La Presse Bisontine 244 - Octobre 2022
16 Besançon
La Presse Bisontine n°244 - Octobre 2022
SANTÉ
Imagerie médicale Le pôle imagerie du C.H.U. fait sa révolution Le C.H.U. de Besançon vient d’installer un deuxième appareil I.R.M. de dernière génération.
L a bête pèse plusieurs tonnes, et coûte plusieurs millions d’euros. Le bras du grutier ne doit donc pas trembler aumoment de poser l’appareil sur le sol de la salle entièrement rénovée pour l’occasion.
Et annonce pour 2023 la restructuration complète du secteur imagerie avec l’arrivée d’un troisième appareil.
Cette délicate opération réalisée au début du mois a été scrupuleusement suivie par l’ingénieur biomédical Emmanuel Bérenger et par le chef du pôle imagerie, le Professeur Éric Delabrousse. Le chan tier s’est déroulé sans accrocs, le nouvel I.R.M. a pu accueillir son premier patient le 12 septembre. L’acquisition de cet appareil 3 Tesla de toute dernière génération est le premier acte de la rénovation complète du pôle imagerie qui va démarrer dès l’an pro chain. Objectif : doter le C.H.U. de Besan çon de trois appareils ultra-performants pour offrir aux patients francs-comtois des conditions d’examen optimales, dans des délais d’attente beaucoup plus courts. “L’appareil que nous venons d’installer est doté du champ magnétique le plus haut dumarché et ses équipements hyper gradiants nous permettent d’obtenir des images avec une résolution encore meil leure qui nous permet de déterminer des modifications tissulaires très fines. Cet I.R.M. 3 Tesla nous donne aussi la pos sibilité de pratiquer de l’I.R.M. fonctionnel pour la recherche” observe le Professeur Éric Delabrousse, le chef du pôle imagerie à Minjoz. “Ce nouvel appareil dispose
aussi avec le fabricant d’un contrat d’évo lution qui nous permettra durant toute sa durée de fonctionnement, environ 7 ans, d’intégrer tous les progrès techno logiques en matière d’intelligence arti ficielle notamment” ajoute Emmanuel Bérenger. Ce nouvel appareil - un investissement de quelque 2 millions d’euros - s’est accompagné du réaménagement total de la salle de radiologie, “avec un plafond
aux couleurs et aux motifs rassurants donnant plus de confort aux patients qui peuvent aussi bénéficier d’un casque avec réalité virtuelle et musique au choix. L’examen I.R.M. peut être parfois difficile pour certains patients qui sont un peu claustrophobes. Ce nouvel appareil est aussi plus rapide” ajoute le chef de pôle. Le pôle imagerie, un bâtiment datant des années quatre-vingts situé vers les urgences, va bénéficier dès l’année pro
Les grands moyens ont été employés pour son installation (photos C.H.U.).
BESANÇON
Une ouverture au public fin 2026 L e projet scientifique et culturel ayant été voté début septembre par le conseil communautaire, le dépôt et l’instruction du permis de construire ont lieu d’ici décembre. Le début des travaux est estimé à novembre 2023, ils dureront trois ans. L’ouverture au public est prévue à la fin 2026. Le montant du projet global s’élève à 75,4 millions d’euros. Il tient compte d’un surcoût de 3 millions d’euros dû à la hausse conjoncturelle du coût des matériaux. L’État, via le plan de relance notamment, et la Région sont les plus gros financeurs suivis de G.B.M., l’Uni versité de Franche-Comté et le Dépar tement du Doubs. L’Union Européenne via le F.E.D.E.R. prend part également au financement. n
Quartier Saint-Jacques La Grande bibliothèque ouvre un chapitre
Le projet scientifique et culturel de la Grande bibliothèque a été voté début septembre en conseil communautaire. L’Université a, elle aussi, validé cet équipement qui sera à la fois une bibliothèque universitaire et d’agglomération. La Grande bibliothèque commencera à sortir de terre fin 2023 pour une ouverture fin 2026.
