La Presse Bisontine 252 - Juin 2023
10 Besançon
La Presse Bisontine n°252 - Juin 2023
Si le projet de fusion ne retient guère l’attention, pas question pour Didier Paineau de masquer les avancées. “Nous sentons un intérêt grandissant de la part du gouvernement. Avant, les Mis sions locales étaient des associations “sympathiques”. Depuis une dizaine d’années et la période d’expérimentation de la Garantie jeunes (2013) et les Empois d’avenir (2012), nous sommes un acteur reconnu. Et cette considération s’accompagne de moyens en augmen tation.” La preuve, la Mission locale du bassin d’emploi de Besançon a pu l’an dernier conforter son équipe C.E.J. (Contrat d’engagement jeune) en créant trois postes supplémentaires. n A.A. l 1,5 : en million, le nombre de jeunes accompagnés par an par les Missions locales en France (contre 5 à 6 millions pour Pôle Emploi) n Zoom La Mission locale du bassin d’emploi de Besançon en chiffres : l 3 500 : le nombre de jeunes accom pagnés par la Mission locale du bassin d’emploi de Besançon par an, dont 1 500 nouveaux chaque année l 536 : le nombre de jeunes pris en charge par la Mission locale sur le Contrat emploi jeunes (C.E.J.) en 2022 l 50 : le nombre de salariés - 3 : son budget en millions d’euros l 26 : le nombre de Missions locales en Bourgogne-Franche-Comté
SOCIAL
Mission locale Confusion autour d’une rumeur de fusion
Une meilleure coopération oui. Une fusion non. Le projet un temps évoqué par le gouvernement de fondre les Missions locales au sein de Pôle emploi n’a jamais fait l’unanimité. Le point avec Didier Paineau et Thierry Grandmottet.
Pôle emploi. C’est pourquoi le projet de la possible fusion des structures des missions locales au sein de Pôle emploi annoncé par le Premier ministre déjà 2018, auquel les élus locaux s’étaient opposés mais qui est régulièrement ramené au cœur de l’actualité, encore récemment, fait réagir les principaux acteurs concernés. “Il n’y a pas de projet de fusion entre la Mission locale et Pôle emploi” indique clairement Thierry Grandmottet, le directeur de la Mission locale du bassin d’emploi de Besançon depuis 2015. “Il y a le projet France
Travail depuis l’élection d’Emmanuel Macron qui a donné à Thibaut Guilluy, haut-commissaire à l’emploi et à l’en gagement des entreprises, une mission de préfiguration pour envisager un cer tain nombre de dispositions. L’idée de France Travail, qui n’est pas encore offi cialisée, est de mieux coordonner les acteurs de l’emploi, de l’insertion et de la formation. Nous ne voyons pas l’intérêt de fondre les structures des Missions locales au sein de Pôle emploi. Le réseau des Missions locales part du local et s’étend sur le territoire. C’est une mobi lisation sur un territoire et nous ne vou lons pas perdre notre modèle qui s’appuie sur la réalité du terrain, loin de celle des ministères.” Une approche territoriale qui se veut surtout globale. “Il ne faut pas accom pagner les jeunes seulement au niveau de l’emploi” confirme Didier Paineau, président de la Mission locale depuis 2020. “Notre principale mission est de redonner confiance au jeune adulte. Si le principal problème du jeune est la question de la mobilité ou un environ nement familial détérioré, nous tra vaillons en ce sens. Pas que dans la recherche d’emploi. Sa priorité peut être aussi d’avoir un logement, un accès aux soins ou simplement une carte Vitale. La Mission locale ne doit pas devenir un guichet unique numérisé géré par un algorithme. Nous, nous accueillons les jeunes “au flux”, tout de suite, sans rendez-vous.”
“L a jeunesse est le sourire de l’avenir devant un inconnu qui est lui-même.” Dans les locaux de la Mission locale à Besançon, les mots de Victor Hugo, extraits des Misérables, s’affichent en grand. Sous les yeux de ceux qui, au
quotidien, œuvrent pour accompagner les jeunes de 16 à 25 ans dans leur insertion sociale et professionnelle. Aide à la recherche de logement, à l’accès au soin, la Mission locale soutient les jeunes de manière globale. Pas unique ment à rechercher du travail comme
Thierry Grand mottet et Didier Paineau ne croient pas au projet de fusion entre les Missions locales et Pôle emploi.
