La Presse Bisontine 235 - Janvier 2022

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besançon

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JANVIER 2022

Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon

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N° 235

LE DÉPARTEMENT SOUS PRESSION

l Enquête sur une suspicion d’argent détourné par le directeur de l'A.D.A.T. l La minorité dénonce un manque de transparence. l La majorité contre-attaque.

lire en pages 4 et 5

immobilier L’ÉVÉNEMENT P. 6 À 8 Des nouveaux projets contestés La densification urbaine ne plaît pas à tout le monde

p. 22 à 26

dossier

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2 Retour sur info - Besançon

La Presse Bisontine n°235 - Janvier 2022

La guerre aux îlots de chaleur est en marche L’économie sociale et solidaire a sa maison

A vec ses 5 000 m² de surface, la cour de l’école Brossolette, quartier de Montrapon à Besançon, est la plus grande cour d’école du Doubs. C’était jusqu’ici un immense rectangle recouvert d’enrobé. “Un îlot de chaleur par excellence” résume Samuel Lelièvre, le directeur de la biodiversité et des espaces verts dont les services ont travaillé pendant plusieurs mois pour transformer cette cour gou- dronnée en nouvel espace de convivialité ouvert non seulement aux élèves dans le temps scolaire, mais aussi pour partie aux habitants du quartier. “Ce projet avait été lancé il y a deux ans sous l’ancien mandat. L’idée était aussi de créer un nouvel espace de promenade pour ce quartier qui en était dépourvu” précise la maire Anne Vignot. Ce nouvel espace répond aux exigences “de ce que doit être une cour d’école du XXI ème siècle” selon M. Lelièvre : c’est-à-

La nouvelle cour de l’école Brossolette a été inaugurée le 10 décembre

dernier, sous la pluie.

dire un lieu de détente pour les élèves, mais aussi un lieu de reconnexion à la nature (il y a des espaces verts, des jardins), un lieu ouvert sur le quartier et un support pédagogique pour les élèves. Ce nouvel espace est également en lien direct avec l’espace associatif Renée et Jules Rose

qui jouxte la cour. Ce projet a fait table rase de l’ancien pour passer à 100 % de sa surface perméable. Une grande cuve de récupération des eaux de pluie a également été installée. L’ancien îlot de chaleur s’est transformé en îlot de fraîcheur. ■

Plus de 1 000 arbres seront plantés cet hiver

L a campagne de plantation hivernale de la Ville de Besançon commence dans l’ensemble des quartiers. “Afin de répondre aux enjeux

La maison de l’E.S.S. est désormais bien identifiée au 7, rue Léonard de Vinci à Besançon (Planoise).

écologiques du changement climatique, plus de 1 080 arbres, soit deux fois plus que l’an der- nier, seront plantés cet hiver” indique la Ville de Besançon.

Parmi ces 1 084 nouveaux arbres, seule une centaine est plantée en compensation des abattages d’arbres ayant souf- fert de maladies ou d’épisodes de sécheresse successifs. “Le reste permet d’accroître le patri- moine arboré en ville avec pour principaux objectifs la réduction des îlots de chaleur urbains, le cadre de vie et le support de biodiversité” ajoute la mairie. Les premières commandes d’arbres ont été réceptionnées à l’Orangerie municipale. Une répartition par secteur est réa- lisée, suivie par une mise en jauge des arbres livrés en racines nues afin de les protéger en attendant leur plantation. Les arbres et arbustes provien- nent de pépinières situées dans l’Ain et en Savoie. Les arbres

fruitiers, quant à eux, viennent de Flagey, dans le Doubs. La Direction Biodiversité et Espaces verts en charge de ces plantations favorise les espèces locales et favorables à la biodiversité. “Nous faisons fait le choix de la diversité des essences et des variétés (plus de 140 espèces et variétés dif- férentes dont des aulnes, chênes, charmes, cornouillers, érables, tilleuls, ormes, pom- miers, aubépines, amélanchiers, cerisiers, sorbiers, pruniers…). Cette diversité permet de limiter le risque de propagation de maladie et de tester le compor- tement des nouveaux sujets, notamment face aux épisodes de forte chaleur et de séche- resse” argument le service espaces verts. ■

L e secteur de l’économie sociale et solidaire (E.S.S.) se structure à Besançon. Une association a été créée, baptisée Maison de l’E.S.S., hébergée dans les locaux du 7, rue Léonard de Vinci inaugurés au début du mois. “La création de cette nouvelle association va per- mettre de nouveaux développements de l’économie sociale et solidaire en mettant à disposition des acteurs de l’E.S.S. de nouveaux moyens opérationnels” note Tatiana Desma- rest, président de la Chambre régio- nale de l’E.S.S. de Bourgogne- Franche-Comté (C.R.E.S.S.). Cette Maison de l’E.S.S. a été pensée pour créer un espace propice aux coo- pérations et à la convivialité. La créa- tion de cette nouvelle association

doit encore “amplifier l’animation et offrir de nouveaux services” ajoute la présidente. Un des récents par- tenariats rendus possible est celui entre la C.R.E.S.S. et l’Union des employeurs de l’E.S.S. qui ont édité un répertoire à destination des entre- prises afin de les orienter vers les dispositifs R.H. appropriés ainsi qu’un guide pour accompagner les employeurs dans le processus d’in- tégration de leurs salariés. L’asso- ciation Maison de l’E.S.S. dispose rue Vinci de 1 000 m² de locaux loués par l’association Éliad, pro- priétaire des surfaces. Parmi les colocataires de cette maison, on peut citer Trajectoire Ressources, Nexem, la Mutualité de la fonction publique, les Francas du Doubs... ■

La répartition par quartier a démarré (photo J.-C. Sexe - Ville de Besançon).

L a droite républicaine est de retour ? C’est ce que croient dur comme fer les militants locaux du Grand Besançoin, les adhérents et les élus .R. Avec Valérie Pécresse en tant que candidate unique et pour l’instant incon- testée, la droite se donne sans doute ses meilleures chances. Même si elle n’est peut-être pas la plus talentueuse ou la plus douée des potentiels candidats dés- ormais écartés, elle a sans doute l’avan- tage indéniable d’être une femme. En 2022, cet argument pèsera sans doute tout autant aux yeux de certains électeurs que le programme. D’autant qu’à l’inverse d’autres femmes candidates, et notam- ment de Marine Le Pen, c’est M me Pécresse qui apparaît comme incarnant le renou- vellement. La course est néanmoins loin d’être gagnée pour la candidate L.R., Éditorial Surprises

