La Presse Bisontine 256 - Octobre 2023

Le Grand Besançon 31

La Presse Bisontine n°256 - Octobre 2023

EN BREF

Les paiements pour services environnementaux C’est une expérimentation qui remonte à 2019, et le Grand Besançon a été retenu par l’Agence de l’eau pour l’appliquer sur son territoire. Les P.S.E. (paiements pour service environnementaux) associent le secteur agricole et visent à rémunérer les efforts des agriculteurs en faveur de l’environnement. Sur G.B.M., 27 exploitations agricoles bénéficient des P.S.E. Le périmètre a été défini à partir des ressources stratégiques en eau potable, auxquelles s’ajoutent des enjeux de biodiversité et de qualité des eaux superficielles. Concrètement, en échange de bonnes pratiques agricoles, les agriculteurs “sont rémunérés à hauteur des services rendus. Ces rémunérations serviront à créer et entretenir des infrastructures agro-écologiques et à développer des pratiques agronomiques vertueuses” , souligne G.B.M. L’objectif in fine est de réduire à la source les pollutions qui menacent les captages d’eau potable. 3,1 millions d’euros sont alloués par l’Agence de l’eau pour les P.S.E. Ce dispositif figure en dehors du contrat de l’eau signé dernièrement. Les engagements pris jusqu’en 2026 concernent la plantation de 21 km de haies, de 220 arbres, 130 hectares de plantes fixant l’azote entre autres, la création de 11 vergers, de mares pelouses sèches, etc. Plus de 4 000 hectares de surfaces agricoles utilisées sont engagés dans ces P.S.E. n

Exposition L’association bisontine Consonances organise une exposition de peintres et sculpteurs bisontins et fribourgeois à la salle Proudhon du Kursaal de Besançon, du 21 au 29 octobre, avec un spectacle théâtral le dernier jour à 16 heures (La conférence des animaux). Les entrées sont libres. Réservations pour le spectacle sur consonances@orange.fr Nomination Manon Redoutey a été nommée par le préfet du Doubs comme nouvelle déléguée du préfet aux quartiers prioritaires de Grand Besançon Métropole. Déjà impliquée dans l’élaboration et le suivi du Pacte pour l’émancipation des jeunes de Planoise, elle prendra activement part à la mise en œuvre du contrat de ville de Besançon 2024-2027 et du dispositif “Quartier 2030”. Ateliers théâtre débutants ou avancés afin de découvrir cet art vivant qu'est le théâtre. Le lundi de 20h30 à 22h30 à la salle socioculturelle de Morre. Tarif : 100 euros par trimestre + adhésion annuelle (obligatoire). Contact: Maria Vendola au 0676285304 ou au 0363357078 ou sur cie.bacchus@gmail.com La Compagnie Bacchus propose une formation théâtrale pour adultes

Frank Laidié (à gauche), conseiller communautaire délégué au traitement individuel des Imperas, directeur adjoint du service eau et assainissement de G.B.M. eaux usées et Christian

fontaine. C.I. : La reprise de la compétence en eau par G.B.M. et l’évolution de la réglemen tation avec plus d’exigences, notamment sur le plateau avec des directives karstiques nous obligent à ces travaux. L.P.B. : En parlant de stations d’épuration, qu’en est-il du devenir des boues d’épuration ? F.L. : C’est un sujet compliqué avec notam ment l’appellation comté-morbier qui inter dit l’épandage des boues alors que c’est la solution historiquement la plus naturelle. C’est dommage de se priver de ses apports. L’essentiel des boues est produit sur le plateau là où il y a de moins en moins d’épandages. Elles sont redescendues à Port Douvot où elles réintègrent le pro cessus de traitement. Nous avons une filière d’élimination par incinération mais aucune boue non conforme n’a été pour l’instant incinérée. L’enjeu des boues est

considérable. Pour les petits E.P.C.I., cela va devenir un énorme problème financier. “ Brûler de l’eau” , comme aime le dire Chris tophe Lime (vice-président chargé de l’eau et l’assainissement à G.B.M., N.D.L.R.), ce n’est quand même pas génial. Et puis, c’est aussi un moyen d'améliorer les sols. Quitte à ce que les normes évoluent, car pour l’instant, cela reste la meilleure des solutions. C’est difficilement concevable que les portes se ferment. C.I. : On traite comme un vil déchet quelque chose qui a de la valeur ajoutée. On travaille sur la réglementation qui est ancienne, elle date de 1998, sur les nuisances olfac tives. Mais ça ne change rien au fait que dans l’absolu, on peut faire plus bête et plus cher que l’épandage. À un moment donné, c’est un non-sens écologique de dépenser 8 fois plus le prix d’un épandage pour traiter les boues. n Propos recueillis par L.P.

expressément listées dans le contrat comme celles de Fontain, Pugey, Torpes, Chaude fontaine (voir ci-dessous). Il est vrai que sur le plateau, un certain nombre sont en difficultés. Des travaux sont engagés sur Saône pour maintenir à niveau la S.T.E.P. Le secteur d'Arcier est très sensible car il alimente en eau 40 % de la population bisontine, c’est un enjeu de premier ordre. On va avancer dans les mois qui viennent. Les travaux de celles de Pugey et Fontain devraient commencer en 2024, ceux de Torpes vont commencer comme Chaude

avoir aussi des process beaucoup plus lourds, jouer sur la consommation d’eau en circuit fermé, etc. Certaines entreprises font la démarche de venir nous chercher. L.P.B. : Un autre volet de ce contrat porte sur l’as sainissement, et les travaux de mise en conformité des systèmes sur le réseau et sur les stations d’épuration. Plus d’un 1,8 million d’euros sont alloués au département Eau et assainissement pour s’assurer, entre autres, de cette mission. Quelles sont les stations concernées ? F.L. : Certaines stations d’épuration sont

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