La Presse Bisontine 252 - Juin 2023

8 L’événement

La Presse Bisontine n°252 - Juin 2023

La place a longtemps accueilli les étals du marché un marché couvert. Ici, en 1974 (photos Mémoire vice - Archives municipales de Besançon).

l Histoire

La voiture chassée de la place

Place Labourey, du Marché, de la Révolution… Mais aussi place de l’Abondance, place Neuve, place du Puits du Marché… L’emblématique place publique de Besançon a changé de noms comme d’apparence au cours du temps. Retour en images.

E lle est restée long temps la place Labou rey, en souvenir du supplice qu'un certain Barthélémy Labourey y subit

depuis 1904 (en référence à la Révolution de 1830), beaucoup de Bisontins continuent à parler de la place du Marché. n

un jour de 1618. La destruction de sa maison par décision judi ciaire eut pour effet d’agrandir d’autant la place. Bien que nom mée place de la Révolution

La place au début du XX ème siècle.

Jusqu’en 2003, la fon taine trônait de l’autre côté de la place.

Bus et voitures y circulaient jusque dans les années quatre-vingt-dix, et la place abritait un immense parking. La structure pérenne qui abritait le marché avant la création du marché-beaux arts a été démontée au début des années 2000.

l Saint-Ferjeux

Les bandes cyclables de la rue de Dole ne sont pas aux normes. Toute la rue fera l’objet de travaux d’adaptation aux cycles.

Et ensuite la rue de Dole ?

La place de la Bascule

passera du gris au vert

L e budget ici est plus lourd que celui prévu place de la Révo lution : la Ville investit place de la Bascule à Saint-Ferjeux quelque 1,4 million d’euros, avec l’aide de partenaires publics. L’idée est encore sera rendue désimperméabili sée aux habitants du quartier d’ici fin juin. Et plantée d’arbres d’ici la fin de l’année. C’est le point central du quartier Saint-Ferjeux. Jusqu’ici parking, la place

il était inconcevable de supprimer du stationnement, à cet endroit où l’activité commerciale dépend à 60 % de la voi ture. Chaque jour, 20 000 véhicules transitent par ce carrefour de la rue de Dole dans chaque sens de circulation, soit 40 000 véhicules par jour. Le point de friction qui agite encore les commerçants du quartier et les riverains, c’est le projet de la Ville de condamner un sens de circulation entre la rue de la Basilique et la place de la Bascule depuis la rue de la Pelouse, obligeant les automobilistes à faire un crochet (long à cause du feu tricolore) par la rue de la Concorde. Face à la bronca des riverains, la Ville “se laisse encore l’opportunité de rebasculer à double sens suite aux premières expé rimentations qui seront faites. Rien n’est figé” indique Aurélien Laroppe qui insiste aussi sur l’objectif prioritaire de la Ville : “Retrouver des mobilités piétonnes et une sérénité pour les piétons et les modes doux sur, et autour de cette place de la Bascule.” Après le traitement le la place de la Bascule, la Ville voit plus loin et c’est l’intégralité du rond-point de Saint Ferjeux qu’elle souhaite retravailler dans la foulée pour là aussi, “donner aux piétons et aux cyclistes un espace pour être en confiance.” Et logiquement, la Ville se projette au

une fois de “retravailler la végétalisation de cette place pour que ses usagers res sentent plus de fraîcheur l’été” indique Aurélien Laroppe, l’adjoint bisontin à l’urbanisme, tout en précisant qu’au total, “aucune place de stationnement ne sera perdue, au contraire. On va en perdre sur la place elle-même, mais on va en gagner huit au total avec une augmentation du nombre de places en voirie.” Après discussion avec les commerçants de ce secteur bien pourvu en enseignes,

La place est en pleins travaux. Là aussi, la Ville veut en faire un îlot de fraîcheur végétalisé.

delà de la seule place de la Bascule avec un projet de requalification de la rue de Dole. “Le souhait sur cette rue de Dole, tout en maintenant sa vocation de pénétrante pour les voitures, est de sécuriser cet axe pour les cyclistes” avance l’adjoint. L’élue bisontine aux modes doux Marie Zéhaf confirme “tra vailler sur ce sujet. L’idée est de mettre

aux normes les pistes cyclables, à 1,40 m de large, soit en les maintenant de part et d’autre de la rue, soit en faisant une piste bidirectionnelle centrale. Nous démarrons les études. Mais dans tous les cas, la rue de Dole restera évidem ment en double sens pour les véhicules !” rassure-t-elle. n J.-F.H.

La circulation d’une partie de la rue de la Basilique (qui part sur la droite) pourrait être définitivement coupée dans les deux sens pour en faire “un espace scénique et un mail piéton.”

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