La Presse Bisontine 238 - Avril 2022
2 Retour sur info - Besançon
La Presse Bisontine n°238 - Avril 2022
C.H.U. de Besançon : 2 ans de Covid Pont de la République : des ajustements de feux à la marge
L e 16 mars 2020, la France entrait pour la première fois de son histoire moderne dans une inédite période de confinement. Mais avant cela, le 4 mars 2020, le C.H.U. de Besançon accueillait son tout premier patient Covid sans connaître l’ampleur que cette crise sanitaire allait prendre au niveau mondial. À Besan çon, le C.H.U. et ses équipes ont fait face, comme ailleurs. Deux ans après, que reste-t-il de la pandémie ? Une lassitude du personnel soignant d’abord, et des chiffres. Au plus fort de la première vague, le C.H.U. de Besançon a accueilli jusqu’à 56 patients en réanimation en même temps. C’était en avril 2020. Le pic des hospitalisations a été atteint en fin d’année 2020, au pic de la deuxième vague, avec 131 patients hospitalisés simultanément pour cause de Covid-19, dont une qua rantaine en soins critiques. Au total sur deux années de pandémie, le C.H.U. de Besançon aura accueilli 2 433 patients
Le 4 mars 2020, le C.H.U. accueillait son premier patient Covid.
Avant les premiers transferts de patients.
Covid, et déploré 454 décès liés à la mala die. Le plan blanc aura été déployé pen dant 393 jours au total sur la même période. Parallèlement pendant ces deux ans, les équipes du C.H.U. auront réalisé 84 447 tests, dont 9 445 se sont révélés positifs. L’établissement hospitalier aura également délivré 625 000 doses de vaccin aux centres de vaccination de la région.
Enfin, les équipes du Centre 15 auront répondu à 43 437 appels liés au Covid ! “Le C.H.U. de Besançon tient à saluer le professionnalisme, l’adaptabilité, l’impli cation et la mobilisation remarquables de l’ensemble des équipes qui font face tous les jours, depuis deux ans, à une situation inédite” commente la direction de l’hôpital bisontin. n
Travaux en vue place de la Bascule
La sortie de Besançon pour rejoindre la côte de Morre ou le tunnel prend, aux heures de pointe, dix à quinze minutes supplémentaires.
L a Ville de Besançon a décidé de changer le visage de la place de la Bascule. Dans quelques mois, “en fonction notamment de la
d’une étude technique qui s’ins crit dans une vision élargie de la desserte du quartier de Saint Ferjeux.” Dans l’opération de requalification de la place est également prévue la suppression de la petite rue d’accès au magasin Casino depuis la rue de la Pelouse. L’idée a été évo quée de réduire l’arrivée de la rue de la Pelouse sur la rue de Dole à une seule voie, voire à supprimer complètement cette arrivée et à dévier toute cette circulation par la rue de la Concorde. L’objectif de ces éventuelles modifications serait aussi de favoriser la mise en place d’une piste cyclable rue de Dole-rue de la Pelouse. n
disponibilité desmatériaux” note Aurélien Laroppe, l’adjoint à l’ur banisme, des travaux seront engagés sur cette place du quar tier de Saint-Ferjeux qui res semble plus à un parking public qu’une place de quartier, malgré la présence tous les dimanches d’un marché. “Dans un premier temps auront lieu les travaux d’enfouissement menés par le Syded qui débuteront le 6 avril, ensuite les travaux à proprement dits de la place commenceront en juillet 2022, pour une fin pré vue an printemps-été 2023” note l’élu. Ce chantier inquiète certains riverains du quartier qui crai gnant, qu’au-delà d’une simple
requalification de cette place, des changements de plus grande ampleur interviennent, notamment sur les sens de cir culation autour de cette place. “Nous demandons plus de concertations sur ces points. Les seules réunions qui ont eu lieu portaient sur les travaux de la place mais pas sur la réorga nisation des flux de circulation autour de cette place. Encore une fois, la méthode de concer tation n’est pas satisfaisante” s’émeut Jacques Moutterlos, président d’honneur du comité de quartier. La Ville confirme en effet que “le fonctionnement du carrefour à feux Concorde Vignerons-Dole a fait l’objet
L a fermeture du pont de la République occasionne de la pagaille que ce soit pour entrer ou sortir de Besançon. Ça bouchonne en descendant de la gare Viotte, de l’avenue Droz, tou jours autant - sinon plus - et devant le F.R.A.C. avec des temps rallongés d’environ quinze minutes en heure de pointe. La mairie n’avait pas caché que les premières semaines allaient être dif ficiles. Les Bisontins confirment. Une correction a été apportée au niveau du feu de la rue Krug (entre l’Helvétie et la rue Carnot) où un énorme embouteillage a bloqué
durant la première semaine de mars cette artère. “D’autres légères cor rections devraient intervenir sur d’au tres phases de feux, annonce Marie Zehaf, qui se veut rassurante. On a eu quelques retards des bus Ginko au niveau du pont Schwint à certains moments de la journée mais je ne suis pas inquiète. Le trafic va se réguler avec le temps.” L’élue chargée de la voirie demande aux conducteurs de ne pas s’engager dans un carrefour déjà encombré. Un conseil qui ne va toutefois résoudre les bouchons. À noter qu’un feu tri colore pour les vélos sera installé au niveau du pont de la République. n
Le plan masse du projet. Ce dernier peut être amené à des modifications à la marge.
