La Presse Bisontine 235 - Janvier 2022
14 Besançon
La Presse Bisontine n°235 - Janvier 2022
SOCIAL
Grève à la Police municipale Salaires, consignes floues, recrutement d’un directeur… La grève comme seule issue Les policiers municipaux de Besançon réclament une revalorisation des salaires, le recrutement d’un directeur, et s’interrogent sur une étude- diagnostic, payée 50 000 euros à un cabinet, qui ne reflète pas leur ressenti.
Les policiers municipaux et A.S.V.P. ont montré leur méconten- tement mais n’ont pas obtenu, pour l’instant, de réponses à leurs doléances.
D Dans les revendications des policiers municipaux bisontins, le sujet de l’ar- mement ne vient plus en première position…Ils savent qu’ils n’obtiendront pas d’arme à feu sous le mandat Vignot. C’est la seule chose qui est claire de la part de la maire à écouter les syndicalistes ou les agents. “On ne peut plus se contenter de paroles floues. On veut des écrits cette fois sur des missions qui ne sont pas claires, sa vision de ce service, les objectifs fixés et la ligne directrice envisagée” indique Jacques Desoche, du syndicat C.F.T.C., qui pointe du doigt un audit aussi inutile que coûteux (50 000 euros) commandé à un cabinet privé (Cohéliance) qui n’a en rien reflété le ressenti des agents. “On aurait d’ailleurs pu faire l’économie de cet argent car nous disposons d’un service organisation” juge ce dernier.
au premier niveau de leur grade. Les policiers recherchent de la considération. L’exemple des tenues parfois abîmées qui ne sont que tardi- vement remplacées est un détail, certes, mais il est révélateur du malaise. La défiance envers l’ad- joint Benoît Cypriani, chargé de la Police municipale est sans doute l’autre source du pro- blème : “Les agents n’ont pas oublié sa déclaration en Conseil municipal qui était de dire qu’ar- mer les policiers ne nous proté- geait pas d’une bavure ! C’est très injuste” dit un représentant tout en rappelant que la montée en puissance de la délinquance n’est pas du tout prise en compte. Parce qu’ils n’ont pas obtenu de réponses, les syndicats pour- raient déposer un nouveau préa- vis de grève d’ici la fin de l’an- née. n E.Ch.
Le 7 décembre, 47 agents de sûreté de la voie publique et des policiers municipaux se sont mis en grève après le préavis déposé par l’intersyndicale F.O.- C.F.T.C.-U.N.S.A. Des élus de la minorité, et de la majorité, sont venus écouter leurs doléances, Place de la mairie. Parmi elles : le recrutement d’un directeur (en tenue) de Police Municipale de catégorie A, la clarification des compétences judiciaires de la directrice de la sécurité et tranquillité publique (D.S.T.P.), la revalorisation du
régime indemnitaire des policiers muni- cipaux (catégorie B et C) et des Agents de Surveillance de la Voie Publique (A.S.V.P.), que les chefs de service (catégorie B) ne soient plus systéma- tiquement bloqués
La défiance envers leur élu.
47 agents étaient en grève.
EN BREF
CIRCULATION Contrôle radar dans l’hyper-centre Verbalisés pour excès de vitesse à 24, 29 et 31 km/h ! Trois chauffeurs de bus, mais aussi des automobilistes, ont reçu une prune pour avoir roulé au-delà de 20 km/h rue Mégevand, une zone que l’on appelle “de rencontre”. Explications.
Saxifrage Avec 616 nouveaux plants introduits en 2021 (soit 985 individus), le nombre total de saxifrage, œil- de-bouc, une fleur actuellement réintroduite par le Conservatoire botanique de Franche-Comté, augmente à nouveau. On compte désormais 2 506 plants (5 065 individus) réimplantés depuis le début de cette campagne. Les toutes dernières analyses révèlent un taux de survie global de 89 %. Musées Les bibliothèques des musées du Centre de Besançon, musée des beaux-arts et d’archéologie et musée du Temps, ont récemment mis en ligne les catalogues des références de leurs ouvrages. Ils sont désormais consultables depuis le portail des bibliothèques municipales de la Ville. Les bibliothèques des deux musées totalisent près de 9 000 documents. Les deux centres de documentation sont ouverts sur rendez-vous pour une consultation sur place.
“C hauffeur, si t’es champion… ” La suite, vous la connais- sez.À Besançon, pas besoin d’entonner cette musique, ni même d’appuyer sur le champignon, pour qu’un automobiliste soit verbalisé au-delà de la limite des 50 km/h que cha- cun a intégrée en agglomération. Dans certaines zones bisontines, appelées “zone de rencontre”, la vitesse maximale est…de 20. Lamairie a souhaité comme elle l’explique sur son site Internet “rap- peler le fonctionnement des zones de ren- contre qui restent peu connues par de nombreux automobilistes ou peu respec- tées.” Ce fameux rappel que la maire avait annoncé dans nos colonnes en août dernier s’est soldé par des prunes com- prises par certains automobilistes, dénon- cées par d'autres. “Essayez de rouler à 20 km/h en voiture…ce n’est pas si simple. 30, c’est faisable mais à 20 on se fait dou- bler par les vélos ou trottinettes, je trouve
cela même plus dangereux” témoigne un verbalisé. Parmi ceux qui ont été épinglés : trois chauffeurs de bus de la société Ginko… qui n’ont rien de chauffards en puissance. Ils ont été épinglés à 29 km/h (vitesse retenue 24 km/h), 31 et 32 km/h. “Pour
Zone de rencontre, c’est quoi ? C’est une zone de circulation apaisée intermédiaire entre aire piétonne et zone 30. Il y en a 19 à Besançon, surtout dans l’hyper-centre. Elle correspond à une voie ou un ensemble de voies où les piétons bénéficient d’une priorité absolue sur l’ensemble des autres modes de déplacement (sauf le tram- way). Elle reste ouverte à tous les modes de circulation et la vitesse des véhicules est limitée à 20 km/h. La circulation des cyclistes est autorisée dans les deux sens en cédant la priorité aux piétons. n
limitées à 20” tient-il à préciser. Sur un mois, environ 12 000 bus traver- sent enmoyenne le centre-ville, rapporté aux trois verbalisations, il n’y a donc pas de “problème” de vitesse lié aux bus. Les trois chauffeurs verbalisés devront payer leur amende. Un point leur est retiré sur leur permis de conduire. Moralité : entre les bouchons devenus légions, les zones à 20 km/h, les difficultés de stationnement, mieux vaut prendre ses baskets, sa trottinette ou son vélo pour circuler dans la boucle bisontine. n E.Ch. Trois chauffeurs de bus Ginko ont été verbalisés rue Mégevand pour avoir dépassé les… 20 km/h.
nous, il n’y a pas de sujet car nous sommes soumis à lamême réglementation que les autres, résume Laurent Sénécat, direc- teur Kéolis Besançon- Mobilités. On a tout de même alerté la Ville sur quelques points qui nous paraissent importants : sur le quai de Strasbourg, il nous paraît moins dan- gereux de rouler à 30 qu’à 20. Nos conducteurs de bus sont rarement au-des- sus de 20 dans les zones
“À certains endroits, moins dangereux à 30 qu’à 20 km/h.”
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