La Presse Bisontine 256 - Octobre 2023

16 Besançon

La Presse Bisontine n°256 - Octobre 2023

Besançon présidé par Claude Cuinet sont des plus… amicales. “L’an dernier, nous avions demandé au président de mettre à l’honneur les anciens du club une fois par saison. Notre demande a été acceptée et le 22 avril, nous avons été présentés au public du stade Léo-Lagrange à l’occasion de la réception de Saint-Quentin en National 2. Le Racing était mené 2-1 et s’est finalement imposé 3-2. Peut-être que notre présence, le souffle de l’Histoire que nous avons pu insuffler, a participé à cette vic toire…” n A.A. Bureau de l’Amicale des anciens du Racing Besançon : Luc Bru der (président), Jean-Pierre Roset (président d’honneur), Hubert Pascal (secrétaire), Jerry Kadima (trésorier), François Bruard, Claude Quittet, Jean Yves Andréa, Thierry Mathey, Frédéric Vial (membres actifs). Rejoignez l’Amicale des anciens du Racing Besançon Si vous avez joué, entraîné, dirigé ou arbitré au R.C.F.C., B.R.C. ou R.B., contactez Fran çois Bruard au 06 84 36 08 32 ou par mail : fbruard@gmail.com Depuis deux ans, l’Amicale orga nise un tournoi de football à 7 réservé aux anciens joueurs du club, histoire de brasser les générations et d’assurer régu lièrement la relève.

SPORT

Football La mémoire vive du Racing Besançon

Présidée depuis janvier par Luc Bruder, l’Amicale des Anciens du Racing Besançon fête ses 10 ans. François Bruard, l’un de ses membres actifs, retrace cette décennie au service de l’Histoire du club phare du football bisontin.

Pierre Roset, Claude Robin et d’autres, l’idée a germé quand le B.R.C. a déposé le bilan en 2012. Trois jours avant, nous avions organisé un rassemble ment d’anciens joueurs du R.C.F.C.” Au Racing Besançon, le passé vient toujours rappeler au présent l’importance d’être dans l’engagement et à la hau teur des plus belles heures. Le club est toujours recordman français du plus grand nombre de saisons consécutives passées en deuxième division (41 entre 1945 et 1986). Des débuts du Racing Club

François Bruard, ancien gardien de but et entraîneur du Racing Besançon, est un des piliers de l’Amicale.

E lle n’a qu’un seul but. Per mettre et favoriser les rencontres et les mani festations entre les anciens joueurs, éducateurs et dirigeants du R.C.F.C. (Racing Club Franc-Comtois), du B.R.C. (Besançon Racing Club) et du R.B. (Racing Besançon). Et

transmettre les valeurs du club. En cette année 2023, l’Amicale des anciens du Racing Besançon, qui compte une cinquantaine d’adhérents, fête ses 10 ans. “Nous avons lancé l’idée un peu avant 2013” se souvient François Bruard, 69 ans, membre du bureau. “Avec Luc Bruder, Jean

parvenu à renaître de ses cendres pour raviver en la capitale com toise la flamme du football. Une flamme que l’Amicale souhaite continuer à faire brûler. “J’ai connu les trois entités du R.C.F.C., .R.C. et R.B.” poursuit François Bruard qui aura passé 36 ans au club en tant que gardien de but puis entraîneur. “J’ai parti cipé, comme joueur et entraîneur, deux fois à la remontée immé diate du club en championnat de France, en 1988 et 2012, à chaque fois après des dépôts de bilan. Alors évidemment je suis très attaché au club et le fait que l’Amicale fête ses 10 ans est un événement. Mais nous aimerions que la jeune génération soit plus présente dans nos rangs. Que les Grégory Tournoux, Arnaud Maire… nous rejoignent.” En attendant, les relations entre l’Amicale et le club du Racing

Franc-Comtois (R.C.F.C.) à sa renaissance sous le nouveau bla son du Besançon Racing Club, jusqu’au Racing Besançon d’au jourd’hui, l’aventure du club doyen du football bisontin aura de tout temps éveillé les passions. Le populaire Racing est toujours

Autour de Luc Bruder et Hubert Pascal qui portent encore fièrement le maillot du Racing Besançon, les membres de l’Amicale aiment se retrouver sur les pelouses, notamment celle de Léo-Lagrange.

