La Presse Bisontine 237 - Mars 2022
2 Retour sur info - Besançon Le procureur de Dijon répond à la vice-procureure de Besançon
La Presse Bisontine n°237 - Mars 2022
Besançon Maintenant a fermé sa permanence
L ancée en octobre 2020, l’association politique et citoyenne “Besançon Maintenant” (avec son chef de file Ludovic Fagaut) s’était dotée d’un local, au 6, rue des Boucheries, sur la place de la Révolution. “Nous invitons tous les Bison tins et Grands Bisontins à pousser notre porte, à venir nous rencontrer, pour des moments d’échanges. Notre local est leur maison, maintenant, et pour les années à venir” invitait alors l’association formée des élus municipaux du groupe “Besançon Maintenant” et d’une centaine de citoyens bisontins se sentant concernés par l’avenir de leur ville. Après un peu plus d’un an d’occupation, l’association a décidé de quitter ses locaux en ce début d’année 2022. Pour quelle raison ? “Après un an et demi de mandat municipal et maintenant que les habitants du centre-ville nous connaissent bien, nous avons choisi un nouveau format de pré sence pour les Bisontins. Dorénavant, nous monterons des permanences éphémères dans les différents quartiers de la ville de
L’ interview de la vice-procu reure de la République de Besançon (La Presse Bison tine de février) fait réagir le procureur de Dijon, Olivier Caracotch. “J’ai pris connaissance avec beaucoup d’intérêt de l’interview dema collègue Julie Fergane. Je partage la plupart de ses observations, faites avec pro fessionnalisme, mesure et attache ment à la vérité et au service public, ce qui correspond tout à fait au sou venir que cette magistrate a laissé au parquet de Dijon. Je me dois néanmoins de réagir à l’affirmation selon laquelle “l’activité correction nelle du tribunal de Besançon est 20 % plus importante que celle de Dijon alors que nous sommes huit magistrats au Parquet (ils sont dix à Dijon).” Une lecture un peu rapide de cette phrase laisserait à penser que les magistrats dijonnais sont 20 % plus nombreux que les bison tins, pour traiter d’une activité 20 % inférieure. “Or, il n’en est rien” dit le procureur bourguignon. En prenant les derniers chiffres stabilisés (octo bre 2021), “on peut constater que pour les dix premiers mois de l’année 2021, le tribunal correctionnel de Besançon a en effet rendu 12 % de jugements de plus que celui de Dijon, alors que le tribunal judiciaire de Dijon, dont son parquet, est mieux doté en effectifs. Il s’agit toutefois de la seule activité du tribunal cor rectionnel, qui n’est pas un indicateur suffisant ni pertinent pour mesurer l’activité d’un parquet” poursuit le professionnel. Si l’on prend le nombre de dossiers reçus, “il s’avère que le parquet de Dijon en a reçu 24 % de plus que celui de Besançon, dont
L’association “Besançon Maintenant” n’a plus de local,
ses membres adoptent une
nouvelle stratégie de présence et de communication.
manière à aller à la rencontre des habitants qui ne sont pas forcément venus nous voir au centre-ville” justifie Ludovic Fagaut. “Maintenant que le Covid commence à être derrière nous, je l’espère, nous allons repartir à la rencontre des Bisontins et organiser à nouveau des réunions publiques dans les quartiers” ajoute le leader de l’op
position municipale qui affirme vouloir aider le propriétaire de ces locaux à trouver un nouveau locataire. En ce début d’année 2022, l’association “Besançon Maintenant” souhaite “trouver d’autres façons de com muniquer. Une chose est sûre : notre asso ciation poursuit plus que jamais ses acti vités” insiste Ludovic Fagaut. ■
13%de plus d’affaires poursuivables, et qu’il a apporté 10,5%de réponses pénales de plus que son homologue bisontin. L’objectif n’est pas de dire que les uns travaillent plus que les autres ni que d’aucuns seraient mieux lotis - la situation est malheureuse ment très tendue pour tous les magistrats du parquet. Nous sommes au parquet de Dijon parfaitement conscients des difficultés de nos collègues bisontins et totalement solidaires avec eux. Il s’agit simple ment pour moi de ne pas laisser croire à vos lecteurs, qui pourraient faire une interprétation hâtive des propos de M me Fergane, que les magistrats du parquet de Dijon seraient moins engagés dans l’œuvre de justice que leurs collègues bison tins, ou le seraient dans de meilleures conditions de travail.” ■ Le tribunal de Besançon traiterait-il plus de dossiers avec moins de moyens ? Le procureur de Dijon dément.
