La Presse Bisontine 258 - Décembre 2023

26 Le Grand Besançon

La Presse Bisontine n°258 - Décembre 2023

SAÔNE

Api Brasserie 2, rue de la Paix à Saône

Entreprise Ils apportent leur bière à l’édifice À Saône, Guillaume Chavent et Titouan Picard tiennent l’Api Brasserie. Ils conjuguent leur réussite professionnelle à celle du handball, sport dans lequel Titouan est arbitre international. Sans chercher à se faire mousser.

international de handball. Car en plus d’être brasseur, il est arbitre de très haut niveau depuis juin dernier. En binôme avec Pierre Vauchez, il ambi tionne même de faire les Jeux Olym piques 2028 à Los Angeles et d’être parmi les 16 binômes sélectionnés. “Il m’a fallu beaucoup de travail pour atteindre le niveau international” appré cie Titouan, ravi du chemin accompli. Des inter-comités au niveau national, en passant par les équipes de France jeunes, sans oublier la coupe d’Europe et les championnats du monde juniors, il a franchi les marches de l’arbitrage une à une. Que ce soit à la brasserie ou sur les parquets, il compte sur son duo pour aller plus haut. “Ce n’est pas étonnant que je sois toujours en binôme” conclut-il. “Cet esprit de partage me vient du sport collectif. J’entraîne aussi les U17 de Saône en plus de l’arbitrage. J’aime ça.” Une vision que partage Guillaume. “On passe beaucoup de temps ensemble” conclut celui qui, de son côté, est salarié et entraîneur de l’équipe nationale 1 féminine de Saône Mamirolle. “C’est facile de travailler ensemble quand on est amis. Il n’y a pas de filtres. Quand on a quelque chose à se dire, on se le dit.” Et quand rare ment il y a quelques contrariétés, il suffit pour les deux brasseurs, qui cher chent un local à Saône d’ici 2025 pour se développer, de trinquer pour se réconcilier. n A.A. Plus d’informations sur Facebook, Instagram ou par mail en écrivant à apibrasserie@gmail.com

les recettes, les deux entrepreneurs propo sent 4 types de bières : blonde au miel, blanche avec des épices, du miel et du citron, ambrée avec les épices du vin chaud, de l’orange et du miel, et une exo tique appelée “Indian Pale-Ale” qui n’a vrai ment pas l’air mal… Consommée avec modération, elle fait déjà sensation. Désor mais capable de pro duire entre 1500 et 2 000 litres de bière par mois, le duo mise sur

proches sur la qualité de leurs pre mières bières, ils ont déménagé de Mamirolle à Saône et sont passés d’une dame-jeanne (bonbonne de verre arron die au goulot court) à un stérilisateur électrique plus adapté pour affiner leurs recettes de bières originales. “Les bons mois, on pouvait produire de 400 à 600 bouteilles” détaille Guillaume. “Mais on n’avait jamais de stocks pour la famille ou les amis.” Exigeants sur

P our eux, la crise sanitaire a été salutaire. C’est pendant le confi nement de 2020 que Guillaume Chavent (34 ans) et Titouan

Picard (29 ans) ont eu l’idée de lancer, dans un sous-sol de Mamirolle, leur brasserie. Encouragés par les premiers retours positifs des voisins et des

La bière et le handball en partage.

Guillaume Chavent et Titouan Picard trin quent, tou jours avec

la qualité pour durer. “Faire une bière, c’est comme cuisiner” poursuit Guil laume. “Il faut trouver les bonnes asso ciations.” La leur fonctionne à la per fection : de la commande de matière à l’élaboration de la bière, ils font tout à deux. Généreux, ils proposent aussi aux associations qui le souhaitent de passer à la brasserie pour confectionner, avec leurs conseils, leur propre bière. Une bière artisanale à un prix attractif que les clients ne se font pas prier pour s’approprier. Qu’ils peuvent confec tionner dans la bonne humeur. Sans pression. Une pression que Titouan connaît, lui, quand il revêt son maillot d’arbitre

modération, à la belle santé de leurs car rières de brasseurs et d’arbitre ou entraîneur de handball.