ASSOCIATION En recherche de fonds Handicapée, Hélène Frank craint de ne pouvoir continuer à assumer sa prise en charge Cette trentenaire bisontine, atteinte d'une infirmité motrice cérébrale depuis sa naissance, lance un appel du cœur, à travers son association “Pas à pas avec Hélène”, pour pouvoir poursuivre sa rééducation quotidienne.

dû renoncer aux thérapies inten sives qu’elle réalisait en Espagne et en Pologne, car cela repré sentait “une grosse logistique et mobilisait environ 3000 euros par séjour.” Mais elle reste moti vée par les progrès réalisés et espère “devenir suffisamment autonome un jour, pour avoir son propre appartement.” Un rêve qu’elle a touché du doigt il n’y a pas si longtemps, en can didatant pour l’un des logements inclusifs que porte Loge.G.B.M. dans la rue de Dole. Malheu reusement pas retenue, elle continue de vivre pour l’heure dans un foyer d’accueil de l’As sociation des paralysés de France (A.P.F.) à Besançon. Et si elle regrette le manque d’implication et de mesures en faveur de l’inclusion, elle s’in quiète davantage des répercus sions de la crise sanitaire. Son association, comme beaucoup d’autres, a perdu en ressources financières et en visibilité ces dernières années. D’où cet appel du cœur, pour relancer les dons ou le bénévolat. “J’ai déjà eu l’occasion d'organiser diverses actions caritatives, et je le referai quand c’est possible.” Car de nouveaux frais se profilent déjà avec le renouvellement de son fauteuil, “d’un coût de 33 000 euros, avec un gros reste

L es journées d’Hélène Frank sont jalonnées d’exercices et de stimula tions physiques. Un mal nécessaire pour limiter les effets de son handicap, qui induit de gros problèmes moteurs. La jeune femme s’astreint ainsi chaque semaine à deux séances de sport adapté chez Moveos à Besançon et trois séances de yoga avec Chloé Albarès, en plus de ses rendez-vous journaliers chez le kiné. Tout comme le ferait une sportive en quête de per formance, à la différence qu’ici “ce n’est pas pour le confort ou pour le loisir!” , comme elle le rappelle. “J’ai besoin de ces exer cices pour ne pas régresser. Cela limite les douleurs et les rétrac tions musculaires.”

Touchée dans son cas aux quatre membres et malvoyante, elle s’est habituée très tôt à vivre avec. Elle a fait de son handicap “une force” et veut mettre tout en œuvre pour essayer d’aller plus loin. “Je pars du principe que tout ce qu’on peut faire pour

dans le cerveau.” Le problème est que cela à un coût. En dehors des séances clas siques de kiné, remboursées par la Sécurité sociale, Hélène doit supporter seule tous les autres frais. C’est ainsi qu’elle en est venue en 2017 à créer son asso ciation, “Pas à pas avec Hélène”, afin de réunir les fonds néces saires au financement de thé rapies de rééducation à l’étran ger, mais aussi du matériel adapté pas entièrement pris en charge (vélo, fauteuil…). Elle reçoit également le soutien ponc tuel de l’association Deoweed, qui promeut la cause des per sonnes lourdement handicapées à travers l’expérience de David, tétraplégique. Malgré cela, la jeune femme a

avancer, il faut le faire. Tout le monde ne le vit pas pareil, bien sûr. Mais je me dis que, même si j’ai ce handicap de naissance et que je n’arriverai peut-être jamais à marcher de façon autonome, il y a toujours des connexions à faire

“Ce n’est pas pour le confort ou le loisir !”

Hélène Frank se rend deux fois par semaine dans le centre d’activités physiques adaptées Moveos.

à charge.” Hélène se désole, comme toutes les familles concernées, de son si “cher” han dicap. “C’est épuisant. Sachant qu’on fait ça pour notre santé. Ce n’est pas accessoire. Si j’arrête

tous ces moyens mis à disposi tion, cela évoluera dans le mau vais sens. Mais je ne sais pas si je pourrai le faire encore long temps.” n S.G.

Made with FlippingBook Learn more on our blog