La Presse Bisontine 236 - Février 2022
14 Besançon
La Presse Bisontine n°236 - Février 2022
START-UP
Un jeu d’enfant L’application Holy Owly s’invite à l’école
Déjà utilisée quotidiennement par plus de 10 000 familles, l’application bison- tine pour apprendre l’anglais aux enfants se décline aujourd’hui dans une ver- sion scolaire du C.P. au C.M.2. Elle va aussi bientôt débarquer en Amérique.
version numérique pour tablette et une autre sur rétroprojecteur, en fonction de l’équipement de chacun.” 300 classes du C.P. au C.M. 2 en sont déjà utilisatrices depuis la rentrée de septembre, partout en France. La solution devrait s’étendre prochainement à la maternelle. La start-up, composée aujourd’hui de 16 personnes dont six développeurs en interne, fina- lise également une deuxième levée de fonds pour poursuivre sa croissance à l’international. Elle s’attaquera en avril aumar- ché nord-américain avec l’ap- prentissage de l’espagnol, puis à moyen terme du chinois et du français. n S.G.
C inqminutes d’anglais par jour pour en maîtriser toutes les subtilités. C’est la promesse faite et tenue par cette application, créée en 2015 par Julie Boucon et Sté- phanie Bourgeois. Devenue la méthode d’apprentissage n° 1 dumarché français, elle est chau- dement recommandée par les professionnels de l’éducation et ses propres utilisateurs, ravis des résultats obtenus. Comme souvent dans ce genre de success story , l’idée de départ est partie d’un besoin. “Ma sœur a dû s’expatrier à Shanghaï pour son travail. Elle s’est rendu compte de la facilité de ses enfants à devenir bilingues une fois en immersion. Quand elle est revenue en France, elle voulait maintenir leur niveau de langue” , explique Julie Boucon, co-fon- datrice d’Holy Owly. Aucune des solutions proposées ne lui paraissait adaptée. Une envie mutuelle d’entreprendre les a alors amenées à s’associer. L’aventure a démarré avec l’ou- verture d’un centre linguistique en septembre 2015 à École-
Afin de répondre à l’apprentis- sage précoce des langues à l’école primaire, les deux sœurs bison- tines viennent également de lan- cer “Holy Owly for school”, qui est distribué par les éditions Bordas. “L’anglais dès le C.P. reste peu dispensé faute de maî-
Valentin. “Pendant trois ans, la méthode élaborée avec des spé- cialistes a été testée avec 200 enfants.” Ce duo demamans vou- lait une assimilation semblable à l’apprentissage d’une langue maternelle, grâce à une répéti- tion régulière. Le tout sur un format très court “qui correspond aux capacités de concentration et d’ancrage mémoriel d’un enfant entre 3 et 12 ans.” Cela a donné lieu à une première appli- cation enmars 2017, suivie d’une nouvelle version en septem- bre 2020. “Nous avons gardé le principe des 3 mots appris en sept étapes, en incluant de la reconnaissance vocale pour que l’enfant s’entraîne seul, mais aussi de l’adaptative learning : ce qui lui permet d’avoir un parcours personnalisé selon son évolution” , précise Julie Boucon. L’application s’est aussi enrichie d’un avatar, que l’enfant peut vêtir différemment au fil des exercices réussis (en lien avec la marque Tape à l’œil), et invite à s’occuper d’un tamagot- chi. Une façon d’aller plus loin dans le jeu. rents horizons tout au long de l’événement. Cette année, on retrouvera des programmateurs, des informaticiens ou des spé- cialistes des réseaux sociaux en lien avec le thème “Monument en réseau”. “Cinq autres sites membres du RéseauVauban seront aussi par- tenaires et travailleront à dis- tance” , précise Gaëlle Cavalli, qui se réjouit de l’émulation créée par le travail collaboratif. “C’est un vrai challenge à chaque fois aussi pour nous, dans le matériel et l’aide qu’on peut leur apporter.” Application, projection, jeu de plateau ou de cartes… La forme que prend le support de médiation est très libre. Seul impératif : avoir quelque chose à présenter et faire tester par les visiteurs de la Citadelle le dernier jour, qui voteront pour leur projet coup de cœur. “Les idées ne sont pas forcément exploitées derrière, on aide juste à s’approprier et à transmettre ce patrimoine.” Le défi pourra être reporté en fonction des conditions sanitaires. n S.G.
trise de la langue et d’une ligne com- mune d’apprentis- sage. Nous four- nissons aux professeurs une méthode clefs en main, avec une
Déjà 300 classes utilisatrices.
