La Presse Bisontine 255 - Sepetmbre 2023
10 Besançon
La Presse Bisontine n°255 - Septembre 2023
plusieurs avancées. “Nous poursuivrons le repas à 1 euro, qui a été mis en place à l’occasion de la pandémie de 2020, pour les boursiers ou les non boursiers après évaluation sociale. La moitié des étudiants qui viennent manger au Resto U en bénéficient. Le montant des loyers des logements C.R.O.U.S. n’augmentera pas en cette rentrée 2023. Le C.R.O.U.S. embauche aussi des étudiants toute l’année. Nous avons 35 équivalents temps plein qui travaillent aux services restauration ou hébergement.” La manière pour le C.R.O.U.S. de faire rimer rentrée et solidarité. n A.A. vaillé sur des dossiers variés pour préparer cette rentrée 2023-2024. Infos sur www.univ-fcomte.fr Bienvenue aux étudiants ! Du 11 au 14 septembre, l’Université de Franche-Comté, avec le soutien de la Région Bourgogne-Franche-Comté et ses partenaires, organise “Bienvenue aux étudiants de Franche-Comté”. Un événement culturel, sportif, informatif, social et solidaire destiné aux étudiants ou étudiantes primo-arrivant(e)s qui se déroulera sur les campus des Hauts du-Chazal, de la Bouloie et de Mége vand. Présence des associations étu diantes, des partenaires publics et des services de l’Université. 7 000 étudiants sont attendus. n Benoît Vuillemin et Sébastien Coudry, élus à G.B.M., ont tra
RENTRÉE ÉTUDIANTE La question du logement “Bien former pour créer de l’attractivité”
L’ enseignement supérieur et la vie étudiante sont des secteurs d’attractivité majeurs du Grand Besançon. La collectivité veut voir ses étudiants formés sur son ter ritoire et les voir y rester une fois leurs études terminées. “Nous avons structuré, avec la Région en support financier, les compétences enseignement supérieur, recherche et vie étudiante” détaille Benoît Vuillemin, vice-président à l’at tractivité et à l’enseignement supérieur à Grand Besançon Métropole (G.B.M.), à quelques jours de la rentrée. “C’est un vrai projet que l’on pérennise. Par exemple, nous avons enfin une fac den taire à Besançon. Notre objectif est de bien former nos étudiants pour qu’ils puissent par la suite créer de l’activité sur notre territoire. Nous voulons attirer des étudiants pour qu’ils deviennent de nouveaux habitants du territoire et qu’ils y fassent leur vie.” Un objectif à long terme qui n’empêche pas l’élu de juger la future rentrée avec lucidité. “Elle ne sera pas simple” assure-t-il en pensant à cette rentrée qui s’effectuera À quelques semaines de la rentrée étudiante, les interrogations sur les formations ou le logement sont légion. Benoît Vuillemin et Sébastien Coudry pour le Grand Besançon et Christine Le Noan pour le C.R.O.U.S.-B.F.C. font le point.
En chiffres: l + 18 % d’étudiants dans l’agglomé ration bisontine entre 2010 et 2020 (24000 en 2023) l 2 500 salariés et 1 400 enseignants chercheurs à l’Université (un des plus gros employeurs du territoire) l 83 millions d’euros: le coût de la rénovation du campus Bouloie-Témis qui était vieillissant. G.B.M. participe à hauteur de 25 millions d’euros. l 450: le nombre de formations à l’Université de Franche-Comté l 60 % : le nombre d’étudiants bison tins qui déclarent exercer un emploi, dont 17 % travaillent régulièrement tout au long de l’année l 3 700 : le nombre de Welcome packs solidaires, sacs à dos de bienvenue aux étudiants contenant des produits de première nécessité (fournitures, produits d’hygiène) distribués depuis trois ans en Franche-Comté, dont 2800 à Besançon l 2500: le nombre de logements C.R.O.U.S. à Besançon (7000 en Bourgogne-Franche-Comté) Pour plus d’informations sur la rentrée : rendez-vous sur www.univ-fcomte.fr ou www.crous-bfc.fr
conseiller communautaire à G.B.M., délégué à la jeunesse et à la vie étu diante. “Le C.R.O.U.S. propose 2500 logements de qualité avec des loyers raisonnables. Pour cette rentrée 2023, il proposera aussi 105 studios supplé mentaires au sein de l’éco-quartier Vau ban et 150 logements de plus au cen tre-ville. G.B.M. et le C.R.O.U.S. poursuivent la rénovation du parc de logements.” Et pourtant… “Cela sera encore une rentrée difficile pour les étu diants” pense Christine Le Noan. “Nous avons par exemple moins de logements à proposer à nos étudiants internatio naux c’est une vraie difficulté.” La directrice du C.R.O.U.S. depuis trois ans tient quand même à se féliciter de
dans un campus de la Bouloie en pleine rénovation. Il veut pourtant voir l’avenir avec ambition. “J’appelle l’Université à accroître sa collaboration avec les filières du luxe et de la défense, dans le sillage de ce que fait l’E.N.S.M.M. Il y a un vrai manque. Losange et S.G.M., deux très importants sous-traitants du luxe basés dans le Grand Besançon recherchent du monde. Il faut arrêter de dire que tout le monde part en Suisse ce n’est pas vrai! Il faut juste mieux former nos étudiants et nous pouvons le faire à Besançon!” D’autant plus que dans la cité comtoise, tout est fait pour chercher à bien les loger. “Il faut remercier le C.R.O.U.S.” insiste de son côté Sébastien Coudry,
SYNDICATS
Rentrée
Le travail intérimaire, leur dossier prioritaire Crée en 2019, la C.G.T. salariés-étudiants du Doubs est un syndicat de salariés comme les autres qui a une mission de représentation au sein des instances universitaires à Besançon. Avant la rentrée, Florent Ringenbach et Marc Petronelli, deux de ses responsables, font le point.