à la conquête de nouveaux publics. C’est l’ambition de Grand Besançon Métropole (G.B.M.) qui s’incarne dans le projet de la B.U.B.A. (biblio thèque universitaire et bibliothèque d’agglomération) qui prendra corps dans le futur quartier Saint-Jacques. “Un élément culturel structurant impor tant pour G.B.M. dont l’un des objectifs est de toucher un public modeste avec notamment des équipements numé riques et un pari de l’intergénération nalité” , souligne Michel Jassey, vice président délégué à la Grande Bibliothèque. Projet coécrit par G.B.M. et l’Université de Franche-Comté, la B.U.B.A. regrou pera à terme la médiathèque Pierre Bayle, la bibliothèque d’études et de conservation et la bibliothèque uni versitaire de lettres et sciences humaines. Sur ce dernier point, ce déménagement ne sera pas du luxe pour l’une des plus importantes facultés de l’Université de Franche-Comté avec 4 500 étudiants. “Avoir une bibliothèque plus vaste est une des fortes attentes” , remet Jeanne-Marie Jandeaux, direc trice du service commun de documen
tation à l’Université. La B.U. lettres sciences humaines contient en effet un fonds de plus de 3 500 documents, soit la plus riche du réseau des B.U. de l’Université de Franche-Comté. Cer tains à la valeur patrimoniale datant du XVI, XVII et XVIII èmes siècle ne sont pas conservés de manière optimale. “Le bâtiment actuel rue Mégevand est trop petit, pas adapté aux usages des étudiants, il ne permet pas de créer des salles de groupe, l’acoustique n’est pas top et il n’est pas trop adapté à la conser vation des documents” , énumère Jeanne-Marie Jandeaux. Qui se réjouit donc du futur déména
LA B.U.B.A. s’étendra en tout sur près de 14 000 m 2 pour 15 000 places assises (image G.B.M.).
thèque d’agglomération et à la B.U. Mixité du public, liberté de circulation et de consultation sont les valeurs qui irriguent le fonctionnement de cette B.U.B.A. “On travaille en commun sur les horaires d’ouverture et sur la poli tique documentaire pour être dans une logique de complémentarité” , relève Jeanne-Marie Jandeaux. Au total, la B.U.B.A. accueillera 1 500 places assises et un fonds documentaire de 660 000 documents. Pour l’heure, aucun établissement en France ne réunit ainsi une B.A. et B.U. dans un même bâtiment. Aussi bien pour G.B.M. que pour l’Université, cette Grande Bibliothèque renforce l’attrac tivité du territoire. n L.P.
La B.U. au sein de la B.U.B.A. sera la tête de réseau du centre-ville pour toutes les disciplines”, souligne Jeanne Marie Jandeaux. Le projet prévoit la création de nom breuses salles de travail en groupe et d’un espace particulier appelé provi soirement Open +. “Il comprendra une quarantaine de places assises et sera ouvert très largement, jusqu’à minuit voire toute la nuit” , poursuit la directrice du service commun de documentation. L’accès via la carte étudiante sera indé pendant mais sur réservation en ligne. De manière globale, le projet de la B.U.B.A. comprend des espaces mutua lisables, tels que le hall et la cafétéria, des espaces partageables tout en gar dant des espaces propres à la biblio
gement dans le quartier Saint-Jacques, précisément dans l’ancien bâtiment Saint-Bernard, le long de l’avenue du 8 mai. Le nou vel emplacement offrira plus de places assises (envi ron 650 contre 226), un espace plus vaste, et de meilleures conditions de conservation pour les col lections. “L’Université manque aujourd’hui d’une grande B.U. de centre-ville.
Mixité du public et liberté de circulation
Pour Jeanne-Marie Jandeaux, la future B.U. au sein de la Grande Bibliothèque sera la tête de réseau du centre-ville pour tous les étudiants.
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