La Presse Bisontine 252 - Juin 2023

12 Besançon

La Presse Bisontine n°252 - Juin 2023

BESANÇON-CHALEZEULE Chantier participatif De nouvelles plantations aux Jardins de Cocagne

439 mètres linéaires de haies champêtres ont été plantés autour des parcelles cultivées par les Jardins de Cocagne. L’opération veut contribuer à enrichir l’écosystème local.

L e site des Andiers poursuit sa mutation. De zone d’activités classique hier, au développement d’une production maraîchère périurbaine. “Nous sommes aujourd’hui en voie d’y pratiquer l’agro-écologie” , se félicite Françoise Presse, conseillère communautaire de Grand Besançon Métropole en charge du P.L.U.I., de l’agriculture et de l’alimentation. Pour rappel, le site, qui a été aménagé il y a 10 ans par la collectivité et ses par tenaires, accueille une pépinière maraî chère en agriculture biologique (sur 6 hectares) et les Jardins de Cocagne (sur 10 hectares) gérés par l’association Julienne Javel. C’est sur cette dernière partie qu’ont été plantées de nouvelles haies. Près de 600 arbres et arbustes, destinés à protéger les sols, les cultures et pré server la biodiversité. “Ces haies arbus tives ont plusieurs intérêts : elles feront office de brise-vent et protégeront les cultures en réchauffant l’air en journée en hiver, en stockant l’eau lors des fortes chaleurs, en favorisant la pollinisa tion…” , souligne l’élue. Elles fourniront également un habitat naturel aux insectes, oiseaux et petits mammifères de la zone. L’opération, qui a pris la forme d’un chantier participatif, a été cofinancée par l’État dans le cadre du Plan de relance (à 87 %) et par Grand Besançon

Métropole (13 %). Elle a mobilisé envi ron 5000 euros. “Nous avons tenu à ce que toutes les plantations soient issues de la filière “Végétal Local”. Cette marque, propriété de l’Office français de la biodiversité, assure la traçabilité et la provenance des végétaux sauvages” , précise Françoise Presse. Une démarche encore trop peu répandue au goût de l’élue. “Seules quelques pépi nières locales sont adhérentes, cela reste à développer sur notre secteur.” D’autres opérations similaires avaient déjà eu lieu par le passé, mais de moins

grande ampleur. Cette fois, une vingtaine de personnes (bénévoles, adhérents de France Nature Environnement et salariés en transition professionnelle des Jar dins de Cocagne) ont été mobilisées pour planter la dizaine d’essences sélectionnées: alisier blanc, cornouiller san guin, troène, noisetier, cerisier de sainte Lucie… “On plante régulièrement des haies. C’est quelque chose d’assez courant en agriculture biologique pour ramener un maxi mum de biodiversité” , souligne Laure Paveau,

Le site “ alimente environ 500 familles.”

Une vingtaine de personnes avaient été mobilisées pour planter les haies à la fin de l’hiver (photo G.B.M.).

en légumineuse et de 40 hectares ses vergers. À cela s’ajoutera le soutien à diverses autres productions (œufs, miel…). “On travaille avec les com munes et la Chambre d’agriculture pour accroître notre autonomie ali mentaire. On était à 2 % en 2000 et on espère arriver à 10 % prochainement” , indique Françoise Presse. n S.G.

le site “alimente environ 500 familles et participe à l’aide alimentaire” avec ses paniers solidaires. Consciente des limites actuelles de sa production, G.B.M. ambitionne en parallèle d’aménager de nouveaux espaces. Elle a voté, l’an dernier une délibération pour augmenter de 50 hectares la surface maraîchère du ter ritoire, de 70 hectares la production

à la gestion des Jardins de Cocagne. Ces plantations portent également un enjeu dans le développement de l’offre maraîchère, de plus en plus soumise aux aléas météorologiques. “L’été der nier, on a souffert de la sécheresse, c’est pourquoi on est aussi en train de tra vailler avec l’agglomération pour s’équi per de récupérateurs d’eau de pluie” , ajoute la responsable, qui rappelle que

ASSOCIATION

Dans un rayon de 30 km La troupe des Étincelles cherche un pied-à-terre Connus pour sillonner la Franche-Comté avec leur spectacle au profit des enfants malades, les

L eur dernière tournée est à peine achevée que les bénévoles sont déjà de nouveau à l’œuvre. Affai rés à l’écriture du prochain spec tacle. “Nous jouons en général pendant quatre mois (de fin jan vier à avril), puis nous nous pré

“Nous n’avons malheureusement plus de local pour nos décors. L’en trepreneur et membre de l’asso ciation, qui nous mettait jusqu’à présent un espace à disposition, a dû déménager” , remarque Carole Duval. La troupe est donc en quête d’un nouveau local, dans un rayon maximum de 30 km autour de Besançon (où

cer quelques pistes, dont le prêt d’un hangar, qui nécessiterait quelques petites adaptations, mais permettrait au moins de ne pas rester complètement sans solution. Pour le stockage, l’as sociation a pu en revanche rapi dement trouver une alternative. “La Ville de Besançon nous a mis à disposition un local depuis le mois de novembre-décembre du côté de la Rodia.” Côté répé titions, pas de problème non plus, puisque les Étincelles ont la chance d’être accueillis depuis leur début au sein du collège Cartannaz. Reste donc à compter sur leur bonne étoile pour trouver chaus sure à leur pied. L’association dispose évidemment d’une assu rance qui couvre l’ensemble de ses activités. Elle est également en mesure d’assumer un petit loyer ou un dédommagement au besoin, pour compenser les frais d’électricité. n S.G.

parons pour la saison suivante” , explique Carole Duval, qui pré side les Étincelles. Cette troupe amatrice a acquis au fil des années de l’expérience et suit désormais une mécanique bien rodée. Une recette qui a fait ses preuves puisqu’en 20 ans et plus de 150 représentations, 550 000 euros ont pu être récol tés au profit des enfants malades, grâce à la générosité des spectateurs. “Chaque année, ce sont plus de 5 000 spectateurs qui répondent présents. L’entrée est libre, et chacun offre ce qu’il souhaite pour soutenir la cause.” Le parcours est d’autant plus beau qu’il est réalisé de A à Z par de petites mains bénévoles. Les Étincelles sont à la manœu vre aussi bien pour l’écriture, que la mise en scène, les choré graphies, la réalisation des cos tumes ou des décors. Cette année, qui sera marquée par une toute nouvelle création revi sitant les personnages de Victor Hugo (après la présentation en 2022 et 2023 du spectacle “Des clips et des claps”), pourrait toutefois voir un grain de sable.

danseurs et chanteurs bénévoles des Étincelles ne disposent plus de local pour créer leurs décors. Ils lancent un appel sur Besançon et alentours.

Une nouvelle

création en préparation.

se trouvent la plupart des béné voles), avec de l’électricité et une hauteur minimum de 3 à 3,50 m, en raison des contraintes de structure. “Il ne faut pas nécessairement une grande sur face, 40 à 50 m 2 suffisent. L’idéal serait aussi un espace fermé, pour que les équipes puissent venir bricoler et laisser du maté riel.” Les relais et la solidarité franc comtoise ont déjà permis d’avan

Plus d’informations au 06 86 51 04 83

La troupe monte sur scène chaque année pour soutenir les enfants malades.

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