La Presse Bisontine 235 - Janvier 2022

10 Besançon

La Presse Bisontine n°235 - Janvier 2022

SOLIDARITÉ

37 ème campagne Les Restos du Cœur cherchent des bénévoles dans le Doubs

“O n est surtout connu pour l’aide alimentaire mais on propose aussi diverses actions depuis dix ans (per- manence coiffure, rendez-vous cinéma, vacances, soutien scolaire, aide aux bébés…) pour apporter du réconfort aux plus démunis et favoriser leur intégration sociale et professionnelle” , indique Domi- nique Maire, le nouveau président

départemental des Restos, qui a pris la suite de Bernard Guyon. Ces missions ne pourraient être portées sans l’implication de ses bénévoles. L’antenne du Doubs est heureusement plutôt bien dotée, avec près de 800 ins- crits en 2020-2021 dont 680 actifs. Et si la crise sanitaire en a éloigné certains, “qui ont préféré se mettre en retrait par prudence” , elle en a aussi attiré de nou- veaux. “Nous avons eu le renfort d’étu- diants et d’actifs pendant le confine- ment.” Tous ne sont malheureusement pas restés. Entre-temps, les animations qui étaient au ralenti (voire stoppées pour cer- taines), ont pu reprendre leur rythme de croisière. “Ce qui nous amène aujourd’hui à lancer un nouvel appel. Un bénévole peut donner une ou plu- sieurs demi-journées par semaine selon ses disponibilités, oumême ne participer qu’à la grande collecte alimentaire de mars durant trois heures dans un super- marché” , précise Dominique Maire, qui aimerait diversifier un peu plus les pro- fils. Le problème étant que la plupart des aides à la personne proposées se tien- nent en semaine. “On envisage d’ouvrir certains centres le soir ou plus tôt le matin, ce qui collerait mieux avec les horaires de nos bénévoles. Avec l’idée que les repas ne suffisent pas. Dans la

L’association vient de lancer sa 37 ème campagne. Elle pré- voit à nouveau de servir plus d’1 million de repas dans le Doubs à l’année et veut renforcer ses actions dans les 11 centres du département.

“La crise sanitaire a démontré que les Français savaient être solidaires” se réjouit Dominique Maire, président des Restos du Doubs.

demandée et des formations en interne sont dispensées. Ce renfort serait d’au- tant plus bienvenu que cette nouvelle campagne démarre fort avec la présence de plus en plus de jeunes, exposés par la crise, et de familles monoparentales. “On compte 7 200 bénéficiaires dans le Doubs, avec une ancienneté moyenne inférieure à deux ans. L’aide y reste tem- poraire, ce qui est positif” , conclut le président départemental. n S.G.

pyramide des besoins, on commence bien par l’aide alimentaire, mais il faut ensuite aller plus loin.” Toutes les ini- tiatives se montrent intéressantes, à l’image des ateliers C.V. et entretien embauche qui ont déjà favorisé le retour à l’emploi de 25 personnes à Besançon. “Il nous faudrait 30 à 40 bénévoles sup- plémentaires dans le Doubs, pour accueillir dans de bonnes conditions et ne pas épuiser nos équipes en place.” Aucune compétence particulière n’est

L’entrepôt de stockage et les deux centres bisontins à Chalezeule et Planoise regroupent quelque 300 bénévoles.

EN BREF

CENTRE-VILLE Centre de soins “On offre les soins de base à ceux qui en ont besoin” Ouvert en août 2019, l’accueil soins et santé de la Croix Rouge du Doubs a été freiné par la crise sanitaire et a besoin de se faire connaître. Des praticiens bénévoles assurent des consultations gratuitement sur Besançon.

