La Presse Bisontine 237 - Mars 2022

20 Besançon

La Presse Bisontine n°237 - Mars 2022

FORMATION

L’école des T.P. à Besançon Léo Besançon, les T.P. chevillés au cœur

Le jeune homme en formation à l’Écopôle de Besançon a décroché la médaille d’argent aux Olympiades nationales des métiers. À tout juste 21 ans, il deviendra chef de chantier.

T out petit, il aimait déjà jouer dans le jardin avec ses engins de chantier miniatures et savait, au fond de lui-même, qu’il ferait de ses jeux d’enfant son métier plus tard. L’école et ses matières générales, ce n’était pas son truc. Alors après la 3 ème , à peine âgé de 15 ans, le jeune Léo originaire de Fournets-Luisans dans le Haut-Doubs prend le chemin de Besançon pour entamer un cursus à l’école des T.P., ex-C.F.A.Vauban, située aux Montboucons. C.A.P. de canalisa

teur, puis Bac Pro T.P. en alternance chez son patron de Fournets-Luisans, la société T.P. Chopard-Lallier. C’est là qu’il s’apprête à décrocher, en mai, son titre de chef de chantier à l’issue de ses études. La passion précoce dumétier avait déjà guidé Léo Besançon il y a deux ans vers les Olympiades régionales des métiers qu’il avait remportées à Dijon. Qualifié avec son binôme Baptiste Cail let pour la finale nationale des Olym piades, c’est à Lyon que Léo a décroché

Léo Besançon compte parmi les meilleurs Français de sa génération dans les T.P.

ou d’altitude qui mettaient eux aussi les nerfs à rude épreuve. “Nous sommes fiers de nos jeunes en formation qui ont

apprennent bien le métier. Sans mes employeurs, je n’en serais pas arrivé là” témoigne Léo. Jusqu’en mai, Léo Besançon alternera entre son entreprise et la formation adulte à l’Écopôle des Montboucons à Besançon. À l’issue de sa formation de 18 mois, il décrochera le titre de chef de chantier. À 21 ans, Léo Besançon sera sans doute un des plus jeunes chefs de chantier de France. Il en a l’étoffe, et surtout la passion. Dans les T.P., Léo Besançon a incontestablement trouvé sa voie et continue à tracer sa route… n J.-F.H.

cette médaille d’argent en janvier der nier à l’issue de trois jours de compé tition acharnée. “Notre binôme a terminé deuxième, à seulement trois points des premiers, sur 800 points au total. Cette médaille d’argent a été une belle surprise, et c’est vraiment une fierté pour moi” commente le jeune homme. Le concours consistait à construire un ouvrage bien précis à petite échelle, dans les règles de l’art des travaux publics, en fonction des plans fournis par le jury. “C’était à celui qui était le plus rapide, le plus précis et le plus propre.” L’épreuve natio nale était complétée par des petits exer cices théoriques de calculs de surfaces

dignement représenté notre région” se félicite Vincent Martin, le président de la Fédé ration régionale des travaux publics (F.R.T.P.). “Cette médaille, c’est aussi une récompense pour l’entreprise dans laquelle je travaille depuis mes 15 ans, ça prouve qu’ils nous

“Cette médaille, c’est aussi une récompense pour mon entreprise.”

Léo avec son binôme lors des récentes Olympiades des métiers à Lyon (photo F.R.T.P.).

EN BREF

ENVIRONNEMENT Économie d’eau Des toilettes sèches à la maison, ça vous tente ?

Radio Depuis 20 ans, Radio Campus Besançon, située au deuxième étage de la Maison des étudiants sur le Campus de la Bouloie à Besançon propose aux étudiants de devenir bénévoles. Elle accompagne et forme à la pratique en autonomie de la radiophonie : créer sa propre émission radio, confectionner des chroniques, façonner un podcast - une multitude de possibilités pour libérer son esprit créatif et partager ses passions en découvrant une vie associative dynamique et fun. Renseignements : comcampusbesancon@gm ail.com Judo En présence de Clarisse Agbegnenou, quintuple championne du monde de judo et double médaillée d’or aux Jeux Olympiques de Tokyo, tournoi de judo féminin par équipes le samedi 5 mars au Pôle judo des Montboucons à Besançon. Une organisation du P.S.B. judo. Plus de renseignements en contactant psbjudo@gmail.com

L’association Trivial’Compost propose d’accompa gner les Grands Bisontins, tentés par l’installation de toilettes sèches chez eux. Plusieurs sessions de formation sont prévues dans une maison équipée à

encore moins d’odeurs que dans des toilettes conventionnelles.” Il ne ferait aujourd’hui plus machine arrière,même avec l’ar rivée de ses deux enfants depuis. Il prévoit d’ailleurs, dans un pro jet d’extension, d’installer un second système avec une grande cuve pré-intégrée. En proposant cette formation (agréée par le référentiel national de formation à la gestion de proxi mité des biodéchets),Trivial’Com post espère justement répondre à ce type d’interrogations. L’as sociation, qui développe le com postage de proximité, loue déjà des cabines mobiles de toilettes sèches. Elle aimerait aujourd’hui que cela ne se cantonne pas à l’événementiel ou à des zones reculées (stations de ski, parcs… ). L’accompagnement proposé (soutenu par Grand Besançon Métropole qui subventionne 55% du coût projet) inclura aussi la possibilité de réaliser des achats groupés de toilettes fabriquées localement. Les participants ont un reste à charge de 80 euros (160 euros s’ils achètent aussi le matériel). Les prochains ren dez-vous seront donnés le

C’ est un geste du quoti dien, auquel on ne prête plus attention. Tirer sa chasse d’eau n’est pourtant pas anodin en termes d’impact environnemen tal. “7 à 14 litres d’eau sont uti lisés à chaque fois. Multipliez cela par le nombre de passage dans une journée et de personnes dans le foyer et vous serez sur pris” , explique Thomas Henry. Ce Bisontin a fait les calculs : au-delà de l’intérêt majeur repré senté pour la planète “sur une ressource amenée à devenir de plus en plus précieuse” , les toi lettes sèches lui font réaliser des économies substantielles sur sa facture d’eau. Ce mode d’assai nissement alternatif réduit en moyenne de 16,5 % la consom mation d’eau d’unménage.Mais aussi d’obtenir un compost de très bonne qualité. Dans son appartement du quar tier des Cras, situé dans un petit

collectif avec jardin, Thomas Henry en fait lui-même l’expé rience. Bien sûr, cela suppose de disposer d’une aire de compos tage adaptée et il n’est conseillé de l’utiliser au potager qu’au bout de 2 ans. “ Il faut aussi un peu d’investissement personnel pour se fournir en sciure et vider de temps à autre son seau.” Or, si ce système paraît contrai gnant à certains, pour d’autres c’est juste une question de bon sens. Comme pour ce Bisontin qui co-animera la formation et qui travaille dans un bureau d’études. “Je sens bien les réti cences quand j’en parle, y compris dans le bâtiment basse consom mation. Beaucoup de préjugés restent à lever comme sur l’odeur” , reconnaît-il. Lui s’est lancé en 2014 après l’avoir expérimenté dans un Airbnb dans la Drôme. “L’installation munie d’un conduit de ventilation, qui aspi rait en permanence, amenait

Thomas Henry y voit une solution simple d’assainissement pour les bâtiments qui ne sont pas raccordés au tout à l’égout.

23 avril, le 12 octobre et le 12 novembre. n S.G. Pour s’inscrire : contact@trivialcompost.org ou 09 51 81 35 63

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