La Presse Bisontine 253 - Juillet 2023

30 Le Grand Besançon

La Presse Bisontine n°253 - Juillet 2023

AVANNE-AVENEY Sport nautique Le stand-up paddle gagne peu à peu le Doubs

c’est un mythe. S’il est interdit à la bai gnade, c’est plus pour la dangerosité que le côté sanitaire. Et sur le principe, on peut également entrer et ressortir sec, comme en hiver” , indique Laurent Guyout, président de Doubs Paddle. Ce mordu de glisse, qui se déplace sur différentes courses en France, a fondé le club il y a 6 ans et initie, depuis, les amateurs sur les bords du Doubs. Un cours d’eau qui a l’avantage de pré senter des parties sauvages, tranquilles ou plus urbaines. “Ce qui fait qu’il y en a pour tous les goûts : de la découverte à la pratique plus sportive.” Car le stand-up paddle ne se cantonne pas à la balade. Il se décline en effet dans des épreuves de vitesse, d’endurance, de surf ou même de descente en eaux vives. En solo, en tandem voire à plu sieurs en ligne. “C’est la seule pratique

La discipline se démocratise petit à petit sur nos cours d’eau, aidée par Doubs Paddle Club qui a participé dernièrement aux Grandes Heures Nature. Ses adeptes ont l’habitude de se retrouver chaque mardi à la base nautique d’Avanne-Aveney.

M unis de leur planche et de leur pagaie, les “paddlers” que nous avons croisés ont tous le même sentiment de liberté. Et ce sourire indéfectible au visage. “Quand on est sur l’eau, on a une vraie sensation de bien-être. On ne pense à rien d’autre et on est en contact avec la nature” , nous explique Gilles. Pour ce windsurfer, cela permet surtout de continuer à pratiquer une activité nautique, chez lui à côté de Besançon, “pas seulement les fesses vissées dans une embarcation.” “On a des spots incroyables, ce serait dommage de ne pas en profiter !” D’autres y ont retrouvé les intérêts du sport santé. “On peut travailler le cardio, le gainage…, et la posture en équilibre participe à soulager certains maux au niveau du dos ou des cervicales” , glisse Sabine. Une des licenciées du club, atteinte de fibromyalgie, a vu aussi une amélio ration de ses capacités. “Elle a com mencé à pratiquer à genoux et réussit aujourd’hui à descendre le Tarn en autonomie.” Mais des idées arrêtées freinent encore souvent l’activité. “On nous oppose que le Doubs est sale, mais

En dehors de son rendez-vous hebdomadaire, le club propose diverses sorties dont un camp d’été à Vouglans.

d’attache” à Avanne. Il applique dans ce but un tarif d’adhésion modéré à 60 euros l’année (matériel et cours inclus). “Ici, on a le côté nature, l’ac cessibilité à deux pas de Besançon et la boucle éco-pagayeur qui permet de remonter par le canal.” L’agglomération offrirait plein d’autres possibilités, d’après Laurent, avec deux autres bou cles sauvages au départ de Boussières et Thoraise et des points de mise en eau plus proches de la Boucle. Mais au niveau local, le paddle n’a pas encore suffisamment le vent dans le dos. Éclipsé par ses voisins kayakistes. Le Doubs Paddle club reste d’ailleurs le seul référencé dans l’est de la France avec 21 licenciés et 70 sympathisants. Pour autant, il a déjà plusieurs titres de champion de France à son actif. Preuve que l’on peut avoir, ici aussi, le pied nautique. n S.G.

président. “On cultive l’esprit afterwork et la convivialité” , comme lors de ce concert des Mardis des Rives où les paddlers du club avaient réuni leurs planches sur l’eau. Ce qui ne les empêche pas d’organiser en parallèle des compétitions. À l’instar de la dernière Doubs Paddle Race, qui a lieu ces 17 et 18 juin dans le cadre des Grandes Heures Nature (et que le club espère prochainement référencer au niveau national). Ou encore du pre mier championnat de France univer sitaire de paddle, qui s’était tenu en 2019 à Besançon à leur initiative. “On travaille aujourd’hui avec Campus Sport pour proposer aux jeunes étu diants de pratiquer tous les jeudis. L’idée est de mettre un maximum de personnes à l’eau.” Affilié à la Fédération Française de Surf, le club rêve de démocratiser un peu plus la discipline, depuis son “port

nautique où l’on peut se déplacer à l’envie sur l’embarcation. Rien n’est figé” , affectionne Laurent. Au Doubs Paddle club, on a pris l’habitude à chaque rendez-vous hebdomadaire (le mardi soir), de s’adon ner aussi au yoga, en équilibre sur l’eau. “On passe également sou vent de la planche à la plancha” , s’amuse son

“On passe souvent de la planche à la plancha !”