Éditorial Guerre
même de notre pays. La guerre en Ukraine fait chaque jour des dizaines de morts. Elle est aussi en train de déstabiliser en profondeur l’économie des pays d’Europe occidentale beaucoup trop dépendante d’une part des matières premières en pro venance de l’Ukraine et de la Russie (par lez-en aux paysans d’ici), et d’autre part aux combustibles russes, gaz et pétrole notamment, que la guerre (et la spécula tion) fait flamber. Les conséquences de cette guerre se feront certainement sentir jusque dans le Doubs où bon nombre d’en treprises (de la construction par exemple) commencent déjà à payer les pots cassés. Après la pandémie de Covid, la guerre en Ukraine sera sans doute la crise de trop pour de nombreux acteurs locaux de l’éco nomie. Un enlisement du conflit et le cor tège inflationniste qui l’accompagnerait le cas échéant serait en cela catastrophique pour les entreprises et donc pour l’ensemble de ses salariés. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
ples d’un bout à l’autre de l’Europe. La spontanéité des actions de solidarité tranche d’ailleurs affreusement avec le manque d’entrain que l’Europe avait mis (l’Allemagne exceptée) à accueillir les réfu giés syriens que bombardait encore le même Poutine venu en renfort de son homologue dictateur à la tête de la Syrie. Saluons cette fois-ci l’élan spontané qui ne faiblit pas depuis un mois partout en France et jusque dans le Doubs, du Plateau de Saône au secteur de Saint-Vit en pas sant par Besançon, pour venir en aide aux Ukrainiens persécutés dans leur pays par de l’aide matérielle directe, et remercions toutes ces familles qui ont ouvert leurs bras aux réfugiés dont beaucoup devraient encore arriver ces prochaines semaines dans notre pays. C’est ici le cœur qui parle. Mais si ce conflit semble nous concerner plus directement aussi, c’est pour des rai sons plus pragmatiques, cyniques diront certains, et directement liées à la santé
Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Édouard Choulet, Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arbey, Sarah George. Mise en page : Olivier Chevalier. Conception pubs : Alexandra Tattu. équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod. Crédits photos : La Presse Bisontine, B. Faille/Est Républicain/Mémoire vive Ville de Besançon, Éliséa, M.B.A.A. Besançon, L. Panconi, J.-C. Sexe - Ville de Besançon. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Mars 2022 Commission paritaire : 0225 D 80130
“I s pourront couper toutes les fleurs, ils n’empêcheront jamais la venue du printemps” disait le poète chilien Pablo Neruda. Poutine pourra raser tous les bâtiments d’Ukraine, il ne pourra pas éradiquer l’âme ukrainienne ni soumettre son peuple. Ce qu’il avait commis en Crimée en 2014, puis en Géorgie en 2008, presque dans l’indifférence générale, avouons-le, il ne pourra pas le reproduire sur l’ensemble du territoire ukrainien, un pays plus vaste que la France. Où s’il finit par y parvenir, ce serait au prix d’une mise au ban défi nitive de la scène internationale. Contrai rement aux plus anciens conflits régionaux évoqués plus hauts, cette guerre en Ukraine nous concerne directement. D’abord parce que sur le plan humain, c’est le même fil invisible qui unit les peu
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