La Presse Bisontine 233 - Novembre 2021

6 L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n°233 - Novembre 2021

Saint-JacqueS, le nouveau Serpent de mer BiSontin ?

Après l’abandon par le C.H.U. de Besançon propriétaire des lieux des discussions avec l’opérateur Vinci avec lequel l’établissement hospitalier avait signé un compromis de vente, c’est le projet d’aménagement global qu’il faudra revoir. De son côté, G.B.M. s’engage à poursuivre la construction de la future bibliothèque. Explications.

l Aménagement urbain

La promesse de vente cassée

Projet Saint-Jacques : on repart à zéro Ce devait être un des futurs pôles d’attraction du centre-ville bisontin. Mais le C.H.U. vient de rompre ses relations avec l’opérateur Vinci. La Ville, G.B.M. et le C.H.U. propriétaire des lieux doivent revoir leur copie.

En juin dernier, une cérémonie de démolition de la première pierre avait même été organisée (photo archive L.P.B.).

L es négociations entre le C.H.U. de Besançon et l’opérateur A.D.I.M.-Lyon, filiale de Vinci Construction France sont stop- pées. Le centre hospitalier bisontin l’a annoncé dans un communiqué en date du 14 octobre dernier. La lune de miel est terminée entre l’opérateur privé et l’établissement hospitalier qui avaient signé ensemble une promesse de vente en décembre 2019. En juin dernier, une première pierre symbolique avait même déjà été démolie à l’occasion d’une petite cérémonie en présence notamment l’opérateur privé et d’Anne Vignot (présidente du C.H.U. et de l’ag- glomération), officialisant ainsi ce par- tenariat. Mais le C.H.U. de Besançon a jeté l’éponge, renonçant à la promesse de vente faite à Vinci. Selon l’opérateur, “la complexité du site a empêché de lever une partie non négligeable des quinze conditions suspensives” qui

accompagnaient la promesse de vente en décembre 2019. “Un courrier d’A.D.I.M.-Vinci en date du 21 juin der- nier a constaté qu’il était impossible de lever certaines de ces conditions sus- pensives importantes tenant aux opé- rations de démolition, de désamiantage, de fouilles archéologiques préventives, etc.” commente le C.H.U. de Besançon. Ces opérations techniques plus com- plexes que prévu auraient fait grimper la facture finale de manière excessive

acquéreur qui est aujourd’hui remise en cause. Le risque est donc grand de voir s’installer pour de longues années encore une friche urbaine quand les derniers services de l’hôpital encore présents à Saint-Jacques auront été rapatriés sur le site Minjoz, c’est-à- dire en 2024. “La fin de ces négociations avec A.D.I.M.-Vinci ne remet pas en question le calendrier de la remontée des activités du C.H.U. de Besançon sur le site de Jean-Minjoz prévue fin 2024” confirme la direction du C.H.U. bisontin. n J.-F.H.

chez A.D.I.M. Sur ce point, le C.H.U. est encore dans l’incertitude. La cession du site de Saint-Jacques comportait deux phases bien distinctes : la première, effective depuis l’année dernière, concerne la vente d’une par- celle de Saint-Jacques à Grand Besan- çon Métropole pour le projet de construction de la Grande bibliothèque, et de la cour d’honneur et du jardin à la Ville de Besançon. Cette première phase n’est pas remise en cause à ce jour. C’est la deuxième phase qui concer- nait tous les autres espaces et bâtiments pour lesquels A.D.I.M. s’était porté

ment en deçà de l’offre initiale et com- portait en outre une nouvelle condition suspensive pouvant conduire à une seconde révision de prix à la baisse avant la fin de l’opération” poursuit la direction du centre hospitalier qui a donc renoncé à la signature de l’acte de vente définitif. Du côté d’A.D.I.M., on précise que “nous avons mené un an et demi d’études depuis la signature de la promesse de vente. Il faut désor- mais voir si des pénalités sont prévues suite à la rupture de la promesse” se contente de commenter Laurence Ehr- mann, directrice de la communication

pour Vinci qui aurait sou- haité, selon nos informa- tions, faire baisser le coût d’acquisition initialement fixé à 14 millions d’euros de près de la moitié, soit 7 à 8 millions d’euros. Trop peu pour le C.H.U. “Le C.H.U. n’a pu accepter cette nouvelle proposition. En effet, le nouveau montant de cette vente est très nette-

“Il faut désormais voir si des pénalités sont prévues.”

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