EN BREF

ÉCOLE-VALENTIN Du Racing Besançon au F.C. Metz Cléo Mélières entre dans la cour des grands Le jeune footballeur de 18 ans, qui a fait ses

Bacchus Après Avignon, Paris, Montréal et New York en mai dernier, “La dernière bande” de Samuel Beckett interprétée par la Compagnie bisontine Bacchus revient en Franche-Comté. Une représentation est programmée mercredi 13 décembre à 20 heures au Petit Kursaal de Besançon. Plus d'informations sur compagnie-bacchus.org Sensibilisation Kursaal à Besançon, se tiendra “Ex Utero”, une représentation offerte par Aésio mutuelle sur inscription. Un voyage intime dans lequel la comédienne Sabrina Nanni invite le public à vivre une expérience unique où l’art est au service de la santé. Dans son seul-en-scène, la comédienne utilise son parcours personnel et les épreuves qu’elle a dû affronter, pour aborder le thème de la maternité - avoir un enfant ou pas? - la charge mentale, le couple, la féminité et la maladie, qui s’invitent parfois dans le tourbillon de la vie. Pour s’inscrire: https://aesio mutuelle.hivebrite.com/ev ents/117217 Mardi 28 novembre à 19 heures, au Petit

Pierre Dreossi et Francis De Taddeo, directeur du football et directeur du centre de formation grenat, ont accueilli Cléo en mai.

débuts au club d’École-Valentin, a signé en mai un contrat stagiaire pour deux saisons au F.C. Metz. Depuis, il foule la pelouse en N3 avec la réserve messine et a fait quelques apparitions en amicale et dans le groupe d’entraînement professionnel.

C’ est un rêve qu’il nour rit depuis qu’il est enfant et qu’il est en passe de concrétiser. Avoir une carrière dans le foot fait pourtant partie des objectifs rarement atteints à son âge. Cette voie amenant souvent beaucoup de désillusions et assez peu d’élus, comme tout sport de haut niveau. Cléo Mélières le sait bien et mesure d’autant plus sa chance. “C’est très compliqué. Beaucoup ont cette image d’un métier loisir très bien payé, mais cela demande beaucoup de sacri fices et de travail.” Le jeune professionnel reconnaît même qu’il faut “être là au bon moment, jouer le plus de matches possible et être performant pour se faire connaître.” La sélection ne tenant pas qu’à l’âge. Lui même ne pensait pas “monter si vite en pro.” La signature avec le F.C. Metz est intervenue après une riche saison avec la Racing

Besançon en U18, au cours de laquelle il a marqué une cin quantaine de buts essentielle ment en R1 puis en N2, et tout juste un mois avant son Bac. L’attaquant grand bisontin s’est engagé avec eux en tant que sta giaire pour deux saisons. Il vit aujourd’hui sur place et ne revient seulement que pour cer taines vacances dans sa famille à École-Valentin. Son emploi du temps est entièrement dédié au football, avec l’objectif “d’être toujours un peu plus décisif pour son équipe, et de signer, un jour,

lorrain, Francis De Taddeo, qui dirige le centre de formation, déclare ainsi : “Cléo est un atta quant qui s’est révélé face à nous en Coupe Gambardella. Il peut évoluer sur les quatre postes de l’attaque. Il est longiligne, rapide et complet sur le plan technique. Nous sommes ravis de son arrivée à Metz, car c’est un garçon qui a une grosse marge de progres sion et dont le style devrait bien s’adapter à notre façon de jouer.” Reste aujourd’hui pour le Grand Bisontin à transformer l’essai et attendre le but de sa promet teuse carrière: jouer peut-être un jour avec les Bleus. n S.G.

U15, U16 et U17” , explique-t-il. Cette période participera à le forger mentalement et compren dra aussi son lot de revers, avec pas mal de blessures notamment la dernière année. “Ce qui fait que je n’avais pas trop joué et du coup, je n’ai pas été reconduit.” Il se souvient alors avoir voulu tout arrêter. “Je me disais que j’avais fait tout ça pour rien, mais mon père m’a remotivé” , avoue Cléo. Et son retour au Racing Besançon lui donnera raison, jusqu’à cette proposition du F.C. Metz, qui a vu en lui de vraies qualités. Dans le communiqué officiel annonçant son arrivée au club

“d’autant plus à enjeu, qu’on est relégable” , comme il le souligne. Le foot va ainsi au-delà d’une passion chez lui. C’est au départ, d’ailleurs, une affaire de famille. Son plus jeune frère, Timothé, marche lui-même dans ses pas, intégré au sein du pôle espoirs de Dijon. Lui se souvient encore de ses premiers ballons échangés “dans son club de village, avec ses potes.” “J’ai joué de 9 à 12 ans à École Valentin. Sochaux a alors com mencé à me repérer. J’ai fait des tests de détection, avant de rejoin dre pendant un an le Racing Besançon. Puis j’ai signé avec Sochaux et j’y suis resté en U14,

un contrat pro.” L’envie de perfor mer pousse même Cléo Mélières à se mettre un peu la pression. Ses pro chains matches en N3 avec la réserve messine se montrant

“Je ne pensais pas monter si vite en pro.”

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