La Presse Bisontine 258 - Décembre 2023

L’événement 9

La Presse Bisontine n°258 - Décembre 2023

Nicolas Bodin, P.-S. “Il faut avoir toujours en tête l’écologique, le social et l’économique”

MIEUX FAIRE” Christophe Lime, P.C.F. “On ne saute pas de joie, mais on vote pour le projet”

Nicolas Bodin est le chef de file des socialistes à G.B.M.

L a Presse Bisontine: Toutes les conditions sont-elles désormais réu nies pour mener à bien la fin de ce projet, ou avez-vous encore quelques doutes sur sa finali sation? Nicolas Bodin : Sur ce projet très compliqué, chaque avancée vers la concréti sation du projet est une bonne nouvelle car si les années passent, les pro blèmes demeurent et les attentes vis-à-vis des équi pements associés à ce projet sont grandissantes et nous les partageons. On peut notamment penser aux accès de Micropolis, aux accès piétons et cyclistes, aux voies dédiées aux bus… De très nombreux habitants de Besançon, du Grand Besançon et de toute la Région sont très impa tients de voir ce projet déboucher. L.P.B.: Soutenez-vous sans réserve la poursuite et la fin des travaux ? N.B. : Oui, car sur la ques tion routière, le doublement des voies apporte une

réponse après études fines aux problèmes identifiés par les services de l’État (D.R.E.A.L.) : on peut citer une mise aux normes en termes de circulation, l’ajout de bandes d’arrêt d’urgence, une réduction des pollutions de l’air et des eaux ainsi que du bruit par le décongestionnement, la limitation à 70 km/h et l’ajout de protections, tout comme la suppression de tout stationnement illicite et la réduction drastiques des traversées inoppor tunes des autres quartiers. Rappelons aussi les 6,3 km d’aménagement avec sépa ration des cyclistes appe lées de leurs vœux depuis longtemps, et de nouveaux accès piétons. Par ailleurs, ce projet a évo lué à plusieurs reprises pour mieux intégrer les contraintes environnemen tales avec: une réduction des emprises, des mesures compensatoires, la quasi suppression des trafics d’évitement, la mise en place de protections acous tiques, le traitement des

sée de Planoise (le tout pre mier projet prévoyait une tranchée couverte). La der nière version du projet prend mieux certains points comme les modes doux, c’est donc un peu mieux. Au final, on ne saute pas de joie, mais main tenant, il faut aller au bout de ce projet ! Mais ce soutien reste sous conditions. L.P.B. : Lesquelles ? C.L. : Que les 25 % du finan cement promis par G.B.M. ne soient pas dépassés et nous serons donc vigilants sur l’en gagement du Département qui s’est engagé sur 12,5 %. Et que les systèmes anti-bruit prévus pour protéger les habi tants de Planoise soient encore plus exigeants que ce que pré conise la législation. On demande que des vérifications aient lieu après la mise en service. Mais on a sans doute encore du temps devant nous ! Pour peu qu’il y ait des recours, on peut imaginer que ces travaux ne soient pas ache vés avant 2033 voire 2035 ! n Propos recueillis par J.-F.H.

eaux de ruissellement aujourd’hui inexistant sur place et ne permettant pas une réaction simplifiée en cas de pollutions acciden telles, une réduction des émissions évaluée à près de 1 100 tonnes de CO2 par an à l’horizon 2025 et 3 000 tonnes équivalents CO2 par an à l’horizon 2045. L.P.B. : Certains continuent à remettre en cause ce sujet, quelle est votre position sur leurs argu ments selon lesquels “on a changé d’époque”? N.B. : Oui, nous avons changé d’époque et ce projet s’achèvera dans un univers où nos politiques publiques évoluent et continueront à évoluer. Il ne s’agit pas de tout arrêter, mais juste ment d’intégrer toutes les préoccupations et tous les usagers dans des projets d’aménagements qui abou tissent à une situation amé liorée. Il s’agit, ici, de fina liser l’aménagement de ce

tronçon compliqué en matière de mobilités. Ce projet est impératif et cohé rent. Il faut avoir toujours en tête l’écologique, le social et l’économique et défendre les trois de front, ce qui n’est pas une chose simple. Les Socialistes n’ont de cesse de rappeler l’impor tance de construire suffi samment de logements publics comme privés à Besançon et en toute pre mière couronne urbaine. Si 31 % des émissions de G.E.S. sont liées aux trans ports, 18 % sont liés à l’agri culture, et c’est la même part de 18 % pour le rési dentiel-tertiaire, 18 % pour l’industrie manufacturière, 10 % pour l’énergie… On voit donc qu’il nous faut agir sur tous les leviers et c’est bien ce que nous défen dons dans toutes les com pétences qui sont celles de la Communauté Urbaine et de la Ville. n Propos recueillis par J.-F.H.

L a Presse Bisontine : Faut-il terminer ce projet de contour nement ? Christophe Lime : Je rappelle

quand même que c’est un pro jet qui date du siècle dernier ! Gilbert Carrez, un de mes pré décesseurs chez les commu nistes, aujourd’hui décédé, m’avait dit un jour: “Chris tophe, c’est un projet dont je ne verrai jamais le bout! Et peut-être que toi non plus…” Il n’avait peut-être pas tort! Ce dont on verra peut-être la fin de toute façon, ce ne sera jamais qu’un demi-contour nement car il faut quand même rappeler que le contour nement dans a conception il y a de cela plusieurs décen nies, devait également contourner l’Est de Besançon. Ce qui ne sera jamais le cas. L.P.B. : Ce contournement version allégée, vous souhaitez tout de même sa fin ? C.L. : Nous avons renouvelé notre soutien au projet au sein de G.B.M. Nos réserves concer naient notamment la traver

Christophe Lime au nom du P.C.F.

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