Marc Petronelli et Florent Ringenbach veulent poser la question des étudiants salariés comme élément majeur de cette rentrée.
A vec l’inflation et l’aug mentation de la préca rité, il est de plus en plus dur pour les étudiants de s’en sortir. Ils doivent tra vailler à côté de leurs études pour les financer. “Le fait qu’un étudiant soit salarié est la plus grosse cause d’échec dans les études” regrette Florent Rin genbach, le tout nouveau secré taire général de la C.G.T. sala riés-étudiants du Doubs depuis juin 2023. “Dès la première année, l’étudiant salarié a trois fois plus de chances d’abandon ner.” Pour la C.G.T., le sujet de l’in térim est une question clé, tant au niveau national qu’au niveau local, car une grande proportion de ses adhérents est intérimaire. “L’intérim est détourné de sa
sur notre territoire des univer sités de qualité. Nous ne sommes pas obligés d’aller à Paris pour avoir accès à d’excellentes for mations comme le doctorat en toxicologie, dispensé en colla boration avec le laboratoire Chrono-Environnement, ou la philosophie, riche en excellents professeurs bisontins.” Si la qualité des formations ne pose pas question, l’avenir géné ral promis aux étudiants nourrit de nombreuses interrogations. “Nous l’avons vu avec le mou vement sur la réforme des retraites, les étudiants sont de plus en plus conscients qu’ils doivent faire valoir leurs droits dès maintenant.” La C.G.T. sala riés-étudiants du Doubs y veille. n A.A.
estime de son côté Marc Petro nelli, membre du bureau de la C.G.T. salariés-étudiants du Doubs. Les étudiants ont du mal à assumer le coût de l’im mobilier. “La règle la plus com munément admise dans le monde de l’immobilier est que le loyer ne doit pas dépasser le tiers des revenus nets du loca taire. Or, dans le cas des étu diants, le logement représente en général deux tiers du budget, voire plus, ce qui est énorme. Raison pour laquelle la question du logement est fondamentale pour les étudiants qui sont par ticulièrement impactés par les prix de l’immobilier.” Rare satisfaction selon le syn dicat : la qualité des formations dispensées à Besançon. “Nous pouvons nous réjouir d’avoir
mission originelle. Des secteurs comme la logistique et l’industrie reposent trop sur des intéri maires. Il y a en moyenne 20 à 40 % d’intérimaires sur les chaînes de travail au niveau national, même si tous ces inté rimaires ne sont pas étudiants. C’est trop et c’est quand même un problème. Nous voudrions, à la C.G.T., limiter le nombre d’intérimaires dans les entre prises à 15 % et demander qu’un intérimaire qui occupe le même poste durant un mois soit régu larisé en C.D.D. ou C.D.I. À Besançon, il y a beaucoup de centres de transport de colis comme FedEx ou Chronopost qui ont recours à des étudiants. Des étudiants souvent étrangers, qui travaillent de 5 heures à 8 heures du matin avant d’aller
en cours pour financer leur ins cription à la fac qui peut leur coûter plusieurs milliers d’euros. Les étudiants non européens (hors Espace économique euro
En chiffres: l 30 : le nombre de membres à la C.G.T. salariés-étudiants en Franche-Comté, principale ment venus du Doubs. À l’oc casion de cette rentrée 2023, les responsables du syndicat vont beaucoup tracter, notam ment à l’occasion de l’opération “Bienvenue aux étudiants” du 11 au 14 septembre, pour recru ter des nouveaux adhérents. Plus de renseignements sur la page Facebook C.G.T. Salariés Étudiants Doubs. l 46 : le pourcentage des étu diants qui travaillent au moins une fois durant l’année pour financer leurs études.
péen) paient des frais d’inscrip tion différenciés allant de 2 770 à 3 770 euros selon le type de diplôme pré paré. C’est inac ceptable !” Pour les étu diants, le sujet du logement est aussi très important. “Il n’y a pas assez de logements C.R.O.U.S. à Besançon”
Le logement, source de tourment pour les étudiants.
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