Le centre Ophtalmologie Express ne plaît pas aux autres ophtalmos bisontins
N ous révélions dans notre précédente édi tion le projet d’implan tation à Besançon d’un centre Ophtalmologie Express : il ouvre le 7 mars au 21, rue de la République. Propriété du groupe privé Care Invest basé à Levallois-Perret (Hauts-de Seine), l’enseigne Ophtalmo logie Express spécialisée dans les soins oculaires promet “une prise de rendez-vous rapide et efficace” selon ses promo teurs. Les porteurs de projet annonçaient leur intention de
çon (N.D.L.R. : les Docteurs Bigan et Henriot). Les délais de prises de rendez-vous sont désormais entre 1 et 4 mois, pas plus” assure la cheffe de service au nom de ses confrères et consœurs installés en ville. En attendant, les por teurs du projet ont déjà débau ché plusieurs orthoptistes tra vaillant dans des cabinets privés bisontins pour l’ouver ture de leur centre qui “prati quera le tiers payant Sécurité sociale et mutuelle” notent ses responsables. ■
des soins n’est pas optimale selon nous” dit-elle. Ce projet de centre Ophtal mologie Express est motivé selon ses concepteurs par les trop longs délais de prises de rendez-vous auprès des pra ticiens bisontins. “Si ce constat était encore vrai il y a trois ou quatre ans, il est désormais faux. Ces trois dernières années, deux ophtalmos se sont installés à Besançon, un autre à Pontarlier et encore un à Ornans. Deux autres s’ins tallent actuellement à Besan
présenter leur concept aux responsables du service oph talmologique du C.H.U. de Besançon. “Nous n’avons jamais été contactés” constate le Docteur Anne-Sophie Gau thier, cheffe du service oph talmologie au C.H.U. de Besançon qui se dit “pas du tout favorable à l’arrivée d’un tel centre où travaillent surtout des orthoptistes et dont les ophtalmologistes ne sont même pas là à 100 %. On ne peut pas valider ce type de centre dans lesquels la qualité
C e ne sera une surprise pour per sonne d’apprendre que les conseil lers départementaux bisontins Michel Vienet et Ludovic Fagaut, que le sénateur Jacques Grosperrin, ou que la présidente duConseil départemental du Doubs Christine Bouquin ait signé un parrainage en faveur de Valérie Pécresse à l’approche de l’élection présidentielle. Pas plus que de savoir qu’Anne Vignot maire de Besançon a signé pour Yannick Jadot. Certains habitants de Berthelange pourront en revanche être un peu surpris que leur maire Marc Dupont ait apporté son parrainage au communiste Fabien Roussel, tout comme le maire de L’Hôpi tal-du-Grosbois Jean-Claude Grenier ait signé pour le candidat Jean Lassalle, que Marie-Jeanne Bernabeu, maire d’Avanne Aveney ait parrainé Nathalie Arthaud ou Éditorial Parrainages
on sait que ces candidats jouent en général sur la corde sensible en brandissant la crainte, parfois feinte, de ne pas réunir leurs 500 signatures, il serait pour lemoins choquant que ces derniers ne puissent pas concourir à la magistrature suprême au seul motif que certains élus locaux n’aient pas osé les parrainer. Les violences contre les élus sont devenues une réalité, œuvre la plupart du temps d’administrés pour qui tout semble dû ou de citoyens gavés de réseaux sociaux entretenant ressenti ments ou passions tristes. Dans ce contexte nouveau, il serait judicieux de rendre les parrainages anonymes ou de ne pas les faire reposer sur les seules épaules d’élus locaux, surtout dans les petites communes, qui peuvent se retrouver du jour au len demain honnis de leurs administrés sim plement parce qu’ils ont contribué à faire vivre et respirer notre système démocra tique. Les règles enmatière de parrainages méritent un sérieux dépoussiérage. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
encore que Michel Gruet, maire délégué de Burgille ait signé pour Marine Le Pen. Le système de parrainage des candidats à l’élection présidentielle tel qu’il fonctionne en France - rappelons que pour être can didat, il faut obtenir au moins 500 signa tures d’élus locaux - est sans doute devenu obsolète. Non pas que la volonté de trans parence soit en soi une mauvaise chose, mais les publications nominatives par le Conseil constitutionnel des parrains et du candidat qu’ils adoubent ne sont plus adap tées à la période dans laquelle nous vivons. Simplement que par crainte légitime, de plus en plus de maires se refusent à un quelconque choix de peur d’être catalogué par ses administrés, voire cloué au pilori à cause d’un choix fait le plus souvent, nom pas au nom d’une idéologie politique, mais d’un attachement au pluralisme démocra tique. Parrainer Éric Zemmour, Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon ne signifie pas qu’on adhère à leurs idées. Même si
Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Édouard Choulet, Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arbey, Cassandra Tempesta, Sarah George. Directeur artistique : Olivier Chevalier. Conception pubs : Alexandra Tattu. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Crédits photos : La Presse Bisontine, C.H.U. de Besançon, F.R.T.P., G. Pertuisot, Simwill 66, M. Vienet. Équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Février 2022 Commission paritaire : 0225 D 80130
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