La Presse Bisontine 238 - Avril 2022

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La Presse Bisontine n°238 - Avril 2022

JUSTICE Sécurité routière Condamnés, ils font un stage chez les pompiers Le procureur de la République de Besançon a confié au S.D.I.S. 25 la mise en œuvre de stages de sensibilisation pour les délinquants de la route, avec simulation d’accident grave et exercice de désincarcération.

En signant cette

convention, les autorités locales espèrent faire évoluer le comportement des

“J’ espère que vous ressortirez de là différent, avec un autre regard sur votre conduite.” Lors de la signa

stagiaires présents. En guise de conclusion à leur stage de deux jours passés dans le centre d’in cendie et de secours de Besan çon-Centre. “On se sent souvent invulnérable dans une voiture, sans se rendre compte des risques pour soi et les autres conduc teurs.” L’objectif poursuivi par ce stage, qui prend la forme d’une peine à exécuter, est “d’amener à la responsabilisation et d’éviter la réitération de comportements dangereux” , a ajouté lemagistrat devant les médias. Un dispositif plutôt novateur, puisqu’il s’agit du premier partenariat du genre en France. Jusqu’ici les délin quants de la route se voyaient proposer le même type de sen sibilisation que celle des stages de récupération de points du permis de conduire. “Du coup, on passait à côté du contenu pédagogique. L’idée était aussi de le rendre moins moralisateur

ture de la convention entre le parquet de Besançon et le S.D.I.S. 25, le 8 mars dernier, le procureur Étienne Manteaux a tenu à adresser ce message aux

délinquants de la route.

trice à désincarcérer. Quatre stages ont déjà eu lieu depuis octobre. Le Procureur estime que 200 à 300 personnes pourraient être formées chaque année. Organisé sur deux jours, chaque stage inclut la formation secourisme aux premiers secours (avec délivrance d’un certificat), et simulation pratique. Le coût (environ 200 euros) est à la charge des participants. “S’ils s’y soustraient, il y aura nouveau délit et nouveau jugement” , pré vient Étienne Manteaux, qui envisage déjà de le dupliquer avec la Protection civile, pour toucher encore plus de per sonnes et le proposer aussi en alternative à une peine. n S.G.

avec l’installation d’un éthylotest anti-démarrage. Elle avait obli gation d’effectuer ce stage, comme Quentin, sous le coup de 5 mois de suspension pour les mêmes raisons. Tous deux se disaient plutôt satisfaits à l’issue de l’exercice. “C’est mieux que de rester assis derrière une chaise à écouter parler. On se rend plus compte.” Les pompiers voient eux aussi un réel intérêt dans cette mise en pratique. “On n’est pas là pour les juger mais pour parta ger notre expérience de terrain. Ils voient ce qui se passe comme dans la vraie vie” , explique le commandant Sébastien Freidig. Une des participantes jouait d’ailleurs ce jour-là la conduc

et de faire appel aux émotions” , précise le Procureur. Une quinzaine de personnes participaient ce jour-là à la simu lation de désincarcération. Des automobilistes condamnés pour des conduites sous emprise (alcool, drogue…), des délits de fuite, des récidives de grand

excès de vitesse ou des refus d’obtempérer. À l’image de Marine, contrô lée en situation d’alcoolémie, qui a écopé de six mois de suspen sion de permis mais a pu réduire sa peine

“Comme dans la vraie vie.”

La simulation est réalisée par des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires.

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