La Presse Bisontine 238 - Avril 2022

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La Presse Bisontine n°238 - Avril 2022

le carnaval, heureux de retrouver les rues bisontines 20 000 personnes sont attendues pour cet événement organisé par le comité des fêtes du Grand Besançon. Carnaval 16 et 17 avril, à Besançon

art

22 artistes loCaux soutenus

la ville de Besançon a ouvert son Bureau des expositions potentielles Un fonds exceptionnel de soutien à la création contemporaine a été voté par la municipalité, dans le cadre de la crise sanitaire. Une cinquantaine d’œuvres ont été acquises et seront prêtées gratuitement.

La Presse Bisontine : Pourquoi avoir constitué cette collection ? Aline Chassagne, adjointe en charge de la culture : 2020 et 2021 ont impacté le milieu artistique avec la mise en suspens des expositions, des ventes d’œuvres et des droits d’auteur. Il nous paraissait important de pré server le terreau local, en sou tenant l’emploi artistique et la création contemporaine. Je me suis aperçue en début de man dat qu’il existait bien des dis positifs (aide à la diffusion,mise à disposition de locaux), mais que les artistes souffraient d’une forme de vide juridique sur leur statut.Ce fonds permettra aussi de créer du lien social puisqu’il a pour dessein d’être diffusé dans divers lieux publics (mai sons de quartier, école, E.H.P.A.D., etc.). L.P.B. : Comment les œuvres ont-elles été choisies ? A.C. : La démarche était ouverte aussi bien aux artistes confir més qu’émergents du Grand Besançon. Ce qui a notamment permis de repérer des talents, passés en dehors des radars habituels, tels que Cirt Hash et ses pochoirs sur lambris ou Anne-Claire Jullien qui travaille divers médiums. Certains, très émus, y ont vu la coloration d’une reconnaissance institu

stéphane iemmolo et denis Godard (à gauche), accompagnés par des bénévoles venus décorer deux chars.

d ans un endroit tenu secret, les bénévoles peaufinent les derniers détails sur les chars qui éfileront dimanche 17 avril dans les rues du centre-ville de Besançon. Parmi elles, la Cavalcade de Saint-Ferjeux et l’association Humanis, pré sentes dans le défilé avec deux chars. “Au total, ce sont quinze chars qui seront présents ainsi qu’une quinzaine de groupes” calcule Stéphane Iemmolo. Représentant le comité des fêtes du Grand Besançon, il est heureux de relancer cet événe ment que le Covid a stoppé durant deux années. Au programme, des animations dès le samedi place Granvelle (13 h 30) avec des ateliers de maquillage, l’élection de Miss et Mister carnaval, puis une

Hugo pour une arrivée à 17 h 30. “On appelle toutes les personnes à se maquiller pour assister à l’événement” , insiste le comité des fêtes. n Carnaval de Besançon samedi 16 avril, animations place Granvelle (13 h 30) puis à 20 heures au Kursaal à Besançon avec une soirée animée et repas (25 euros) dimanche 17, course des garçons de café à 13 h 30, place du 8-septembre. 14 h 30 : départ du défilé depuis la place Jean-Cornet. déambulation dans les rues du centre-ville mades, de maltraitance et d’en fermement et sa seule lumière est sa rencontre avec Sékou, prêt à tout pour l’arracher à sa misère, à leur misère. Mais arrivés en France et suite au braquage d’un bar-tabac qui a mal tourné, les voilà contraints de prendre en otage un cardiologue niçois et sa femme pour traverser la France, les gendarmes à leurs trousses. Sauf qu’Hélène et François, sous le vernis du couple bour geois modèle, cachent de pro fondes fêlures qui pourraient faire basculer leur cavale. Né en 1981 à Pontarlier, Nicolas Leclerc a quitté ses montagnes du Haut-Doubs pour étudier l’audiovisuel et le cinéma. Il travaille aujourd’hui pour la télévision. Toujours vivantes est son troisième roman. n TouJours vivanTes nicolas leclerc 352 pages - au seuil (collection Cadre noir) - 19 €

soirée showband à 20 heures au Kursaal à Besançon avec repas dansant (25 euros). Le lendemain, rendez-vous place du 8-septembre pour la course des garçons de café à 13 h 30. Munis d’un plateau, les participants devront courir le plus rapidement - sans faire tomber les verres - autour d’un tracé empruntant la Grande rue, la rue des Granges, la rue de la République. Des lots sont à gagner. Les participants peu vent s’inscrire en téléchargeant un formulaire d’inscription. À 14 h 30, le moment tant attendu de la grande parade s’élancera de la rue Sarrail. Quinze chars et quinze groupes de musique déambuleront depuis la place Jean-Cornet puis dans les rues du centre ville, jusqu’à la place Victor

