouvelle rue Ousmane Sow qui dessert le quartier Vauban : le futur magasin du quartier sera bien visible. Il sera aménagé sur une surface de 940 m² en rez-de-chaussée du grand immeuble blanc édifié en front de quartier. Ce magasin doit “répondre à une offre de proximité, sa taille relativement modeste est en cohérence avec cet objectif. Il doit répondre aussi aux besoins de la clientèle étudiante installée à proximité” note Clément Gracyk, res ponsable du développement immobilier de l’en seigne Lidl. L’objectif de l’enseigne de grande distribution est d’ouvrir ce nouveau magasin Lidl “pour la période estivale” ajoute Clément Gracyk, sans Ce sera le premier commerce à intégrer le quartier Vauban. Il s’installe au pied de l’immeuble construit par le groupe Duval en bord de rue.

Une quinzaine

Avec l’ouverture de ce nouveau magasin de proximité, une quin zaine d’embauches sont prévues par le discounter. En parallèle de l’ouverture de ce Lidl quartier Vauban, l’actuel magasin Lidl de la rue Xavier-Marmier, situé à 200 m de là, fermera ses portes. n J.-F.H.

d’embauches sont prévues.

La surface commerciale du futur Lidl sera de 940 m². Les concepteurs ont dû composer avec les nombreux poteaux de l’immeuble.

Publi-information Le magasin Hédou Opticiens, rue Moncey à Besançon, a rouvert ses portes après plusieurs semaines de travaux. Un nouvel espace haut de gamme pensé pour vous offrir confort et professionnalisme. Hédou Opticiens, les professionnels de votre vue

Le magasin Hédou Opticiens a été intégralement rénové, il mêle le bon goût, la modernité, avec une petite touche rétro chic.

H édou Opticiens à Besançon, c’est une référence depuis plus de 25 ans. Les ama teurs de qualité ne s’y trompent pas, c’est là qu’ils trouveront les marques de luxe les plus ten dance. C’est là aussi qu’ils trou veront également un service haut de gamme, dans un écrin totalement rénové, qui a rouvert ses portes le 5 décembre au 7, rue Moncey, au cœur du centre ville. C’est là enfin qu’ils pourront bénéficier d’un service atten tionné, sur mesure, et de l’ex pertise de deux professionnels de l’optique, diplômés de l’école nationale d’optique de Morez, Rachel et Lionel Hédou. Le cou ple a la joie d’accueillir depuis quelques semaines au sein de leur magasin, leur fils Tom, lui aussi passé par les rangs de l’école de Morez. “C’est une belle histoire de famille, se réjouissent les deux fondateurs. Et l’esprit familial, c’est vraiment ce qu’on a toujours voulu insuffler ici. Nos clients, nous les recevons avec attention, nous prenons le temps de les accueillir, de choisir avec eux le meilleur pour leur vue” notent Rachel et Lionel. Voilà 25 ans que le couple s’est forgé une solide réputation à Besançon et désormais bien au delà. L’histoire commence pour Lionel Hédou rue Morand avec un premier magasin en 1998. Pour Rachel, c’est en 2002 qu’elle ouvre son propre magasin. Les deux opticiens décident d’unir leurs compétences en 2006 avec l’ouverture de l’enseigne Hédou Opticiens au 7, rue Moncey. Depuis, le magasin a déjà fait

lunettiers, et de produits de qualité au style intemporel. Passionnés par leur métier depuis plus de 25 ans, Rachel, Lionel, et désormais Tom Hédou seront heureux de par tager leur amour du métier. N’hé sitez pas à venir découvrir leur nouvel univers. n

internationaux avec le même soin qu’ils mettent à recevoir leurs clients. “Le magasin est ouvert du mardi au samedi en non-stop de 10 heures à 19 heures, mais nous pouvons également recevoir nos clients en privatisant le magasin, le lundi, ou même en soirée. L’ac cueil personnalisé est aussi notre marque de fabrique” souligne Lio nelHédou. Le service personnalisé et le haut de gamme ne signifient pas pour autant que le service Hédou Opti ciens est réservé à une élite. “Nous proposons une gamme de montures à partir de 240 euros. Et bien sûr, nos clients bénéficient de leur cou verture mutuelle optique” précise Rachel Hédou. Hédou Opticiens, c’est également une gamme de montures solaires que ces artisans peuvent égale ment adapter à la vue de leurs clients, toujours dans ce souci de qualité. Et ici, on est sûr que ses

lunettes seront uniques, aucun modèle n’est dupliqué dans les col lections du magasin. Pousser la porte du magasin Hédou Opticiens au 7, rue Moncey, c’est donc avoir la garantie d’un accueil personnalisé et soigné, de conseils avisés prodigués par ces opticiens

l’objet de deux rénovations pour toujours offrir le meilleur à ses clients. Car c’est bien le haut de gamme qui caractérise cette enseigne unique dans le secteur par la qualité et la diversité des mon tures qu’elle propose, toujours

accompagnées des verres les plus tech niques. Ces profession nels de la vision propo sent des examens de vue et d’optométrie poussés, et un atelier de montage totalement rénové éga lement où ils peuvent polir, rénover et nettoyer

Passionnés par leur métier depuis plus de25ans.

aux ultrasons les montures pour leur garantir la longévité que leur qualité de fabrication mérite. Lionel et Rachel Hédou compo sent leurs collections de mon tures auprès des meilleurs fabri cants et designers

Rachel et Lionel Hédou ont le plaisir d’accueillir leur fils Tom pour renforcer l’équipe de cette entreprise familiale au service de votre vue.

