La Presse Bisontine 237 - Mars 2022

16 Besançon

La Presse Bisontine n°237 - Mars 2022

CULTURE

La deuxième partie d’un diptyque Les Anges de Simon Vouet ne sont plus seuls La Ville de Besançon

L es gestes des techniciens de laVille sont délicats et précis et le tableau ne se laissera découvrir qu’après l’avoir déshabillé de plusieurs couches de protection. Les cou leurs, près de quatre cents ans après sa réalisation, étonnent encore par leur éclat. “Le groupe d’anges portant les colonnes de la flagellation” a retrouvé accro ché aux cimaises du musée de Besançon, après plusieurs siècles de séparation, l’autre partie inti tulée “Anges portant les instru ments de la passion”.À l’époque de sa réalisation, ce diptyque composait, avec deux autres tableaux “Deux groupes d’anges assis sur des nuages” exposés au musée de Los Angeles, le résultat d’une commande passée à Simon Vouet par le Pape Urbain VIII en 1624. “Le Pape a commandé un retable à Simon Vouet destiné à orner la nouvelle chapelle du chœur des chanoines à Rome et à servir de fond pour la célèbre Pietà de Michel-Ange qui était alors exposée dans cette chapelle” expliquent les respon sables du musée bisontin. De cette œuvre de Simon Vouet, quatre fragments complets sont parvenus jusqu’à nous, dont ce groupe d’anges acquis par la a pu acquérir pour 262 400 euros une œuvre exceptionnelle de Simon Vouet sortie de l’anonymat récem ment. Elle est arrivée au musée fin janvier.

Ville de Besançon. La première partie du diptyque avait été don née au musée de Besançon en 1894 par le legs du collectionneur JeanGigoux. La deuxième partie, elle, avait disparu pendant plu sieurs décennies. “Cette œuvre n’était référencée nulle part jusqu’au début des années 2000. Il est ensuite passé en vente à Drouot où un amateur d’art l’a repéré. C’est à ce moment-là qu’il a commencé sa nouvelle vie. Quand on a appris que ce col lectionneur français le mettait en vente, on a tout fait pour l’ache ter” résume Yohan Rimaud, conservateur des collections beaux-arts au musée de Besan çon. “Pour nous, cette acquisition était inévitable. On a désormais les deux éléments qui forment un tout” ajoute Nicolas Surla pierre, le directeur des musées de Besançon. Il ne maquerait plus que la partie centrale de la fresque aujourd’hui au County muséum de Los Angeles. Grâce à l’appli “Feel the art” développée par la société bison tine Livdeo, il est aujourd’hui possible de visiter les salles consacrées àVouet et de resituer, virtuellement, l’œuvre entière de l’artiste français, et même de la positionner avec la célèbre Pietà en arrière-plan, comme elle était visible au XVII ème siècle à Rome. Cette nouvelle acquisition payée 262 400 euros par laVille et lar gement soutenue par le minis tère de la Culture, la Fondation La Marck et l’association des amis des musées, est visible avec

l’exposition “De Vouet à Vouet” jusqu’au 31 mars prochain au musée de Besançon. On peut y admirer enmême temps 25 des sins originaux de Simon Vouet, constituant le deuxième plus grand fonds de Simon Vouet en France après celui du Louvre. n J.-F.H.

L’œuvre est arrivée fin janvier à Besançon.

CHAPRAIS

Espace de coworking

Un atelier partagé ouvert aux artistes et aux bricoleurs L’Arête, structure de création artistique et de diffusion culturelle, a ouvert les portes de son atelier partagé dans le quartier des Chaprais. On peut y venir en autonomie ou suivre des formations.

S itué non loin du Café des pratiques, au 109, rue de Belfort, ce lieu ser vait depuis 2016 de matériau thèque. De l’espace a, depuis, été libéré pour y accueillir une plateforme de coworking. Toutes les ressources, issues de récupérations ou de dons (tissus, polys tyrène, perles, fils, métal…) ont été dépla cées au sous-sol. Tandis qu’à l’étage, diverses machines ont pris place (presse à gravure, tour de potier, scie sur table, à chantourner…) dans ce qui ressemble désormais à un véritable atelier de créa tion. L’ensemble a été réparti en différents

espaces. Il y a un coin textile, un autre dédié à la céramique et la mosaïque, un espace bois, un poste gravure et un labo photo. Le tout est mis à disposition des

artisans, des particuliers et des artistes locaux qui n’ont pas la place ou les outils utiles chez eux. “On s’est aperçu que la maté riauthèque n'avait de sens que si les matériaux récupé rés étaient utilisés pour une deuxième vie. On a donc choisi de mettre davantage l’accent sur leur réutilisation,

en laissant le champ libre à des co-tra vailleurs” , résume Ophélie Petit, chargée de projet à l’Arête. Ouvert à tous, en autonomie après une initiation ou bien en étant accompagné, cet atelier partagé favorisera en outre la transmission de savoirs et de savoir-faire, espère l’Arête. “Des openbadges sont délivrés à l’issue de séances d’initiation au fonctionnement des ateliers, et offrent un accès libre. Mais des temps de formations sur une technique ou une machine particulière sont aussi proposés au public” , précise Ophélie Petit. “Nous dispensons également des formations professionnelles via l’école des pratiques, notre organisme de formation certifié Qua liopi (ouvrant droit à la prise en charge par des O.P.C.O. ou Pôle Emploi).” Les co-travailleurs qui voudraient venir régulièrement peuvent aussi souscrire un abonnement à la journée (25 euros), à la semaine (80 euros) ou au mois (200 euros). “La matériauthèque reste parallèlement accessible à tous et propose toujours ses matériaux à prix libre. Le but est vraiment de favoriser les synergies autour de la création et du réemploi.” Ouvert officiellement depuis la mi-janvier, ce nouvel espace de co-working, baptisé “La Base”, est accessible du mercredi au samedi, de 9 heures à 18 heures Il servira aussi un peu d’unité de production, dans le cadre des actions de l’Arête. “Il nous arrive de fabriquer de petites séries d’objets pour des structures ou des collectivités, comme des coussins extérieurs pour les écoles ou des intercalaires et housses de protection pour les livres en médiathèque.” La boucle est ainsi bouclée. n S.G. L’accès ponctuel, en autonomie, est facturé 5 euros par heure et par personne.

Des machines et des outils mutualisés.

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