La Presse Bisontine 244 - Octobre 2022
34 Le Grand Besançon
La Presse Bisontine n°244 - Octobre 2022
EN BREF
AGGLOMÉRATION Transport scolaire Dans un même bus, certains collégiens paient et d’autres non Le si “cher” sujet du transport des collégiens alimente les divergences au sein des élus communautaires. Des disparités de tarifs continuent de s’appliquer selon si l’on se trouve ou non dans le Grand Besançon.
Experts-comptables Le Conseil régional de l’Ordre des Experts Comptables de Bourgogne-Franche Comté organise jeudi 4 novembre au parc des expositions de Besançon Micropolis son Congrès régional à l’occasion de sa 76 ème Assemblée Générale. Finances publiques Deux services des finances publiques relocalisés ont été créés à Besançon : le service liaison-rémunérations (S.L.R.) localisé dans les locaux de la Direction quai Veil-Picard, s’est substantiellement densifié avec la création de 16 nouveaux emplois. Et l’un des 5 pôles nationaux de contrôle à distance (P.N.C.D.) a ouvert ses portes à Besançon. Ce nouveau service compte 30 emplois et 10 autres sont attendus pour la rentrée de septembre 2023. Bourse aux skis Le Club Alpin Français de Besançon organise une grande bourse aux skis du Gymnase des Torcols, quartier Saint-Claude les vendredi 18 et samedi 19 novembre. Plus de renseignements au 03 81 81 02 77.
C’ est une inégalité qui a dû mal à passer chez certains parents d’élève et élus. Encore plus en cette rentrée, où le pouvoir d’achat des familles s’étiole. Comment se fait-il qu’un élève de telle commune ne paiera pas son trajet, tandis que celui de la commune voisine devra s’en acquit ter, en se rendant pourtant dans lemême collège ? L’explication vient du fait que Grand BesançonMétropole (G.B.M.) n'a pas mis en place la gratuité du transport scolaire, dans le cadre de la tarification de son réseau Ginko. La question a pourtant été plusieurs fois à l’ordre du jour et amême été examinée dans un groupe de travail dédié. Sans résultat. Si bien qu’en cette rentrée, on assiste encore à des différences de trai tement. Les jeunes qui montent dans le bus à Bouclans et passent par Nancray, pour aller au collège à Saône, ne sont par exemple pas soumis aumême régime.
“Les premiers qui habitent hors G.B.M. ne payent pas, les seconds, si, alors qu’ils empruntent pourtant le même bus” , explique Christophe Lime, élu bisontin communiste, qui a fait de la gratuité un cheval de bataille. La situation se montre d’autant plus incompréhensible, à ses yeux, qu’elle est propre à l’Agglomération. “Il n’y a que chez nous que cela fonctionne ainsi. Ce
aussi d’acter la gratuité pour les béné ficiaires de laMission locale.Desmesures pour lesquelles la collectivité a mobilisé 900 000 euros.Cela ne passe pas en revanche, pour l’heure, côté collégiens. “On nous oppose le coût financier trop important de la gratuité, qui reviendrait à environ 1,5million d’euros.Or, un levier peut se trouver dans l’augmentation du versementmobilité (N.D.L.R. : contribution due par les employeurs de plus de 10 salariés)” , selon Christophe Lime. 900 entreprises seraient concernées sur les 14 000 du territoire grand bisontin. “Pas ser son taux de 1,8 à 2 %, représenterait un gain de 3,5 millions, qui servirait aussi à améliorer l’offre de transport.” n S.G. Les lignes Diabolo sont toujours payantes en cette rentrée sur l’Agglomération.
des ex-Val Saint Vitois et de la Dame Blanche, qui se retrouvent à payer leur bus.Derrière cette question de la gratuité des transports scolaires s’est surtout cristallisée celle de l’évolution des tarifs du réseau Ginko (au cœur des dernières élections municipales bisontines, allant de la gratuité totale à la tarification soli daire), avec un refus majoritaire des élus de la périphérie. Ce qui donne à certains le ressentiment d’une opposition de plus en plus systématique à la ville centre. Une baisse des tarifs vient pourtant d’être actée en direction des bénéficiaires du R.S.A., demandeurs d’emploi…, des étudiants (âgés de 18 à 27 ans), dont l’abonnement est passé de 26 euros à 16,80 euros par mois, et l'Agglo vient
qui amène d’autres parti cularités comme le fait que les habitants de Novillars, Vaire, Amagney et Deluz ne paient rien pour aller au collège de Roulans qui se trouve, lui, en dehors de G.B.M.” En entrant au sein de l’Ag glomération, certaines communes y auraient aussi perdu cet avantage. À l’image des collégiens
Un levier dans le versement mobilité ?
