La Presse Bisontine 247 - Janvier 2023

8 L’événement

La Presse Bisontine n°247 - Janvier 2023

l Villages Les communes du Grand Besançon Les mairies de la périphérie y passent progressivement Sur l’ensemble des communes du Grand Besançon, une petite quinzaine ne coupe pas l’éclairage la nuit. Celles qui viennent d’y passer ne le regrettent pas.

“A ucun coup de fil, aucune plainte pour le moment…” Le maire des Auxons Serge Rut kowski ne regrette pas la déci sion prise par sa commune cet automne de couper les lumières du village la nuit. “Nous avions fait une première expérience mi août pour les nuits des étoiles. Les retours des habitants ont été

tique. La preuve, après avoir “oublié” d’éteindre les lumières du stade de foot, les dirigeants du club se sont vus infliger une sanction par le maire début décembre : pas d’entraînement pendant deux jours ! À Châtillon-le-Duc, la même décision d’extinction nocturne a été prise, plus récemment encore. “Cette mesure est entrée en vigueur le 17 novembre. On a créé une commission spécifique en mairie sur cette question et après consultation, on a mis en place cette mesure” résume Catherine Botteron, la maire de Châtillon. Tous les quartiers de ce village en bonne partie rési dentiel ont été concernés d’un seul coup, à part la jonction avec la zone d’activités. Le passage progressif aux leds (50 % à ce jour) et l’abaissement progressif de l’éclairage avaient déjà per mis à la commune de faire bais ser son coût d’éclairage quotidien de 231 euros à 165 euros. La coupure nocturne devrait faire passer la facture à 90 euros par jour, soit plus de 27 000 euros

excellents. C’est ce qui a convaincu le conseil de prendre cette décision cet automne.” Pour cette commune au territoire très étendu, l’extinction des lumières entre 23 heures et 6 heures du matin représente plus de 30 % d’économie sur le poste éclairage, soit “entre 10 000 et 15 000 euros” soutient le maire des Auxons qui prend très au sérieux les questions de sobriété énergé

La commune d’Avanne-Aveney a également coupé son éclairage. Sans plus de cambriolages affirme sa maire.

Coupures : Enedis garde le silence Après s’être fait remonter les bretelles au plan national par le président de la République au sujet des potentielles coupures de courant de début d’année, l’opérateur public se garde bien de tout commentaire aujourd’hui, y compris au niveau de la direction Franche-Comté Alsace. “La coupure électrique fait partie des leviers pour traverser la crise de l’énergie cet hiver. Localisée et temporaire, elle permettrait de réduire la consommation électrique lors d’un moment de forte intensité, évitant ainsi une perte de contrôle du réseau (un black out). Mais il s’agit, pour Enedis et ses partenaires, d’une solution d’ultime recours” tient à préciser la direction régionale. S’il devait y avoir coupures pour les habitants du Grand Besançon, c’est depuis Saint-Dié-des-Vosges, là où se trouve l’Agence de conduite régionale d’Enedis, que le délestage serait activé. n

d’économies par an par rapport à la situation initiale. À ce jour, Catherine Botteron n’a enregis tré aucune plainte de riverain.

avant de le généraliser à toute la commune (500 points lumi neux sur 18 kmde voirie) depuis début novembre. Les craintes d’un riverain qui avait écrit à la mairie semblent balayées. Car certains secteurs de la com mune sont devenus l’anticham bre des trafiquants de drogue de Planoise. Mais chiffres à l’ap pui, M me Bernabeu confirme qu’on ne déplore “pas plus de cambriolages dans les quartiers déjà concernés par l’extinction de l’éclairage. Sur les 10 premiers mois de l’année, 19 atteintes aux

biens ont été enregistrées par la gendarmerie. Sur la même période de 2022, on déplore 15 atteintes aux biens.” En parallèle de l’extinction, la commune change ses candélabres pour passer aux leds. Le hameau d’Aveney sera concerné l’an pro chain. Sur les 68 communes de G.B.M., elles ne sont plus qu’une quin zaine à ne pas avoir décidé la coupure des lumières la nuit. Saône et École-Valentin en font partie. n J.-F.H.

Même son de cloche du côté d’Avanne Aveney où la maire Marie Jeanne Ber nabeu avait testé le dispo sitif dès cet été dans quelques quartiers,

Interdiction d’entraînement

pour le foot qui n’a pas

éteint la lumière.

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