décomplexée et un Emmanuel Macron qui laboure aussi depuis plusieurs années sur le terrain de la droite à bien des égards. Cette année à nouveau et peut- être plus encore qu’en 2017, nous ne sommes à l’abri d’aucune surprise pour le prochain scrutin présidentiel. Le duel Macron-Le Pen que tous les observateurs annonçaient, et sans doute dont le pré- sident sortait rêvait n’est désormais plus le seul scénario plausible. Une finale Macron-Pécresse, voire Macron-Zem- mour, ou même Le Pen-Pécresse et pour- quoi pas Zemmour-Pécresse ne relèvent pas de l’hypothèse impossible. Une seule chose paraît certaine à ce stade, c’est que la gauche sera absente du combat final. Ce ne sont pas les tentatives dés- espérées, pathétiques et bien tardives d’union qui devraient changer quoi que ce soit au naufrage d’une gauche plus éparpillée que jamais et figée par ses querelles d’ego. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

même si les premiers indicateurs mon- trent en sa faveur une vraie percée. En même temps qu’elle, a officiellement émergé un homme, Éric Zemmour, qui compte bien dynamiter cette campagne. Il l’a déjà fait en mettant sur la table des questions que même la droite avait rangé au placard : identité nationale, immigra- tion, sécurité, place de l’islam en France… Autant de thèmes explosifs qu’aucun can- didat ne pourra désormais éluder dans cette campagne, pas même le président sortant Emmanuel Macron quand il sor- tira du bois. Si ces questions sont loin de faire un programme électoral, elles sont tout de même le reflet du malaise d’une certaine partie de la population française chez qui le discours zemmourien infuse lentement mais sûrement. En cela, la candidate Valérie Pécresse se retrouve un peu coincée entre les thèmes radicaux d’un Zemmour qui assume à 100 % son appartenance à une droite totalement

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Édouard Choulet, Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : Sarah George. Directeur artistique : Olivier Chevalier. Conception pubs : Alexandra Tattu. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr

équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod.

Crédits photos : La Presse Bisontine, S. Armengol, C.D.A. Architectes, Collection Saline royale, X. Courraud, O.V.H.F.C., J.-C. Sexe - Ville de Besan- çon, C. Stiefvater, Mairie de Serre-les-Sapins. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Décembre 2021 Commission paritaire : 0225 D 80130

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4 L’interview du mois

La Presse Bisontine n°235 - Janvier 2022

POLITIQUE Raphaël Krucien, leader de l’opposition au Département “Il y a de gros problèmes de transparence avec cette majorité” Fragilisée par l’affaire de l’A.D.A.T. et de son directeur soupçonné d’avoir effectué des dépenses personnelles avec la carte “achat public” dont il était le titulaire, la majorité départementale est attaquée par l’opposition sur d’autres sujets comme la préparation du budget prévisionnel. Raphaël Krucien réclame des réponses.

L a Presse Bisontine : Le directeur de l’Agence départementale d’ap- pui aux territoires (A.D.A.T.) a été suspendu à titre conservatoire par Christine Bouquin, présidente du Conseil départemental du Doubs et de l’A.D.A.T., un organisme qui apporte une expertise technique et juridique aux com- munes pour le compte du Département. En tant que chef de file de l’opposition, quand et comment avez-vous eu des doutes sur des dépenses suspectes à l’A.D.A.T. ? Raphaël Krucien : Un journaliste dans le cadre de son enquête est venu m’indiquer qu’il avait en sa pos- session des preuves sur des achats frauduleux. Le 26 octobre, nous avions alerté la présidente du Conseil départemental du Doubs que des dépenses effectuées avec la carte bancaire de l’A.D.A.T. lais- saient penser qu’elles avaient pour objet une utilisation privée et non professionnelle. Je suis attaché à la présomption d’innocence : je ne ferai donc pas le procès de Daniel

Bénazéraf, le directeur, et ancien directeur de cabinet de Christine Bouquin au Département, et direc- teur général des services à Char- quemont où elle était maire. Nous demandons toutefois des réponses. L.P.B. : Qu’avez-vous fait une fois ces élé- ments à votre connaissance ? R.K. : J’informe la présidente de ces soup- çons et lui demande de pouvoir consulter le livre des comptes afin de lever les soupçons mais je n’ai rien reçu… si ce n’est une réponse sèche à mon courrier.Ma démarche était de dire : on ne va pas faire de procès médiatique. Un jour avant la parution de l’article dans la presse, la présidente décide la mise à pied du directeur. Ce qui est curieux dans ce dossier, c’est que cette agence est le seul organisme qui n’a pas été installé depuis les élections.

Bio express

l Raphaël Krucien a 35 ans

l Suppléant de Claude Jeannerot, il a siégé en juin 2016 après la démission de celui-ci au Département l Membre du Parti socialiste, il remporte avec Géraldine Leroy le canton de Besançon 6 en 2020 l Chef de l’opposition Doubs social écologique et solidaire

Raphaël Krucien est le président de la minorité au sein du Département du Doubs.

il faudra faire acte de transparence absolue. L.P.B. : Si ces soupçons se confirment, quelles seront les consé- quences ? R.K. : Cela jette le doute sur toute la collectivité. Comme je l’ai dit à Christine Bou- quin qui vient du secteur industriel, comme moi, “quand il y a une pièce non conforme dans une caisse, on véri- fie toutes les pièces.”

me fait mal…

voulu cacher des éléments ? R.K. : Daniel Bénazéraf est directeur de l’A.D.A.T., il fut son directeur de cabinet et avant le directeur général des services à Charquemont où Chris- tine Bouquin était maire. Ils se sui- vent depuis plusieurs décennies, c’est un élément dont on ne peut pas faire abstraction si la faute est avérée. Mon but n’est pas d’assassiner Chris- tine Bouquin puisqu’elle a pu être trahie. Mais si les faits sont avérés,

L.P.B. : La présidente doit-elle démission- ner ? R.K. : Non, tant que ce n’est pas prouvé. Elle doit offrir l’exacte transparence pour les élus et les citoyens. L.P.B. : Au-delà des manques de réponse sur ce dossier, estimez-vous qu’il existe un manque de transparence de cet exécutif, élu depuis un an ? R.K. : On pose des questions, on émet des demandes, on nous dit “je vais vous répondre”mais nous ne recevons rien. Un exemple concerne la com- mission à laquelle j’assiste (agricul- ture) : on vote des subventionnements pour le monde agricole avec le finan- cement par exemple d’une usine d’em- ballage pour lequel j’ai réclamé le dossier de subvention. La première réponse de la vice-présidente (N.D.L.R. : Béatrix Loizon) est de me dire que l’on en parlera à l’oral. J’ai insisté pour avoir accès aux pièces du dossier car j’ai découvert une ligne budgétaire un jour avant la commis- sion. Je n’ai jamais eu accès au dossier. Je dois faire le pont avec mes collègues du groupe Doubs social écologique et solidaire qui eux aussi vivent les mêmes choses dans leurs commis- sions : un manque de transparence flagrant. Moi, Raphaël Krucien, conseiller départemental élu aumême titre que les 38 autres conseillers, pourquoi n’aurais-je pas le droit de visualiser un dossier afin de le voter en conscience ! C’est aberrant ! L.P.B. : Cette méthode n’est pas nouvelle ! R.K. : Non, mais elle est exacerbée depuis cette mandature.

