La Presse Bisontine 248 - Février 2023

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La Presse Bisontine n°248 - Février 2023

et en aura produit 8 272, soit un gain de 1117 mWh. Ce n’est pas la seule satisfaction de Grand Besançon Métro pole qui se félicite d’avoir construit son usine de méthanisation pour 10 millions d’euros, rentabilisable en 8 ou 9 ans, quand Dijon, pour une structure plus privée, aura déboursé 16 millions d’eu ros. “Notre gestion publique permet d’avoir plus de connaissances” se félicite Christophe Lime. “Nous connaissons exactement les coûts et pouvons faire des économies. Pour autant, la gestion publique ne s’oppose pas à la partici pation de sociétés privées.” Ou quand la puissance publique décide de sa poli tique de l’énergie. n A.A. l 3,63 euros : le prix moyen du mètre cube d’eau et d’assainissement sur Grand Besançon Métropole. À titre com paratif, il était de 4,30 euros en 2021 au niveau national. La station d’épuration en chiffres l 12 millions d’euros: le coût des nouvelles installations (méthanisation, photovoltaïque, pompes à chaleur) financé grâce à Grand Besançon Métro pole, une subvention de la Région et des prêts remboursables de l’Agence de l’eau. l 1,2 million d’euros : ce que rapporte à la Ville son contrat de vente de gaz par an. Ce qui signifie qu’elle aura rem boursé les 10 millions d’euros de son usine de méthanisation en 8 ans.

ENVIRONNEMENT Station de traitement À Port-Douvot, les eaux usées sont transformées en source d’énergie

La station d’épuration de Port-Douvot est à énergie positive. Seule station de ce type dans la région à l’heure actuelle, elle répond parfaitement aux dernières normes environnementales.

positive depuis deux ans. La plus grande station d’épuration de Grand Besançon Métropole traite les eaux usées de la ville de Besançon, de ses 28 communes avoisinantes (Roulans, Les Auxons, Grandfontaine, Morre, La Vèze, Mont faucon…) et de ses 150 000 habitants. “Nous n’avons pas attendu la crise pour agir” indique Christophe Lime. “Nous

faisons régulièrement des investisse ments sur cette station. Pour ne jamais être en retard et que l’outil soit toujours performant. Nous avons toujours, avec les services de la Ville, recherché cette performance. Dès la création de cette station au début des années soixante dix, les ingénieurs ont eu l’idée d’im planter une station de méthanisation pour réduire la quantité de boues, les chauffer, qu’elles produisent du méthane et ainsi chauffer l’ensemble des bâti ments.” Le reste des boues est utilisé en épandages agricoles favorisant les circuits courts. Depuis quatre ans, la réflexion a amené les techniciens de la station à utiliser le gaz produit pour le réinjecter dans

U n concept global. Mais aussi un choix énergétique et environ nemental. Le 23 décembre der nier, Christophe Lime, vice-pré

sident de Grand Besançon Métropole en charge de la régie eau et assainis sement, a présenté la station d’épuration de Port-Douvot devenue usine à énergie

Christophe Lime et la régie eau et assainisse ment n’ont pas attendu la crise de l’énergie pour réfléchir à des innovations à apporter à la station d’épuration.

le réseau G.R.D.F., à ins taller des panneaux pho tovoltaïques sur le toit du hangar à boues ainsi qu’une pompe à chaleur géothermique. Résultat, la station d’épuration de Port-Dou vot produit plus d’élec tricité qu’elle n’en consomme. Entre le 1 er janvier et le 30 novembre 2022, l’usine aura consommé 7155 mégawattheures

“Nous n’avons pas attendu la crise pour agir.”

EN BREF

PLANOISE Une première à Besançon Une classe théâtre ouvre au collège Voltaire Proposée depuis la rentrée de septembre, la première classe à horaires aménagés théâtre du secteur accueille 13 élèves de 4 ème au sein du collège Voltaire, à Planoise. Elle a été mise en place avec le Centre dramatique national (C.D.N.) Besançon Franche-Comté.

