La Presse Bisontine 258 - Décembre 2023

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Plongée dans l’école d’autrefois Séquence nostalgie aux Archives municipales de Besançon avec cette instructive exposition sur l’école d’avant. Instructif. ExpositionJusqu’au 6 JanviEr

De la salle d’asile au lycée : l’école à Besançon aux XIX ème et XX ème siècles Salle d’exposition de la bibliothèque municipale

en été et une semaine à Pâques. “Les classes sont longtemps surchargées : en 1867, une classe bisontine accueille en moyenne 57 élèves !” Pendant toute la première moitié du XIX ème siècle, l’enseignement secondaire est réservé aux jeunes hommes et est assuré par les collèges publics ou privés et les lycées publics. Le lycée de Besan çon est l’un des plus anciens de France, faisant partie des douze premiers créés par Napoléon. Il ouvre en 1803 dans les bâtiments de l’ancien collège des Jésuites et c’est le seul lycée de la région jusqu’en 1862. À Besançon, le lycée de jeunes filles ouvre en 1882. Et plusieurs établisse ments d’enseignement technique et pro fessionnel sont créés à Besançon au cours du XIX ème siècle : l’école d’horlo gerie, l’école de dessin (actuel Institut Supérieur des Beaux-Arts) et l’école de musique (actuel Conservatoire). L’entrée à cette exposition est libre (du mardi au samedi après-midi). Des visites guidées gratuites sont également pré vues les mercredis à 14 h 30 et samedis à 11 heures et 14 h 30 sans réservation, et des visites guidées pour les groupes possibles sur demande les matins et le lundi après-midi (au 03 81 87 81 47). n 1, rue de la Bibliothèque à Besançon Jusqu’au 6 janvier 2024 - Entrée libre

C ette nouvelle exposition des Archives municipales retrace l’histoire de l’enseignement pri maire à Besançon, de la Révo lution française au XXème siècle. À cette occasion, une classe bisontine typique de la fin du XIX ème siècle-début XX ème siècle a été reconstituée avec pupi tre, cartable, ardoise, blouse d’écolier,

cahier… Jusqu’à la Révolution française, l’Église monopolise largement l’éducation : l’en seignement primaire relève de l’admi nistration des paroisses et l’enseigne ment supérieur est dispensé par les grandes congrégations religieuses. Pendant la Révolution française, l’édu cation fait l’objet de nombreux débats

Une classe de l’école Helvétie garçons en 1948 (photo Archives municipales).

La période de la Révolution Française correspond à l’émergence de la figure de l’instituteur. Les écoles normales (qui forment les instituteurs) sont mises en place, une dans chaque département : celle du Doubs ouvre à Besançon en 1837. Pour permettre à tous les enfants de fréquenter les écoles, un système d’aide aux plus défavorisés se met progres sivement en place. Les caisses des écoles sont créées en 1867 et mettent à dis position des enfants les plus pauvres des fournitures scolaires, des vêtements et des bons d’alimentation. Des asso ciations privées et des legs de particu liers viennent également en aide aux familles. Le temps scolaire évolue au fil des années : au moment des lois Ferry, les enfants ont six semaines de vacances

au sein de la nouvelle assemblée par lementaire. L’école populaire se doit d’enseigner les idées républicaines d’égalité et de fraternité en lieu et place des préceptes religieux. “Tout au long du XIX ème siècle, un important dispositif législatif se met en place : création des “salles d’asile” en 1826 (les actuelles écoles maternelles), obligation pour les communes de plus de 500 habitants de se doter d’une école de garçons en 1833, lois Ferry de 1881 sur la gratuité de l’école publique et de 1882 sur l’ins truction obligatoire et laïque” rappellent les conservateurs de la bibliothèque. “Pour accueillir les nombreux élèves supplémentaires, de nouveaux bâtiments scolaires sont nécessaires. À Besançon dès 1836, l’architecte municipal Alphonse Delacroix met en œuvre la construction de dix-sept écoles.”

Jeux à l’école Paul-Bert.

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