La Presse Bisontine 236 - Février 2022
34 Économie
La Presse Bisontine n°236 - Février 2022
HORLOGERIE
Une collaboration franco-suisse Un mouvement suisse assemblé à Besançon
C’est une grande première avec la collaboration qui vient de démarrer entre l’horloger bisontin Humbert-Droz et la manufacture suisse La Joux-Perret.
C omme pour illustrer de manière concrète l’ins- cription il y a tout juste un an au patrimoine immatériel de l’Unesco des savoir-faire horlogers français et suisse, deux sociétés viennent d’annoncer leur collaboration pour lemontage dans les ateliers bisontins d’unmouvement fabri- qué en Suisse : la marque Hum- bert-Droz, installée rue Jacquard à Besançon, et la manufacture La Joux-Perret basée à La Chaux-de-Fonds. “L’aventure a commencé quand La Joux-Perret nous a contactés pour nous ven- dre un de leurs mouvements, le G 100 pour l’intégrer dans nos
directeur technique de la marque éponyme. Plutôt que de tenter de s’opposer à la toute-puissance suisse en matière de savoir-faire horloger, la marque bisontine a préféré l’union. “L’idée de la démarche est de nous appuyer sur un par- tenaire efficace et de créer une passerelle de plus entre nos deux pays qui restent interdépendants enmatière d’horlogerie : la Suisse a besoin des Français avec les frontaliers, et la France a besoin de la Suisse pour sa technologie et ses manufactures” ajoute le représentant de la quatrième génération d’horlogers Hum- bert-Droz à Besançon (après Marcel, le fondateur de Répa- ralux en 1956, Jean et Frédé- ric).Au lieu d’acheter le mouve- ment complet et de l’intégrer à ses montres, Humbert-Droz l’as- semblera dans ses ateliers de la rue Jacquard. Pour la manufacture La Joux- Perret, cette collaboration avec le Français Humbert-Droz est “avant tout un projet de cœur, nous n’avons fait aucun business plan ensemble, ce partenariat nous est apparu comme naturel” estime Jean-Claude Eggen. Pour la manufacture chaux-de-fon- nière, c’est en même temps une autre manière de faire connaître l’éventail de son savoir-faire et ses différentes gammes de mou-
modèles. À ce moment-là, j’ai préféré proposer une autre stra- tégie à La Joux-Perret : assembler leurs mouvements dans nos ate- liers, à Besançon, histoire de ramener encore un peu plus de savoir-faire horloger ici. Nous avons eu la chance de tomber
sur quelqu’un de particulière- ment compré- hensif en la per- sonne de Jean-Claude Eggen, le patron de La Joux-Per- ret” résume Julien Hum- bert-Droz, le
Le partenariat ne s’arrêtera sans doute pas là.
La famille Humbert-Droz (trois générations réunies) entourée à gauche de Jean-Jacques Weber, le président de la Fédération horlogère française, Jean-Claude Eggen (La Joux-Perret), et le créateur Alain Marhic (à droite).
leur partenariat en fin d’année dernière dans les locaux chargés d’histoire du lycée Jules-Haag, l’ex-école horlogère où des mil- liers d’horlogers se sont formés par le passé. Le partenariat franco-suisse entre les deux firmes ne s’arrê- tera sans doute pas là : “Peut- être que nous ferons fabriquer quelques-uns de nos composants en France” laisse entendre le patron de La Joux-Perret. n J.-F.H.
Marhic, créateur de la marque March LA.B, bénéficiera égale- ment des mouvements suisses montés à Besançon pour ses modèles de montres au look vin- tage et intemporel. “Mon objectif est de fabriquer le plus possible en France. Ce partenariat avec Humbert-Droz est la clé qui me manquait pour être en totale cohérence avec notre philosophie” se réjouit AlainMarhic qui était présent le jour oùHumbert-Droz et La Joux-Perret ont officialisé
vements. La Joux-Perret écoule pour l’instant 50 000 exem- plaires par an de son modèle G 100 (son entrée de gamme), il espère à court terme “monter à 200 000 pièces” préciseM. Eggen au sujet de ce mouvement offrant une réserve de marche de 68 heures. Également séduite par la démarche, une autre marque française pour qui Humbert- Droz travaille déjà, adhère au projet. C’est ainsi qu’Alain
Le mouvement La Joux- Perret G 100 qui sera monté à Besançon (photo La Joux- Perret).
HABITAT
Un service gratuit La maison de l’habitat du Doubs invite à pousser ses portes
C’est le nouveau guichet unique pour les particuliers et les collectivités en matière de logement et d’environnement. Située au fort Griffon à Besançon, la maison de l’habitat regroupe l’A.D.I.L. et le C.A.U.E.
son volet urbanistique et architectural. “Les particuliers ne savent pas toujours qu’ils peuvent nous solliciter pour étu- dier le plan de leur future maison ou réfléchir en amont au permis de construire.” La structure intervient en parallèle auprès des professionnels (agriculteurs, entreprises du B.T.P., etc.) et des collectivités en réalisant des études au cas par cas, et veut pro- poser, à l’avenir, un pack services à toutes les communautés de communes. La sensibilisation du plus grand nom- bre s’appuie, enfin, sur un catalogue d’animations. “Nous organisons deux à trois expos par an qui tournent sur le territoire, mais aussi des ateliers pratiques, des webinaires, des visites guidées, des balades thermiques… et on intervient dans les écoles en parte- nariat avec la Région et la D.R.A.C.” Le public a également accès à son centre de documentation dans les locaux bison- tins (riche de plus de 12 000 références : D.V.D., livres, jeux de société…) D’ici mars, un site Internet unique offrira aussi un premier niveau de réponse. Plus d’infos au 03 81 68 37 68. n S.G.
P our toutes les questions liées à l’habitat (urbanisme, architec- ture, bail locatif…), les Doubiens peuvent dorénavant se tourner vers une seule et même structure : la maison de l’habitat. Ce nouvel ensemble réunit sous le même toit l’A.D.I.L. (Agence départementale d'information sur le logement) et le C.A.U.E. (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’en- vironnement). “Le but était de faciliter l’accès aux informations et de répondre aux problématiques dans leur globalité, sans avoir à rediriger. Nous apportons ainsi une meilleure qualité de service grâce à la complémentarité des exper- tises” , résume Marion Mathy, chargée de communication de la structure. Les conseils prodigués sont toujours gratuits et indépendants et touchent aussi bien à l’aménagement général qu’aux domaines juridiques et tech- niques, ou à la rénovation énergétique
et les aides financières possibles. Un peu plus de 19 000 demandes de par- ticuliers ont ainsi été traitées en 2020. Des sollicitations qui se sont accrues avec la crise sanitaire et l’envie de se trouver bien chez soi. “Il y a eu 30 % de demandes supplémentaires sur la rénovation énergétique au premier tri- mestre 2021, en lien aussi avec la Prime Rénov” , observe Marion Mathy. “De plus en plus de démarches concernent également l’aménagement paysager. On nous questionne sur le choix des végétaux, des matériaux… ” Deux ren-
dez-vous annuels sont d’ailleurs donnés en février et en octobre avec un paysagiste. En bonne voie pour deve- nir l’interlocuteur de réfé- rence, la maison de l’ha- bitat du Doubs travaille aussi à faire connaître
+ 30 % de demandes en rénovation.
Une équipe d’experts reçoit gratuitement à Besançon ou dans des permanences décentralisées sur le département.
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