EN BREF
INVESTISSEMENT 8,5 millions d’euros d’investissement La Fondation Pluriel s’offre un nouveau siège
Braderie Braderie d’été organisée par l’A.F.B. (Association des familles de Besançon), salle de la Malcombe, mardi 6 juin de 15 heures à 19 heures et mercredi 7 juin de 9 heures à 18 heures Vêtements de marques et autres pour hommes, femmes, enfants. Réduction aux porteurs de la carte Avantages jeunes. Ouverte à tous, entrée gratuite. Assistants familiaux Le Département du Doubs continue de recruter des assistants familiaux. Dans le Doubs, près de 1 200 enfants sont confiés au Département, chef de file de la protection de l’enfance. Prochaine réunion d’information jeudi 6 juillet à 14 heures à Besançon. Inscriptions par téléphone auprès du service de Protection maternelle et infantile du Département du Doubs au 03 81 25 86 31 et par mail : info
La Fondation Pluriel (ex-A.D.A.P.E.I.) s’apprête à quitter son siège de la rue de Dole pour intégrer des nouveaux bâtiments chemin de Palente où seront regroupés la plupart des sites.
C’ est une rénovation énergétique qui se veut “exemplaire” et qui a valu une visite spécifique mi-mai avec les élus locaux et régionaux et tous les corps de métier impliqués dans les travaux. Isolation des façades et des toitures, changement des menuiseries en matériaux bio sourcés, rafraîchissement par géothermie, alimentation élec trique par panneaux photovol taïques, création d’un bassin d’orage… La Fondation Pluriel a voulu faire les choses en grand et n’a pas lésiné sur les moyens en n’investissant pas moins de 8,5 millions d’euros dans ce bâti ment situé au 9, chemin de Palente, jusque-là occupés par le C.A.M.P.S. et l’entreprise Seiko, dont elle fera son nouveau siège social avant la fin du mois de juin. Les 3 150 m² de ce bâti ment auront été intégralement réhabilités pour offrir aux 130 collaborateurs susceptibles de travailler des conditions de
confort optimales (bureaux, salles de réunion et de forma tion, espaces de co-working, flex office et tiers lieu avec self et tisanerie). Ce site du chemin de Palente qui abritait les locaux histo riques de l’horloger Seiko France avait été racheté dès 2009 par l’A.D.A.P.E.I. qui y a installé son E.S.A.T. Prolabor industrie dans un premier temps, avant que Seiko rompe le bail de loca tion en 2020, libérant ainsi les espaces restants. “Nous avons huit sites, dont quatre dissémi nés à plusieurs endroits de Besançon. L’idée de réunir tous ces sites en un même lieu nous a paru logique pour des raisons d’économies de fonctionnement et de confort de travail. Et cette position à Palente nous permet de rejoindre facilement via l’au toroute de Marchaux nos autres sites du secteur de Montbéliard. Cette opération cumulait tous les avantages” justifie Franck Aigubelle, le directeur général de la Fondation Pluriel.
Le directeur général de la Fondation Pluriel (à gauche), et son président, entourés des élues municipale Annaïck Chauvet et régionale Amandine Rapenne.
assfam@doubs.fr Jours de danse Le Festival Jours de
L’opération de 8,5 millions d’eu ros a été financée sur les res sources propres de la Fondation, complétées par un emprunt, elle a été subventionnée notamment par la Région à travers son dis positif Effilogis et par l’A.D.E.M.E. n J.-F.H.
solidaire, la Fondation dit avoir mis un point d’honneur à faire appel à une grande majorité d’entreprises locales pour les travaux, en y intégrant volon tairement une clause d’insertion pour un total de 4 645 heures de travail confiées à des salariés en insertion.
Deux objectifs principaux ont guidé cette opération de lourde réhabilitation : “L’amélioration des conditions de travail de nos collaborateurs et l’amélioration des performances énergétiques de ce bâtiment” résume le direc teur général. En tant qu’entre prise de l’économie sociale et
danse est proposé par la compagnie Pernette du 22 au 24 juin. Plus d’infos sur https://joursdedanse.com pagnie-pernette.com/
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