10 Besançon

La Presse Bisontine n°259 - Janvier 2024

CHEMIN DE VIEILLEY

Déport des Vaîtes ?

Passer d’une menuiserie à une centaine de logements : ils disent non !

Venus de la Combe Saragosse, du che min de la Grange Marguet, des rues Briot ou du Barlot, ces riverains remon tés ne sont pas tous en prise directe avec le futur aménagement, mais se disent pourtant concernés. “Ce projet va impacter l’ensemble du secteur des Quatre vents et pas seulement le chemin de Vieilley. On veut que notre cadre de vie ne soit pas dénaturé” , lâche une riveraine. “On n’est pas là pour défendre nos pré-carrés respectifs” , ajoute un autre, “mais pour demander un amé nagement cohérent.” Les habitants tiquent à la fois sur le fond et la forme du projet. “On nous impose une densité d’habitat et une forte mixité sociale, avec plus de 70 % de logements sociaux. Cela va faire une jonction avec Orchamps et Palente, à proximité immédiate.” Certains crai gnent d’en arriver à une extension des zones sensibles. “C’est très bien de loger tout le monde, j’ai été le premier défen seur de la mixité sociale en tant qu’an cien administrateur de la S.A.I.E.M.B., mais pas sur ce type de concentration” , remarque un autre riverain. Beaucoup ont également l’impression de ne pas avoir été entendus, malgré les échanges avec la Ville de Besançon et les deux réunions tenues avec Néolia en mai et novembre dernier, qui ont conduit à quelques aménagements à

Le projet de construction de 86 logements locatifs et en accession, porté par Néolia sur l’ancien site Mounié, chemin de Vieilley, inquiète un grand nombre de riverains, qui ont monté un collectif.

Plusieurs riverains des Quatre vents souhaitent la révision du projet immobilier.

nagement” , s’indigne Frédéric Équoy. Une pilule qui passe d’autant plus mal que “la Ville aurait pu préempter le ter rain” , selon eux, puisqu’elle est créan cière. L’ancienne menuiserie, qui avait été placée en liquidation judiciaire en 2016, ne payant plus ses taxes foncières depuis un moment. “On en a eu confir mation.” Certains en viennent même à nourrir une forme de scepticisme à l’égard de l’incendie “bien commode” , survenu il y a un an et demi dans l’entreprise dés affectée et parfois squattée. Bâtiment dont il était apparemment avéré qu’il abritait des plaques d’amiante. Outre les nuisances qui se profilent pendant les 36 mois de chantier estimé (vibration des brise-roche, dangerosité des poussières…), c’est aussi la circu lation à long terme et le stationnement qui les alarme. “Ce quartier résidentiel n’est pas dimensionné pour.” Le projet actuel prévoit la construction de 8 bâtiments (de 3 niveaux), de 2 bâtiments de quatre maisons jumelées, de 105 places de parking et deux par kings souterrains. n S.G.

la marge. À l’image du déplacement de l’entrée des garages sur une rue plus déportée, pour éviter les nuisances directes. “Nous ne sommes pas opposés au développement urbain, notamment sur des friches comme celle-là, et on comprend le besoin d’habitat, mais cela ne doit pas se faire n’importe comment. On n’est pas responsable des aléas aux Vaîtes” , résume Frédéric Équoy, qui porte le collectif. Et s’ils ne cherchent pas à remettre pas en cause la modification du P.L.U. par la Ville pour transformer cette zone artisanale, ou même le futur aména gement du site par Néolia, ils aime raient toutefois revenir à un “projet raisonnable” comme celui initialement prévu. “Il y a eu un premier projet, porté par un autre promoteur il y a deux ans, d’une cinquantaine de petites maisons en bande, qui a été retoqué à cause du prix du foncier.” Un prix qui continue de poser problème ici, car il justifierait le nombre de logements par recherche de rentabilité. “Ce qu’on ne trouve pas normal, c’est que ce soit le prix du foncier entre deux parties privées qui conditionne l’amé

I ls étaient plusieurs ce matin-là à avoir fait le déplacement à l’invi tation du collectif, pour montrer leur mécontentement. “Ils veulent construire un complexe de 10 bâtiments avec des parkings souterrains, en s’af franchissant du côté paisible de notre quartier.” “Ce projet est surdimensionné.”

“On nous dit qu’on devrait s’estimer heureux, car ils auraient pu aller jusqu’à 105 logements s’ils le voulaient !” Ici et là, les voix s’élèvent contre le projet immobilier de Néolia, en cours de dépôt de permis de construire, prévu à la place de l’ancienne menuiserie Mounié (victime d’un incendie à l’été 2022).

