La Presse Bisontine 252 - Juin 2023

34 Économie

La Presse Bisontine n°252 - Juin 2023

BESANÇON

Acquisition

Gemafi devient le N° 1 du S.A.V. bijoux

L’ enseigne bisontine Maty, qui pro posait déjà d’intervenir sur les bijoux de sa marque pour la mise à taille, les gravures, le sertissage de pierre, etc., va élargir son service à tous types de pièces et aux professionnels. Une petite révolution, rendue possible par l’intégration d’Express Bijoux Ser vices : une des deux plus grosses entre Le groupe bisontin, déjà à la tête de Maty et de la société française de manufacture en joaillerie (S.F.M.), vient d’intégrer l’entreprise E.B.S. (Express Bijoux Services), spécialiste de l’après-vente. Ce qui le place en tête de ce marché en France.

prises de service après vente (S.A.V.) de bijoux en France. “On va ainsi compléter nos activités. Notre groupe qui conçoit, fabrique, vend et achète des bijoux et accessoires de joaillerie ne disposait pas jusqu’ici de ce S.A.V. en Be to Be ou auprès de professionnels. Cela va nous permettre d’être pré sents à tous les niveaux de la chaîne, de A à Z” , se réjouit André Ségura, président du groupe Gemafi-Maty.

Les salariés d’E.B.S. vont intégrer le siège bisontin, boulevard Kennedy (photos Gemafi).

Plus de 400 000 interventions par an.

reste dans le giron régional et même local, puisque l’entreprise se situait à deux pas de là, à Thise. L’ensemble de l’équipe prévoit d’être conservée. Constituée d’une quinzaine de salariés (joailliers, bijoutiers, graveurs, sertisseurs et polisseurs qui associent savoir-faire traditionnel et technologies de pointe), elle va déménager au siège du groupe, situé boulevard Kennedy à Besançon. Un étage a été spécialement libéré et leur sera consacré. “Des synergies pourront être mises en place, aussi bien au niveau du personnel que des forma tions que nous proposons. Et l’activité sera appuyée par une logistique efficace” , précise-t-on. Le bijoutier reste, en revanche, discret sur le montant de l’opération. Il semble, en tout cas, réaffirmer sa volonté de diversification, après le plan de sauve garde pour l’emploi engagé en 2020 qui avait conduit à la fermeture de boutiques. Après les franchises et les bijoux d’oc casion, place donc au segment de la répa ration. Le groupe est même allé plus loin en développant des corners de montres de luxe d’occasion pour une clientèle plus haut de gamme, en partenariat avec Crésus (expert dans le domaine). “Six de nos magasins sont équipés dont celui de Kennedy à Besançon. On peut y trouver de grandes marques comme Rolex. Ils seront bientôt rejoints par le magasin du Marais à Paris et celui de Toulouse” , précise André Ségura. L’enseigne Maty propose également depuis l’an dernier un service de location de bijoux, principalement pour de grands événements, toujours avec ce credo de “rendre le précieux accessible.” Un pari que l’enseigne bisontine, créée il y a 72 ans par Gérard Mantion, tente de faire perdurer. n S.G.

Les sociétés E.B.S. et Maty devraient réaliser à elles deux plus de 400 000 interventions S.A.V. bijoux par an. Ce qui en fera le n° 1 français. La cerise sur le gâteau est que cette acquisition

Une opportunité de rachat a permis cette intégration de services. “Les deux fondateurs d’E.B.S. se préparaient à la cession, arrivés à l’âge de la retraite. ” L’opération a été officialisée début avril.

EN BREF

Horlogerie Le 9 décembre dernier, l’Agence Nationale de Cohésion des Territoires lançait une mission d’accompagnement de la filière horlogère dans le Doubs. Le cabinet E.Y. a rencontré les différents intervenants pendant 3 mois: 39 entreprises rencontrées, 9 marques et 30 sous-traitants, 3 ateliers rassemblant une cinquan-taine d’entreprises ont été menés autour des enjeux du développement de la fabrication des composants et mutualisation de projets de relocalisation… À l’issue de ces travaux, 4 chantiers structurants ont été dégagés: l’innovation et la réindustrualisation, la recherche et développement par le fléchage et le financement de projets innovants, une structure d’innovation avec la création et la promotion d’un espace collaboratif d’innovation, et la formation. Erratum Une erreur s’est glissée dans l’article du mois de mai concernant la transformation du complexe sportif Diderot. Entre les études, les travaux et les autres dépenses (révisions, aléas et diagnostics) financés par l’État, la Ville, la Région, le Département et le F.E.D.E.R., le budget de l’opération s’élève à 11 millions d’ euros et non pas 1 million comme indiqué !

Tous types de réparation et de bijoux seront concernés

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