La Presse Bisontine 256 - Octobre 2023

12 Besançon

La Presse Bisontine n°256 - Octobre 2023

SOCIAL

Anniversaire

Le R.M.I., une innovation bisontine face à la pauvreté Le revenu minimum d’insertion est né il y a 35 ans, sous François Mitterrand. Claude

À Besançon, la solidarité a toujours été une tradition. Depuis le XIX ème siècle, la ville a été une terre de tradition socialiste, notamment avec Proudhon. Pas étonnant que le R.M.I., allocation universelle ouverte aux personnes sans emploi de plus de 25 ans ait, il y a 35 ans en 1988, trouvé racine dans la capitale comtoise. Votée à l’unanimité en deuxième lecture, un événement rare, et mise en application le 1 er décembre 1988, la loi instituant le revenu minimum d’insertion, premier projet de loi du gouvernement de Michel Rocard suite à la réélection de François Mitterrand le 8 mai de la même année, impliquait la mise en œuvre de pratiques nouvelles dans le travail social et surtout adjoint au maire à l’époque, rappelle le lien de cette innova tion sociale avec Besançon. Jeannerot, ancien président du Conseil général du Doubs et

Henri Huot, l’instigateur du Minimum social garanti (M.S.G.) qui donna n aissance au Revenu minimum d’insertion (R.M.I.).

l’époque, le R.M.I. fut une disposition sociale nouvelle d’une importance consi dérable” se souvient Claude Jeannerot, adjoint au maire de Besançon en charge de la solidarité et de l’action sociale entre 1989 et 1995. À cette période, ce dernier animait aussi le réseau des adjoints aux affaires sociales du Grand Est et parcourait le territoire pour pro mouvoir l’insertion globale et multifac

des liens contractuels nouveaux. Dans sa “Lettre à tous les Français”, publiée durant la campagne qui amènera sa réélection en 1988, le président socialiste actait le refus de l’exclusion et de la misère comme acte fondateur d’un revenu minimum accordé aux victimes de la nouvelle pauvreté. Le R.M.I. deviendra la grande mesure sociale de son second septennat. “À

IMMOBILIER Jeunes actifs Les résidences jeunes, “une urgence absolue” À Besançon, Néolia renforce et développe son offre pour répondre aux nouvelles demandes de logements des 16-30 ans. La résidence jeunes “Olympia” qui est en train d’être construite actuellement avenue Clémenceau en témoigne.

E n raison de revenus limi tés, d’une mobilité forte qui peut inquiéter les pro priétaires ou encore d’une situation souvent perçue comme instable, trouver un “chez soi” pour les jeunes actifs ou pour les étudiants bisontins est sou En chiffres : l 7,92 millions d’euros: le coût du projet l 4,33 millions pour les 30 T2 à T4 et 3,59 millions pour les 40 T1 à T2 l 40 et 30 : le nombre de loge ments T1 à T2 et T2 à T4 qui disposeront de salles de co working, de convivialité et de laverie. n Plus de renseignements auprès de Néolia au 03 81 99 19 00

vent un chemin parsemé d’obs tacles. Le projet de résidence jeunes “Olympia”, le premier projet logement jeunes pour Néolia qui est en construction au niveau du 82 de l’avenue Cle menceau à Besançon, à côté du terrain militaire, est donc une bonne nouvelle pour la ville. “C’était une urgence absolue” confirme Chloé Jeanjacquot, res ponsable opérations immobi lières chez Néolia, qui est client de ce projet géré par le promo teur Amétis. “Il y avait une forte demande dans le secteur. Notre direction “Habitat solidaire” qui cible les jeunes, les personnes en réinsertion et les seniors, nous avait alertés sur cette situation. Ce projet est bien situé avenue Clemenceau, il est accessible en transports en commun et propose une mixité de logements.” Au total, 70 seront livrés fin 2024 : 40 logements (T1, T1 bis et T2) pour les jeunes actifs et étu

diants de moins de 30 ans, et 30 logements plus classiques de T2 à T4 destinés à des familles. Un élan qui s’inscrit dans le cadre de la loi du même nom, E.L.A.N. (Évolution du loge ment, de l’aménagement et du numérique), promulguée le 23 novembre 2018. “Nous avons obtenu un agrément spécifique auprès de

l’État pour louer à des jeunes, actifs, étudiants ou en alternance, de moins de 30 ans” détaille Léontine Per rey, responsa ble Habitat Génération chez Néolia. “L’article 109 de la loi E.L.A.N. donne la possibilité

“Il manque des logements de petite

Les deux bâtiments sur l’avenue Clemenceau accueilleront des logements de type T1, T1 bis et T2 destinés à une population de jeunes actifs : un espace commun est aménagé en rez-de-jardin pour leur offrir un lieu de convivialité et de lien social.

typologie à Besançon.”

Positionné sur une parcelle de terrain au contact de deux his toires, au sud et à l’est celle de l’urbanisme militaire avec le terrain militaire, et au nord et à l’ouest, celle d’un urbanisme plus récent avec des habitations, il est voué à redynamiser le quartier. n A.A.

dans un premier temps pour de plus courte durée, avant de s’éta blir dans l’emploi et de dévelop per un parcours résidentiel. À Besançon, il manque énormé ment de logements depuis deux ou trois ans, surtout de petite typologie T1 ou T2. Pour monter notre projet Olympia, nous avons travaillé avec les élus.”

aux bailleurs sociaux de réserver tout ou partie des logements d’un programme à des jeunes de moins de 30 ans, sous réserve d’une autorisation spécifique. L’objectif est de faciliter l’accès du parc locatif social aux jeunes en répondant ainsi aux besoins de ces derniers de trouver des solutions rapides pour se loger,

Made with FlippingBook Learn more on our blog