Automobile Deux entreprises du Grand Besançon sont soutenues par l’État dans leur développement dans le cadre du plan France 2030 : l’entreprise Scoder installée à Pirey va bénéficier pour son projet intitulé “Électromobilité pièces pour véhicules électriques et hydrogène” d'une subvention de 776 000 euros, tout comme la société Plastiform à Thise, spécialisée dans le thermoformage technique, et dont le projet de diversification dans le secteur de l’habitat fera l’objet d’un soutien à hauteur de 744 000 euros. Leurs projets industriels totaliseront 5,6 millions d’euros d’investissements productifs. Concert (bis) Concert Fauré et Brahms dimanche 26 février à 17 heures au Grand Kursaal de Besançon. Cet événement est organisé par l’association franco allemande Consonances. Sur scène, Alexis Descharmes (1er violoncelle de l’Opéra de Bordeaux), Florence Losseau (mezzo-soprane de Karlsruhe) et Guillaume Bellom (pianiste de Besançon). Détails sur www.consonances.org

“D e nombreux collé giens ont peu accès à la culture, malgré l’offre complète qui existe sur Besan çon. C’est un point auquel il nous fallait remédier” , explique François Batlogg, principal du collège Voltaire. Faisant le constat parallèle d’une sous représentation des élèves issus des quartiers prioritaires dans les filières qui forment aux métiers du théâtre, les insti tutions locales ont décidé d’im planter ce dispositif au cœur de Planoise. Une façon de lutter contre ces discriminations d’ac cès, mais aussi de réduire une iniquité territoriale, puisque jusqu’ici il n’y avait aucun ensei gnement possible du théâtre dans les collèges bisontins. Les classes les plus proches se trou vant à Belfort et huit autres en Bourgogne. “Nous proposons aux élèves qui

danser.” Et si ces jeunes élèves de 4 ème n’envisagent pas pour l’instant d’en faire un métier, elles y trouvent “un moyen sympa de s’exprimer.” Les élèves partagent leur temps entre le C.D.N. et le collège et bénéficient de trois heures d’en seignement de théâtre chaque semaine. “Une heure est dédiée à la théorie et deux autres à la pratique, co-animé par le met teur en scène bisontin Guil laume Fulconis” , précise Célie Pauthe. Soit un total de 110 heures de cours durant l’année. En paral lèle, le groupe prépare une représentation de fin d’année et assistera, au fil des mois, à quatre spectacles proposés par le C.D.N. et Les 2 scènes. Ce dispositif expérimental, qui aura mis deux ans à voir le jour, est financé par le C.D.N., l’Édu cation Nationale et le Conseil départemental du Doubs. Il a

le souhaitent de s’initier et de se former au théâtre, sans pré requis, en complémentarité de leur cursus scolaire général” , précise Célie Pauthe, directrice du C.D.N. Treize élèves, dont une majorité de filles, ont sous crit à la proposition et compo sent cette première promotion ouverte en septembre. Comme Annaelle venue “découvrir de nouvelles choses” ou Cara, que ses parents ont encouragée dans cette voie. “Ils m’ont dit

Cara, Meriem et Annaelle (de gauche à droite) font partie des 13 élèves concernés.

110 heures de cours dédiés.

fait l’objet d’une signature de convention ce 10 janvier. “On aimerait bien sûr que cette classe soit pérennisée et l’ouvrir au niveau 3 ème dès l’an prochain. Ce qui permettrait aux élèves engagés de s’inscrire dans une continuité” , ajoute la directrice du C.D.N., qui a bon espoir que cela puisse se faire grâce au concours du Conservatoire à Rayonnement Régional de Grand Besançon Métropole.

“Nous avons développé un dis positif des arts vivants dans le Département, sur lequel nous nous appuierons. Car si la musique est souvent une des premières entrées en culture, on veut aussi permettre de s’ou vrir aux autres arts” , a fait remarquer, de son côté, Ludovic Fagaut, vice-président du Conseil départemental du Doubs. n S.G.

que cela correspon dait bien à mon caractère, alors je me suis lancée.” Meriem, elle, avait déjà fait l’expé rience des planches au cours du projet artistique “Nos futurs”, monté aux 2 scènes. “J’ai tou jours aimé chanter,

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