La Presse Bisontine 247 - Janvier 2023

26 Retour sur info - Le Grand Besançon L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’ancien maire de Montferrand se dit “bâillonné”

La Presse Bisontine n°247 - Janvier 2023

Le P’tit dépanneur comtois : une aventure familiale L’ entreprise Le p’tit dépan neur comtois, créée par Dominique Campagne

en 1988 et installée à Serre-les Sapins, a un nouveau dirigeant, en la personne de Christophe Campagne. À 36 ans, après avoir passé 14 ans dans l’en treprise, le fils du fondateur vient de reprendre les rênes de cette P.M.E. employant une douzaine de salariés. Atypique dans le paysage économique local, Au P’tit dépanneur comtois est spé cialisée comme son nom le laisse deviner dans le dépan nage en menuiserie, vitrerie, serrurerie et volets roulants. L’avantage d’un seul interlocu teur pour toutes sortes de tra vaux de rénovation complémen taires. Au siège de l’entreprise à Serre-les-Sapins, on trouve également un comptoir de pièces détachées, accessible aux particuliers, aux profession nels et aux collectivités. “Nous avons 12 000 pièces en stock” précise Dominique Campagne qui vient donc de passer la main à son fils en toute sérénité, dans un contexte où “l’activité marche la N.U.P.E.S. et le Rassemble ment national, a été rejetée une première fois par l’Assemblée nationale le 24 novembre dernier. Malgré ce premier revers, le Col lectif de Défense de la Santé du Doubs (C.O.D.E.S. 25) ne dés arme pas et continue à défendre la réintégration de ce personnel mis sur la touche. Au C.H.U. de Besançon, ils seraient encore 18 à être concernés selon le col lectif, contre une centaine au départ. “Ils sont 11” rectifie la direction du C.H.U. Les autres se sont reconvertis, ou ont demandé une disponibilité pour travailler ailleurs, en Suisse notamment où l’exigence du

P ascal Duchézeau, ancien maire de Montferrand battu aux dernières élections municipales de 2020 attend le jugement imminent du Tribunal administratif de Besançon. Il a déposé un recours il y a un an car il se dit “bâillonné, réduit au silence”

par l’actuelle majorité qui selon lui l’empêche de s’exprimer à travers le bulletin municipal de la com mune. Quelques mois après les municipales, il s’est retrouvé esseulé puisque les deux autres membres de l’opposition élus sur sa liste avaient rejoint la majorité. “À travers ce recours, j’ai souhaité dénoncer les dysfonctionnements au sein de la commune de Montferrand-le-Château. Selon le maire actuel, je n’aurais pas le droit de m’exprimer en mon nom propre au sein du bulletin. C’est cela que je conteste et j’espère bien que le tribunal me donnera raison” poursuit M. Duchézeau. “Je demande juste le droit de pouvoir m’exprimer au nomdes 38%des électeurs qui avaient voté pour moi” ajoute-t-il. L’ancien maire de Montferrand réagit également à l’article paru dans notre précédente édition concernant la plantation d’arbres et d’arbustes fruitiers sur la commune de Montferrand par l’Association écolo gique et forestière Franc-comtoise. “Je m’étonne que ni les partenaires, ni les parents d’élèves n’aient été informés que la parcelle sur laquelle a eu lieu la plantation sera une zone à urbaniser en priorité dans le futur P.L.U.I. de G.B.M.” avance M. Duchézeau. Selon lui, “on aurait pu planter ces arbres le long de la voie ferrée. Là où ils ont été plantés, on risque de ne pas pouvoir les voir grandir…” n

Dominique Campagne a transmis les rênes de l’entreprise à son fils Christophe.

très fort, nous n’avons aucun moment de répit et toujours beaucoup de travail” sourit Christophe le repreneur. Il reste cependant prudent au vu des prévisions économiques pour l’année prochaine. “Nous aurions besoin de recruter un technicien supplémentaire pour faire face à la demande actuelle. Mais nous allons temporiser un peu en attendant de voir com ment se présente 2023.”

De son côté, à 60 ans, après une carrière longue, Dominique Campagne peut envisager de profiter au mieux de ses pas sions pour la nature et la musique. Il garde cependant une activité désormais dissociée du reste : Label Palettes, une entité spécialisée dans la trans formation de palettes en meu bles. Un matériau qui séduit de plus en plus d’adeptes de déco ration et de récup’. n

Pascal Duchézeau a déposé un recours devant le Tribunal administratif de Besançon (photo archive L.P.B.).

Il reste 11 soignants L a proposition de loi sur la réintégration des soi gnants non vaccinés, soutenue pêle-mêle par

suspendus au C.H.U.

vaccin n’existe pas. “Les per sonnels restants vivent de la soli darité de leurs proches. Ils ne peuvent même pas toucher le R.S.A. parce qu’ils n’ont pas été licenciés” résume Colette Rueff, membre du C.O.D.E.S. 25. Une nouvelle proposition déposée par le R.N. doit être examinée par les parlementaires début janvier. Le C.O.D.E.S. 25 estime que “maintenant il est plus que temps de permettre à celles qui le souhaitent d’exercer à nou veau leur profession, même si cela ne comblera pas le déficit en personnel dans les hôpitaux, les cliniques et plus générale ment dans les centres de soins. Cette ignominie n’a que trop

duré” estime le collectif qui sou ligne que “ces collègues étaient comme toutes et tous aux avant postes durant l’épidémie de Covid. Aujourd’hui, les gens vaccinés qui ont e Covid peu vent aller travailler et les non vaccinés ne peuvent pas. C’est une aberration” ajoute Colette Rueff. D’autres estiment au contraire que ces personnels qui refusent toujours de se vac ciner n’ont plus rien à faire dans une structure de soins. Le débat divise plus que jamais. Le C.O.D.E.S. devait réunir ses troupes mi-décembre pour déci der d’autres actions au moment du vote au Parlement en janvier. n

Les soignants ont plusieurs fois manifesté leur colère à ce sujet. La pression continue (photo archive L.P.B.).