La Presse Bisontine 256 - Octobre 2023

10 Besançon

La Presse Bisontine n°256 - Octobre 2023

CULTURE

L’art en déportation, bouleversant Le Musée de la résistance et de la déportation touche dans le mille Entièrement repensé, le lieu de mémoire donne à voir et à réfléchir. Il devrait déjà dépasser la barre des 10 000 visiteurs, trois semaines seulement après sa réouverture.

A u compteur, le directeur de la Citadelle Alexandre Arnodo en était à 7 455 au 21 septembre. Trois semaines après son ouver ture, le musée devrait déjà approcher les 10 000 visiteurs. Après trois ans et demi de fermeture, l’appétence pour ce lieu de mémoire était vive. Lors de son inauguration le 8 septembre, la maire Anne Vignot a sans doute pro

ration. L’espace dédié à l’art en déportation, bouleversant, termine la visite. Comme une réponse d’humanité “à la banalité du mal” selon les mots d’Hannah Arendt. Anne Vignot l’a dit : “C’est de la dignité de l’humanité, mais aussi de ses faillites” que nous parle ce musée. n J.-F.H.

noncé son plus beau discours depuis qu’elle est élue. Dans une scénographie entièrement revue, et grâce à un éclairage subtil et des salles aux tons de plus en plus sombres à mesure que les tragiques épisodes de la seconde guerre mondiale se nouent, le visiteur s'enfonce dans l’horreur de l’Histoire, jusqu’à la lumière revenue du temps de la Libé

EN BREF

CENTRE-VILLE Attraction Ça roule toujours pour le carrousel

Expédition Suite à sa récente

expédition au Groenland avec l’association Bout de Vie, le Bisontin Frédéric Parise organise le visionnage d’un documentaire de 52 minutes et qui s’intitule “L’iceberg”. Il a été filmé durant ces 10 jours d’expédition. Ce film sera diffusé le dimanche 26 novembre à 10 heures au cinéma Mégarama de Valentin. Le réalisateur David Thiago Ribeiro sera présent. Plus d’infos au 0766204393. Nuit du Droit La 5ème édition de la Nuit du Droit est programmée le mercredi 4 octobre, jour du 65ème anniversaire de la Constitution de la Vème République. La Nuit du Droit est un événement culturel qui vise à sensibiliser le grand public aux principes et aux métiers du droit et de faire tomber les murs entre les citoyens et les professionnels du droit. L’Université de Besançon sera concernée, avec notamment un grand quiz juridique à la fac de droit (45 D, avenue de l’Observatoire) de 19h30 à 21 h 30. Accès libre.

La Ville de Besançon vient de renouveler sa convention d’occupation du domaine public et la présence du carrousel Bailly-Cochet, place de la Révolution, pour trois ans. Le temps des travaux de revégétalisation, le manège sera toutefois déplacé place du 8 septembre.

L es petits Bisontins le connaissent bien et en font même un passage incon tournable des promenades dominicales. Leurs parents et certains grands-parents y ont aussi leur souvenir. Débarqué il y a près de 40 ans dans le cen tre-ville bisontin, le carrousel de la famille Bailly-Cochet fait partie des attractions auxquelles on s’est attaché dans la Boucle. “On a déjà réuni trois générations d’enfants et de clients sur le manège” , se réjouit Francisque Bailly-Cochet. “La première fois, c’était pour répondre à la demande de M. Franck qui avait une bou tique au square Saint-Amour. On était venu animer le square pen dant un mois pour les vacances de Pâques” , se souvient-il. La famille, originaire du Jura, se transmet de génération en génération cette passion du

qu’une nouvelle autorisation d’oc cupation est délivrée jusqu’en 2026 pour son emplacement place de la Révolution, le manège se voit à nouveau contraint de démé nager, le temps des travaux de revégétalisation. Le 21 septembre, juste avant le lancement officiel des travaux par la mairie, le carrousel se voyait ainsi démonté pour rejoin dre son ancien site, place du 8 septembre, occupé pendant 20 ans. De quoi ne plus s’y retrouver. Les habitués feront néanmoins rapidement le lien : ce carrousel ayant la particularité de retracer sur ses décors les grands moments de la vie de Victor Hugo. “On l’avait reconditionné en 2002 à l’occasion du Bicentenaire de l’écrivain bisontin. C’était un des rares clins d’œil dans la ville à l’époque, mettant en valeur Victor Hugo, avant même la réhabili

manège. L’aventure des carrou sels Bailly-Cochet aurait d’ail leurs débuté en 1865, année durant laquelle la famille Thurin commanda un carrousel de Prusse avec les tout premiers chevaux en bois. “On a longtemps sillonné les foires et les salons, puis on a progressivement arrêté dans les années 80-90 pour venir s’implanter dans les villes.” À Besançon, la clientèle profite depuis toujours de deux carrou sels. L’un est implanté au parc Micaud et l’autre se trouvait anciennement place du 8 sep tembre (face à l’église Saint Pierre), jusqu’à son récent démé nagement place de la Révolution, en 2020. Plusieurs raisons avaient alors été avancées, dont le besoin pour les Galeries Lafayette de gagner en visibilité sur leur entrée côté 8 septembre. Et voilà qu’aujourd’hui, alors

Francisque Bailly Cochet perpétue la tradition familiale.

qui ne pouvaient se résoudre à ne plus le voir tourner durant les travaux. Il restera donc sur la place du 8 septembre, au moins jusqu’en début d’année 2024. n S.G.

tation de sa maison natale” , pré cise Francisque Bailly-Cochet. Une spécificité qui passe sans doute inaperçue aux yeux des bambins, mais qui plaît bien sûr aux représentants de cette ville,

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