La Presse Bisontine 240 - Juin 2022
18 Besançon
La Presse Bisontine n°240 - Juin 2022
EN BREF
SPORT
Réfugié à Besançon Loin des bombes, il retrouve sa “grande famille” du Taekwondo
Salins de Bregille La Résidence des Salins de Bregille (13, chemin des Monts de Bregille) organise ses portes ouvertes les samedis 18 et 25 juin. Renseignements au 03 81 65 87 78. Braderie de vêtements L'Association des Familles de Besançon organise sa prochaine braderie de vêtements au Palais des Sports mardi 14 juin de 15 heures à 19 heures et mercredi 15 juin de 9 heures à 18 heures La vente est ouverte au public. Citadelle Apéros avec V.U.E. (Valeur Universelle exceptionnelle) dans les sites Unesco de Bourgogne-Franche-Comté pour les 50 ans du Patrimoine mondial. Rendez-vous les 3 et 24 juin à la Citadelle de Besançon de 19 h 30 à 22 h 30. Tarif : 35 euros/pers., réservation en ligne : http://bit.ly/ billetterie-Citadelle. Date limite de réservation : 72 heures à l’avance. Semons l’espoir Le 18 mai dernier, le Rotary Club de Gray a remis un chèque de soutien à la Maison des Familles à Besançon, ainsi que le district 1680 qui a aussi accordé une subvention. Ce don servira à équiper les 12 chambres et divers locaux de l’extension de la Maison des Familles, un projet porté par l’association Semons l’espoir créée par Charlyne et Pierre Dornier.
Il vivait encore il y a peu à Berezan, en Ukraine. Le multi-médaillé et 7 ème Dan de Taekwondo, Dara Chan Uk, a fui la guerre et est venu s’installer à Besançon, où il a retrouvé une seconde famille dans le club local de Taekwondo.
Dara Chan Uk et Angélique Caput : deux écoles du Taek wondo mais une
E n ce mercredi soir d’en traînement, dans la salle d’arts martiaux du pôle sportif des Montboucons, Également un artiste reconnu En marge du sport, Dara Chan Uk manie pinceaux et spatules avec brio. Ses toiles, qui évo quent la culture khmère, jouis sent d’une grande renommée. Une quarantaine d’expositions lui ont été consacrées. Ensei gnant jusqu’à il y a peu à l’école ukrainienne des Beaux-arts, il nourrit l’espoir de former de jeunes peintres aussi à Besan çon. “Je pourrai proposer des cours, quand j’aurai appris le français.” Il a malheureusement dû laisser derrière lui son atelier et son matériel, qu’il se recons titue peu à peu avec la géné rosité des locaux. n
les membres du club bisontin saluent avec humilité et du bout des doigts le maître. Dans un mélange de retenue et de res pect. Il faut dire que Dara Chan Uk fait partie des grands noms de ce sport. Récompensé à plu sieurs reprises à l’international, il a beaucoup œuvré pour le Taekwondo en formant des cen taines d’élèves en Ukraine et en ouvrant son propre club, bap tisé le Naga. C’est d’ailleurs dans ce pays, où il a émigré après avoir obtenu une bourse pour suivre une maî trise de beaux-arts en 1985, que le Cambodgien d’origine avoue avoir passé un cap dans sa pra tique. “C’est vraiment là que je me suis professionnalisé” , dit il. Tombé dedans dès l’âge de 9 ans, il s’est vu contraint d’arrêter le Taekwondo lorsque les Khmers Rouges ont envahi Phnom Penh. “On avait déjà dû se réfugier à l’époque avec ma famille, pendant cinq ans dans la jungle” Des années plus tard, le voilà devenu 7 ème Dan et maître dans
même vision.
la découverte d’une nouvelle dis cipline est un vrai plus.” L’ap proche plus traditionnelle de l’I.T.F., développée dans les pays sino-soviétiques, diffère un peu de la pratiqueW.T.F. d’usage en occident, “comme sur les pooum sae (enchaînements chorégra phiés)” , glisse Dara Chan Uk. “Mais même si je ne parle pas français, nous arrivons à nous comprendre. Le Taekwondo est une grande famille et une langue universelle.” Comme un pied de nez à la guerre, il a pu ainsi retrouver assez vite le chemin des tatamis.
