La Presse Bisontine 236 - Février 2022

2 Retour sur info - Besançon

La Presse Bisontine n°236 - Février 2022

Un centre Ophtalmologie Express à Besançon Fréquentation de la L.G.V. : la présidente Dufay pointe du doigt la S.N.C.F. Les centres Ophtalmologie Express promettent “d’optimiser le

U n an, un an et demi et parfois même deux ans d’attente pour décrocher un rendez-vous chez son ophtalmologue. La pénurie de méde- cins spécialistes n’épargne évidemment pas Besançon… La maire Anne Vignot avait rendez-vous le 4 janvier dernier à la présentation par les porteurs du projet d’un centre Ophtalmologie Express qui devrait s’implanter à Besançon, sous réserve d’un accord de l’Agence régionale de santé (A.R.S.). Propriété du groupe privé Care Invest basé à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), l’enseigne Ophtalmo- logie Express spécialisée dans les soins oculaires promet “une prise de rendez- vous rapide et efficace” selon ses pro- moteurs. Ce genre de centres est déjà présent dans plusieurs villes de France : Paris, Reims, Lorient, Le Havre, Cagnes- sur-Mer, Metz… L’ouverture de ce futur

temps médical des ophtalmologistes et ainsi de réduire considérablement le délai pour obtenir un rendez- vous.” (photo D.R.).

Besançon. “Une fois toutes ces étapes effectuées et après obtention de notre numéro Finess (N.D.L.R. : Fichier national des établissements sanitaires et sociaux), nous serons à même prévenir la population bisontine de notre ouverture” note le ser- vice marketing et développement du groupe Care Invest. ■

centre de santé à Besançon attend encore le feu vert des autorités sanitaires avant de confirmer son arrivée ici. Après avoir rencontré Anne Vignot début janvier, les porteurs de projets doivent encore pré- senter leur concept à la direction de la Sécurité sociale et au professeur du ser- vice ophtalmologique du C.H.U. de

Comme nous l’avions prédit, aucune célébration n’a eu lieu pour célébrer les dix ans de la L.G.V. le mois dernier (photo D.R.).

E n tant que présidente de l’as- sociation Trans Europe T.G.V., la présidente de Région Marie- Guite Dufay n’a pas manqué de réa- gir au dossier que nous avons consa- cré dans notre avant-dernier numéro (L.P.B. 234, décembre 2021) aux dix ans “peu glorieux” comme nous l’avions présenté, de la ligne L.G.V. dite Rhin-Rhône qui traverse notre région. D’abord, la présidente Dufay reconnaît que “toutes les dessertes annoncées dans le dossier d’appro- bation n’ont pas été créées” , puis souligne néanmoins que “l’ouverture de la première phase de la branche Est a entraîné l’augmentation de la desserte T.G.V. de Besançon (8 allers- retours au lieu de 6) et a ouvert des destinations rapides et directes pour Besançon qui n’existaient pas avant (Francfort, Luxembourg, Montpellier, Marseille) et réduit les temps de par- cours vers Mulhouse ou Bâle.” Mais selon Marie-Guite Dufay, si le niveau de fréquentation est bien inférieur Éditorial Liberté

à ce qui était prévu, c’est à cause de “la dégradation de l’offre de l’ex- ploitant ferroviaire S.N.C.F.” Cette dégradation a d’ailleurs commencé, souligne-t-elle, “dès la mise en ser- vice du T.G.V. Rhin-Rhône où l’offre mise en place était nettement des- sous des objectifs de desserte ini- tiale.” Et l’offre s’est encore dégradée depuis 2015 avec “une baisse constatée de 26 % du nombre de T.G.V. circulant sur la L.G.V. Rhin- Rhône” ajoute M me Dufay à juste titre. Cette dégradation qui “rend l’offre illisible” dit-elle, est “une source d’inquiétude.” Pour la présidente de l’association, il n’existe qu’une solution : la réalisation du deuxième tronçon de cette branche Est (côté Côte-d’Or et côté Belfort-Alsace), seule àmême selon elle de “proposer une offre plus lisible et attractive. Nous continuons donc notre combat pour l’achèvement rapide de cette branche Est” conclut Marie-Guite Dufay. ■

