La Presse Bisontine 235 - Janvier 2022

Le portrait 39

La Presse Bisontine n°235 - Janvier 2022

BESANÇON

Musicien dans l’âme et dans le cœur

Maurice Boguet, un homme de paroles Les Bisontins le connaissent

I l partage sa vision du monde avec humour et sans concessions. Sou- vent vu comme un contestataire, Mégot se retrouve bien dans cette étiquette : “J’ai toujours été un vieil anar’’ , et assume tout autant celle du déconneur. Il fait partie de ses person- nalités enjouées qu’on apprécie de ren- contrer. Derrière les apparences se cache en fait un homme réservé, qui a dû dompter sa peur de la scène. “Jouer en public me faisait flipper. J’ai été longtemps paralysé par le stress. Le yoga m’a aidé à canaliser ça. Sur scène, j’agis comme dans ma cuisine, je ne bien. Derrière celui qui a pris l’habitude de se faire appeler Boris Mégot se cache un parolier, un auteur-compositeur, un interprète… mais surtout un amoureux des mots.

poète Alex Abouladzé, puis en solo. Certains sont même allés jusqu’à l’ap- peler “l’oracle”. Un qualificatif qui le fait marrer,mais que samodestie balaie rapidement. “Ma carrière est au final assez underground. J’ai vendu plus de disques au Québec qu’en France, où je n’ai jamais eu de label” , observe-t-il. Pour autant, l’artiste bisontin a quelques belles réussites à son actif, en plus de ses diverses tournées outre- Atlantique. Festival d’Avignon, Prin- temps de Bourges, collaborations avec Aldebert qu’il a connu tout jeune, Tété, Wriggles…, auteur de divers titres pour Pascal Mathieu et La Lue, il a aussi assuré les premières parties de laMadeleine Proust à l’Olympia.Mégot compose également la plupart des chan- sons de Clotilde Moulin depuis 20 ans et a signé le tube planétaire “C’est la vie” pour le Camerounais Henri Dikon- gué, reprise dans The Voice Africa. “On m’a envoyé un soir le lien de l’émission. C’est délirant de voir ce qu’on a écrit, ici sur un coin de table, repris à l’autre bout du monde par 24 jeunes talents.” Chez lui, des ébauches de textes sont disséminées ici et là. “Il m’arrive de me réveiller en pleine nuit pour écrire deux lignes.” La musique est “comme une espèce de maladie. J’ai tout le temps une mélodie en tête, je chante et je siffle en permanence, ce qui avait le don d’agacer mes collègues de l’I.N.S.E.E.” Rien ne prédestinait pourtant cet ancien graphiste à suivre cette voie musicale. Issue d’une famille paysanne haut-saônoise, il avait plus logiquement opté pour des études de vétérinaire avant que Mai 68 ne lui fasse prendre un virage, “en mode baba cool et en

Bio express l Né le 31 octobre 1947 à Héricourt l Deux enfants l Fondateur du groupe “Troisième Rive”, qui tournera de 1972 à 1980 l Cinq albums à son actif : “Ballades pour nous”, “Ouaille !”, “Check-up”, “Jardins secrets” et “Banlieues” avec son groupe

joue pas de rôle. Je ne sais de toute façon pas faire ça” , avoue-t-il. Une expérience passée l’a amené une fois à faire le comédien dans le cadre d’un spectacle pour le bicentenaire de Victor Hugo. “J’en ai chié…” , en retient-il amusé. Plus heureux avec un calepin ou un instru- ment à la main, Mégot a acquis la reconnais- sance du milieu au fil des années. D’abord avec son groupe “Troi- sième Rive” qu’il créera dans les années soixante-dix avec le

La musique est “une espèce de

maladie” chez lui.

Maurice Boguet, alias Boris Mégot, vient aussi de signer tous les textes du premier album de Pascal Vuillemin.

travaille aussi avec son fils sur le blog “chansonsdecole” et met en mots et en mélodie les paroles de bambins fran- cophones aux quatre coins de la terre. “C’est ce genre d’aventure qu’on vit avec la musique qui me plaît !” , conclut tout simplement Mégot. n S.G.

le fait qu’on voulait le protéger d’un prêtre pédophile), aurait pu tout contra- rier. Mais le jeune Maurice a persévéré en s’exerçant dans son coin et avec des amis. Il poursuit aujourd’hui son petit bonhomme de chemin en postant des clips sur sa chaîne YouTube, dont “Mon Reup’” : un titre autobiographique. Il

cheveux longs.” Cette passion est apparue très tôt : “À 6 ans, j’écrivais déjà des chansons et à 9 ans, je remplaçais l’organiste de mon patelin.” L’arrêt brutal de ses cours de piano pris avec une bonne sœur sur Viller- sexel (qui s’expliquera plus tard par

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