La Presse Bisontine 238 - Avril 2022
LE DOSSIER 22
La Presse Bisontine n°238 - Avril 2022
LE GRAND BESANÇON SOLIDAIRE DES UKRAINIENS
Des familles ukrainiennes, fatiguées, prises en charge dans un premier temps à la Malcombe, à Besançon (notre photo), puis accueillies par des familles volontaires de Besançon ou des communes environnantes : en quelques jours seulement, la solidarité a été à l’œuvre. Autorités et associations préparent les prochaines étapes. Le Grand Besançon se mobilise pour ce qui est sans doute une des principales migrations européennes de ces dernières décennies. Reportage.
l Accueil
Avec le premier convoi humanitaire
L orsqu’elle est descendue du bus, après plus de 2 000 km haras sants depuis Przemysl (Pologne), le docteur Alexia Guidez a lâché un grand soupir de soulagement. Son visage s’est illuminé comme celui de ses trois collègues, le docteur Élisabeth Cha pelle, les infirmièr(e)s Emmanuelle Dubois et Sacha Levieux. Ces quatre professionnels de santé avaient le destin de 103 personnes entre leurs mains. Partis bénévolement dans les deux bus affrétés gracieusement par
La solidarité à tous les niveaux Vive émotion lors de l’arrivée du premier convoi humanitaire composé de 103 réfugiés à Besançon.
Olena Ferapontova Blanchet, de Franois, Franco-Ukrai nienne a fait partie du voyage. Elle a notamment joué le rôle d’interprète. Elle est ici avec
être fiers.La Préfecture, laVille de Besan çon, le Département du Doubs, la Croix Rouge, ont assuré - rapidement - la prise en charge sanitaire puis le côté matériel. La gendarmerie a proposé des repas chauds grâce à sonMess. Des Bisontins,
Kéolis BesançonMobilités et Monts-Jura avec quatre chauffeurs, ils ont mis en sécurité des femmes avec leurs enfants ainsi que trois hommes, soit âgés, soit pour deux d’entre eux blessés. Ce premier convoi humanitaire est arrivé le 12 mars dernier à la Malcombe à Besançon grâce à l’initiative de l'asso ciation “Les Convois solidaires” (lire en pages 24-25).Après l’appel du boulanger Stéphane Ravacley d’envoyer des dons pour l’Ukraine, l’objectif était “de ne pas revenir à vide mais avec des femmes et des hommes à l’intérieur des bus” explique Élodie Delaune, la présidente des Convois solidaires. Pari réussi. Tous peuvent en
à l’image de Niko, Arménien d’origine qui vit à Besançon depuis dix ans, a joué le rôle de traducteur. L’équipe de handball de Palente Orchamps a fait une croix sur son entraîne ment d’avant-match pour porter les bagages
Kéolis mobilise 2 bus et
4 chauffeurs gratuitement.
une maman ukrainienne.
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