L.P.B. : Pensez-vous que la présidente a

“Un problème de transparence sur la

La réponse du Département “De la récupération politique de bas étage”

construction du budget.”

Ludovic Fagaut, premier vice-prési- dent du Département, répond aux accusations de la minorité. S elon Ludovic Fagaut, l’actualité de l’A.D.A.T. ne doit pas jeter l’opprobre sur l’ensemble du Département. “La présidente a pris des mesures en demandant une enquête administrative, en diligentant une enquête auprès du Procureur de la République, elle a mis à pied le directeur en attendant l’enquête, présente le premier vice-président. La présidente a toujours été éthique dans son engagement personnel, elle ne pouvait pas faire plus. Il ne faut pas mélanger les élus à ce que l’enquête déter- minera et tenter de toucher politiquement la présidente avec des raccourcis. C’est de la récupération politique de bas étage” attaque Ludovic Fagaut. Sur le manque de transparence énoncé par l’opposant dans notre interview, Ludovic

L.P.B. : C’est d’ailleurs un cabinet privé qui s’attelle à cette vérification ? R.K. : C’est une double peine puisque c’est le Département qui va le payer alors qu’il existe la Chambre régionale des comptes. Cette solution exacerbe le doute car cela ressemble à une situation d’urgence. Lors d’une com- mission départementale - le 30 novembre où était examinée une contribution de plus de 600 000 euros au bénéfice de l’A.D.A.T. -, nous avions alerté sur le fait que nous n’avions toujours pas connaissance de la date à laquelle se tiendrait son prochain conseil d’administration, après un an sans réunion des élus. L.P.B. : Quel sentiment vous anime ? R.K. : Cela entache la collectivité avec ce sentiment du “tous pourris”, ça

La majorité fait front derrière sa présidente.

Fagaut dément catégoriquement : “Ce sont des fadaises d’un élu qui s’est autoproclamé chef de la minorité. Je n’ai jamais vu une collectivité aussi transparente que la nôtre. Nous présentons régulièrement l’état d’avan- cement des projets, les retards. Je pense que certains élus ont besoin de travailler leurs dossiers” poursuit ce dernier. Sur la question de la subvention que Raphaël

Krucien cite en exemple, Ludovic Fagaut clarifie : “Elle a été présentée et votée en assemblée. Il s’agit d’une aide de 98 000 euros à une société qui lui permet de bénéficier du Plan de développement régional et des fonds européens F.E.D.E.R. C’est un levier. Venir sur un sujet comme celui-ci, qui a été voté, je ne comprends pas…” n

L’interview du mois 5

La Presse Bisontine n°235 - Janvier 2022

nos thèmes comme celui de la solidarité. Ce n’est pas perdu pour la gauche néan- moins. Je soutiens Anne Hidalgo et l’idée d’un rassemblement avec les écologistes, le P.C.F., etc. Au niveau local, on sent que cela se réveille car je vois de nou- veaux adhérents à Besançon et Sébastien Coudry (secrétaire de section) déploie de l’énergie. Besançon a voté pour une maire qui est parvenue au rassemble- ment pour la ville. Ce qui m’inquiète, c’est de constater la faible participation aux élections. Je veux avec l’équipe dépar- tementale conquérir le cœur des électeurs qui ne viennent plus aux urnes pour ensuite insuffler quelque chose de nou- veau dans six ans au Département. J’es- père que l’équipe de gauche qui s’enga- gera aux prochaines élections sera celle qui va conquérir le Doubs. C’est le pacte que nous avons passé avec les élus. On va créer une association pour créer un débat dans le Doubs à partir de 2022. Le but est de rester soudés. L.P.B. : Saint-Ferjeux à Besançon, c’est “votre” quartier pour lequel vous vous bougez au sein de la “commune libre”. La Cavalcade revien- dra-t-elle en septembre 2022 ? R.K. : C’est un moment hautement asso- ciatif dans le but d’assurer du lien social. Je suis bénévole depuis vingt ans là- bas. Je souhaite de tout cœur une caval- cade l’an prochain. Je déploie avec les autres bénévoles de l’énergie pour qu’elle revienne, et reconstruire le projet asso- ciatif. L’idée est de la repenser dans un but de solidarité locale et de faire plaisir aux gens. n Propos recueillis par E.Ch.

la phrase prononcée par Christine Bou- quin en juin dernier sur France 3 ( “Je n’ai pas de programme, mais j’ai une équipe” ) est vraie. L.P.B. : Une position plus dure, cela veut dire quoi ? R.K. : Lors de l’ancienne mandature, j’avais une présence plus effacée. Je sol- licite les spécialistes du droit public pour connaître jusqu’où un conseiller dépar- temental peut avoir accès aux dossiers. Je veux vérifier lorsque l’on me dit que je ne peux pas consulter un dossier si c’est légal. J’en suis là !

L.P.B. : Qui pilote selon vous ? R.K. : Je pense qu’il y a un cercle très res- treint qui pilote autour de la présidente, d’où les incohérences que l’on voit dans la strate organisationnelle. L.P.B. : Que dites-vous en tant que chef de groupe à vos collègues de la minorité ? R.K. : Qu’il faut que l’on travaille plus de manière collective entre tous. Ce qui est cruel, c’est que nous sommes obligés de chercher des informations ailleurs qu’au Département. Cela demande beaucoup d’énergie. L.P.B. : Une fois que vous avez dit cela, vous faites quoi ? R.K. : Nous allons adopter une position plus dure avec la majorité. Nous notons un gros problème de transparence sur la construction du budget prévisionnel. Je ne mets pas en cause la commission Finances qui répond à nos questions écrites mais plutôt les autres commis- sions. Le Département est dans une poli- tique de bas de laine et n’utilise pas l’emprunt. Je ne suis pas un gauchiste qui souhaite surendetter la collectivité, mais je pense que la collectivité aurait pu être plus ambitieuse pour 2022. Ce n’est pas comme si nous manquons de projets. L.P.B. : Tout n’est pourtant pas à jeter dans cette politique ! R.K. : Non, nous allons voter la création de deux villages d’enfants qui sera le fait notable de 2022. C’est le seul fait nouveau ! Ce qui me laisse à penser que

L.P.B. : Avez-vous des volontés politiques, notam- ment pour ces législatives comme certains bruits ont couru ? R.K. : Pas du tout ! Je démens ces rumeurs. Je ne suis pas candi- dat ! L.P.B. : En tant quemembre du Parti socialiste et pou- lain de Claude Jeannerot, ancien président du Dépar- tement, comment analy- sez-vous la déliquescence de votre parti au niveau national et local à quelques mois de la Présidentielle ? R.K. : Cela me rend triste. Au-delà de l’échec du P.-S., on n’arrive pas à rassem- bler et convaincre sur

“Mon but n’est pas d’assassiner

Christine Bouquin.”

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6 L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n°235 - Janvier 2022

Pourquoi urbaniser à besançon est-il si comPliqué ?