Une banderole est placée face à la friche Mounié.

CIRCULATION

Entre l’est de la rue de Vesoul et le nord du boulevard Blum

Passage en zone 30 : la colère gronde au nord-est de la Ville Loin de faire l’unanimité chez les habitants du nord-est bisontin, la “circulation apaisée” souhaitée

les esprits s’échauffent égale ment. Un collectif d’habitants représentant les chemins des Planches, Vieilley, Selle et rue Viollet-le-Duc, s’est constitué, pour dénoncer “la très forte dégradation de la vie quoti dienne.” “Non seulement nous devons subir le transit de la cir culation, mais de surcroît, nos voyages quotidiens s’en trouvent allongés du fait des sens uniques” , remarque Gérald Santi, qui se voit régulièrement remonter des doléances. Ici, c’est surtout la fermeture du chemin des Relançons ainsi qu’une partie des chemins de Vieilley et de la Selle, qui ne plaît pas (au-delà du passage en zone 30 de toutes les rues). La mesure, expérimentée pen dant neuf mois, amène une levée de boucliers. “Aux heures de pointe, le chemin de la Selle et la rue Viollet-le-Duc sont devenus impraticables pour les piétons, sauf à se mettre en danger. Ce plan qui se voulait apaisé et sécurisé fait émerger de l’éner vement, de l’agressivité, plus d’incivilités des automobilistes à la recherche de solutions alter natives pour éviter les axes déjà saturés” , souligne Gérald Santi, qui fustige cette décision “impu table à un ou deux habitants

de proximité. “Il y avait beaucoup de remarques sur le non-respect de la vitesse, malgré les 17 amé nagements de sécurité existants, dès l’entrée du Point du jour.” Ce dossier s’est, en outre, appuyé sur le travail du cabinet d’études Transitec, “qui a fait des comp tages et des observations de cir culation” , rappelle-t-elle. Un argument qui ne convainc pas les deux hommes, qui esti ment ne pas avoir été écoutés. “Lors de la soirée de restitution, en novembre 2022, sur les 130 présents, seuls une trentaine ont

par la Ville nourrit de nombreuses critiques. Au point de voir s’élever diverses oppositions.

D epuis la mi-septembre, ils sont obligés de garder les yeux sur leur comp teur à chaque fois qu’ils sortent de chez eux, mais surtout ne voient pas d’évolution dans la circulation, comme espérée par la mairie. Pire, elle aurait même tendance à s’accroître en certains endroits par effet de report des sens uniques et de contournement des automobi listes. “Les gens cherchent des solutions, il faut bien qu’ils ren trent chez eux le soir, on ne les en blâme pas” , remarquent Jean Lièvremont et Jean-Claude Cho mette, qui habitent le quartier des Torcols et qui président l’as sociation “Mieux vivre ensem ble”. Ce qui les agacent surtout, “c’est que la Ville ait fait croire que ça venait des habitants.

Qu’ils prennent leur responsa bilité ! Il y a toujours eu de la circulation aux heures de pointe et on s’en accommodait.” Quant à la vitesse excessive, “il s’agis sait surtout de mettre en appli cation les 50 km/h vis-à-vis de ceux qui dépassaient allègrement les 70 km/h, mais pas de rabais ser à une limitation que même le régulateur n’arrive pas à tenir !” , soulignent les deux hommes. La Ville rappelle, elle, qu’un “gros travail de concertation publique” a précédé la mise en application de ce plan de circu lation. “On a vraiment une demande, partout où c’est rési dentiel, d’apaiser la circulation. Cela pouvait être, ici, très acci dentogène” , indique Marie Zéhaf, adjointe en charge de la voirie

Jean-Claude Chomette et Jean Lièvremont, habitants du secteur, sont mécontents de ce plan de circulation.

l’agacement grandit au sein de ce collectif, qui ne veut pas atten dre la fin de l’expérimentation pour agir. Pas sûr non plus que les études menées suite à au passage en zone 30, et restituées prochai nement, contribuent à apaiser la situation. D’autant que cela pourrait être assez vite élargi à d’autres quartiers. “Onessuie les plâtres et ça n’inquiète que nous pour l’heure, mais quand toute la ville passera à 30 km/h, ce ne sera plus la même” ,estime Jean-Claude Chomette. n S.G.

mécontents le long de Chailluz” et demande le rétablissement à double sens. Du côté de la Ville, on a la volonté de réguler le trafic excessif de cette voie des Relançons qui n’est pas dimensionnée pour (500 véhicules par jour dont 10 % de camions), en amenant de nouveaux usages des per sonnes de l’extérieur, “via le par king-relais à Chalezeule, en covoiturant… pour ne pas être tous au même moment sur la route.” On se donne jusqu’au printemps pour décider ou non de son caractère définitif. Mais

“Très accidentogène”, selon la Ville, “seuls quelques mécontents”, d’après les riverains.

voté “pour” et on ne sait même pas s’ils étaient vraiment du Jean-Claude Chomette.À proximité du boulevard Blum, dans le secteur des Quatre Vents, quartier” , s’indigne

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