La Presse Bisontine 246 - Décembre 2022

2 Retour sur info - Besançon

La Presse Bisontine n°246 - Décembre 2022

La radiothérapie stéréotaxique est arrivée à Besançon

Les riverains de la rue des Saulniers se sentent trahis

D epuis plusieurs mois, des riverains de cette rue proche du campus universitaire de la Bouloie se battent contre le projet de construction d’un collectif de 150 logements étudiants. Nous les avions rencontrés cet été et plusieurs mois après leur mobilisation, ils n’ont toujours pas obtenu de garanties du constructeur, mais ils ne dés arment pas. “Nous avons le sentiment d'avoir été trompés par la société P2I en charge du projet, commente aujourd’hui Annick Caboud, la porte-parole du collectif de riverains. Le pro moteur avait rencontré les pro priétaires les plus impactés et s’était engagé à demander au service urbanisme de la mairie de Besançon une modification du projet. Elle n’en a rien fait C’ était à la fin du mois dernier chemin des Grands-Bas à Besan çon, dans le quartier des Torcols. L’opérateur Enedis et son entre prise partenaire Serpollet réali saient leur tout premier chantier “bas carbone” à Besançon. Des

et pire, elle nous a fait croire que c’était la mairie qui avait refusé ! Depuis, nous n’arrivons plus à joindre P2I” déplore M me Caboud. Depuis cet été, crainte supplé mentaire pour les riverains, un nouveau terrain jouxtant celui du projet s’est libéré. “Nous craignons le pire”, poursuit la riveraine. Les habitants de la rue ont adressé un nouveau courrier à la mairie de Besan çon, demandant au service urbanisme d’enjoindre la société P2I de modifier son projet, et notamment de reculer le futur bâtiment de 3 mètres le long de la limite de la copropriété des riverains. La maire de Besançon aurait refusé de les recevoir. Ces derniers viennent de lancer une nouvelle pétition pour faire entendre leurs voix.

Cette technique nécessitait l’acquisition de matériel innovant, et du personnel formé (photo C.H.U.).

C’est à cet emplacement, à côté de la résidence des riverains mécontents, qu’un programme de 150 logements étudiants doit être construit.

Pour rappel, le projet de la société P2I dont le siège est à Angers est d’édifier sur un ter rain de 26 ares plusieurs ensembles totalisant près de 150 logements (soit au global 3 600 m 2 ) sur quatre niveaux, sur une hauteur maximale de 16,89 m. Les riverains mettent qui est encore insuffisante” avoue le chef de chantier de chez Serpollet. “Le retour d’ex périence nous permettra d’amé liorer les pratiques sur nos pro chains chantiers car en 2023, Enedis souhaite imaginer et met tre en œuvre d’autres expéri mentations de ce type en allant encore plus loin” note Thierry Brault, le directeur régional Franche-Comté-Alsace d’En edis. Autre obstacle à la géné ralisation de ces techniques, cette fois pour les entreprises de travaux publics : le coût encore démesuré des engins de chantier électriques. “57 000 euros pour une pelle électrique contre 20 000 pour

en avant une autre probléma tique de plus en plus préoccu pante : le manque de places de parking dans cette rue. “À tel point que le service des déchets nous menace de ne plus passer parce qu’ils ont dumal à accéder aux copropriétés déjà exis tantes.” ■ unmodèle classique note le chef de chantier. Et pour nos camions, quand ils viennent de loin (de Lyon cette fois-ci), c’est 4 arrêts sur l’autoroute pour recharger les batteries.” Les opérateurs comptent donc sur l’arrivée des technologies à hydrogène (dans quelques années) pour pallier ces défauts. Plus récemment, le 14 novem bre, Enedis posait à Miserey Salines la première pierre de son futur centre technique qui doit accueillir, dès juin prochain, une centaine de salariés et tech niciens. Sur ce chantier égale ment un souci écologique avec l’installation d’ombrières pho tovoltaïques sur les parkings et la mise à disposition de 24 bornes de recharge pour les véhicules électriques. ■

C

séances” annonce la direction du centre hospitalier bisontin. La radiothérapie stéréotaxique est une technique d’irradiation de haute précision permettant de délivrer une dose élevée dans une cible, tout en préservant les tissus sains avoisinants. Elle est couplée à un système d’imagerie permettant un repositionnement et une précision optimaux. “Le traitement se fait en général en 1 à 10 séances qui durent entre 20 et 60 minutes. Les indica tions sont en augmentation constante. On peut citer les métas tases intracrâniennes mais égale ment des lésions cancéreuses sus ceptibles de bouger comme le foie, le poumon, le pancréas ou la pros tate” précise le C.H.U. bisontin. Des personnels ont été formés spé cifiquement à cette technique inno vante. Une raison de moins pour les praticiens locaux d’envoyer leurs patients à Dijon ? ■