Si le nombre de recours contre les permis de construire déposés à la Ville de Besançon est peu ou prou stable depuis quatre ans, les contestations de riverains, elles, s’amplifient. Parmi elles, le fait d’intégrer des collectifs dans du pavillonnaire, d’oublier les conséquences des vis-à-vis, du bien vivre ensemble. L’équipe d’Anne Vignot veut faire du prochain grand chantier urbain de la Grette-Polygone-Butte, un exemple de la nouvelle ville de demain. Le futur Plan local d’urbanisme intercommunal (P.L.U.I.) devra prendre tout cela en compte. Il sera voté l’an prochain au Grand Besançon.

l Bregille Un collectif créé pour dénoncer 36 logements Immeubles face à la Citadelle, dans un quartier pavillonnaire

et privée du vendeur, le collectif que nous avons rencontré dit “vouloir pré- server la qualité de l’environnement et la sécurité, éléments essentiels à une vie collective de qualité.” Le projet pré- voit deux bâtiments de deux étages, soixante places de parking, en lieu et place d’une maison - qui sera démolie - ainsi que sa dépendance. Les riverains, inquiets, ont été reçus par Aurélien Laroppe, élu chargé de l’urbanisme à Besançon. Des amélio- rations ont été demandées par la Ville au promoteur, le groupe Édouard Denis (originaire du Touquet), mais elles ne semblent pas satisfaire les riverains. “Nous travaillons depuis un an sur ce dossier , exposeAurélien Laroppe. Nous avons demandé de diminuer de 48 à 36 logements, d’abaisser le nombre de places de parking pour que le voisinage ne soit pas perturbé par le va-et-vient des voitures. Nous avons demandé que les logements proposés puissent accueil- lir des familles car ceux prévus étaient de petite taille.” Le collectif n’en démord pas. Il se réserve le droit d’engager un recours gracieux puis judiciaire contre ce permis alors que la mairie rappelle que le

Des habitants de Bregille s’opposent au projet d’un promoteur qui a racheté une maison et son terrain pour construire 36 logements. Le permis de construire est validé.

D epuis leur colline surplom- bant la boucle du Doubs, des habitants du chemin des Monts de Bregille sont tom-

bés de haut lorsqu’ils ont pris connais- sance d’un projet immobilier de deux immeubles dans un quartier pavillon- naire. Sans contester une cession libre

Vauban, le “béton-quartier” dénoncé I l s’appelle écoquartier Vauban. Pour l’association Extinction Rébellion, il n’en a que le nom. Ses militants ont mené une action coup de poing fin novembre en déployant sur une grue la banderole “Sous le béton, la rage”. De nombreuses voix s’élèvent à Besançon pour se demander si un écoquartier, c’est bien cela, c’est-à-dire des immeu- bles accolés les uns aux autres, des fenêtres de cuisine qui donnent sur la salle de bains du voisin, avec sept étages. Franchement, ce n’est pas top. répondent : “Le temps de l’urbanisme est long, plus de dix ans. En dix ans, les choses évoluent mais attendons au moins que cet écoquartier soit fini, que les arbres puissent être plantés, pour juger. Un écoquartier, ce n’est pas que de la verdure, ce sont des bâtiments peu énergivores aussi.” Lamairie a réussi là-bas à ne pas refouler l’eau à la station d’épuration par exemple. “Rappelons que ce site était déjà bétonné” tient à ajouter la maire, qui annonce vou- loir faire mieux sur les autres quartiers (lire en page 8). n Aurélien Laroppe, conseiller municipal chargé de l’urbanisme et Anne Vignot

Un promoteur a acheté à un particulier une maison et 50 ares de terrain pour y construire, à Bregille, 36 logements.

projet immobilier, une intégration inap- propriée du style des immeubles dans ce site face à la Citadelle, une densi- fication du quartier composé demaisons individuelles. Le promoteur qui annonce sur son site que le projet est éligible au Pinel devra revoir sa copie. Besançon n’est plus éligible. Quant à la vue du futur immeu- ble depuis la Citadelle, l’architecte des bâtiments de France a donné son accord. n E.Ch.

P.L.U. permet de densifier davantage encore. Le permis a été validé le 30 octo- bre. Plusieurs arguments sont main-

tenus : la transformation d’une propriété de 50 ares d’espaces verts en une zone bétonnée, une aug- mentation des dangers de la circulation dans un quartier déjà difficile d’ac- cès, des risques pour la Maison de quartier de Bregille située à côté du

La mairie a demandé des efforts.

L’événement 7

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l Thise

88 logements annulés

La mairie n’est plus vendeuse Pourtant constructible et prévu pour recevoir 88 logements, le terrain du Sourbier dont une grande partie appartient à la com- mune (5 000 m 2 ), ne sera pas vendu à un promoteur immobi- lier. Une marche arrière qui fait des heureux et des mécontents.

P our les promoteurs, c’est un terrain idéal. Lové au centre de Thise, au pied du coteau ensoleillé, le quartier du Sour- bier, c’est la campagne à la ville. Pour certains Thisiens, c’est un poumon vert à ne pas toucher bien que la commune n’en manque pas. Dans le Plan local d’urbanisme validé par la précédente mandature (2014- 2020), cet espace classé constructible devait accueillir l’équivalent de 88 loge- ments. Avec la nouvelle équipe, les

lignes ont évolué…Le conseil municipal réuni – le 6 décembre - enmairie a voté en grande majorité contre la vente des 5 000 m 2 de terrains communaux du Sourbier (18 voix pour s’opposer à la vente, 3 abstentions, 2 pour). Sans la mairie comme moteur dans ce projet, les 15 autres propriétaires des terrains - dont de nombreuses parcelles sont en indivision - auront toute la peine du monde à monter seuls un projet sans déclaration d’utilité publique, que seule la collectivité est habilitée à pren-

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dre. Douche froide du côté des vendeurs, applaudissements chez les riverains qui voyaient d’unmauvais œil l’arrivée d’autant de logements. Cela ressemble à un revirement de situation. Loïc Allain, alors premier adjoint à l’époque de la formalisation du P.L.U. avait en effet donné son accord pour l’urbanisation, avant de changer d’avis en 2021, poussé il est vrai par son nouveau conseil municipal : “C'était un peu contraints et forcés que nous avions envisagé à l’époque d’installer 90 logements ici, dit-il. Nous étions pressés par le Plan local de l’habitat (P.L.H.) qui prévoyait la construction de 250 logements àThise. On avait fait des calculs et déclaré que nous pouvions accueillir 90 logements là sauf que nous avons déjà construit en 2021 25 loge- ments à Thise contre 16 initialement prévus, soit 50 % de plus.” Thise ne limiterait donc pas son expan-

Les dernières constructions : des maisons individuelles en direction de Besançon.

