La Presse Bisontine 240 - Juin 2022
16 Besançon
La Presse Bisontine n°240 - Juin 2022
EN BREF
SANTÉ
88 autopsies depuis le début de l’année Plus de moyens pour la médecine légale
Concert Le Chœur “Airs du Temps” propose son concert annuel après deux années de silence pour raison sanitaire. Ce concert se déroule vendredi 10 juin à 20h en l’église de Devecey. Sous la direction de Catherine Danielsen avec Anne Miguet au piano, le chœur interprétera des œuvres sacrées, lyriques et profanes : Verdi, Léo Delibes, Fauré, Kodaly… Entrée libre. Airs du Temps recrute : vous pouvez assister à une répétition porte ouverte le lundi 13 juin de 12h15 à 14h15 au 12, rue Weiss à Besançon, au siège de l’Harmonie Municipale. Contact par mail : airsdutemps25@gmail.co m ou au 06 30 20 18 46. Art L’Atelier Galerie Pictura au 65, rue Battant à Besançon a été entièrement restructuré. Il est à découvrir dans son nouvel univers. Créé en 2015 par Martine Elhaik et Alain Breton, Pictura est une association dont le but est de promouvoir les artistes régionaux, professionnels pour la plupart. Pictura organise depuis plusieurs années La Place des arts, place Granvelle à Besançon, qui se déroule cette année le 29 mai et le 4 septembre. À ce jour, 8 artistes se partagent les murs de l’atelier galerie, y organisent des stages, y travaillent et s’y relaient pour accueillir le public.
Autorités sanitaires et judiciaires ont signé un nou veau protocole pour une meilleure organisation de la médecine légale à l’échelle de la région. Le C.H.U. est en première ligne.
P lus de 200 autopsies ont été réalisées l’an der nier au C.H.U. de Besançon. C’est au niveau - 2, après la chambre mortuaire de l’hôpital que les praticiens de ce service médecine légale opèrent, essen tiellement “dans l’objectif de trouver la vérité judiciaire” résume Chantal Carroger, la directrice générale du C.H.U. de Besançon. Les autopsies ne sont pas la seule activité du service,
cole signé entre les autorités sanitaires (C.H.U. et A.R.S.), judiciaires (cour d’appel de Besançon) et les forces de l’ordre (police et gendarmerie) donne plus de moyens à cette discipline qui a traversé “plusieurs années compliquées en termes d’effectifs et de fonctionnement” avoue Christophe Barret, procureur général près la cour d’appel de Besançon. Au terme de ce nouveau proto cole abondé à hauteur d’1million d’euros supplémentaire par le ministère de la Justice, une quin zaine de professionnels sont dés ormais déployés dans ce service : 7 médecins en équivalent temps plein, 3 aides-soignantes, deux psychologues àmi-temps et deux adjoints administratifs. Sachant que les médecins légistes sur le ressort de la cour d’appel de Besançon ont vocation à se dépla cer sur l’ensemble de la Franche
loin de là, puisqu’il a réalisé près de 1 800 examens de victimes (vivantes ou décédées) sur l’année 2021, et “nous sommes déjà à 705 examens au 30 avril de cette année” ajoute la directrice. Le nouveau proto
Le Docteur Élisabeth Martin (au premier plan), cheffe du service médecine légale, avec les autorités judiciaires dans la salle d’autopsie du C.H.U. de Besançon.
Des levées de corps sur l’en semble de la Franche Comté.