e sujet avait fait l’objet d’un long article dans le numéro 241 de La Presse

Enedis teste les chantiers bas carbone

Bisontine au printemps. Des pra ticiens radiothérapeutes dijonnais argumentaient sur la carence bison tine en matière de radiothérapie pour justifier un projet de création d’un nouveau centre de radiothé rapie à Besançon par l’Institut de cancérologie de Bourgogne. Pour le C.H.U. de Besançon, la radio thérapie stéréotaxique est désor mais une réalité depuis la mi-octo bre. “Depuis le 17 octobre, les patients du C.H.U. de Besançon peuvent désormais être traités par radiothérapie stéréotaxique. Cette nouvelle technique élargit l’offre de soins proposés par le C.H.U. et améliore la qualité des prises en charge pour les patients. À terme, près de 400 patients seront traités par an par stéréotaxie au sein du C.H.U. pour un total estimé à 1 800

engins de chantier étonnamment silencieux et pour cause, ils fonc tionnent à l’électricité ! Pelle électrique, découpeuse, pilon neuse… tous lesmatériels fonc tionnaient grâce à une batterie électrique. “Le seul problème, c’est l’autonomie de ces engins

Les responsables d’Enedis et de son prestataire Serpollet sur ce chantier aux Torcols.

À l’heure où s’achevait la C.O.P. 27 en Égypte démarrait la Coupe du Monde de football au Qatar. Cette énième conférence sur le climat a permis une nouvelle fois de constater l’écart abyssal entre les bonnes intentions et la réalité avec un monde industrialisé qui n’a non seulement pas baissé ses rejets de CO2 cette année malgré les promesses, mais les a encore augmentées d’1 % par rapport à l’année 2019 avant-Covid. Désormais, pour espérer atteindre les objectifs fixés à Paris en 2015 lors de la C.O.P. 21, il faudrait que d’ici 2030, c’est-à dire demain, les émissions mondiales de CO2 soient divisées par deux et même réduites à zéro d’ici 2050. Autant dire mission impossible. Et para doxalement alors que les C.O.P. s’enchaînent et Éditorial Sacralisation

plus subtil. En projetant de la soupe ou de la sauce tomate sur des œuvres mondialement connues, ils veulent montrer que notre société a parfaitement su sacraliser des représentations de la nature, comme les Tournesols de Van Gogh, et leur donner une valeur inestimable, alors que la nature elle même n’est plus du tout sacralisée : il suffit de voir notamment comment le Brésil est en train de saccager sa forêt pour créer sur ces surfaces rasées des centaines de milliers d’hectares de champs de soja destinés à nourrir l’Europe et notamment la France. Un jet de soupe sur un tableau, ou un sit in sur un périphérique font hélas plus de bruit que le dernier rapport alarmiste des experts sur le climat. La C.O.P. 27 s’achève, la Coupe du Monde amuse la galerie et occupe les esprits, on parle cette fois d’organiser des Jeux asiatiques d’hiver au cœur du désert arabique… Il y a quelque chose qui ne tourne plus rond dans la mondialisation débridée. Est-il encore temps de réagir ?… ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

que les rapports du G.I.E.C. s’empilent, personne n’a trouvé rien à redire au Qatar, un pays à peine grand comme la région parisienne qui a décidé de construire sept nouveaux stades sur son petit ter ritoire surchauffé et de les climatiser pour à peine un mois de compétition, sans doute pour les laisser à l’abandon une fois le rideau baissé. Le petit émirat, aux yeux plus gros que le ventre, organisera également des vols pour acheminer les supporters hébergés dans les autres pays de la région du golfe toutes les 10 minutes, soit 160 vols par jour pendant le mois de compétition ! On peut facilement railler ceux qu’on appelle les activistes du climat, Greta Thunberg en tête, et les accuser d’extrémisme. C’est la même chose pour les auteurs des récents coups d’éclat médiatiques qui jettent de la soupe sur des tableaux de grande valeur. Mais ce serait bien simpliste de les accuser d’être des bouffons du climat. Parce que derrière leurs gestes stupides et inutiles se cache sans doute un message beaucoup

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arbey, Sarah George. Directeur artistique : Olivier Chevalier. Conception pubs : Éloïse Perrot. Équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod. est éditée par “Publipresse Médias” Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 redaction@publipresse.fr Crédits photos : La Presse Bisontine, Art’Pop, L. Bohin, C.H.U. de Besançon, J. Jacottot, D. Langlois, Mairie de Thise, Mémoire vive, Peseux créations, F. Ravenot, Sedia, Sénat. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Novembre 2022 Commission paritaire : 0225 D 80130

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