premier édile. Sans ce terrain communal de 5 000 m 2 situé au centre des autres terrains, peu de promoteurs devraient se lancer. Loïc Allain sait qu’il fera des heureux et des mécontents : parmi les heureux, certains riverains qui n’auront pas d’habitations à côté de chez, et des mécontents qui pensent que c’est un mauvais signe pour le maintien des effectifs scolaires et des commerces. Côté “finances”, Thise assure qu’elle ne comptait pas sur la vente pour inves- tir ailleurs.Alors que le Plan local d’ur- banisme intercommunal (P.L.U.I.) est en cours de discussion, la commune projette de demander officiellement au Grand Besançon de modifier la classi- fication de cette zone. En attendant, Thise a développé un nouveau lotissement de maisons indi- viduelles mais n’a toujours pas de loge- ments type appartements. Elle avait acheté en 2016 5 logements au 24, rue de Besançon, revendues par la suite à un bailleur social, qui doivent être rénovés. n E.Ch.

sion sauf que la commune continue à être “mono-produit”, c’est-à-dire que ce sont uniquement des maisons indi- viduelles qui sont construites ici, un mauvais signal pour étoffer les rangs de l’école primaire et élémentaire de la quatrième commune du Grand Besançon. Parmi les autres arguments avancés pour conforter le refus de la vente : la structure du sol. “Au Sourbier, de nom- breuses maisons sont fissurées en raison de l’argile. Certaines maisons ont même des dolines à côté de chez elles, donc on trouve cela dangereux” émet le premier adjoint. En théorie, la commune n’avait pas officiellement besoin de prendre une délibération pour dire qu’elle ne sou- haitait plus vendre. Lemaire a souhaité officialiser les choses. “J’ai été sollicité par des vendeurs début 2021. Je me devais de leur répondre mais aussi de répondre àmon conseil municipal.Nous avons trouvé cette solution pour forma- liser notre positionmais cela n’empêche pas les particuliers de vendre, à la condi- tion qu’ils se concertent” poursuit le

La zone, constructible, se situe non loin du gymnase.

Les terrains du Sourbier demeurent constructibles mais sans les 5 000 m 2 de la commune, ils n’ont peu d’intérêt pour un promoteur.

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8 L’événement

La Presse Bisontine n°235 - Janvier 2022

l Fort Benoît Contentieux à la Cour d’Appel de Nancy La mairie avait changé les règles du P.L.U. en cours de match En 2018, la mairie qui possédait un terrain - occupé par des jardiniers - a modifié le P.L.U. pour le revendre ensuite pour construire trois collectifs dans un quartier pavillonnaire. Neuf riverains ont esté en justice.

D ans ce quartier situé entre les Vaîtes et le Fort Benoît à Besan- çon, neuf riverains se sont sentis floués par l’ancienne équipe municipale qui a validé la vente et la “bétonnisation” de 50 ares d’un terrain qui lui appartenait à un promoteur pour la construction de deux bâtiments de 15 logements et un à bailleur social pour trois bâtiments et 20 logements. Pour- quoi floués ? Parce que le Plan local d’urbanisme, à l’époque (automne 2018) a été modifié pour le dessein de la collectivité

tants du collectif. Les immeubles, s’ils doivent être construits, vont artificialiser une zone jadis occupée par des jardiniers et située à 50 mètres du corridor écologique protégé par l’écoquartier desVaîtes dans la déclaration d’utilité publique ! Quant au bien vivre ensemble, les requérants s’interrogent : les collectifs ont été rentrés “au chausse-pied”, ce qui créera de nombreux vis-à-vis avec les mai- sons dont les faîtages ne dépas- sent pas 7 mètres de hauteur. Les riverains n’ont pas pu contester devant le juge la modi-

sans que les habitants ne soient informés. “Ils ont adapté le P.L.U. à leur permis pour rentrer au chausse-pied ces bâtiments sur ce terrain, avec les parkings, sans avoir prévu d’espaces verts, de chemins piétonniers, de trot-

Vue d’architecte d’un des cinq bâtiments qui sera construit. Ici depuis la rue Anne Frank.

évolution des recours Grand Besançon Métropole chargé d’instruire les permis de construire fait état du nom- bre de recours judiciaires. l 2021 : ....... 16 (arrêté au 10/12)

toirs sur notre rue étroite qui mesure 4,72 m de large. C’est comme si on changeait les règles d’un match en pleine partie” peste un des représen-

peu de place à la verdure, soit mise à exécution. Des pourpar- lers avaient été engagés pour demander que les constructions soient harmonieuses avec l’exis- tant, et moins denses. Elles ont échoué. Les deux dossiers sont transmis à la Cour administra- tive d’Appel de Nancy. n

fication du P.L.U. car ils l’ont appris après le délai de recours (2mois).Toutefois, ils ont assigné les deux permis de construire déposés par les deux construc- teurs au tribunal administratif pour plusieurs motifs et espèrent que la nouvelle politique de la Ville, qui consiste à laisser un

35 llogements sur deux parcelles.

l 2020 : ....... 20 l 2019 : ....... 12 l 2018 ........ 23

l Grette-Polygone-Butte

Future ville sur la ville

Pour un “morceau de ville exemplaire” sur 32 hectares Ce projet urbanistique majeur des dix prochaines années fera- t-il l’unanimité ? C’est bien parti. La Ville va planter des arbres sur un site jadis anthropisé, et seulement construire après en offrant des espaces verts aux logements.

“Grette-Polygone-Butte” d’inventer un nouveau modèle. “Il n’est plus question d’envisager des ensembles sans jardin” poursuit la maire, qui possède une feuille blanche devant elle pour ima- giner la ville de demain avec des bâti- ments “limitant au maximum les gaz à effet de serre” ajoute le conseiller municipal chargé de l’urbanisme. “Ce sera, ici, un morceau de ville exem- plaire !, annonce l’édile. Ce ne seront pas juste des bâtiments posés comme cela sans assurer l’intimité des habi- tants” assure-t-elle. À quel horizon ? Une dizaine d’années. Besançon s’est concertée avec l’armée qui lance sur le site “Polygone du génie” la construction d’habitats individuels pour accueillir ses familles. 900 sont concernées. Un des objectifs : qu’elles soient proches de la caserne afin de limiter les déplacements. Sur les 32 hectares urbanisables jadis occupés par les barres de la Grette et Brulard, il est prévu de laisser un cor- ridor écologique afin que les personnes qui résideront ici puissent profiter de la verdure de la colline du Rosemont. Si Ludovic Fagaut (Les Républicains) s’est interrogé en conseil municipal pour savoir si la municipalité avait réellement un plan (puisqu’elle com- mande deux études, une à 180 000 euros, l’autre à 197 000 euros), Aurélien Laroppe, chargé de l’urba- nisme, a facilement répondu. “Nous n’avons pas besoin de cabinets pour savoir ce que nous projetons là-bas. L’erreur, justement, serait de ne pas faire d’études ! , corrige-t-il. D’abord parce qu’elles concernent des études de sols dont la collectivité n’a pas la com- pétence en interne, ensuite parce qu’elles permettront de travailler sur l’ensemble des volets, comme l’aspect paysager, la programmation urbaine, le génie urbain, la stratégie environnementale,

P our faire “revenir” des familles qui ont quitté Besançon pour la couronne ou en séduire de nouvelles, Besançon a compris qu’elle devait proposer des logements

individuels avec un lopin de terre, “sans que celui-ci ne donne directement sur la fenêtre du voisin” , témoigne Anne Vignot, qui demandera aux architectes qui plancheront sur le futur quartier

Aurélien Laroppe : “Ce sera une nouvelle

ville sur la ville.”

nouvelle façon d’habiter avec des maté- riaux respectueux de l’environnement. Rien n’a été précisé sur la future hau- teur des bâtiments. C’est encore trop tôt. n E.Ch.

les mobilités. Ce n’est donc pas jeter de l’argent par les fenêtres que ces études d’une valeur globale d’environ 400 000 euros pour un projet de plu- sieurs dizaines de millions d’euros.” Ce qui va se construire là-bas est une

Des études sont lancées pour imaginer le “Besançon de demain” à la Grette, Polygone et Brulard.

