La Presse Bisontine 256 - Octobre 2023

14 Besançon

La Presse Bisontine n°256 - Octobre 2023

TILLEROYES

École hors contrat Un nouveau départ pour l’œuvre scolaire Saint-Anselme

Afin de regrouper sur le même site son école primaire et son collège, ouvert l’an dernier, l’établissement hors contrat catho lique a fait l’acquisition du château Galland, aux Tilleroyes.

des familles de militaires, mais a tou jours prôné “une pédagogie qui redonne confiance aux enfants dans leur relation aux autres et à eux-mêmes” , explique Cyprien Hufschmitt, “et qui sollicite l’ensemble de leur intellect, aussi bien du point de vue sportif, artistique que spirituel.” Depuis l’an dernier et pour prendre la suite du primaire, elle a décidé de s’agrandir en ouvrant un collège, avec une trentaine d’élèves sur les quatre niveaux de la 6 ème à la 3 ème . La rentrée officielle, pour eux comme pour les éco liers sur ce nouveau site regroupé, s’est faite le 18 septembre. L’établissement a aménagé une dizaine de salles de classe durant l’été, au sein des quatre étages du bâtiment. Le collège comptera cette année 37 inscrits. Ils seront à nou veau limités à 15 élèves et un niveau par classe “dans le but de fournir un enseignement et un accompagnement de qualité” , explique Hombeline Cail laud, la directrice du collège, tout en incitant sur la forte dimension commu nautaire. “Ici, on propose aussi des temps de cordées, où on développe l’esprit de service et on participe à l’organisation du collège. Cela se fait de façon trans versale et en inter-âge pour nouer des liens.” Soumis à un certain cadre, avec le port de l’uniforme et des temps liturgiques, les collégiens suivent les programmes scolaires classiques et sont préparés à passer le brevet en candidat libre. Et alors que la question de l’uniforme

S es élèves seront désormais ins tallés chemin de la Chaille.De grandes pièces, de vieilles pierres et un environnement verdoyant. L’association de gestion Jeanne-Antide Thouret, qui porte le groupe scolaire, a trouvé dans ce nouveau pied à terre “le cadre idéal d’apprentissage.” Le lieu était occupé jusqu’ici par la Fondation Pluriel et avait des fonctions adminis tratives. S’il se prêtait bien aux valeurs éducatives de l’école avec la présence d’une chapelle, le rachat de ce bâtiment du XIX ème siècle et ses 4 700 m 2 de ter rain lui a surtout permis de gagner de

la place. “Étant la seule école hors contrat catho lique au niveau local, nous attirons de plus en plus d’élèves. Nous serons 120 en cette rentrée” , indique Cyprien Huf schmitt, président de l’association de gestion. “Nous tenions à rester sur Besançon et l’environnement voisin d’une autre école primaire, d’un collège et d’un internat se montraient propices.” L’école Saint-Anselme, qui entame aujourd’hui sa douzième année, s’est fait au fil des ans une place dans le paysage éducatif bisontin. Elle accueil lait surtout à ses débuts les enfants

Cyprien Hufschmitt et Hombeline Caillaud

devant le nouveau bâtiment.

Le collège, ouvert l’an dernier, compte une

lement pas imposée. “On les prend où ils en sont et où ils veulent aller dans leur parcours spirituel. La présence de la foi est un rayonnement au sein de l’établissement, et renvoie à des valeurs qui sont par ailleurs universelles comme le respect, le pardon ou la charité.” n S.G.

refait surface en école publique, la direc trice l’assure : “Cela participe à la cohé sion.” Ses élèves se montreraient même prompts à porter leur sweat siglé “en dehors des cours” , à la façon des campus américains. La dimension confession nelle, “laissée à la libre adhésion des parents et des enfants” ne serait éga

trentaine d’élèves.