“on offre à notre ville un instantané du tissu artistique local”, note aline Chassagne.

tionnelle. Leurs œuvres devaient avoir pour thème : la place des femmes, le monde du travail et la transition écolo gique. 22 artistes sur 68 can didatures ont été retenus par un jury d’élu(e)s, de représen tant(e)s de la culture et de la société civile, soit l’équivalent d’une cinquantaine d’œuvres au total (peintures, photos, ins tallations…). L.P.B. : Quel budget y a été consacré et sera-t-il renouvelé ? A.C. : 50 000 euros ont été dédiés à ces acquisitions. Il y a àBesan çon une tradition ancienne de soutien aux spectacles vivants, mais moins aux arts visuels. Cette mesure exceptionnelle va permettre l’appropriation

du travail de ces artistes, qu’on veut replacer au cœur de la ville. On va déjà voir comment se fait la diffusion, avant de le re-proposer éventuellement en fin de mandat. L.P.B. : Les œuvres sont exposées jusqu’au 24 avril auMusée des beaux arts. Où seront-elles ensuite ? A.C. : Il est prévu qu’une partie soit présentée à la maison de la Grette enmai-juin, puis à la maison de quartier de Planoise cet été, avant de rejoindre le C.H.R.U.Minjoz en septembre. Nous accompagnons tous les projets d’exposition, avec le prêt gratuit des œuvres et la prise en charge du transport et de l’assurance. n Propos recueillis par s.G. çon propose la conférence “Tra verser le deuil”, jeudi 7 avril (de 15 heures à 17 heures et de 20 heures à 22 heures), à l’Espace Grammont, rueMége vand à Besançon. Elle est ani mée par Tanguy Chatel, socio logue spécialisé dans la recherche sur la fin de vie. Le nombre de bénévoles et d’adhérents de l’association bisontine a été fortement impacté ces deux dernières années. Jalmalv-Besançon lance un appel à de futur(e)s bénévoles et à de futur(e)s adhérent(e)s pour accompagner et faire vivre l’association. n Conférence “Traverser le deuil” Jeudi 7 avril à l’espace Grammont, rue Mégevand à Besançon renseignements : http://jalmalv-besancon.fr/

un road-trip signé nicolas leclerc Après le Manteau de neige et La bête en cage, l’auteur originaire du Doubs revient avec Toujours vivantes, un road-trip à l’intrigue terriblement efficace. livre le dernier niColas leClerC

ConférenCe 7 avril espaCe Grammont

“l’impossibilité de participer aux cérémonies funéraires aura des conséquences” L’association Jalmalv tire la sonnette d’alarme suite à la pandémie de Covid. Elle organise une conférence avec un sociologue spécialisé dans la fin de vie.

a ïssatou et Sékou n’ont pas vingt ans et un seul rêve : rejoindre l’Angleterre. Depuis la Guinée, ils ont tra

versé l’Afrique et la Méditer ranée, survécu à tous les dan gers. La vie d’Aïssatou n’est qu’une longue suite de bri

n ombreux sont ceux qui n’ont pas pu dire un der nier adieu à un proche durant la pandémie de Covid 19. L’association “Jusqu’à la mort, accompagner la vie” (Jal malv) tire la sonnette d’alarme sur la situation de la fin de vie et du deuil. “Derrière les portes fermées des hôpitaux et des E.H.P.A.D., nombreuses sont les personnes qui ont potentiel lement dû vivre seules les der niers instants de leur vie. L’im possibilité de visiter ses proches, d’accompagner les personnes

en fin de vie, de participer aux cérémonies funéraires, aura des conséquences importantes sur l’épreuve du deuil à court et moyen terme, et plus large ment sur notre société un temps déshumanisée” disent les béné voles qui apportent, après une formation, leur présence et leur écoute aux personnes en souf france à l’Unité de soins pal liatifs, aux Tilleroyes, dans les E.H.P.A.D. duGrand Besançon, à domicile. Pour aborder le deuil, sujet de santé publique, Jalmalv-Besan

nicolas leclerc signe là son troisième roman (photo J. Panconi).