La Presse Bisontine 257 - Novembre 2023

2 Retour sur info - Besançon

La Presse Bisontine n°257 - Novembre 2023

Le réseau de chaleur urbain prolongé de 6 km

Le réemploi de matériaux prend de l’essor

D ans le cadre de son nouveau pro gramme immobilier baptisé “L’In temporel”, dans le quartier Saint Claude à Besançon, la société S.M.C.I. a ouvert une matériauthèque. Ce concept, le plus important de Bourgogne-Franche Comté pour un chantier privé, sera ouvert pendant deux mois aux professionnels comme aux particuliers désireux de rache ter souvent à bas prix des éléments de chantier récupérés à l’occasion de cette opération de réhabilitation de l’ancienne école Saint-Jean. “Cette matériauthèque ouvre au public le samedi 4 novembre, puis un samedi toutes les deux semaines et sinon sur rendez-vous” détaille Stéphane Fare de la société Made in Past spécialisée dans la récupération et la revente de maté riaux de récupération de chantiers. Pour Fabrice Jeannot, le promoteur, cette pratique innovante “est totalement dans l’air du temps. Quand je vois ce qu’on jette

On y trouve de tout, y compris des téléphones d’époque !

T elle une toile d’araignée, le réseau de chaleur de Besançon s’étend. Parti de Planoise à la fin des années soixante, reliant depuis longtemps le quartier popu laire à l’hôpital puis au quartier des Hauts du Chazal, il fait depuis quelques semaines l’objet d’une nouvelle extension avec la création d’une branche de 6 km dans les quartiers de Saint-Ferjeux et de la Butte, qui viennent s’ajouter aux 23 km déjà existants. Six mois de travaux sont prévus pour installer le réseau, pour un investissement de 17,5 millions d’euros. “Cette nou velle branche permettra de chauffer l’équivalent de 14 000 logements” souligne la maire de Besançon Anne Vignot. Ces travaux “entraîneront pendant les 18 mois des fermetures de circulation plus ou moins com

plètes” ajoute Anthony Nappez, conseiller communautaire en charge des bâtiments. Le réseau sera éga lement prolongé jusqu’à la Grette via la rue du Polygone, avant de relier, dans une autre tranche (après 2027) le centre-ville et le secteur Saint-Jacques par un tronçon de 5 nouveaux kilomètres. Pour les abonnés en logements col lectifs, cette solution de chauffage urbain représenterait “une économie d’au moins 20 % de leurs coûts de chauffage” précisent les services de G.B.M. qui donnent un tarif indi catif moyen : 700 euros par an contre 1 000 euros avec un chauffage au gaz. L’objectif final de G.B.M. est d’atteindre d’ici une quinzaine d’an nées un réseau de chauffage urbain de 100 km en reliant également l’Est de la ville. n

comme matériaux sur des chantiers de rénovation, je me dis que le réemploi est un vrai sujet, en phase avec l’actualité et avec l’avenir de la construction” dit-il. Pour S.M.C.I., la solution du réemploi représente un surcoût de 50 000 euros sur la facture finale de ce chantier, mais “c’est aussi une manière d’être en avance sur nos obliga tions futures” ajoute le promoteur.

Dans cette matériauthèque, on y trouve, dans leur jus, plus de 100 tonnes de maté riaux à récupérer, de la lampe de bureau aux éléments de charpente, en passant

par des lavabos et des tuiles. Plus d’informations sur le lien

https://plateforme.raedificare.com/public catalogs/63beb3c437834d6392082baa/ma terials?modal= n

Le Pixel, c’est (bientôt) fini

nôtre. Le nouvel appel d’offres, c’est quasiment 100 % de la restauration. Nous, on a toujours été un peu à contre-courant de ça, de la restauration oui, mais solidaire. Les retours des gens sont assez forts, c’est d’autant plus dommage que les institu tionnels ne sont pas intéressés à la dynamique autour du Pixel” , regrette Anne-Lyse. Pour finir l’aventure en beauté, le 1 er décembre est prévu une grande soirée de clôture. Puis le 9 décembre, le Noël solidaire aura lieu avec l’association les Bisons Teints. Enfin, l’association Miroir du Monde ouvre prochainement son café associatif à Planoise dans l’ancienne brasserie de l’Espace. L’équipe du Pixel sou haite faire la transmission. Une page se tourne, une autre s’ou vre. n

