La Presse Bisontine 252 - Juin 2023

18 Besançon

La Presse Bisontine n°252 - Juin 2023

Ce qu’il dit de lui “Emmanuel porte les vraies valeurs de la salsa”

DANSE

Loué par Esteban Iznardi Emmanuel Robert adoubé par le maître mondial de la salsa Le fondateur du Salsa cubana club qui donne des cours notamment à Besançon a obtenu une reconnaissance officielle d’un des six dirigeants de la fédération mondiale de salsa cubaine.

il rassemble déjà plus d’une centaine d’élèves au total, séduits par son grand respect des racines et de la musicalité des danses cubaines. Le fondateur du Salsa cubana club est le seul enseignant de danses cubaines de la région à avoir eu l’honneur de cette reconnaissance mondiale. “Cette En tant que membre de la fédération mondiale de salsa cubaine, on suit régulièrement l’actualité des gens actifs dans ce domaine de la salsa que j’appelle “l’espéranto du corps”, tant le langage véhiculé par la salsa est universel. J’ai ainsi repéré ce que fait Emmanuel Robert depuis plu sieurs années, notamment auprès de ce jeune atteint de trisomie 21, de ces femmes enceintes, etc. et je me suis demandé quel était cet homme qui allie la passion de la salsa avec une telle générosité envers les autres ! C’est comme ça que j’ai pris contact avec lui, que je suis venu le voir dans le Doubs, je lui ai consacré une journée de formation et lui ai décerné cette reconnaissance mondiale. Emmanuel Esteban Iznardi revient sur la distinction attribuée au fondateur du Salsa cubana club . L a Presse Bisontine : Comment avez-vous repéré Emmanuel Robert ? Esteban Iznardi :

récompense me conforte dans les valeurs que je défends au service de la danse” commente le formateur qu’on pourra admirer notamment cet été au pro gramme off du prochain festival de la Paille à Métabief. Plus d’infos sur www.salsa-cubana-club.fr n J.-F.H. E.I. : Comme toutes les danses de cou ple, il y a d’abord ce rapport entre deux personnes qui très vite sont dans les bras l’une de l’autre. Et la salsa a un ingrédient de plus de par ses origines: elle prend aux tripes, elle donne une vraie joie de vivre, elle renvoie un peu à cet idéal de l’homme sauvage, originel, à quelque chose d’ancestral. n Recueilli par J.-F.H. L.P.B. : Que peut lui apporter cette distinc tion ? E.I. : Emmanuel est quelqu’un de dis cret, qui ne s’affiche pas beaucoup, mais cette reconnaissance peut for cément lui amener une notoriété sup plémentaire. C’est seulement la troi sième fois que je décerne cette reconnaissance en France. L.P.B. : Pour quelle raison la salsa fascine t-elle tant ? a porté en lui les vraies valeurs de la salsa, il est une belle découverte humaine pour moi.

P rofesseur bisontin de salsa et de danses cubaines, Emmanuel Robert a reçu fin avril des mains d’une des références mondiales de la discipline, l’Uruguayen Esteban Iznardi, un certificat délivré par la Fédération mondiale de formation à la salsa cubaine dont le maître fait partie. Un mois après cette distinction, le prof bisontin n’en revient toujours pas, “d’autant que c’est lui qui est venu à moi après avoir entendu parler que je donnais des cours de salsa au petit Mattéo, atteint de trisomie. Il est venu en France me dispenser cette formation. Même avant de l’accueillir à la gare, je n’y croyais toujours pas” commente l’enseignant sur un petit nuage. Fort de sa réputation grandissante, Emmanuel Robert s’apprête à quasi ment doubler ses interventions dès la rentrée prochaine dans plusieurs struc tures associatives pour lesquelles il travaille à Besançon (notamment pour Mattéo, ce jeune trisomique, des femmes enceintes ou avec bébé en por tage, et une soixantaine d’enfants du relais petite enfance de la Ville de Besançon), et dans le Haut-Doubs où

Emmanuel Robert a reçu sa certification des mains du grand maître de la salsa mondiale le 20 avril.