L’application, disponible sur Google play et Apple store, est aujourd’hui traduite dans 12 langues.
Les deux sœurs, co-fondatrices d’Holy Owly, emploient 16 personnes à Paris et Besançon.
EN BREF
TOURISME
Pour les étudiants Un marathon des idées est organisé à la Citadelle
Coréen Fort du succès de ses récents “Lundis de la Corée”, le Centre de linguistique appliquée (C.L.A.) de l’Université de Franche-Comté propose à compter de ce 18 janvier une offre de formation de coréen ! En lien avec l’École coréenne de Dijon, le C.L.A. proposera ainsi chaque mardi de 17 h 30 à 20 heures de janvier à juin, un programme d’apprentissage du coréen adapté au jour le jour aux besoins réels des stagiaires. Rens.: 03 81 66 52 00. Récompense Le label Écoréseau a été décerné à Grand Besançon Métropole pour son service public de réseau de chaleur urbain de Planoise et des Hauts du Chazal. La remise des récompenses aux lauréats était organisée le mois dernier à Paris, à l’occasion des Rencontres des Réseaux publics de Chaleur et de Froid. Cette distinction met en avant les réseaux de chaleur les plus exemplaires et vise à promouvoir ce mode de chauffage auprès du grand public, des aménageurs, promoteurs, abonnés et des pouvoirs publics.
Le défi Citamix, prévu du 10 au 13 mars, réunira une vingtaine d’étudiants volon- taires dans le site fortifié bisontin. Ils devront imaginer un outil de médiation innovant.
I ls auront trois jours et une nuit pour relever leur mis- sion. Une mission qui n’a rien d’impossible, mais qui demande quand même son lot d’investissement. “Nous leur demandons de concevoir mais aussi de construire un prototype ouvrant une réflexion autour de la Citadelle. C’est vraiment une démarche d’appropriation du patrimoine autrement. Ils seront stimulés sur une période très courte et devront travailler en équipe de cinq ou six” , remarque Gaëlle Cavalli, responsable de la valorisation du monument. Organisé pour la troisième année, l’événement (qui avait dû être reporté l’an passé à cause du Covid) s’inspire duMuséomix et des hackathons : des mara- thons créatifs et collaboratifs très en vogue. Une façon qu’a trouvée la Citadelle d’attirer à elle les étudiants. Un public qui fréquente finalement assez peu le site. “ On espère qu’après cette expérience, ils auront un lien plus fort avec la Citadelle et qu’ils en deviendront des ambas- sadeurs.”
Ce défi répond dans le même temps aux nouveaux usages des lieux culturels, en faisant par- ticiper davantage le public. L’Université de Franche-Comté, qui en est partenaire, répond de son côté par là aux objectifs d’ouverture culturelle de ses étudiants, qui pourront en faire une valeur ajoutée sur leur C.V. “Les inscriptions sont libres et
gratuites (avec pass sanitaire obligatoire). On a souvent des étu- diants d’histoire ou d’archéologie et d’info-com, mais aussi de droit ou même de pharmacie. Les profils sont variés.” Les équipes sont généralement constituées le pre- mier soir (qui s’achève à 1 heure du matin), et sont accompagnées par des profes- sionnels de diffé-
Ils pourront en faire une valeur ajoutée sur leur C.V.
Les étudiants, regroupés par filières variées, conduisent le projet de A à Z (photo S.E.M. Citadelle). Inscriptions : gaelle.cavalli@citadelle.besancon.fr
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