L e rideau va définitivement tomber sur le Pixel à la fin de l’année. Une décision qui attriste mais loin d’être dou loureuse pour l’association la Furieuse qui a créé et géré ce café associatif situé au sein de la Cité des arts. C’est plutôt une page qui se tourne, un nou

choses reposent un peu. Et après, l’association poursuivra ses objectifs de mixité sociale et de temps d’échange entre personnes qui ne se croisent pas forcément” , explique Anne Lyse, gérante du Pixel et mem bre de la Furieuse. Créé en 2018 après l’appel d’of fres lancé par Grand Besançon Métropole et la Région, le Pixel avait signé un bail de six ans, la Furieuse ayant été la seule à répondre. Arrivée au terme de la période, l’association n’a pas souhaité répondre au nou vel appel d’offres. “La dyna mique n’était pas suffisamment là. Cela fait un an et demi qu’on y réfléchit. C’est un lieu très institutionnel qui n’était pas en attente d’un projet comme le

veau départ pour les bénévoles, qui avant de se lancer dans un autre projet, vont prendre un repos bien mérité après six années intenses de rencontres, de restauration, de spectacles, de liens sociaux… “Il y a eu beaucoup d’activités pendant six ans, c’est bien que les

Anne-Lyse (à gauche) a assumé la fonction de gérante pen dant six ans et s’est notam ment formée en cuisine et engestion d’entreprise.

Les travaux se concentrent actuellement aux deux extrémités de l’avenue Clemenceau, avec des circulations interdites ou perturbées.

E n ce numéro automnal, nous entrons dans un mois de commé morations, voilà 105 ans que le Premier conflit mondial et ses hor reurs ont versé le monde dans l’abîme. Un siècle plus tard, qu’en reste-t-il des leçons qu’on se doit de tirer de ces céré monies du souvenir. Pas grand-chose hélas. Ce travail de mémoire est pourtant plus que jamais nécessaire dans cette période secouée par de nouveaux conflits qui rugis sent aux portes de l’Europe. Et dans un contexte où tentent de souffler sur les braises certaines franges de la représen tation nationale qui pensent cyniquement servir leurs intérêts électoralistes en jouant la carte du chaos et de la division. Le débat que ces élus nationaux nous infligent n’est pas à la hauteur. On évoque entre autres une bonne part des membres Éditorial Fragmentation

de fragmentation avancée de notre démo cratie que les extrêmes, qu’ils soient de droite comme de gauche ont réussi à pro voquer, rendant toujours plus fragile l’édi fice républicain. L’embrasement du Proche Orient par une frange de plus en plus fanatisée, et ses dramatiques résurgences qui ont frappé une nouvelle fois la France, et symbole suprême, un enseignant chargé de transmettre à ses élèves les notions du bien vivre ensemble, ne peuvent que nous rappeler l’indiscutable nécessité de se souvenir de notre histoire et de ceux qui ont contribué à sauver nos valeurs démocratiques. Ni passéiste, ni étriqué dans un patriotisme suranné, le travail de mémoire est au contraire un rempart indispensable au retour toujours plus menaçant de nouvelles formes de barbarie et une ouverture indispensable à transmettre aux nouvelles générations comme un rempart à l’absurde et à l’obs curantisme ? ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

de La France Insoumise devenus les indignes représentants de ceux qui ont contribué à les élire. Leur abjecte réaction suite au déclenchement des attaques bar bares perpétrées ce mois-ci en Israël en dit long sur la véritable nature de ce parti qui n’aspire qu’à une chose : le désordre. Il n’est pas surprenant dès lors de consta ter que dans l’opinion, ce parti d’extrême gauche est désormais jugé par les Français plus dangereux pour la démocratie que le Rassemblement National ! Même si une analyse plus fine au regard de l’his toire pourrait tout de même démentir ces impressions sondagières. C’est dire l’étiage de considération que les représentants insoumis ont su inspirer à l’opinion publique en moins de deux ans de présence sur les bancs de l’Assemblée. Il n’est certes pas plus rassurant de constater qu’une moyenne de plus en plus nette de Français considère le R.N. comme apte à gouver ner. Ces réactions en disent long sur l’état

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