sa discipline. Il est également à la tête de la Fédération I.T.F. d’Ukraine. Ce qui constitue une belle opportunité pour le club bisontin. “On s’est rencontré par le biais d’une amie, qui accueille les réfugiés au foyer de la Roche
Un premier stage sous sa direc tion, ouvert au grand public (dès 10 ans), est d’ores et déjà prévu le 4 juin de 9 heures à 13 heures (sur inscription : sebbat.mou nir@gmail.com) et des créneaux supplémentaires d’entraînement s’ouvriront sans doute en sep tembre. Reste pour lui à com poser avec sa nouvelle vie.Ins tallé depuis un mois dans un petit appartement des Cras avec sa femme et sa fille, il a laissé son fils et sa belle-fille en Ukraine et a peu de nouvelles de ses anciens élèves. n S.G.
d’Or. Je l’ai natu rellement invité à se joindre à nous” , explique Angé lique Caput, pro fesseur de combat au club bisontin. “Le fait que l’on puisse associer à cette intégration,
Une opportunité pour le club bisontin.
BOULOIE
Vie étudiante L’I.S.I.F.C. termine dans le top 10 du classement “Happy at school” L’école d’ingénieurs bisontine, spécialiste du dispositif médical, est saluée pour son environnement d’apprentissage, ses bons résultats et sa riche vie étudiante. Ses élèves seraient parmi les plus épanouis.
S es 93% d’embauche au bout de deux mois pour raient suffire à eux seuls à justifier le classement. “Notre filière est très attractive
sements. Les résultats placent l’I.S.I.F.C. à la 7 ème position sur 200 écoles d’ingénieurs. Une sélection plutôt flatteuse, sachant qu’elle avait déjà été classée 19 ème l’an dernier. “Nous sommes une petite école avec des promos de 50 étudiants seulement. Cela participe à défendre nos points forts et prouve que nos étudiants se sen tent écoutés” , résume son direc teur. Leur confiance en l’avenir fait d’ailleurs partie des critères étudiés. Point qui ne fait bien
car il y a un énorme besoin sur ces métiers. 200 offres de stages et une quarantaine d’offres en contrat professionnel nous sont proposées chaque année. Nos
ingénieurs diplômés pourraient se contenter d’irriguer le tissu industriel local tant la demande est grande” , souligne Vincent Armbruster, directeur de l’Ins titut Supérieur d’Ingénieurs de Franche-Comté (I.S.I.F.C.).Mais outre la facilité à s’insérer pro fessionnellement, c’est “l’accom pagnement quasi personnalisé ” et l’esprit familial de l’école qui feraient ici la différence. C’est en tout cas ce qui ressort de l’enquête anonyme menée par Choosemycompany (le même organisme qui liste chaque année les meilleures entreprises où travailler). Son classement “Happy at school” mesure le taux de satisfaction des étudiants dans les établis sements volontaires. Cette année, 43 700 jeunes ont évalué leur formation sur 860 établis
Vincent Armbruster, le directeur de l’I.S.I.F.C., tient à un cadre épanouissant.
sonnel enseignant, qui constitue un vrai plus.” La riche vie étudiante, appuyée sur quatre associations (actions humanitaires, activités spor tives, soirée de gala…) participe aussi au dynamisme et à la cohé sion. “60% de nos élèves en moyenne y prennent part.” Et quand ils n’ont pas cours, beau coup aiment rester sur place. “J’ai déjà croisé un étudiant qui faisait du violoncelle dans une salle de T.P. Ils se sentent vrai
ment ici chez eux et nous les encourageons dans ce sens.” Pour l’instant limitée en place (les cours se partagent entre le siège à Témis, la fac de médecine et la fac sciences), l’école profitera bientôt du double de sa surface actuelle, après son déménage ment au cœur du futur Grand Campus de la Bouloie. Ce qui permettra aussi d’augmenter ses effectifs d’étudiants heu reux. n S.G.
sûr pas défaut à l’école bisontine.Tout comme les relations avec les entreprises. “Nous avons une structure industrielle en interne, sorte de “junior entreprise” encadrée par le per
“Ils se sentent écoutés.”
Les étudiants, très satisfaits, classent l’école depuis deux ans dans le top 20 (photo I. Andreff).
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