La Presse Bisontine 252 - Juin 2023

28 Le Grand Besançon

La Presse Bisontine n°252 - Juin 2023

ÉNERGIE

Mise en service prévue en 2026 Un nouveau réseau de chaleur urbain à l’Est

Le secteur Est bisontin devrait se voir à son tour doté d’un réseau de chauffage. Il est prévu d’y construire une nouvelle chaufferie bois, capable d’alimenter 15 000 équivalents logements, pour un investissement de 30 millions d’euros. Mais son emplacement reste en discussion.

G rand Besançon Métropole qui veut doubler la chaleur renou velable, prévoit non seulement d’agrandir le réseau existant à l’Ouest (où une nouvelle concession de service public est en passe d’être adoptée pour 12 ans), mais également de créer une nouvelle chaufferie à l’Est. “Sur ce secteur, tout sera à créer” , reconnaît Anthony Nappez, conseiller commu nautaire délégué aux bâtiments, au patrimoine, aux réseaux de chaleur et de gaz. Mais le jeu semble en valoir la chandelle. “Nos réseaux existants ont démontré leur intérêt technique, écolo gique et économique, et les disponibilités en bois énergie sont très importantes sur notre territoire.” La collectivité envisage ainsi d’implanter 16 km de réseaux autour de Palente et de relier les Cras, les Orchamps jusqu’à la rue de Vesoul. Le futur système à l’Est devrait alimenter, dans un premier temps, 15000 équivalents logements et pourrait, par la suite, être élargi. Restait à trouver un emplacement pour la construction de la nouvelle unité de chaufferie bois. Et c’est une parcelle au sein du lycée Pergaud qui a finalement été retenue. “Sur les douze sites étudiés, seul cet emplacement satisfaisait aux critères et permettrait la faisabilité du

projet” , indique Anthony Nappez. Situés le long du boulevard Blum, les 8000m 2 en question montrent un dou ble intérêt de par leur centralité et leur accessibilité. Le lycée, qui doit revoir à court terme son système de chauffage, y trouve, en outre, l’occasion de se rac corder. Mais le projet, présenté récem ment en réunion, rencontre l’opposition d’une partie de l’équipe éducative. “Cer tains s’inquiètent de la pollution et de la surface perdue. Nous leur avons donné toutes les informations de nature à les rassurer et nous nous engageons à tra vailler avec eux.” La balle semble dés ormais dans le camp de la Région, qui a la charge des lycées et pourrait être amenée à trancher.

de raccorder les secteurs Est et Ouest, à l’horizon 2035, pour arriver à 44 000 équivalents logements desservis” , signale Anthony Nappez. Le schéma directeur, voté en conseil communautaire le 30 mars dernier, va dans ce sens. L’agrandissement du réseau à l’Ouest prévoit de mobiliser de son côté 70 mil lions d’euros d’investissement, avec des extensions sur Grette, Rosemont, Saint Ferjeux, jusqu’à la City et une partie de la Boucle. Mais aussi l’ajout de rac cordements sur les Tilleroyes, la Bouloie et Montrapon. Soit 40 km de réseaux supplémentaires pour arriver à un peu plus de 60 km sur ce secteur. Perçus comme “le nœud central de sa politique énergétique” , ces réseaux de chauffage urbain apportent selon la col lectivité “une solution pérenne” , en cou vrant les besoins collectifs “de manière décarbonée, à un prix bas et stable.” Un argument qui fait mouche à l’heure où la maîtrise des coûts de l’énergie devient un véritable enjeu pour les bailleurs, les collectivités et foyers modestes. n S.G.

Le lycée Pergaud n’est pas très chaud…

Dans l’attente d’autres réunions opération nelles, Grand Besançon Métropole s’en tient à ses objectifs initiaux, avec une mise en service envisagée en 2026. Ce projet à l’Est est en réflexion depuis 2 ou 3 ans déjà. Il s’inscrit dans une logique plus large d’extension du réseau de chaleur bisontin. “L’ambition à terme est

La collectivité veut étendre significativement son réseau de chaleur d’ici 2030.