Laurent Guyout a lancé le Doubs Paddle club avec d’autres mordus.

PLATEAU

Naomi Rivière “Miss France est devenu mon rêve de grande fille”

des disponibilités d’ici la fin de l’année afin de préparer au mieux ces échéances, Naomi Rivière va d’ici là arborer avec fierté son écharpe de Miss Doubs partout où elle le pourra. Cette trilingue français-anglais-espa gnol a commencé par participer à la Color Life le 4 juin dernier à Besançon, à la journée inter nationale du don du sang le 14 juin, aux All star games en basket le 17 juin, et devait visiter un E.H.P.A.D. près de Besançon d’ici le début de l’été, ainsi que s’associer à une manifestation des Restos du cœur. “Ce sont autant de causes qui me tiennent à cœur” dit-elle. “Je serai fière de représenter le Doubs à Miss Franche-Comté et en cas de suc cès, fière de représenter cette belle région à Miss France. La Franche-Comté est la région qui m’a accueillie avec ma maman et ma famille quand mon papa est décédé, c’est la région qui m’a vu grandir, je vais tout faire pour être à la hauteur des prochains événements” dit-elle dans un grand sourire. n J.-F.H.

mais acceptés” confie la préten dante. Maintenant qu’elle ceint l’écharpe de Miss Doubs, Naomi Rivière voit plus loin. Celle qui a grandi en Guadeloupe et qui est arrivée à l’âge de 5 ans en Franche-Comté se dit très atta chée à la région. “Avec Lauraline Demesmay et Marion Navarro, on a eu récemment deux 2 èmes dauphines. Je pense que la Franche-Comté peut gagner Miss France. Je vais tout faire pour y arriver, je souhaite aller le plus loin possible dans cette aventure” dit-elle. Naomi Rivière devra d’abord Prochaine étape : Miss Franche-Comté le 20 octobre prochain.

À 26 ans, Naomi Rivière vient d’être élue Miss Doubs 2023. Son parcours atypique et son ouver ture sur le monde en font sans doute une sérieuse prétendante au titre de Miss Franche-Comté en octobre… et pourquoi pas à Miss France ?

E lle l’avoue tout de go: “Miss France, ça n’a jamais été un rêve de petite fille. Mais avec ce qui m‘arrive actuellement, c’est devenu mon rêve de grande fille !” sourit la jeune fille que nous avons réussi à capter entre une escale à Beyrouth au Liban et une autre à Cancún au Mexique. Depuis 5 ans, hôtesse chez Air France sur les long courriers, elle passe sa vie pro fessionnelle à sillonner le monde. Mais l’hôtesse de l’air de 26 ans a bien les pieds sur terre, et la tête sur les épaules. La jeune Franc-Comtoise qui habite avec sa famille sur le Pla teau, dans le secteur de Valda hon, vit depuis quelques semaines un rêve éveillé. Pous sée par ses proches pour tenter sa chance, elle s’est donc alignée

au concours de Miss Doubs mi mai à Besançon, qu’elle a bril lamment remporté. “Je n’ai jamais été vraiment portée sur ce genre de choses. J’avais fait à 12 ans quelques photos pour le coiffeur Michel Delgrande, mais sans plus. Et ce genre de concours de beauté, ça ne me tentait pas du tout. Il faut dire aussi que jusqu’il y a deux ans et demi, je faisais 30 kg de plus” raconte-t-elle sans fard. La jeune fille a finalement succombé aux encouragements de ses proches et s’est inscrite au concours. Le récent assouplissement du règle ment des Miss France sous la houlette de la nouvelle déléguée générale du concours Cindy Fabre lui a donné les derniers arguments pour se lancer. “J’ai quelques tatouages et je suis pac sée. Ces critères-là sont désor

convaincre le jury de Miss Franche Comté le 20 octobre prochain à la Commanderie à Dole. Très soutenue par son employeur qui lui a donné

Naomi Rivière travaille depuis 5 ans chez Air France. C’est une Miss Doubs résolument ouverte sur le monde.

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