La Presse Bisontine 247 - Janvier 2023

2 Retour sur info - Besançon

La Presse Bisontine n°247 - Janvier 2023

La statue de Victor Hugo par Rodin dévoilée

Tous les tarifs municipaux augmentent en 2023

L e dernier conseil municipal de l’année le 8 décembre a validé le principe d’une hausse quasi générale des tarifs municipaux pour 2023 afin de faire face à l’inflation. Si la plupart des tarifs augmenteront de 5 % (le mètre linéaire sur les foires et marchés, la pose de pan neaux sur les trottoirs pour les com merçants, la location des salles municipales ou des terrains de sport, les tarifs d’entrée à la piscine ou à la patinoire), d’autres tarifs s’envolent beaucoup plus haut. Il en est ainsi pour les tarifs de sta tionnement qui prennent 7,1 %. Une heure de stationnement en voi rie passe ainsi d’1,40 à 1,50 euro. “Nous n’avions pas augmenté ces tarifs depuis six ans” justifie l’élue Marie Zéhaf. Les droits mensuels au Marché Beaux-arts font quant à eux un bond de 10%, passant par exemple

D ans son discours, Anne Vignot a pris soin de le préciser. Alors que la statue de Victor Hugo fondue d’après un moule de Rodin se dessinait à peine sous le drap qui la cachait encore aux regards, ce 1 er décembre, la maire de Besançon a souligné que cette œuvre est un “Victor Hugo noir, qui ne doit sa couleur qu’à la matière.” La première édile faisant référence à la polémique qui a éclaboussé une statue de l’écrivain des Misérables par Ousmane Snow, brunie puis blanchie par des mains malveillantes. Lorsque le drap est tombé dévoilant un Victor Hugo de 2,20 mètres, nu et en mouvement, la nombreuse assistance, certains venus de Suisse et de Paris du Musée Rodin, a été saisie, impressionnée par la majesté de ce bronze à la patine sombre. Ce bronze, coulé d’après un moule inédit de Rodin, retrouvé dans les réserves dumusée consa cré au sculpteur, a vu le jour grâce à la

pour une case de 65 m² de 1 783,18 à 1 961,50 euros. Le tarif de la four rière animale prend également 10%. Même les tarifs des caveaux dans les cimetières augmentent sensi blement. Une concession de 30 ans pour un caveau 4 places passe ainsi de 2 389 à 2 508 euros. Le tarif de la crémation bondit, lui, de près de 15 %. Une crémation adulte passe ainsi de 538 à 631 euros. La location des salles associatives à la demi-journée accuse une hausse de 50 %, passant de 100 à 150 euros, s’alignant sur le tarif à la journée. La hausse justifiée par les frais de chauffage. Même la cul ture est touchée. Ainsi le prix d’en trée couplé Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, Musée du Temps et Maison Victor Hugo passe de 8 euros à 8,40 euros. L’entrée à la Citadelle en haute saison passera, elle, de 12 à 12,50 euros. n

générosité d’un mécène suisse, Léonard Gianadda. Depuis 20 ans, et après une première tentative avortée de Besançon à la fin des années 1990, d’acquérir une statue de l’écrivain par Rodin, le Suisse de 88 ans a toujours “été dérangé par cet échec.” Par ce don, il a voulu “rattraper” une chose qui le chiffonnait. C’est aussi un sentiment de reconnaissance envers la France, la fondation Gianadda àMartigny a accueilli plus de 11 millions de visiteurs, dont la moitié sont des Français. “Vous produisez des artistes” , a-t-il ainsi souligné lors de l’inauguration. Grâce à ce généreux don, la ville s’est ainsi vue offrir l’un des trois exemplaires édités depuis le bronze de Rodin. Installé pour l’heure dans le bien nommé Hall des donateurs du musée des Beaux-Arts, ce Victor Hugo nu debout trouvera sa place dans l’espace public, dans les jardins du futur quartier Saint Jacques. n

C’est l’un des 3 seuls exemplaires édités depuis le bronze de Rodin. À droite, Léonard Gianadda.