La végétalisation de Besançon se poursuit

L a maire de Besançon et présidente de G.B.M. l’a promis lors de ces vœux à la presse au début du mois : les Bisontins ne reconnaîtront

minérale. Les aménagements prévus, avec la plantation d’une soixantaine d’arbres, permet- tront de lutter contre les îlots de chaleur et de renforcer le confort des usagers de cet espace, notamment lors des périodes de forte chaleur” pré- sentent les services de G.B.M. Ces travaux de végétalisation doivent également permettre de mieux gérer les eaux plu- viales afin qu’elles s’infiltrent naturellement dans le milieu. 600 m 2 seront traités en dés- imperméabilisation sur une sur- face totale de 3 200 m 2 . Grand Besançon Métropole investit 150 000 euros dans cette opé- ration, avec le soutien de l’Agence de l’Eau de Bour- gogne-Franche-Comté. ■

d’espaces publics. Certains chantiers ont déjà démarré et d’autres suivront tout au long du mandat, notamment des secteurs emblématiques comme la place de la Révolu- tion. En ce début d’année, des travaux viennent de démarrer sur le parvis du C.H.R.U. Jean Minjoz pour une durée d’en- viron deux mois. “Ils permet- tront de végétaliser l’entrée de l’hôpital, actuellement très

pas leur ville dans quelques années. Un des chevaux de bataille de l’élue écologiste sera de végétaliser et de dés- imperméabiliser un maximum

Vue de l’état actuel du parvis du C.H.R.U. Jean Minjoz et vue projetée du parvis après les travaux de végétalisation (pho- tos Égis Rail-Lap’s).

libertés. Que dire aussi du sort réservé à l’opposant russe Alexei Navalny empêché de s’exprimer par un régime russe de plus en plus autoritaire. Dans certains pays, nous ne serions pas autorisés à écrire ces quelques lignes. Mesurons donc bien le poids de ce mot liberté.Alors oui il est indé- cent aujourd’hui en France de crier au loup parce que provisoirement dans ce pays, et au nom de la liberté de tous, on nous demande un pass à l’entrée d’un cinéma ou d’un musée ou qu’on nous empêche, pour quelques semaines, de manger un sandwich dans un train. Si ces mesures peuvent être contestables, c’est plus sur la forme ou sur leur efficience. Mais les condamner au nom de la liberté est tout simplement indécent. Ceux qui estiment que la France est une dictature insultent l’Histoire et ses morts. En ce début 2022, nous ne pouvons que vous souhaiter une très bonne année, faite d’écoute, de mesure et de tolérance. Un vœu pieux ?… ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

agitateurs situés aux deux extrêmes de l’échiquier politique si ces derniers mesu- raient vraiment le poids de ces mots. C’est ainsi l’occasion d’évoquer ce que recouvre ailleurs cette notion de privation de liberté. Qu’ils aillent faire un tour en Russie où la Cour suprême, après un travail de sape du président Poutine a ordonné il y a quelques semaines la dissolution de l’O.N.G.Mémorial International reconnue internationalement pour ses travaux de recherche sur les répres- sions de l’époque soviétique. Qu’ils aillent également faire un tour en Chine ces pour- fendeurs de pacotille, et à Hong Kong en particulier, là où les autorités officielles ont voté une loi ultra-répressive sur la sécurité nationale qui a entraîné la disparition en ce début d’année des derniers médias indé- pendants de Hong Kong. Plus globalement en 2021, le nombre de journalistes détenus de façon arbitraire dans le monde a bondi de 20 % par rapport à l’année précédente, portant à près de 500 ces privations de

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Édouard Choulet, Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur artistique : Olivier Chevalier. Conception pubs : Alexandra Tattu. Équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod. Crédits photos : La Presse Bisontine, S. Chapuis, C. Chenu, É. Chatelain-Ville de Besançon, Égis Rail-Lap’s, F. Jacoutot, La Joux- Perret, Lycée Jules-Haag, Musée Courbet-P. Gue- nat, Musée du Temps, Paris Musées-Petit Palais. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Janvier 2022 Commission paritaire : 0225 D 80130 Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arbey, Sarah George.

U n virus tenace et une année d’élec- tion présidentielle : il n’en faut pas plus pour échauffer plus que de raison les esprits. Après des semaines de débats hystérisés, le pass vac- cinal est (bientôt) adopté. Selon ses détrac- teurs, nous ne serions donc pas dans un pays de libertés. L’idée même d’un pass vaccinal serait liberticide… Si en effet les mesures sanitaires prises depuis plus de dix-huit mois ont entravé quelques droits individuels et “emmerdent” certains (!), on ne peut tout de même pas affirmer que de devoir montrer un Q.R. code à l’entrée d’un restaurant restreigne sévèrement nos liber- tés. Bien sûr une partie de cette liberté d’aller et venir est provisoirement rognée. La belle affaire ! Sans doute que les mots “liberté” ou “dictature” ne seraient pas employés à tout bout de champ par certains

Made with FlippingBook Ebook Creator