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La Presse Bisontine n°235 - Janvier 2022

SOLIDARITÉ

37 ème campagne Les Restos du Cœur cherchent des bénévoles dans le Doubs

“O n est surtout connu pour l’aide alimentaire mais on propose aussi diverses actions depuis dix ans (per- manence coiffure, rendez-vous cinéma, vacances, soutien scolaire, aide aux bébés…) pour apporter du réconfort aux plus démunis et favoriser leur intégration sociale et professionnelle” , indique Domi- nique Maire, le nouveau président

départemental des Restos, qui a pris la suite de Bernard Guyon. Ces missions ne pourraient être portées sans l’implication de ses bénévoles. L’antenne du Doubs est heureusement plutôt bien dotée, avec près de 800 ins- crits en 2020-2021 dont 680 actifs. Et si la crise sanitaire en a éloigné certains, “qui ont préféré se mettre en retrait par prudence” , elle en a aussi attiré de nou- veaux. “Nous avons eu le renfort d’étu- diants et d’actifs pendant le confine- ment.” Tous ne sont malheureusement pas restés. Entre-temps, les animations qui étaient au ralenti (voire stoppées pour cer- taines), ont pu reprendre leur rythme de croisière. “Ce qui nous amène aujourd’hui à lancer un nouvel appel. Un bénévole peut donner une ou plu- sieurs demi-journées par semaine selon ses disponibilités, oumême ne participer qu’à la grande collecte alimentaire de mars durant trois heures dans un super- marché” , précise Dominique Maire, qui aimerait diversifier un peu plus les pro- fils. Le problème étant que la plupart des aides à la personne proposées se tien- nent en semaine. “On envisage d’ouvrir certains centres le soir ou plus tôt le matin, ce qui collerait mieux avec les horaires de nos bénévoles. Avec l’idée que les repas ne suffisent pas. Dans la

L’association vient de lancer sa 37 ème campagne. Elle pré- voit à nouveau de servir plus d’1 million de repas dans le Doubs à l’année et veut renforcer ses actions dans les 11 centres du département.

“La crise sanitaire a démontré que les Français savaient être solidaires” se réjouit Dominique Maire, président des Restos du Doubs.

demandée et des formations en interne sont dispensées. Ce renfort serait d’au- tant plus bienvenu que cette nouvelle campagne démarre fort avec la présence de plus en plus de jeunes, exposés par la crise, et de familles monoparentales. “On compte 7 200 bénéficiaires dans le Doubs, avec une ancienneté moyenne inférieure à deux ans. L’aide y reste tem- poraire, ce qui est positif” , conclut le président départemental. n S.G.

pyramide des besoins, on commence bien par l’aide alimentaire, mais il faut ensuite aller plus loin.” Toutes les ini- tiatives se montrent intéressantes, à l’image des ateliers C.V. et entretien embauche qui ont déjà favorisé le retour à l’emploi de 25 personnes à Besançon. “Il nous faudrait 30 à 40 bénévoles sup- plémentaires dans le Doubs, pour accueillir dans de bonnes conditions et ne pas épuiser nos équipes en place.” Aucune compétence particulière n’est

L’entrepôt de stockage et les deux centres bisontins à Chalezeule et Planoise regroupent quelque 300 bénévoles.

EN BREF

CENTRE-VILLE Centre de soins “On offre les soins de base à ceux qui en ont besoin” Ouvert en août 2019, l’accueil soins et santé de la Croix Rouge du Doubs a été freiné par la crise sanitaire et a besoin de se faire connaître. Des praticiens bénévoles assurent des consultations gratuitement sur Besançon.

Ski Doubs Tourisme

proposera de nouveau les “Samedi au ski” en 2022 en partenariat avec la station de Métabief, les transports GTV et les Offices de Tourisme du Grand Besançon et du Haut- Doubs. Cinq samedis en janvier et février 2022 sont prévus, un tarif qui comprend le transport en autocar, au départ de Besançon et Saône, le forfait de ski pour la journée et l’assurance neige pour profiter en toute liberté de la station de Métabief. Les 12 février 2022. Départ à 7 h 15 du parking de Décathlon à Châteaufarine, puis à 7 h 30 du parking Battant, un troisième point de prise en charge est également prévu à 7 h 50 en gare de Saône. Réservations samedis 15, 22, 29 janvier, 5, et Le chiffre du compteur final du Téléthon 2021 est de 73 622 019 euros ! Le département du Doubs est celui qui a été le plus généreux de la région avec un 209 600 euros récoltés, 194 900 pour la Côte- d’Or, 89 150 pour le Jura, 65 650 pour la Haute-Saône… obligatoires au 03 81 21 29 80. Téléthon

I nstallé avenue Élisée-Cuse- nier, ce centre de soins est ouvert à toutes les personnes en situation de précarité. Il prend la suite des consultations proposées autrefois rue Gam- betta avec Médecins du monde, qui a décrété la fermeture de son accueil bisontin. Une antenne discrète et pourtant bien visible à l’entrée de la Bou- cle, qui assure une mission

taires et sociaux, et avec les associations locales. Il est ouvert les mardis et vendredis après- midi et dispose d’une pharmacie humanitaire, fournie chaque mois en médicaments. Ce qui permet de les délivrer sur place. “On reçoit entre 30 et 50 per- sonnes par mois, principalement des mineurs isolés et des migrants en ce moment” , indique Évelyne, une des trois bénévoles accueillantes. Grâce au roulement de quatre médecins à la retraite, des consultations sont proposées tous les mardis après-midi de 14 heures à 17 heures “Un kiné- sithérapeute-ostéopathe vient également à la demande le ven- dredi.Une gynécologue intervient aussi ponctuellement, avec d’au- tres médecins extérieurs d’origine étrangère, ce qui facilite parfois la compréhension de la langue.” Les besoins sont multiples et quand cela répond à une plus lourde prise en charge, les per- sonnes sont redirigées vers la Permanence d’accès aux soins de santé (P.A.S.S.) du C.H.R.U. Minjoz. “On offre les soins de

essentielle. Celle du premier accueil médicalisé. On croise ici des personnes dépourvues de couverture sociale issues de dif- férents pays,mais aussi des gens en grande précarité que le décou- ragement ou les obstacles finan- ciers ont éloignés des soins, ainsi que des étudiants ou des retrai- tés sans mutuelle. Le centre travaille en réseau avec les différents services sani-