EN BREF

MUSIQUE

Un talent émergent Le rappeur Cinza dévoile un nouvel album

Policiers 32 nouveaux postes de policiers nationaux seront ouverts dans le Doubs à compter de septembre prochain : 16 dans la circonscription de sécurité publique de Besançon, 10 dans la circonscription de sécurité publique de Montbéliard-Héricourt, et 6 dans la circonscription de sécurité publique de Pontarlier. Micro-entreprises Fin juin 2022, le réseau des Urssaf dénombrait 2,50 millions d’auto entrepreneurs administrativement actifs, soit 272 000 de plus sur un an au niveau national (+ 12,2 %). En Franche-Comté, nous comptons près de 32 000 auto-entrepreneurs, soit 3 800 de plus sur un an (+ 13,3 %). Recours Jean-Richard Sulzer, du Centre national des indépendants et paysans, a déposé le 5 mai dernier un recours devant le tribunal administratif pour faire annuler le dernier budget de la

Le jeune artiste bisontin - vainqueur du tremplin “Ici, c’est Besac” -, vient d’enregistrer son premier album, “Spécial”, qu’il partage en concert dans différentes villes de France.

P aco de Carvalho, alias “Cinza”, a franchi une nouvelle étape en dévoi lant ce 14 avril son nou vel album de 10 titres. Un pre mier pas qui l’amènera peut-être à d’autres, dans le milieu de la musique urbaine. C’est en tout cas ce qu’il espère. Pour l’instant employé dans la communication sur Besançon, il garde le rap en tête et au cœur. “J’ai commencé à écrire au lycée, c’est une vraie passion. J’avoue que j’aimerais bien en faire mon métier et cela commence à prendre pas mal de poids ces derniers temps” , se réjouit-il. De ses premiers titres diffusés sur Youtube et les réseaux sociaux en 2018, à ce projet d’E.P. de 8 titres, “Soleil d’hiver”, sorti en 2020, le rappeur a fait un peu de chemin. “J’ai eu envie d’aller plus loin. J’ai pas mal évolué ces deux dernières années où je n’ai rien sorti” , avoue-t-il. Sa participation à “Ici, c’est Besac” l’a évidemment poussé dans cette voie. “Cela m’a permis

de croire en ce que je faisais, d’avoir une visibilité et de nouer des contacts avec d’autres artistes.” Encore en études à l’époque, il lui était plus difficile de tout concilier. Aujourd’hui, avec l’aide d’Odeva Publishing qui l’accom pagne sur ce premier vrai album, il a pu prendre le temps d’enregistrer dix titres qui lui ressemblent. “J’ai l’impression de m’être plus trouvé dans cet album. Il y est question de sujets actuels, en lien avec la jeunesse.

Cinza enchaîne les scènes avec son nouvel album, “Spécial” (photo N.S.M.).

Je ne voulais pas donner dans des choses clichées, comme ça se fait dans le rap. J’y parle surtout de cette sensation de décalage que j’ai avec ma généra tion, mes proches…” Son style, qui reprend les dif férentes influences de la

Des sujets actuels, en lien avec la jeunesse.

on l’interroge sur ses influences, il évoque également plusieurs noms de la scène urbaine dont P.L.K., Josman, Laylow. À décou vrir en streaming sur la plupart des plateformes de distribution digitale ou en achat direct sur Odeva.fr. n S.G.

Darius Club à Lons fin septem bre. “Jusqu’ici, j’ai d’assez bons retours.” Cinza voit quelque chose de mélancolique et de planant dans sa musique. “C’est un univers assez nostalgique et nocturne, car c’est un moment de la journée qui m’inspire beaucoup.” Quand

musique urbaine actuelle, plaît aux 18-25 ans, mais “reste acces sible à tous” à son sens. Le petit bonus pour le rappeur bisontin aujourd’hui est qu’il commence à sortir de la sphère locale et de ses seuls proches, avec de premiers concerts à Paris, Dijon ou Lyon et une résidence au

Ville de Besançon, s’estimant lésé par l’augmentation “anormale” dit-il du foncier bâti.