EN BREF

MERCEY-LE-GRAND Littérature En quête d’un frère, “disparu en Indonésie”

Noces d’or La traditionnelle

cérémonie des noces d’or, de diamant et de platine se tiendra comme chaque année le 14 juillet. La mairie de Besançon invite les couples Bisontins comptant cette année 50, 60 et 65 ans de mariage, à se faire connaître. Les personnes remplissant ces conditions peuvent s’inscrire avant le 9 juillet, sur présentation du livret de famille et d’un justificatif de domicile, à la Mairie de Besançon, 2 rue Mégevand, entrée B, bureau des Relations Publiques, par téléphone au 03 81 87 80 75 ou par e-mail à relations.publiques@besan con.fr Flagey Exposition Tutos de Romain Cattenoz à voir du 3 juin au 5 novembre à la ferme familiale Courbet de Flagey. Exposition Exposition de travaux étudiants du département Génie mécanique et productique (G.M.P.) à la Bibliothèque Universitaire Proudhon (45, avenue de l’Observatoire) à découvrir jusqu’au 16 juin.

Passionné de voyages, Christian Demouge livre un nouveau roman d’aven tures. Le récit du Grandmerçois, publié aux éditions Baudelaire, s’inspire de l’un de ses périples en Indonésie.

S’ il connaît bien l’his toire de sa commune, pour lui avoir dédié un ouvrage entier par le passé (en cours d’actualisation et de réédition avec la mairie), Christian Demouge s’est aussi vu emprunter divers sentiers de par le monde. Bien loin de chez lui. “Nous avons visité une vingtaine de pays avec mon épouse et je trouvais dommage de ne pas partager tout cela” , reconnaît l’ex-technicien devenu cadre chez E.D.F., aujourd’hui en retraite. Il en est venu, ainsi, naturelle ment à prendre la plume et s’est attaché non pas tant au récit de voyage, qu’au genre roma nesque. “J’invite à partir à la rencontre des populations, pour en apprendre plus sur leurs tra ditions et leur mode de vie, comme on peut être amené à le faire en voyage. Presque partout où nous sommes allées, nous avons rencontré des gens cha leureux”, admet Christian Demouge. Certaines de ces ren contres continuent d’enrichir

dans l’aventure indonésienne. Ce dernier est chargé par ses parents (restés en Franche Comté) de lever le voile sur cette disparition mystérieuse, suite à un accident d’avion en plein voyage de noces. Des rencontres et des relations se nouent au fil de son enquête. Divers indices viennent, en parallèle, faire avancer le récit à la façon d’un roman policier. “Bien sûr, il y est aussi question d’amour et de liens familiaux” , résume Chris tian Demouge, qui a pris goût à l’écriture de ces intrigues. L’avantage est que ce Grand merçois ne manque pas de matières et d’inspirations, fort de ses expériences de voyage. Il planche en ce moment sur l’écri ture d’un troisième roman qui se passera, cette fois, en Guyane et au Brésil. n S.G. “Disparu en Indonésie”, Christian Demouge, Éditions Baudelaire, 188 pages, 18 euros

aujourd’hui ses textes. Son premier roman, paru en 2019 aux éditions du Panthéon, se basait sur l’une de ses expé riences au Mali. Celui-ci nous renvoie à l’un de ses périples de deux mois en Indonésie. On y retrouve les somptueux pay sages de Lombok et de l’île de Java, qu’il a notamment traver sée, mais aussi une de ces céré monies funéraires embléma tiques de l’île de Sulawesi. L’auteur glisse même dans sa fiction quelques références bien réelles, comme ce docteur indo nésien croisé au détour d’un che min, incarné dans son person nage du docteur Mahari.

Une véritable invitation au voyage.

Les 188 pages son nent comme une invitation au voyage. Glissé dans les pas d’un profes seur d’anglais bisontin, parti à la recherche de son frère à l’autre bout du monde, le lecteur se laisse embarquer

Le roman de Christian Demouge mêle enquête policière et voyage.

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