Patrick Bontemps est l’un des médecins bénévoles.

au printemps dernier. “Mais cela pose un problème d’infrastruc- ture et de coût.” Le centre réflé- chit ainsi à la mise en place d’un partenariat avec un chirurgien- dentiste, qui fonctionnerait avec des bons de consultation. Ce qui pallierait en même temps la fer- meture du cabinet dentaire humanitaire de l’avenue Fon- taine-Argent. La mise en place d’un véhicule mobile dédié aux soins, qui ferait le tour du département, est aussi en réflexion.Tout cela vient bien sûr en complément des autres actions menées par l’unité locale de la Croix Rouge (alphabéti- sation, distribution alimentaire, secourisme… n S.G.

base à ceux qui en ont besoin” , résume Bernard Jardin,médecin référent de l’accueil bisontin. “On est une sorte d’alerte dans la société, qui rappelle que tout ne va pas si bien. Il y a encore des familles avec des nourrissons dans la rue.” Les problèmes gynécologiques

et dentaires sont parmi les plus fréquents. “On aimerait pouvoir étoffer notre offre dans ce sens” , indique Patrick Bon- temps, ex-élu bisontin et onco- logue, qui a rejoint l’équipe

“Il y a encore des familles avec des nourrissons dans la rue.”

Le local se trouve au 7, avenue Élisée-Cusenier.

Besançon 11

La Presse Bisontine n°235 - Janvier 2022

EN BREF

URBANISME Îlot pompiers L’îlot pompiers à la rescousse de l’Université La Ville projette d’urbaniser cette dent creuse. Mais avant cela, ce terrain est mis à disposition de l’Université qui implante des salles de classe modulables pendant des travaux menés à l’Arsenal.

SOCIÉTÉ

Violences faites aux femmes

De nouvelles mesures pour protéger les femmes Six femmes sont

Déchets Afin d’améliorer le tri et limiter la production de déchets sur le marché de Noël, la Mission développement durable de la Ville de Besançon a missionné l’association Trivial’compost pour mettre en place plusieurs mesures : sensibilisation des exposants (distribution de sacs et de documents de tri), tous les contenants (verres, couverts…) doivent être biodégradables, recyclables ou lavables, les bacs de tri mis à disposition des visiteurs et des exposants : une collecte dédiée est organisée avec Grand Besançon Métropole pour des bacs gris et jaunes en semaine les lundis, mercredis, vendredis et en fonction des besoins le samedi et dimanche. Emploi L’agence d’intérim Vitalis Médical propose plus de 35 postes à pourvoir dans le secteur de la santé : aide médico- psychologique, aide- soignant, éducateur spécialisé, infirmier(e),

standards installés dans ce périmètre par l’Université de Bourgogne-Franche- Comté en vue d’installer de nouvelles salles de classe. Le provisoire devrait durer. En rénovation, le site de l’Ar- senal et notamment son bâti- ment N - qui accueille la fac de lettres - se voit contraint de fermer certains de ses amphithéâtres obligeant la direction de l’U.F.C. à trouver une solution de relogement. Elle l’a trouvée grâce à la Ville qui met à disposition le site après l’avoir utilisé pour entreposer des maté- riaux liés au chantier du tram. n

actions. En trois ans, 1 030 plaintes de femmes victimes ont été enregis- trées dans le Doubs, un chiffre en baisse. Parmi les avancées notables pour les soutenir, le déploiement de vingt Téléphone Grand Danger (T.G.D.), la forma- tion de 400 gendarmes et policiers, les 103 places d’hébergement pour les femmes victimes de violences, dont 12 places d’hébergement supplémentaires en 2020 et 2 en 2021. Deux intervenants sociaux dans les services de police et de gendarmerie accueillent les vic- times. Depuis peu, les femmes accueillies au C.H.U. de Besançon pour des violences peuvent y dépo- ser plainte. Des actions de sensibilisation à l’égalité filles-garçons se déploient dans les collèges et lycées et dans les écoles primaires de Besançon et Pontarlier. Le Préfet du Doubs demande qu’une attention parti- culière soit portée sur le déploie- ment des actions à Besançon, dans les quartiers prioritaires et en milieu rural. n

L’ action des pouvoirs publics en matière de lutte contre les violences faites aux femmes a été lancée en novembre 2017 par le Président de la République. C’est une grande cause du quinquennat. Quelles avancées depuis 2017 ? Trois ans après son installation et deux ans après le Grenelle des violences conjugales et la signa- ture du plan départemental de lutte contre les violences faites aux femmes (2020-2022) par le Préfet du Doubs, les parquets de Besançon et Montbéliard, le Conseil départemental du Doubs, Grand Besançon Métropole et le Grand Pontarlier ont présenté un point sur le déploiement des victimes de violences pour 1 000 habitants dans le Doubs, contre 4,5 au niveau régional.

I ls sont apparus il y a quelques mois au centre de l’îlot pompiers, entre

la City et la résidence uni- versitaire Canot. “Ils”, ce sont des bâtiments modulaires

Les bâtiments

modulaires accueillent des salles de cours de l’Université de Franche- Comté dans l’ex-îlot pompiers.

médecin généraliste, médecin urgentiste, pédiatre… Renseignements au 09 81 26 36 88.

12 Besançon

La Presse Bisontine n°235 - Janvier 2022

EMPLOI

7 ou 10 départs en deux ans G.B.M. recherche mécaniciens désespérément

Alors qu’elle propose des conditions de travail optimales avec un bâtiment flam- bant neuf, Grand Besançon Métropole peine à recruter des mécaniciens. La faute à des rémunérations beaucoup trop basses avancent agents et syndicats.

5 millions d’euros investis dans les nouveaux ateliers il y a deux ans avenue Cle- menceau, et bientôt plus personne pour travailler dedans ? C’est ce que craignent agents et syndicats qui ne cachent plus leur ras-le-bol. Selon le syndicat C.F.T.C., dix d’entre eux ont cla- qué leur démission ces deux der- nières années, sur 25 mécanos que compte le parc auto logistique du centre technique municipal. Un chiffre que rectifie la direction générale des services de G.B.M. “Au cours des deux dernières années, nous avons connu 7 départs. Dans le même temps, nous avons procédé à 5 recrute- ments. L’une des 5 personnes recrutées vient de démissionner. Le déficit est donc aujourd’hui de 3 postes. Des procédures sont en cours pour recruter sur ces 3 postes” précise-t-elle. Une hémorragie que rien ne sem- ble arrêter, pas même les annonces et autres banderoles

Les ateliers du centre technique municipal sont flambant neufs.