Le rêve de cinéma de Bertrand Vinsu se poursuit

N ous l’avions rencontré en juillet 2021. Vidéaste professionnel, le Bisontin Bertrand Vinsu venait de sortir son premier film-documentaire, “Danube : en route vers la plus grande cave à vin du monde”. Pour ce premier film qui en

le film y a remporté le prix de la meilleure musique originale !” note Bertrand Vinsu. S’il dit “nous”, c’est parce que la musique, qui occupe une place importante dans le film, est l’œuvre de Jérémie Vinsu, pro fesseur des écoles, le frère du réalisateur, et par ailleurs chan teur dans le groupe bisontin “The Transformist”. Tantôt douce et mélancolique, tantôt rythmée et joyeuse, d’inspiration essentiellement Pop-rock et folk, la musique de “Danube” ponctue, guide et accompagne les pas des deux compagnons héros du film. Pour rappel, le film retrace le voyage, sous forme de road-trip, de deux

amis le long du Danube à la rencontre des viticulteurs locaux, à travers neuf pays dif férents, jusqu'à la découverte de la plus grande cave à vin du monde située en Moldavie non loin de Chisinau. La cave, Miles tii Mici, est une ancienne mine de calcaire reconvertie en cave de stockage sous le régime soviétique, et toujours en fonc tionnement. Aujourd’hui, 200 kmde galeries souterraines composent ce joyau moldave ! Au cours du film, les deux com pères découvrent autant de cépages que de savoir-faire, de rencontres humaines fortes et passionnantes, et de vins savoureux . n

appellera d’autres, l’aventure continue puisqu’il a été sélec tionné en compétition officielle du 7 ème Festival International du Film Indépendant qui s’est déroulé le mois dernier à Mar tigues (Bouches-du-Rhône). “Pour notre plus grande joie,

Bertrand et Jérémie Vinsu récompensés pour le film “Danube : en route vers la

Le coût du stationnement à Besançon sur les parkings en voirie passe en 2023 d’1,40 à 1,50 euro de l’heure. C’est un des multiples exemples.

plus grande cave à vin du monde”.

C ette drôle d’année 2022 aura été marquée par le retour de la guerre sur le sol européen, une crise inédite des ressources éner gétiques et une pénurie sévère de matières premières entraînant une inflation que la France n’avait plus connue depuis plu sieurs décennies. En ce dernier mois de l’année, on ne peut donc qu’espérer, et sou haiter à tous, une année 2023 démarrant sous de meilleurs auspices…Mais en for mulant ce souhait, on sait que les difficultés provoquées par ce contexte international instable, après deux ans de crise sanitaire qui ont bouleversé bien des repères, ne sont hélas pas terminées. Les conséquences concrètes pour l’économie locale de l’ex plosion des coûts énergétiques se feront forcément sentir. Derrière les chiffres et des courbes qui s’affolent, il y a des entre Éditorial Turbulences

née prochaine d’inévitables augmentations de tarifs des services publics. Déjà asphyxiés en cette fin d’année par des prix alimentaires qui ont exagérément bondi, les foyers modestes - ainsi 22% des Bisontins vivraient sous le seuil de pau verté, un chiffre récemment rappelé lors du dernier conseil municipal par l’élu Christophe Lime -, pâtiront forcément de cette triple peine infligée par le surcoût de l’énergie, l’inflation des prix de l’ali mentaire et la hausse inévitable de ceux des services publics. Si ces conséquences sont certaines pour le début de l’année prochaine, la seule incertitude qui demeure est la durée de ces turbulences. Les météo rologues de l’économie n’ont pas prévu un retour au calme immédiat. Malgré le contexte peu propice aux débordements d’enthousiasme, souhaitons à tous une parenthèse aussi joyeuse que possible à l’occasion de ces fêtes de fin d’année qui s’ouvrent. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

preneurs et leurs salariés qui craignent pour la pérennité de leur activité et de leur emploi. Quelques exemples frappants évoqués dans ce numéro comme celui de l’ex-usine Armstrong (rebaptisée Knauf Ceiling Solutions) basée à Pontarlier étouf fée par des prix de l’énergie devenus insup portables montrent à quel point l’économie risque de se tendre dans les prochains mois. On peut évoquer aussi la situation délicate voire catastrophique de plusieurs boulangers du Doubs au bord de la rupture. Les crises sont toujours cycliques, on sait que “même la nuit la plus longue prendra fin, et le soleil se lèvera” comme le synthé tisait Victor Hugo, mais contrairement aux crises passées, celle-ci semble systé mique et généralisée et n’épargne ni les acteurs de l’économie, ni les collectivités territoriales, on le voit aussi à travers les propos du président des maires du Doubs. L’ensemble des collectivités territoriales vont devoir annoncer d’ici le début de l’an

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr

Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arbey, Sarah George. Mise en page : Olivier Chevalier. Conception pubs : Éloïse Perrot.

équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod.

Crédits photos : La Presse Bisontine, Clinique Saint-Vincent, C.N.R.S., Convois solidaires-Ukraide, C.R.R.C.O.A., Ajla Hodzic, S. Cousin - http://sophiecousin.fr, U.F.C. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Décembre 2022 Commission paritaire : 0225 D 80130

Made with FlippingBook. PDF to flipbook with ease