Comté pour procéder à des levées de corps.Autre avancée : un cabi net médical sera aménagé à l’Hô tel de Police de Besançon pour permettre des examens. La médecine légale, nimbée de tant de fantasmes, voire de peurs, recouvre deux grands volets :
d’une part la médecine légale dite thanatologique (sur les per sonnes décédées) qui commence par le constat de la mort et se poursuit par une procédure de recherche des causes de la mort, souvent par l’intermédiaire d’une autopsie.Et d’autre part laméde cine légale du vivant qui recouvre l’ensemble des examens médi caux effectués lors d’une garde à vue afin de vérifier la compa tibilité de l’état de santé des per sonnes gardées à vue, et égale ment les examensmédico-légaux de victimes aux fins de déter mination d’une incapacité totale de travail et de constatation de lésions et traumatismes. “Ces examens n’ont qu’un seul but :
le juge, c’est-à-dire l’instance qui va décider d’une éventuelle cul pabilité. La médecine légale n’a de sens que pour le juge” résume Christophe Barret. Et si les chiffres examens effec tués par les médecins légistes sont en augmentation depuis deux ans, “ce n’est pas parce qu’il y a plus d’homicides ou de morts suspectes dans notre région, c’est parce qu’il y a une augmentation de notre action pour garantir une meilleure réponse judiciaire sur notre territoire” répond le procureur général. Notre région s’approche ainsi des recomman dations européennes enmatière de médecine légale. n J.-F.H.
L’activité de la médecine légale dans la région 2020 2021 2022 (au 30 avril) Examens de victimes 1 285 1 789 705 Examens de personnes gardées à vue 424 999 388 Thanatologie 215 267 115 dont autopsies 194 202 88
LOISIRS
Au Play Arena Plus de 200 joueurs de poker réunis à Besançon Le club de poker de l’agglomération bisontine (G.B.H.E.P.) crée à nouveau l’événement autour d’un week-end de jeu, ouvert au plus grand nombre. Après deux annulations successives liées au Covid.
À l’arrêt pendant de longs mois comme beaucoup d’associations, le Grand Besançon Hold’Em Poker (G.B.H.E.P.) est heureux de retrouver ses joueurs autour des tables et l’émulation des grands tournois, comme sur ce Main Event les 28 et 29 mai. Le 9 ème du genre organisé par ses soins, au Play Arena rue Jou choux, sans mise d’argent mais avec des lots à gagner. “Il s’agit de l’une des plus grosses rencontres au niveau local” , remarque Frédéric Mouchot pour le club. Une grand-messe qui attire bon nombre de joueurs de la région et au-delà. “Ce qui est bien dans ce genre de tournoi étalé sur deux jours, c’est qu’on a le temps de jouer et de se retour
ner, sans sortir tout de suite en principe. Pour les premiers éli minés, qui auraient manqué de chance, il y a aussi un second tournoi appelé “Side Event”, qui permet de continuer à profiter un peu.” Car la dure loi du poker n’épargne personne, y compris les joueurs les plus aguerris. Parfois elle leur réussit aussi.
Le club bisontin a vu passer et compte quelques champions dans ses rangs (photo F. Mouchot).
commencé par faire ses armes au club avant de se découvrir une passion et un talent. “Il vient tout juste d’être recruté par un grand site de poker en ligne et a intégré une équipe de joueurs pro” , précise Frédéric Mouchot. Son quotidien est aujourd’hui rythmé par le poker. Ce qui revient à jouer 10 à 12 heures par jour sur plusieurs tables en même temps, par l’intermédiaire de trois ou quatre écrans. D’autres joueurs s’illustrent
aussi au niveau local comme Bioper, membre du G.B.H.E.P. depuis 2016. “Son bon classe ment lui a permis de représenter notre club lors de plusieurs com pétitions et aussi d’avoir parti cipé au Championnat national individuel des clubs diverses fois.” Le G.B.H.E.P. organise à l’année plus de 50 rencontres de poker pour ses adhérents. Ce qui per met de se faire la main. “On se réunit chaque mercredi soir dans
les locaux du B.R.C. Escrime, rue Delaune, et un vendredi par mois.” Moins à la mode aujourd’hui, le poker a plus de mal à fédérer en club. L’asso ciation bisontine compte aujourd’hui une cinquantaine de membres, contre 80 par le passé, mais veut rester attrac tive. Elle offre notamment des tournois en ligne, grâce à son partenariat avec la salle de poker Winamax. n S.G.
À l’image de Mai treWazo (Quentin Roussey à la ville), ancien joueur du G.B.H.E.P. devenu professionnel, aujourd’hui ins tallé à Malte. Ce Pontissalien, arrivé à Besançon pour ses études, a
Un ancien membre perce dans le milieu.
Frédéric Mouchot est un des représentants du G.B.H.E.P.
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