EN BREF

PATRIMOINE

La précédente propriétaire Ses retrouvailles avec la maison de Colette

Formation À partir du 16 octobre, le centre de formation pour adultes, l’Afpa, lance une nouvelle formation de réparateur de cycles. Celle-ci, financée par Pôle Emploi, concerne les métiers de mécaniciens de cycles. “Il y a pas mal de demandes dans ce domaine-là, notamment en maintenance pour l’assistance électrique”, souligne Pascal Élia, directeur. Le parrain de cette formation qui accueille 9 stagiaires est Patrick Perret, ancien coureur cycliste professionnel et gérant de ProduSport au centre-ville de Besançon. Maroc Le Palente Handball, avec la Croix-Rouge, Arc-en-ciel et le Collectif bisontin de soutien au peuple marocain organisent une collecte de dons pour le Maroc suite au séisme que le pays a vécu. Couvertures, draps, oreillers, lits, matelas et tentes sont demandés en priorité. Vous pouvez les apporter au 97, rue des Cras (siège du Palente handball) ou donner à la cagnotte Leetchi “Aides au sinistre du tremblement de terre” sur www.leetchi.com

Maria-Catherine Boutterin n’avait jamais remis les pieds dans l’ancienne maison de Colette qui a appartenu à sa famille jusqu’à sa vente à la Ville en 2001. Séquence émotion.

S a main en tremble encore alors qu’elle enchaîne les dédicaces en ce dimanche 17 septembre dernier, après-midi estivale, dans le cadre des Livres dans la Boucle. Maria-Catherine Boutterin qui venait signer son livre “Colette en son jardin secret, ou la Retraite sentimentale” (aux édi tions du Sekoya) avoue avoir “ressenti une véritable remontée d’émotion en revenant ici, d’au tant que j’ai redécouvert cette maison sans ses meubles” , dit celle qui a passé tous les étés de sa jeunesse en vacances dans ce qui fut jusqu’en 1908, la mai son de l’écrivaine Colette et de son mari Willy. Cette année-là, au bord de la séparation, le couple revend la maison à la famille maternelle de Maria-Catherine Boutterin. La Retraite sentimentale res tera dans le giron de la famille Boutterin jusqu’en 2001, date du rachat du domaine des Monts-Boucons (ainsi l’ortho graphiait Colette) par la Ville

de Besançon qui depuis, l’ouvre de temps en temps au public. “J’ai même été baptisée ici, avec une goutte de château-chalon” sourit M me Boutterin. “Nous pas sions tous nos étés ici, de juillet à septembre, parfois jusqu’à novembre mais cette maison n’était pas chauffée, comme du temps de Colette.” La famille Boutterin (son grand père Marcel Boutterin a été l’ar chitecte du Grand Hôtel des Bains à Besançon) a gardé jusqu’à la mort de Colette des

liens étroits avec l’écri vaine. “Colette a même eu connaissance de ma nais sance, deman dant dans une de ses lettres à ma famille de lui envoyer une photo de moi bébé !” note Marie Catherine

Maria-Catherine Boutterin est revenue à l’occasion des Livres dans la Boucle avec le livre qu’elle a consacré à ce jardin secret de Colette que fut la maison.

Reconnaissante à Jean-Louis

en la faisant entrer dans le patrimoine commun. Aujourd’hui, ce domaine des Monts-Boucons mérite sans doute plus que d’être entrouvert à quelques occasions seulement. Le projet d’en faire une rési dence d’écrivain est toujours dans l’esprit de l’adjointe à la Culture Aline Chassagne. n J.-F.H.

tolaires pleins de sensibilité. Époque où on savait encore s’ex primer par l’écrit. Maria-Catherine Boutterin est aujourd’hui reconnaissante à l’ancien maire de Besançon Jean-Louis Fousseret, à son conseiller patrimonial Lionel Estavoyer, d’avoir sauvé la mai son de Colette des griffes de quelque promoteur immobilier

Boutterin qui a construit son livre à partir de photos de famille et de la correspondance qu’ont entretenu ses aïeux avec la grande dame de la littérature pendant plusieurs décennies. En lisant ces pages touchantes, on entre dans l’intimité d’une époque pas très ancienne et pourtant révolue, pris par la nostalgie de ces échanges épis

Fousseret et à Lionel Estavoyer.

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