C.F.T.C., “on assiste à un lent délitement de la collectivité.” Comme les mécaniciens, 28 métiers seraient actuellement en tension au sein de G.B.M. Avec ces effectifs en berne, de nombreuxmécaniciens estiment que les ateliers ne sont plus en mesure d’assumer l’entretien des 1 000 engins roulants (camions, tracteurs, bennes à ordures…) et 500 engins deux temps (tondeuses, débroussail- leuses…) que la collectivité assure en régie directe. Ces mêmes agents se disent dés- emparés et surtout ne s’estiment pas soutenus. “On n’a aucun espoir d’évolution. Récemment, quand le S.M.I.C. a augmenté, je me suis retrouvé en dessous du S.M.I.C. sur ma fiche de paie car nos rémunérations ne sont pas indexées sur le salaire mini- mal, il a fallu que la collectivité ajoute une prime pour que j’at- teigne le niveau du S.M.I.C.” se désole ce mécanicien. “Moi, on

affichées sur les bâtiments annonçant les recrutements. En cause selon les agents, des rému- nérations beaucoup trop faibles par rapport au savoir-faire tech- nique de ces agents. 1 250 euros par mois, c’est à ce prix que les mécaniciens de catégorie C sont engagés. “Il y a bien des jeunes qui répondent aux annonces,mais quand on leur annonce le salaire d’embauche, ils se sauvent en courant” note un de ces agents. Trois d’entre eux seraient partis récemment côté suisse, d’autres ont rejoint des entreprises pri- vées, “où ils gagnent tout de suite

catégorieCde la fonctionpublique, qui prendra effet au 1 er janvier. Auniveau local, les élus souhaitent accompagner ce mouvement en revalorisant une nouvelle fois les régimes indemnitaires les moins élevés (depuis 2017, nos trois col- lectivités (N.D.L.R. :Ville, G.B.M. et C.C.A.S.) aont déjà revalorisé leurs régimes indemnitaires pour un coût de plus d’1 million d’eu- ros en année pleine). Un travail est en cours à ce sujet dans le cadre de la construction du bud- get primitif 2022” répond la direction générale des services de G.B.M. n J.-F.H.

y a une grille indiciaire. Mais il faut absolument queG.B.M. revoie son régime indemnitaire au risque de voir tous les bas salaires partir” prévient cet autre mécanicien. Sur les mécaniciens qui restent, plusieurs cherchent un travail ailleurs. L’un d’entre eux avait unentretien cette semaine auprès d’un autre employeur. Des dis- cussions ont pourtant été ouvertes avec la direction générale consciente du problème. Selon elle, d’abord, “des discussions entre le gouvernement et les orga- nisations syndicales ont permis d’aboutir à une décision d’évolu- tion des grilles indiciaires de la

m’a clairement fait comprendre que si je n’étais pas content, je pouvais aller chercher du travail ailleurs.C’est désolant…” déplore cet autre agent. “Et à moi, on m’a répondu que si je voulais gagner plus, je n’avais qu’à jouer au loto !” Tous pourtant disent aimer leur métier et l’exercer avec passion. “Avec les prix qui augmentent, nous ne pouvons plus suivre…” dit cet autre agent qui a comparé sa rémunération avec celle d’au- tres collectivités locales. Si la grille indiciaire et la même, le régime indemnitaire est bien dif- férent. “On a bien conscience qu’il

300 ou 400 euros de plus par mois.” Le dernier méca- nicien arrivé ici est parti au bout de six mois. Le plus ancien n’est là que depuis trois ans et demi. Selon Jacques Desoche, représentant

“On n’a aucun espoir d’évolution” se désole ce mécanicien.

À Viotte, les agents essuient toujours les plâtres Pas d’eau chaude à certains endroits et des fenêtres qui ne s’ouvrent pas. Étonnant pour un bâtiment flambant neuf… PÔLE VIOTTE Les 800 agents vont de surprises en surprises

Des fissures dans le parking souterrain, lequel devra sup- porter un immeuble de logements. Ces fenêtres qui ne s’ouvrent pas… sans compter les tuyaux de chauffage qui obstruent le passage.

situées dans le patio du bâti- ment A2-A3 ont grillé avec la chaleur. Dans les bureaux, cer- tains agents ne peuvent pas ouvrir les fenêtres. “Ça fait pri- son” témoigne l’un d’eux. Tous ne sont pas déçus d’être ici mais tous avouent que le déménagement fut trop préci- pité. “On travaille avec le bruit des perceuses parce que tout n’est pas fini ou parce qu’il faut corriger une erreur” nous explique un homme. Du côté des citoyens qui doivent se déplacer pour venir déposer un dossier lié à l’inspection du tra- vail, à l’agriculture, à l’environ- nement, c’est un peu l’enfer. Le Pôle Viotte, c’est fort Knox. Les syndicats notent que le Préfet du Doubs a entendu leurs demandes concernant ces soucis du quotidien. Quant à la question du parking, c’est toujours le même sujet. La navette qui conduisait les agents de Viotte au parking gratuit de la rue de Trey ne fonctionnera plus en février prochain, faute de candidats. Pour se stationner, les agents utilisent le système D comme les parkings des Gla- cis… ce qui agace les commer- çants de Battant puisque la rotation sur ce parking - encore gratuit - ne se fait plus. Reste la solution du futur parking Pomona quand le recours judi- ciaire sera levé. n E.Ch.

“O n est en droit de s’interroger quand autant d’argent est investi dans un bâtiment et que les finitions sont réalisées à la mousse polyuré- thane.” Julien Deléglise n’est pas un technicien du bâtiment mais un agent des services de l’État - syndiqué - agacé par les “malfaçons” d’un bâtiment annoncé comme avant-gardiste. Il aura coûté plus de 60 millions d’euros pour environ 12 000 réserves retenues. L’État débourse 300 000 euros par mois de loyers pour y loger ses 800

qui arrive seulement à 14 °C au niveau du bâtiment de l’Agence régionale de santé et de la Direc- tion départementale de l’emploi, du travail des solidarités. Dans le bureau de cet agent qui fait front aux voies ferrées, les fils électriques des stores pen- dent à 2 mètres de hauteur : “Ils ne sont pas reliés car l’en- treprise chargée de les installer ne veut pas percer dans le coffret, sinon la garantie décennale tombe.” Conséquence : impos- sible de se protéger du soleil. C’est l’hiver direz-vous… Cet été, les magnifiques plantes

agents. “Savoir si des économies ont été réalisées ici en regroupant les services, on l’ignore, mais nous comptons poser la question d’ici peu” témoigne François De Pasqualin, du syndicat U.N.S.A. Cet exemple de mousse poly- uréthane venue remplacer un joint thermique oublié est une broutille au regard des mésa- ventures apparues dans ce bâti- ment neuf. Outre ce camion de 20 tonnes qui doit passer tous les deux jours pour remplir en granulés l’immense chaudière (le local de stockage se révèle trop petit), il y a cette eau chaude

Syndicalistes, François De Pasqualin et Julien Deléglise, défendent les intérêts des agents.

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