La Presse Bisontine 252 - Juin 2023

26 Retour sur info - Le Grand Besançon L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Immeubles de Saône : les opposants déboutés

La Presse Bisontine n°252 - Juin 2023

Le projet d’agro-pâturage à Saône n’est pas du goût du syndicat du Marais C’ est avec étonnement, pour ne pas dire aga cement, que les res

ponsables du syndicat du Marais de Saône ont appris dans nos colonnes le mois dernier le projet porté par la mairie de Saône d’installer un agro-pâturage dans le Marais pour faire face aux dif ficultés qui pèsent sur la res source en eau. Ils dénoncent “une aventure isolée et cavalière, sans concertation.” Ludovic Fagaut, le président du syndicat s’étonne : “Lorsque Christian Morel, conseiller municipal et ex-vice-président de la chambre d’agriculture avait contacté le syndicat il y a quelques mois pour demander la possibilité de récupérer des parcelles dans le marais, il annonçait que cela compenserait la perte de sur faces agricoles liée aux projets d’urbanisation de la commune de Saône. Les préoccupations semblaient plus éloignées de la bonne gestion du marais !” note le président. Selon le syndicat, “les projets de la commune de Saône expo sés dans l’article posent la ques tion de la méconnaissance réelle des spécificités du site et de la réglementation. Par exemple, le pâturage dans le Creux sous Roche est tout simplement inter dit par l’arrêté préfectoral de D.U.P. de la source d’Arcier car ce site correspond à l’un des périmètres de protection immé

Alexandre Benoît Gonin, directeur, et Ludovic Fagaut, président du syndicat du Marais de Saône.

A près plus d’un an d’oppo sition, de manifestations, de tractage, de banderoles, les opposants au projet de construction de deux immeubles de 32 logements au total, rue des Ronces à Saône, dans un quartier jusqu’ici préservé des habitations collectives de ce type, n’auront pas obtenu gain de cause. Ils réclamaient l’annulation du permis de construire délivré par la com mune. Le tribunal administratif les a déboutés, estimant dans son jugement du 2 mai dernier que “les requérants ne sont pas fondés à soutenir que le permis de construire est entaché d’une erreur manifeste d’appréciation au regard de l’insertion du projet dans son environnement immédiat.” La juri diction administrative donne donc son feu vert à la construction de ce projet porté par la S.C.C.V. Cli

ment-Robinet (rebaptisée depuis S.C.C.V. Le Clos Marie). Les ques tions de l’accès, de l’augmentation de la circulation, de la configura tion des immeubles, de l’illégalité avancée par les requérants du règlement local d’urbanisme, de la supposée non-conformité du

plan de masse : tous les argu ments avancés par les opposants au projet ont été rejetés. Le permis de construire délivré le 16 février 2022 est donc validé par le tribunal administratif à 100 %. Les requé rants avaient deux mois pour faire appel de cette décision. n

diate de la source… Le pâturage générerait un risque bactériolo gique et de piétinement des berges du cours d’eau trop important et incompatible avec la protection de la ressource” affirme le directeur du syndicat Alexandre Benoît-Gonin. D’ailleurs, souligne le syndicat, l’éco-pâturage y est déjà pratiqué depuis 15 ans sur une partie des 52 hectares rouverts dans des secteurs propices et choisis. En ce qui concerne la réouverture d’espaces boisés, elle doit être strictement encadrée par le comité de suivi de la source d’Ar cier, l’A.R.S., la D.R.E.A.L., la D.D.T. car l’ensemble du marais est situé en périmètre de pro tection rapprochée du captage d’Arcier et est concerné par un arrêté de protection de biotope. Certaines zones boisées sont classées d’intérêt communau

taire au titre du zonage Natura 2000. Le syndicat du Marais estime enfin que lorsque la commune de Saône a dû faire du déboi sement derrière la zone indus trielle dans le cadre du plan de servitudes de l’aérodrome de La Vèze, “l’exploitation a été faite en dépit du bon sens, en laissant des souches de 60 cm de hau teur, ce qui rend la parcelle inex ploitable pour le bois et impos sible à convertir en pâture!” Ludovic Fagaut termine par une petite pique à l’adresse du maire de Saône qui selon lui, “sur les 11 réunions de comités syndi caux qui se sont déroulées depuis fin 2020, le maire de Saône n’a assisté qu’à la dernière partie de la première réunion, soit dix minutes de présence en 3 ans et un taux de présence de 0%!” L’intéressé appréciera. n tement le gasoil pour ce bio-car burant. Il est 15 % plus cher, nous espérons que nos clients nous suivront dans cette démarche” note Laurent Lémond, le président du groupe 2 L Logistics, propriétaire des Transports Jeantet. C’est en lisant “Le monde sans fin”, la B.D. de Jean-Marc Jan kovici et Christophe Blain que le patron du groupe avoue avoir eu le déclic. “Cette B.D. m’a réveillé. Je suis passé de concerné par le problème, à impliqué” note-t-il sous l’œil amusé d’Anne Vignot venue à cette inauguration, mais qui sou ligne que “souvent les politiques sont plus en retard que les entre preneurs sur ces questions, et je vous remercie pour votre contribution à la cause écolo gique.” n Le lancement officiel du bio-carburant chez Jeantet a été fait le 16 mai.

Les immeubles collectifs sont en tout point conformes à la loi a jugé le tribunal administratif.

Jeantet a tourné la page du gasoil

N ous avions consacré le mois dernier une page complète à l’actualité du transporteur Jeantet (Chemau din-et-Vaux), et notamment à sa démarche consistant à changer l’intégralité du carburant qui ali mente sa centaine de camions. C’est désormais chose faite :

fini le gasoil, bonjour le Pur-X.T.L., un bio-carburant issu des déchets biologiques. L’entreprise a officiellement inauguré cette transition verte le 16 mai dernier. “Ayant bien conscience que le transport routier est un gros émetteur de CO2, nous avons décidé d’abandonner complè

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