Ski Doubs Tourisme

proposera de nouveau les “Samedi au ski” en 2022 en partenariat avec la station de Métabief, les transports GTV et les Offices de Tourisme du Grand Besançon et du Haut- Doubs. Cinq samedis en janvier et février 2022 sont prévus, un tarif qui comprend le transport en autocar, au départ de Besançon et Saône, le forfait de ski pour la journée et l’assurance neige pour profiter en toute liberté de la station de Métabief. Les 12 février 2022. Départ à 7 h 15 du parking de Décathlon à Châteaufarine, puis à 7 h 30 du parking Battant, un troisième point de prise en charge est également prévu à 7 h 50 en gare de Saône. Réservations samedis 15, 22, 29 janvier, 5, et Le chiffre du compteur final du Téléthon 2021 est de 73 622 019 euros ! Le département du Doubs est celui qui a été le plus généreux de la région avec un 209 600 euros récoltés, 194 900 pour la Côte- d’Or, 89 150 pour le Jura, 65 650 pour la Haute-Saône… obligatoires au 03 81 21 29 80. Téléthon

I nstallé avenue Élisée-Cuse- nier, ce centre de soins est ouvert à toutes les personnes en situation de précarité. Il prend la suite des consultations proposées autrefois rue Gam- betta avec Médecins du monde, qui a décrété la fermeture de son accueil bisontin. Une antenne discrète et pourtant bien visible à l’entrée de la Bou- cle, qui assure une mission

taires et sociaux, et avec les associations locales. Il est ouvert les mardis et vendredis après- midi et dispose d’une pharmacie humanitaire, fournie chaque mois en médicaments. Ce qui permet de les délivrer sur place. “On reçoit entre 30 et 50 per- sonnes par mois, principalement des mineurs isolés et des migrants en ce moment” , indique Évelyne, une des trois bénévoles accueillantes. Grâce au roulement de quatre médecins à la retraite, des consultations sont proposées tous les mardis après-midi de 14 heures à 17 heures “Un kiné- sithérapeute-ostéopathe vient également à la demande le ven- dredi.Une gynécologue intervient aussi ponctuellement, avec d’au- tres médecins extérieurs d’origine étrangère, ce qui facilite parfois la compréhension de la langue.” Les besoins sont multiples et quand cela répond à une plus lourde prise en charge, les per- sonnes sont redirigées vers la Permanence d’accès aux soins de santé (P.A.S.S.) du C.H.R.U. Minjoz. “On offre les soins de

essentielle. Celle du premier accueil médicalisé. On croise ici des personnes dépourvues de couverture sociale issues de dif- férents pays,mais aussi des gens en grande précarité que le décou- ragement ou les obstacles finan- ciers ont éloignés des soins, ainsi que des étudiants ou des retrai- tés sans mutuelle. Le centre travaille en réseau avec les différents services sani-

Patrick Bontemps est l’un des médecins bénévoles.

au printemps dernier. “Mais cela pose un problème d’infrastruc- ture et de coût.” Le centre réflé- chit ainsi à la mise en place d’un partenariat avec un chirurgien- dentiste, qui fonctionnerait avec des bons de consultation. Ce qui pallierait en même temps la fer- meture du cabinet dentaire humanitaire de l’avenue Fon- taine-Argent. La mise en place d’un véhicule mobile dédié aux soins, qui ferait le tour du département, est aussi en réflexion.Tout cela vient bien sûr en complément des autres actions menées par l’unité locale de la Croix Rouge (alphabéti- sation, distribution alimentaire, secourisme… n S.G.

base à ceux qui en ont besoin” , résume Bernard Jardin,médecin référent de l’accueil bisontin. “On est une sorte d’alerte dans la société, qui rappelle que tout ne va pas si bien. Il y a encore des familles avec des nourrissons dans la rue.” Les problèmes gynécologiques

et dentaires sont parmi les plus fréquents. “On aimerait pouvoir étoffer notre offre dans ce sens” , indique Patrick Bon- temps, ex-élu bisontin et onco- logue, qui a rejoint l’équipe

“Il y a encore des familles avec des nourrissons dans la rue.”

Le local se trouve au 7, avenue Élisée-Cusenier.

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