PIREY
Magasin Court Central Gaël Chevalier a vécu son rêve américain
Le gérant du magasin Court Central à Pirey a passé trois semaines à New York en tant que cordeur officiel de l’U.S. Open. Une première pour le Piroulet reconnu comme un vrai spécialiste de cette discipline exigeante.
G Gaël Chevalier est rentré des États-Unis avec des souvenirs plein la tête… et un bon rhume dû à la climatisation “poussée à fond, partout…” sourit-il. Ce léger désagrément et la fatigue accumulée par ce marathon de trois semaines sont vite oubliés quand le responsable du magasin de sport Court Central fait le bilan de ces trois semaines intenses qu’il a passées au cœur d’une des plus grands tournois de tennis du monde, un des quatremajeurs duGrand chelem auquel il participait pour la première fois de sa vie. Après une longue et fas tidieuse sélection de la part du cordeur officiel du tournoi, la marque Wilson. Le Piroulet est pourtant un des cordeurs les plus réputés de l’Hexagone, lui qui a déjà à son actif une dizaine de tournois de Roland-Garros. Pour l’U.S. Open, la concurrence était rude. “Sur 25 cordeurs internationaux pré-sélectionnés, nous n’étions plus de 3 à l’arrivée. Après un entretien en anglais avec les Américains de chez Wilson, j’ai dû passer “un trai ning day” pour me perfectionner à la technologieWilson. Pendant cette jour née, j’ai cordé des raquettes non-stop pendant 9 h 30 d’affilée, soit une bonne
trentaine de raquettes à la suite. C’est une fierté d’avoir été retenu pour cet U.S. Open” analyse Gaël Chevalier avec le recul. Une fois sur place, durant trois semaines (une semaine de qualifications et deux semaines de tableau final), le rythme est tout aussi soutenu. “On peut avoir à corder une raquette à 7 heures du matin comme à 23 h 30. C’est une vraie discipline à acquérir et il faut avoir une capacité d’adaptation aux exigences particulières de chaque joueur” note le cordeur qui était installé
Gaël Chevalier dans son magasin Court Central à Pirey, de retour des États-Unis.
avec une équipe d’une petite vingtaine de confrères internationaux dans les coulisses du court central Arthur Ashe, la plus grande arène du monde dédiée au tennis. Gaël était le seul Frenchy du staff de cordeurs internationaux. “C’est du stress, mais aussi beaucoup de plaisir de pouvoir corder la raquette de Rafaël Nadal ou d’Iga Swiatek. On croise ces champions dans
6 300 raquettes cordées pendant le tournoi !
tous les tournois du monde, lui qui doit faire tourner son entreprise. Il se peut pourtant qu’il soit bientôt appelé pour un autre tournoi du Grand chelem, Wimbledon ou l’Australie. “Si on me sollicite, bien sûr j’y réfléchirai et j’ai merais un jour pouvoir faire ce genre de tournois, mais c’est un vrai équilibre à trouver entre mon magasin, mon acti vité de cordeur et ma vie de famille.” n J.-F.H.
forger sa réputation sur le plan local. “Dans mon magasin de Pirey, je mets autant de soin à corder la raquette d’un non classé que celle de Nadal à Roland Garros ou à l’U.S. Open. Ces tournois me font également progresser dans mon métier de tous jours” dit-il. De retour dans son magasin de Pirey, Gaël Chevalier s’attend à d’autres sol licitations pour d’autres tournois majeurs. Son objectif n’est pas de courir
les couloirs, on échange parfois un mot avec certains, c’est une ambiance très spéciale.” À eux tous, les cordeurs de l’U.S. Open ont cordé pas moins de 6 300 raquettes durant le tournoi ! “Il faut donc être endurant et constant” résume le gérant de Court Central. Cette expérience inédite permet à Gaël Chevalier de continuer à progresser, même s’il a déjà une bonne vingtaine d’années de cordage derrière lui, et de
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