La Presse Bisontine 236 - Février 2022
La Presse Bisontine n°236 - Février 2022 Monsieur Donc L ’ h u m e u r ‘ A llez, un petit coup de griffe, un clin d’œil en ce début d’année, pas méchant, mais qui servira peut- être à l’intéressé àmieux capter son auditoire lors de ses pro- chains discours (fleuves). On veut parler de Gabriel Baulieu, premier président de G.B.M., qui a failli plomber les derniers vœux adressés à la presse le 7 janvier par la lon- tion de coordination “donc” (si si, on a compté). Ce petit tic de langage sert de transition entre deux bouts de phrase à M. Baulieu et allonge encore un peu plus ses discours. Quand les journalistes com- mencent à sortir leur portable ou à regarder leur montre pen- dant une intervention, c’est un signe. Cet homme aguerri à la politique locale le sait sans doute…et y pensera peut-être un peu plus pour le reste du mandat ?… l gueur de son inter- vention, ponctuée de quelque 135 fois la conjonc-
20 Besançon
MUSÉE Appel à contribution Mettre un visage sur les 100 fusillés de la Citadelle Le Musée de la résistance et de la déportation veut retracer le parcours de ceux qui ont fait le choix de la résistance au prix de leur vie, fusillés au sein du site fortifié bisontin entre 1941 et 1944.
“L es traces deviennent de plus en plus fra- giles et ne sont sou- vent pas conservées, aumoment où les héritiers vident une maison” , regrette Vincent Briand, à la tête dumusée bison- tin depuis octobre dernier. Ces petits trésors qui n’en ont pas l’air (lettres de condoléances, objets sculptés en bois ou vieilles photos de familles…) sont pour- tant précieux à plus d’un titre. “Ces fonds sont d’une grande importance pour l’écriture et la transmission de l’histoire incar- née dans des parcours indivi- duels.” Un fil rouge que veut se donner le futur musée, actuel- lement en rénovation jusqu’à l’automne 2023. “Cela fait partie d’un patrimoine historique, qu’il nous appartient de conserver et
de valoriser pour les générations futures.” Lors d’une précédente collecte, un proche avait confié aumusée bisontin la dernière lettre d’un fusillé du secteur de Dole, tué en 1944 à la Citadelle. “C’est un peu le Graal pour nous. Ce genre de témoignage, très émouvant, aide à comprendre ce qu’ils ont vécu. Cela rend leur sacrifice tangible” , remarqueVincent Briand. L’appel, lancé aujourd’hui, Un nouvel outil multimédia.
Vincent Briand est le nouveau directeur du musée de la résistance.
tre eux, il lui reste également à compléter leur histoire. “On veut retracer leur parcours au- delà de leur nom et de leur date d’exécution.” Il recherche dans ce cadre toutes les choses qui pourraient aider à documenter leur vie : actes administratifs, lettres, photos, objets divers… Les personnes concernées sont invitées à prendre contact avec le musée via l’adresse mail : col- ‘
lecte.39-45@besancon.fr “Nous avons aussi la possibilité de numériser les documents, si cer- tains préfèrent conserver les ori- ginaux chez eux” , précise le direc- teur. Depuis 1969, plus de 1 600 dona- teurs ont déjà fait le choix de confier au musée leur patri- moine, en grande majorité fami- lial. n S.G.
difficile.” Les informations col- lectées alimenteront un futur outil multimédia au sein de la collection permanente. “Les visi- teurs pourront consulter les bio- graphies de chacun.” Si le musée a déjà pu mettre un visage sur la bonne moitié d’en-
ment, sur lesquels il reste des inconnues. “Des recherches ont bien sûr déjà été menées, mais il y a encore des lacunes. Le pro- blème étant qu’il y avait aussi des étrangers (Espagnols, Ita- liens, Polonais…), ce qui rend le lien avec certaines familles plus
concerne plus par- ticulièrement ces personnes fusil- lées au sein de la Citadelle, pour acte de résistance. 100 noms exacte-
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