La Presse Bisontine 255 - Sepetmbre 2023

20 LE DOSSIER

La Presse Bisontine n°255 - Septembre 2023

LE COMMERCE DE CENTRE-VILLE RÉSISTE

Dans un contexte particulièrement compliqué, le commerce de centre-ville continue à se défendre. Des enseignes se distinguent par leur dynamisme, d’autres sont plus à la peine, le sort de piliers comme Les Galeries Lafayette n’est pas encore tranché. Tour d’horizon de l’état de santé du commerce de centre-ville en cette rentrée.

l Centre-ville Inquiétudes Le commerce est-il en train de s’effriter ? Si pour certains, les ouvertures prochaines de commerces illustrent du dynamisme, certains commerçants s’inquiètent d’une baisse de la fréquentation. Le centre-ville a-t-il ses plus belles heures derrière lui ?

L e sujet, récurrent, crispe aussi bien les élus municipaux que les commerçants. Chez ces der niers, chacun, selon le type de commerce, voit midi à sa porte. Cet été a vu les terrasses bisontines faire le plein, des rues du centre arpentées le soir par des clients qui ne boudaient pas leur plaisir. Et le mois de septembre s’annonce tout aussi fringant avec notamment le samedi piéton prévu le 16 septembre et le week-end de Livres dans la Boucle. Des animations qui seront suivies par la braderie d’automne le 13 et 14 octobre. “Dans l’hypercentre, la braderie rassemble au moins 300 com merces sur les 400 ou 500 présents” , sou ligne Adrien Pourcelot, directeur de l’U.C.B. (Union des commerçants de Besançon). Qui s’interroge face aux cri tiques de certains: “Où est le manque d’attractivité? S’il y a des ouvertures, cela témoigne d’un bon dynamisme.” En l’espèce, le centre-ville voit l’arrivée de plusieurs commerces, avec en tête

de proue le mastodonte Starbucks, qui prend ses quartiers place Pasteur, dans l’ancienne brasserie Pasteur. “C’est un nom porteur que les gens connaissent. Si la marque fait le choix de s’implanter, c’est qu’il y a un réel attrait pour la ville” , argue Adrien Pourcelot. Autres signes positifs : la marque Territoire d’homme revient au centre de Besançon en lieu

et place de Camaïeu. Dans les anciens locaux de Ser gent-Major, un commerce indépendant s’est installé, Rieker Shop (voir en page25). “C’est une dame convaincue par l’attracti vité de Besançon” , reprend le directeur de l’U.C.B. qui souligne le nombre encore important d’indépendants Grande rue ou rue des Granges. Et un taux de vacance bas. “Ce qui fait monter la vacance, c’est le quartier Battant” , ajoute

Adrien Pourcelot. Parmi les autres ouver tures, on peut citer la brasserie Les Ber thom, rue Courbet, un glacier rue Luc Breton, le restaurant Loiseau du Temps très médiatique, le restaurant Épicéa rue Claude-Pouillet. “Le 1802 a refait des travaux coûteux. Ils investissent car ils y croient” , note Adrien Pourcelot. Pour autant, certains commerçants s’in quiètent d’une baisse de fréquentation dont les causes sont multifactorielles : en premier lieu, l’accès au centre, le coût du stationnement et le manque d’ani mations régulières. “On aime venir à Besançon mais il ne s’y passe rien” ,

“Ce qui fait monter la vacance,

c’est le quartier Battant.”

La brasserie Les Berthom a ouvert le 23 août avec une façade pas encore tout à fait finie.

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